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24/11/2015

L’Argentine se donne à la droite libérale

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Le très libéral Mauricio Macri a remporté dimanche le second tour de l'élection présidentielle en Argentine. Sa victoire est une rupture économique et sociale, mais aussi diplomatique puisqu’elle devrait augurer un rapprochement vers Washington.

Le maire de Buenos Aires Mauricio Macri, 56 ans, totalise 52,11% des voix, contre 47,89% à son adversaire Daniel Scioli, candidat de la coalition de gauche au pouvoir, qui a admis sa défaite. La présidente Cristina Kirchner, à la tête du pays depuis 2007 après avoir succédé à son mari, ne pouvait pas se présenter pour un 3e mandat consécutif, selon la constitution.
Cet héritier d’un empire économique bâti par son père a soudé une coalition autour du parti de droite qu'il a fondé, le PRO, en associant notamment les radicaux du centre de l'UCR, un parti historique diminué.
Il promet une rupture libérale violente avec la politique économique protectionniste et encadrée menée par les gouvernements de Nestor (2003-2007) et Cristina Kirchner.

Les économistes de sa coalition préconisent une suppression du contrôle de l'accès aux devises étrangères, de la limitation des importations ou des barrières douanières, comptent rompre avec la surévaluation du peso argentin et régler le conflit sur la dette avec des "fonds vautours". De quoi ravir Washington. D’autant plus que l’Argentine devrait se détourner des nations progressistes d’Amérique Latine pour rentrer dans le giron économique des Etats-Unis.

Daniel Scioli, était lui soutenu par la coalition de gauche de la présidente Cristina Kirchner. Il se présentait comme le défenseur des plus démunis, des aides sociales accordées par l'administration Kirchner, et s'érigeait en rempart "contre le capitalisme sauvage" incarné par Mauricio Macri. Les péronistes ont appelé les électeurs à "voter pour préserver leur avenir". "Pensez à votre salaire, à votre travail".  Cristina Kirchner avait appelé es Argentins à "voter avec leur mémoire, mais pas par intérêt partisan, ce serait dommage de faire un pas en arrière après toutes les avancées" de l'administration Kirchner. "Souvenez-vous dans quel état se trouvait l'Argentine en 2003 (après la crise économique, ndlr), et où en est le pays aujourd'hui", faisant référence aux 10 années de croissance forte que le pays a connu sous son administration.

Sans majorité à la chambre des députés, ni au Sénat, Mauricio Macri devra tisser des alliances pour gouverner l'Argentine, avec une opposition péroniste détenant la majorité absolue au Sénat et une majorité relative de députés. 

Lundi, 23 Novembre, 2015
Humanite.fr
 
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19/09/2015

Cuba élimine la transmission du VIH de la mère à l'enfant

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Cuba devient le premier pays au monde à réaliser cette avancée importante. 240.000 enfants sont nés séropositifs en 2013.

Cuba est désormais le premier pays au monde à parvenir à éliminer la transmission du virus du sida (VIH) et de la syphilis de la mère à l'enfant, selon une annonce mardi de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a salué cette prouesse médicale. « Eliminer la transmission d'un virus est l'un des plus grands accomplissements en matière de santé publique », a déclaré la Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS. «  C'est une victoire majeure dans notre longue lutte contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les infections transmises sexuellement, ainsi qu'un pas important vers l'objectif d'une génération sans sida », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Ce succès de Cuba «  montre qu'un accès universel à une couverture médicale et aux soins est possible et est en fait la clef du succès même contre des défis aussi immenses que le sida », a également souligné la Dr Carissa Etienne, directrice de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), lors d'une conférence de presse. Cette élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant « prouve qu'il est possible de mettre fin à la pandémie de sida et nous nous attendons à ce que Cuba soit, parmi de nombreux pays, le premier à parvenir à mettre fin à cette épidémie parmi les enfants », a déclaré Michel Sidibé, le directeur général de Onusida.

Objectif encore loin

Selon l'OMS, environ 1,4 million de femmes infectées par le VIH tombent enceintes chaque année dans le monde, pour la plupart dans les pays en développement et notamment en Afrique subsaharienne. Sans traitement avec des antirétroviraux, elles ont de 15 à 45% de risques de transmettre le VIH à leur enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou en donnant le sein. Cependant, ce risque est quasiment éliminé, tombant à un peu plus de 1% si la mère prend des antirétroviraux pendant la grossesse ainsi que l'enfant juste après sa naissance.

Le nombre d'enfants qui naissent séropositifs annuellement a été presque divisé par deux depuis 2009, en passant de 400.000 cette année-là à 240.000 en 2013. Mais il faut redoubler d'efforts pour pouvoir atteindre l'objectif actuel de moins de 40.000 enfants infectés annuellement par le VIH par leur mère.

Article publié par les Echos

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13:20 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Santé, Société | Tags : sida, vih, santé | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

30/08/2015

Cuba. Josefina Vidal, diplomate jusqu’au bout des ongles

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Depuis le réchauffement des relations avec les États-Unis, c’est une femme qui mène le train des négociations. La directrice générale de la section des États-Unis au ministère des Relations extérieures fait partie de la nouvelle génération des dirigeants cubains.

Le dernier round des négociations cubano-nord-américaines venait de se terminer à Washington et Josefina de la Caridad Vidal Ferreiro faisait son entrée dans la salle de presse.

La chef de la délégation cubaine, 54 ans, balayait du regard les journalistes présents et d’une voix posée déclarait : « Nous avons progressé en peu de temps, alors que les relations de mon pays avec les États-Unis sont interrompues depuis plus de cinquante ans. »

Une professionnelle qui recherche « le sans-faute »

Progressé ? Cuba retiré de la liste des pays terroristes, plusieurs problèmes techniques comme ceux relevant des affaires bancaires réglés, le rétablissement des relations diplomatiques pouvait être envisagé. Reste que Madame la négociatrice rappelait plusieurs revendications cubaines : la levée de l’embargo, la fin de l’occupation américaine à Guantanamo, l’arrêt des atteintes à la souveraineté de son pays avec notamment la fermeture des émissions de radio et de télé états-uniennes appelant à la subversion. Mme Vidal, diplomate jusqu’au bout de ses ongles vernis, sourire aux lèvres, a de la classe, reconnaissent ses interlocuteurs. De la classe ? Pas seulement.

La dame, selon ceux qui ont travaillé avec elle ou l’ont approchée, est redoutable d’intelligence, de connaissances et de savoir-faire. Son homologue américaine aux négociations, Roberta Jacobson, qui n’est pas née, elle aussi, de la dernière pluie, le reconnaît, déclarant publiquement qu’elle apprécie « le sens pragmatique » de son interlocutrice, glissant discrètement à son entourage : « Faut pas se laisser embobiner par cette communiste de haut vol. » Bien vu.

vidal.jpgJosefina Vidal, directrice générale de la section des États-Unis au ministère cubain des Relations extérieures, est membre du comité central du Parti communiste de Cuba. Fille de coco et fière de l’être. Jusqu’où ira son parcours ? Elle a étudié de 1979 à 1984 à Moscou à l’Institut des relations internationales. Jusqu’en 1990, elle a travaillé au centre d’études sur les États-Unis à l’université de La Havane avant de séjourner sept ans à Paris à l’ambassade de Cuba comme analyste puis de rejoindre Washington comme première secrétaire de la section des intérêts cubains. Mme Vidal, Mme de la Caridad Vidal Ferreiro, Companera Josefina, c’est selon, parle parfaitement l’anglais, le russe et le français. Ça aide. Sera-t-elle la prochaine ambassadrice de Cuba à Washington ?

Cette femme fait partie de la nouvelle génération des dirigeants cubains. Ils ont la cinquantaine, sont nés avec la révolution et ont bénéficié d’une formation de qualité dans les écoles et les universités de l’île : les atlantes métissés du futur souvent présentés comme « les enfants de Fidel ». Ils savent ce qu’ils doivent à la révolution, ils savent aussi que le monde change et qu’il faut prendre à bras ouverts les bouleversements technologiques, économiques, sociétaux afin de donner un souffle nouveau à la construction de la société socialiste au risque sinon de disparaître. Tel est le sens des réformes mises en œuvre ces dernières années sous l’impulsion de Raul Castro, qui a d’ores et déjà annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat à la présidence du pays.

Josefina Vidal reste d’une grande discrétion sur sa vie personnelle. Elle joue collectif. Trop peut-être pour ceux qui, comme nous, veulent en savoir un peu plus sur sa vie, ses goûts, sa famille sans sombrer dans la « pipolisation ». Elle s’en tient à son « job ». Une professionnelle qui recherche « le sans-faute » jusqu’au moindre détail, au risque de la rendre déshumanisée. Alors, derrière la carapace, quoi ?

Ses anciens camarades de lycée et d’université s’accordent à souligner sa « gentillesse ». Elle n’a jamais eu « la grosse tête », affirme Manuela, qui a partagé les mêmes salles de classe avec la diplomate. Et qui ajoute : « Je ne sais pas si elle a maintenant le temps de cuisiner mais je me souviens qu’elle préparait superbement le guacamole. » On ne saura pas – pour le moment – si elle préfère la cuisine française au traditionnel porc-haricots cubain ou à l’hamburger états-unien. En revanche, on sait qu’elle ne partira pas en vacances cette année, rétablissement des relations diplomatiques avec les États-Unis oblige.

Dans la longue histoire cubano-nord-américaine d’après la révolution, Fidel et Raul Castro ont joué les premiers rôles. Il y a eu aussi Ricardo Alarcon, représentant de Cuba aux Nations unies et interlocuteur redouté des Yankees. Désormais, une nouvelle figure s’affirme : une femme, une révolutionnaire de son temps, Mme Josefina Vidal.

Cinquante-quatre ans après…  Les États-Unis et Cuba ont officiellement rouvert leurs ambassades à La Havane 
et à Washington, le 20 juillet dernier. 
À Washington, une cérémonie a eu lieu 
en présence du ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, la première visite d’un chef de la diplomatie cubaine depuis 1959. Le drapeau cubain hissé était celui qui avait été retiré le 3 janvier 1961 lors de la fermeture de la mission diplomatique cubaine aux États-Unis. Ce drapeau avait été ramené à Cuba et conservé par l’historien Eusebio Leal. À La Havane, aucune cérémonie n’a eu lieu, mais le bloc de béton et de verre situé sur le Malecon, boulevard du front de mer, sera bien transformé en ambassade américaine.

Elles et les combats d'aujourd'hui
José Fort
Mercredi, 12 Août, 2015
L'Humanité
 
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12:41 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Portrait | Tags : josefina vidal, diplomate | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

26/07/2015

SANTIAGO DE CUBA FETE SES 500 ANS !

santiagodecuba.jpg

cubacastro.jpgC'est en présence du Président Raoul Castro que la deuxième ville de l'Ile a fêté ses 500 ans.

Santiago de Cuba est une ville portuaire et une municipalité de Cuba, capitale de la province de Santiago de Cuba. Elle est située au sud-est de l'île, à 762 km de La Havane. Avec une population de 426 679 habitants en 2008.

Berceau de la révolution cubaine, lieu de naissance de la salsa, Santiago de Cuba s'étend entre mer et montagne. A l'opposé géographique de La Havane, Santiago de Cuba n'a rien à lui envier sur les plans culturels, historiques ou politiques. Les habitants sont les plus métissés de Cuba : originaires d'Afrique, d'Haïti ou d'Espagne, ils forment un melting-pot coloré et chaleureux.

L'endroit le plus symbolique de la ville est l'ancienne caserne de la Moncada, transformée aujourd'hui en groupe scolaire. Le musée Antiguo Cartel Moncada retrace cet événement et plus généralement l'histoire de Santiago. Le plus ancien musée de Cuba, déclaré monument national en 1999, porte le nom d'une marque célèbre de rhum mais aussi du premier maire de Santiago. Le musée Emilio Bacardi expose une collection archéologique et des peintures de grande valeur.

Petit plus : Santiago est le point de départ du magnifique parc naturel de la Sierra Maestra.

Histoire de Santiago de Cuba
Santiago de Cuba vit le jour en 1514, fondée par le conquistador Diego Velazquez. Stratégiquement, la ville fut déplacée à quelques kilomètres en 1522, dans l'anse en forme de fer à cheval, propice à la construction d'un port commercial.

Santiago fut la première capitale du pays jusqu'en 1607. De fortes vagues d'esclaves africains y furent introduites créant un métissage ethnique unique.
Mais les maladies emportant la majorité des esclaves, les pillages des pirates, l'épuisement des ressources d'or favorisèrent le déclin de Santiago.

On y construisit des forts pour repousser les attaques de pirates ; l'élevage du bétail et les mines de cuivre furent favorisés. Les colons français venus d'Haïti amenèrent avec eux la culture du coton, du café et de la canne à sucre donnant ainsi un nouvel élan économique à la cité.

En 1898, c'est à Santiago que les espagnols se rendirent aux américains. 50 ans plus tard, elle revêtit le titre honorifique de « ville héroïque » lors de l'attaque de Fidel Castro, Che Guevara et 100 autres rebelles contre la caserne Moncada. Bien que la défaite fût évidente, cet événement provoqua l'engagement des cubains contre le dictateur Batista.

Le 1er janvier 1959, Fidel Castro annonça à Santiago de Cuba le succès de la révolution.

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15:30 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Culture, Voyage | Tags : santiago de cuba, raoul castro, histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg