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03/07/2016

Le groupe Orishas : qu'elle est belle Cuba...

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Réuni à nouveau après une interruption de sept ans, le groupe de hip-hop cubain Orishas est de retour à Cuba. Le nouveau single fait déjà un tabac sur les ondes à la Havane : Cuba Isla Bella chante la nostalgie d’une île qui leur a tant manqué.

Après une séparation de sept ans, le groupe de hip-hop cubain Orishas se retrouve sur son île natale de Cuba. Le nouveau single du groupe est déjà très remarqué et très apprécié sur les ondes à la Havane. Cuba Isla Bella chante en réalité la douleur d’une île qui leur a tant manqué.

Vecteur de troubles

L’histoire du hip-hop à Cuba est d’abord semée d’embûches. Ce style musical qui a émergé dans les années 1990 a longtemps été considéré avec suspicion par les autorités en raison de ses origines américaines et aussi par la crainte qu'il pouvait fomenter des troubles comme vecteur critique de la société. Mais il se raconte aussi que Fidel Castro a reçu personnellement les membres du groupe et qu’il appréciait la qualité de leur travail.

Séparation à l’amiable

Orisha a vendu plus d'un million d’albums à travers le monde. Les trois membres du groupe — Yotuel, Ruzzo et Roldan — s’étaient séparés, sans se fâcher, en 2009 pour voler de leurs propres ailes et développer leur musique séparément. Ils se sont retrouvés cette semaine à la Havane pour confronter leur expérience. Pendant cette absence, Yotuel, qui vit à Miami, a eu l’occasion de collaborer étroitement avec la pop star latine Ricky Martin. Roldan, qui vit à Paris, a travaillé avec des rappeurs français. Ils ont déclaré que leur nouvelle musique serait probablement très distincte, sans pourvoir pour l’instant la définir avec précision.

Prochain album

"Nous sommes de retour, pas pour prouver quoi que ce soit, mais parce que nous aimons ce projet", explique Roldan. "Nous allons continuer avec l'essence de l'Orishas, mais sur un autre chemin". Après ces retrouvailles cubaines, Orishas doit participer le mois prochain à un festival en Belgique, puis sera en tournée aux États-Unis et en Amérique latine. Ils entreront ensuite en studio pour enregistrer quarante chansons et en sélectionner les dix meilleures pour leur prochain album. Les membres du trio disent espérer que Cuba et sa musique ne perdront pas leur authenticité et leur caractère unique à la suite du rapprochement de leur île avec les États-Unis.

Chan Chan

Le groupe cubain Orishas avait marqué de son empreinte la musique hip-hop. Il a trouvé un nouveau son mêlant rythmes et mélodies traditionnelles avec un rap urbain tropical musclé. Un des meilleurs exemples, c’est cette chanson, 537 Cuba, basée sur le très célèbre Chan Chan de Compay Segundo.

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06/06/2016

Vidéo - 3 minutes toniques à Cuba

 

Une vidéo pleine d’énergie, de couleurs et de voitures américaines. En moins de 3 minutes, Valentin Neukelmance dévoile toute la richesse de l’île en forme de crocodile. Pendant deux semaines, cet enseignant a traversé le pays d’ouest en est, sac sur le dos et appareil photo autour du cou. Depuis 6 ans, l’aventurier solitaire a parcouru plus de 102 pays.

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Publié dans le Guide du Routard

13:14 Publié dans AL-Pays : Cuba, Société, Vidéo | Tags : cuba, vidéo | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

08/02/2016

WIFREDO LAM, PEINTRE CUBAIN

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L'artiste cubain, qui rencontra sur son chemin Pablo Picasso et Aimé Césaire, libéra l'imaginaire exubérant de ses frères noirs opprimés. Une rétrospective lui rend hommage jusqu'en février.

Pour comprendre Wifredo Lam (1902-1982), aujourd'hui exposé au Centre Pompidou, il faut recenser les tickets de bateau, cartes d'embarquement, billets de chemin de fer, visas par centaines de ses nombreux voyages entre l'Ancien et le Nouveau Monde soixante ans durant. Cubain de naissance, citoyen du monde dans l'âme, le peintre est à l'origine d'une œuvre métissée unique, fruit de ses déplacements perpétuels et de ses rencontres tout autour du globe. Poètes, intellectuels, artistes des mouvements d'avant-garde, cubistes, surréalistes, membres de Cobra, ou tenants de l'action painting... il les a tous fréquentés.

Entre Occident, Afrique et Caraïbes

lam4.jpg« Tropical, mais d'où ? » résumait l'écrivain français Michel Leiris à son propos. Sur les photos de sa trentaine, son visage paraît familier. Cette silhouette mince, ce charme androgyne rappellent... Michael Jackson époque Beat it ! Hasard prémonitoire, Lam peint à partir des années 1940 des êtres longilignes hybrides, pâles et vaguement inquiétants, dont la gestuelle mécanique forme une chorégraphie fascinante... A la fin de sa vie, Wifredo Lam ressemblera plutôt à Nelson Mandela. Ils ont en commun la grâce absolue et le combat pour l'égalité du peuple noir. Changer l'humanité, « je ne pourrai peut-être pas le faire dans la vie, mais je peux le faire en peinture », répétait-il.

Wifredo Lam, né Wilfredo, a perdu un « l » dans la case d'un formulaire administratif en Espagne, où il débarque à l'âge de 20 ans pour faire les beaux-arts. Il adopte aussitôt ce nouveau prénom, une assimilation parmi tant d'autres dans sa world culture en perpétuelle évolution, où se mixent le modernisme occidental, l'héritage africain et la culture caribéenne. Dans ses veines coule du sang mêlé, celui d'un père chinois commerçant et écrivain public venu de Canton, et d'une mère mulâtresse, descendante d'esclaves Kongo et d'aventuriers espagnols. L'enfant est élevé dans la religion catholique. Sa marraine, grande prêtresse de la santeria, « le vaudou cubain », l'aurait pourtant bien vu devin et guérisseur. Wifredo préférera artiste — ce qui n'est peut-être pas si éloigné.

Le “neveu” de Picasso

Musées, cafés, politique, Velázquez, Goya, le Greco, Bosch... A Madrid, le jeune étudiant engrange tout. A ce stade, ni l'Afrique ni la Caraïbe ne poussent leurs cornes à la surface de ses toiles avides d'art occidental. Trop tôt. Il se marie et devient père d'un petit Wilfredo, avec un « l ». En 1931, femme et fils sont emportés par la tuberculose, drame qui le hantera toute sa vie. La guerre civile survient. Engagé du côté républicain, Lam est gravement intoxiqué par les produits chimiques de l'usine d'armement où il travaille. En 1938, il réussit à gagner la France alors que les troupes de Franco avancent. Dans sa poche, quelques toiles soigneusement roulées, et une lettre de recommandation du sculpteur Manolo Hugué, un intime de Picasso, à la porte duquel vient toquer le Cubain.

« Je crois que tu as de mon sang en toi. » Le petit jeune — qui dépasse d'une bonne tête son aîné — est sitôt adopté. L'Espagnol l'appelle « mon neveu », le colle dans les pattes de Michel Leiris, ethnologue au tout nouveau musée de l'Homme, pour l'initier à la sculpture nègre. Picasso, qui cherche par le primitivisme à remonter aux sources de l'art, est fasciné par le sang noir de Lam, occultant au passage sa moitié asiatique. Durant cette période, la peinture de celui-ci se peuple de visages oblongs aux yeux vides et de silhouettes totémiques. « Il a le droit, lui, il est nègre », jalouse Picasso en plaisantant. Et de l'introduire dans son cercle, soit tout ce que Paris compte d'artistes, de galeristes et d'intellectuels. Parmi eux, Georges Braque, Fernand Léger, Joan Miró, Paul Eluard ou Pierre Loeb, qui lui organise sa première exposition en France. Les surréalistes tiennent alors à Paris le haut du pavé, mais c'est à Marseille, quand la guerre éclate, qu'il les fréquente de plus près. En mars 1941, Lam embarque, comme Lévi-Strauss ou André Breton, sur le fameux bateau emmenant l'intelligentsia française à New York. Un mois plus tard, escale en Martinique. Breton et lui font par hasard la connaissance d'Aimé Césaire. Coup de foudre amical qui va durer toute leur vie, assorti d'une prise de conscience de l'indispensable reconquête identitaire du peuple métis, sur fond de forêt tropicale enchanteresse.

Diables cornus et femmes aux seins de figue

lam3.jpgSans visa pour les Etats-Unis, Lam doit débarquer à Cuba en 1941. Retour à la case départ, après dix-huit ans d'absence. Le choc est rude. Sous le régime de Batista, le pays est devenu le lupanar de l'Amérique et La Havane, un tripot où résonnent la rumba et le mambo. Les campagnes suintent la misère, la malnutrition, la mendicité. Mûri en Europe, l'art de Lam explose dans un remplissage prolifique de la toile. Diables cornus, spectres à bouille ronde, femmes aux seins de figue et aux fesses de pamplemousse, les forces de la santeria refont surface puissamment pour inciter les Noirs à sortir de leur asservissement. En 1943, il peint son chef-d'œuvre, La Jungle, acheté peu après par le Moma de New York. La toile fait scandale. Des personnages longilignes aux mains comme des battoirs et aux pieds arrimés au sol, figures de divinités inquiétantes, surgissent, menaçants, d'un entrelacs de bambou bleu. Scène nocturne de transmutation et de possession, dans le maquis où se cachaient autrefois les esclaves en fuite, et où vivaient les esprits. « Ma peinture ne serait pas l'équivalent d'une musique pseudo-cubaine pour dancings, jamais. Pas de cha-cha-cha ! Je voulais de toutes mes forces peindre le drame de mon pays, mais en exprimant à fond l'esprit des Nègres, la beauté plastique des Noirs. Ainsi, je serais comme un cheval de Troie d'où sortiraient des figures hallucinantes, capables de surprendre, de troubler les rêves des exploiteurs », explique-t-il à Max-Pol Fouchet en 1976.

Wifredo Lam, Cuba, peintreWifredo Lam retournera en France en 1952, séjournera régulièrement à Cuba, solidaire de la révolution castriste. De Caracas à Manhattan, où il souhaite s'établir mais n'obtiendra jamais les papiers nécessaires, du Brésil à la Suède, d'où est originaire la mère de ses fils, du Mexique à l'Italie, où il a acheté une maison dans un village de céramistes, l'artiste décline le vocabulaire plastique inventé lors de son retour en terre natale, en adoucissant peu à peu la charge émotionnelle. Dessins et gravures à la calligraphie fabuleuse (héritage de son chinois de père ?), peintures saisissantes aux personnages accrochés de tous les côtés du tableau, comme des chauves-souris, céramiques éruptives où dépassent les cornes des dieux de la santeria, son univers fantastique peuplé de personnages à tête de cheval, raie manta ou poisson-scie, n'est pas sans rappeler le monde hilarant des monstres des dessins animés Pixar. Avec Lam, pas de cha-cha-cha, mais de l'humour et des divinités déjantées.

Publié dans Télérama

12:55 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Vidéo | Tags : wifredo lam, cuba, peintre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

15/10/2015

Le Buena Vista Social Club, de Cuba à la Maison-Blanche

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La formation la plus célèbre de la musique cubaine, actuellement en tournée d’adieu, s’arrête le 15 octobre à la Maison-Blanche, reçue par le président Barack Obama.

Le 15 octobre, les murs de la Maison-Blanche vibreront aux sonorités d’une musique inaccoutumée en ces salons… Et pour cause ! Il s’agit de rythmes spécifiquement cubains, ce qui eût été inconcevable il y a quelques mois, portés qui plus est par un groupe mythique de l’île, l’orchestre Buena Vista Social Club

Cette présence de la culture cubaine au cœur du pouvoir des États-Unis est un symbole supplémentaire du rapprochement en cours entre La Havane et Washington.

Annoncé en décembre 2014 par Barack Obama et Raul Castro, ce dégel a abouti en juillet 2015 au rétablissement des relations diplomatiques, mettant fin à un demi-siècle d’isolement du régime communiste cubain.Une saga qui n’a que vingt ans

Elle est aussi l’occasion de rappeler l’histoire extraordinaire de cet ensemble musical atypique, qui semble inscrit dans la grande histoire de la musique de l’île, alors que sa création, au fond, demeure très récente : moins de vingt ans.

Le "Buena Vista" n’est pas une formation comme les autres. Il vit le jour en 1996 et connut un succès phénoménal dès son premier disque, paru en septembre 1997, écoulé depuis à plus de 9 millions d’exemplaires à travers le monde.

L’année suivante, il est vrai, le cinéaste allemand Wim Wenders lui apporta un renom extraordinaire avec un film documentaire qui suivait les musiciens, plus attachants les uns que les autres, en studio et en tournée, notamment lors d’un concert au Carnegie Hall le 1er juillet 1998.

Une « dream team » de vétérans

Ses membres d’origine étaient presque tous des artistes âgés, venus tout droit de l’âge d’or de la musique cubaine, entre les années 1930 et 1950. Parmi ces anciennes grandes figures oubliées ou franchement méconnues, l’une des figures de proue fut le chanteur et guitariste Compay Segundo, qui débuta sur les planches dans les années 1920 mais dont la gloire internationale survint plus de soixante-dix ans plus tard, à près de 90 ans ! Il est mort en 2003 à l’âge canonique de 95 ans.

Autres grands noms de la formation qui se révélèrent au monde il y a une vingtaine d’années et qui n’en sont plus aujourd’hui, le chanteur Pio Leiva (1917-2006), le pianiste Ruben Gonzales (1919-2003) ou encore le formidable chanteur Ibrahim Ferrer (1927-2005), souvent d’anciens membres des Afro-Cuban All Stars, avant d’être « recrutés » par le Buena Vista.

Il ne reste de cette « dream team » de vétérans cubains que la diva Omara Portuondo, 86 ans à la fin du mois d’octobre, dont le dernier album remonte à 2009, et le brillant chanteur, guitariste et compositeur Eliades Ochoas, né en 1946.

Ry Cooder, producteur, condamné en 2003

Il demeure aussi, bien sûr, le guitariste américain Ry Cooder, compositeur attitré de plusieurs bandes oiginales de films de Wenders, dont celles de Paris Texas, qui prit part à l’enregistrement de chaque morceau du disque, sans en être jamais le compositeur, et qui commit un coup de génie en décidant à l’époque de produire cet album, même s’il fut, en 2003, condamné à 100 000 dollars d’amende pour infraction à la loi américaine sur le commerce avec l’ennemi !

Les choses ont donc changé. Et l’orchestre du Buena Vista Social Club, qui accomplit en 2015 sa tournée d’adieu – passée par les Suds, à Arles, en juillet – accompagné d’un ultime album, « Lost and Found », sorti au printemps, est désormais reçu par le président américain Barack Obama, en présence de l’ambassadeur de Cuba aux États-Unis, à l’occasion d’une cérémonie en l’honneur de la communauté hispanique.

Du vieux « Buena Vista », il demeure la diva Omara Portuondo, le trompettiste Guajiro Mirabal, autre survivant du collectif d’origine, et un Eliadès Ochoa qui ne se sépare jamais de son chapeau Stetson. Et comme le dit ce dernier : « Quand on annonce Buena Vista Social Club, aujourd’hui, devant l’orchestre, il n’y a plus que nous. Et je dis toujours : une retraite à temps vaut une victoire. »

JEAN-YVES DANA, LA CROIX

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11:23 Publié dans AL-Pays : Cuba, Cuba music, Musique, Vidéo | Tags : buena vista social, cuba, obama | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg