02/07/2018
MEXIQUE : LA GAUCHE AU POUVOIR
Mexique. La gauche au pouvoir avec la victoire historique de Lopez Obrador - Lundi, 2 Juillet, 2018
09:11 Publié dans AL-Pays : Mexique CNI, Politique | Tags : mexique, politique, président, lopez obrador | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook | | |
22/05/2018
Venezuela. L’appel au dialogue du président Maduro
Cathy Dos Santos, L'Humanité
Après sa réélection, dimanche, le chef de l’État a appelé ses adversaires à une rencontre pour surmonter les crises politique et économique.
Nicolas Maduro fait le pari du dialogue. Fort de sa victoire à l’issue de l’élection présidentielle de dimanche, le chef de l’État a appelé ses adversaires à une rencontre nationale pour tenter de dépasser le conflit politique, mais surtout pour affronter la terrible crise économique que traverse le pays. Le chef de file du Parti socialiste uni du Venezuela (Psuv) s’est adressé en premier lieu à ses principaux concurrents, Henri Falcon et Javier Bertucci, mais également à la frange la plus radicale de la droite qui avait donné pour consigne le boycott du scrutin. « Réunissons-nous, rencontrons-nous et parlons du Venezuela ! » a lancé Nicolas Maduro depuis le palais présidentiel de Miraflores.
À cette occasion, l’ancien ministre des Affaires étrangères durant les derniers mandats du président défunt Hugo Chavez a remercié ses partisans venus en masse le féliciter. « C’est une victoire héroïque, belle, populaire, forgée dans la lutte », a-t-il insisté. Ce succès n’était pas écrit d’avance. Le printemps meurtrier de 2017, avec l’insurrection orchestrée par l’opposition pour faire vaciller le pouvoir ou encore la situation économique catastrophique marquée par l’hyperinflation (7 000 %) auraient pu lui coûter sa réélection. Mais, finalement, Nicolas Maduro a su tirer son épingle du jeu face à une droite atomisée, incapable de penser une stratégie électorale autre que celle de la chaise vide.
Un réel mécontentement lié à des difficultés quotidiennes aggravées par les sanctions états-uniennes
Avec 5 823 728 de suffrages, le socialiste totalise 67,7 % des voix, devançant ainsi nettement ses adversaires. L’ancien gouverneur de l’État de Lara et candidat d’une partie de la droite, Henri Falcon, a décroché la seconde place mais n’a obtenu que 1 820 552 de votes, soit 21, 1 %. Le pasteur évangélique Javier Bertucci, a, quant à lui, rassemblé 925 042 voix. Enfin, Reinaldo Quijada a peiné à réunir 34 614 électeurs.
Au terme de ce scrutin, le président chaviste perd, certes, près d’1,7 million de voix par rapport à la précédente élection présidentielle de 2013. Un recul qui s’explique par la faible participation électorale (46 %), signe d’un réel mécontentement lié à des difficultés quotidiennes aggravées par les sanctions états-uniennes.
Nicolas Maduro parvient cependant à se faire élire avec près de 35 % du corps électoral, soit bien plus que d’autres présidents de la région comme le Colombien Juan Manuel Santos ou le Chilien Sebastian Piñera. En termes de comparaison avec l’Europe, Emmanuel Macron a été élu par environ 44 % des inscrits et encore, dans le cadre d’un duel avec le Front national, son bulletin servant également à faire barrage à l’extrême droite.
Pour Washington, qui souhaite mettre au pas Caracas, « ces élections ne changent rien »
Reste à savoir si, durant les six prochaines années, le locataire de Miraflores aura les coudées franches. Avant même l’annonce des résultats, Henri Falcon les a qualifiés d’« illégitimes », tout en réclamant la tenue d’une nouvelle élection en octobre. « Nous sommes disposés à (y) participer, sans avantage, ni chantage. C’est comme cela que l’on construit une alternative (...) », a-t-il réagi sur les réseaux sociaux.
Il ne s’est pas non plus privé d’égratigner ses camarades de droite et leur politique d’abstention qui a « relégué une opportunité extraordinaire » de déboulonner les chavistes. Pour Washington, qui souhaite mettre au pas Caracas, « les élections truquées ne changent rien ». « Il faut que le peuple vénézuélien gouverne ce pays… une nation qui a tant à offrir au monde ! » a lancé le secrétaire d’État américain et ex-directeur de la CIA, Mike Pompeo, un brin nostalgique du temps où la première puissance mondiale pillait allègrement le pétrole vénézuélien sans que le pouvoir en place y trouve à redire
18:03 Publié dans AL-Pays : Vénézuela, Politique | Tags : maduro, vénézuela, président | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
24/01/2018
Qui est cet homme politique qui pourrait remplacer Raoul Castro à la tête de Cuba?
Le premier vice-Président de Cuba, l’ancien universitaire Miguel Díaz-Canel Bermúdez, est pressenti pour devenir cette année le futur chef de l'État cubain. Il prendrait ainsi la succession de Raúl Castro, dont le mandat expire le 19 avril prochain et qui a annoncé qu’il n’en briguerait pas un de plus.
Après les 59 ans de présidence des frères Castro, l'actuel chef de l'État cubain Raúl Castro achève son mandat le 19 avril et se propose d'adopter une loi qui limite à deux mandats de cinq ans le temps à la tête du pays pour une seule personne. Díaz-Canel, âgé de 57 ans et pressenti pour lui succéder, serait le premier des dirigeants de Cuba né après la Révolution.
Depuis février 2013, cet homme politique occupe le poste de premier vice-Président des Conseils d'État et des ministres, tout en faisant partie du Bureau politique du Parti communiste de Cuba depuis 2003.
Tout porte à croire qu'il sera le prochain Président du pays, car dans ses récentes interventions publiques il s'est explicitement prononcé pour la continuité du socialisme et de la Révolution.
Détenteur d'un diplôme en ingénierie électronique, il a enseigné cette discipline à l'Université de Las Villas. Il est à la tête de la branche provinciale du Parti communiste cubain dans sa province natale de Villa Clara pendant dix ans, au cours desquelles il parcourt la province à vélo à la rencontre des habitants. Il dirige ensuite le parti dans la province de Holguín pendant six ans. En 1991, il intègre le comité central du parti au niveau national ; en 2003, il est le plus jeune membre du bureau politique qui dirige le parti.
En 2009, il a été nommé ministre de l'Enseignement supérieur. Plus tard, en mars 2012, il est devenu l'un des vice-Présidents du Conseil d'État, chargé des questions d'éducation.
Le 24 février 2013, à la suite d'élections législatives, il a été nommé premier vice-Président du Conseil en remplacement de José Ramón Machado Ventura, et donc numéro deux du gouvernement dirigé par le président Raúl Castro.
Díaz-Canel a représenté Cuba à la conférence de Paris de 2015 sur le climat
18:06 Publié dans AL-Pays : Cuba, Politique | Tags : cuba, miguel díaz-canel bermúdez, président | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
11/04/2017
Équateur. Lenin Moreno reprend le flambeau de la révolution citoyenne
Cathy Dos Santos, L'Humanité
Le candidat d’Alliance Pays s’est imposé face à celui de la finance, Guillermo Lasso qui a contesté les résultats. Le successeur de Rafael Correa entend approfondir les politiques d’inclusion sociale.
Après la victoire de la droite en Argentine, puis le coup d’État institutionnel contre la gauche au Brésil, et alors même que la crise politique s’intensifie dangereusement au Venezuela, le second tour de l’élection présidentielle en Équateur était très attendu.
Les Équatoriens ont défait dans les urnes les pronostics des grands groupes médiatiques selon lesquels la vague néolibérale qui souffle actuellement sur l’Amérique latine allait balayer la « révolution citoyenne » initiée en 2006 par l’actuel chef de l’État, Rafael Correa. Le candidat d’Alliance Pays (AP), Lenin Moreno, a remporté le scrutin présidentiel avec 51,16 % des suffrages, selon un décompte presque définitif du Conseil national électoral (98 %). Il devance ainsi l’ex-banquier et chantre de la droite Guillermo Lasso, qui totalise 48,84 % des votes. Face à huit adversaires au 1er tour, l’ancien vice-président (2007-2013) avait raté de peu l’élection le 19 février, en trébuchant sur la barre fatidique des 40 % des suffrages requis.
Il affrontait dès lors un bloc hétéroclite miraculeusement réuni autour d’un maigre programme : « Tout sauf Lenin ». Ce qui explique l’écart de moins de 230 000 voix qui sépare les deux hommes. Le représentant du secteur bancaire et du patronat n’a d’ailleurs pas hésité à se saisir de ce résultat pour crier à la manipulation. « Nous ne permettrons pas que l’on violente la volonté populaire », a écrit Guillermo Lasso sur son compte Twitter.
Les formations progressistes régulièrement accusées de fraude
« Il faut descendre dans les rues pour dire : “Ne me vole pas mon vote” parce que nous voulons un changement en Équateur », a-t-il insisté, en ajoutant qu’il allait « présenter des objections de manière soutenue ». Et dans la foulée, de s’en remettre à l’Organisation des États américains, organisme d’ingérence par excellence des États-Unis, en dépit de la présence d’organismes et d’observateurs internationaux qui n’ont émis aucune critique quant au déroulement du scrutin. La réaction de Guillermo Lasso n’est pas franchement surprenante. Depuis l’avènement des premiers gouvernements de gauche à la fin des années 1990, le scénario se répète : à chaque fois que les formations progressistes gagnent de peu une élection, on les accuse de fraudes et lorsqu’elles triomphent haut la main, il en est de même.
Lenin Moreno, qui sera officiellement investi le 24 mai, s’est posé en président de tous les Équatoriens et a enjoint à ses compatriotes de « travailler pour le pays […] en paix et en harmonie ». « Je serai le président de tous et vous allez m’aider. Lorsque j’achèverai mon mandat, nous pourrons dire : la malnutrition infantile, la crise du logement, la pauvreté extrême et la corruption ont été éradiquées », a-t-il déclaré dès dimanche soir.
Durant la campagne, le candidat de la gauche n’a cessé de mettre en avant le bilan de la « décennie gagnée », notamment grâce aux politiques d’inclusion sociale qui ont extirpé deux millions de personnes de la pauvreté. Mais sans non plus taire les imperfections et les erreurs de ses prédécesseurs. Pas question pour autant de toucher à la politique de redistribution impulsée par Rafael Correa. Durant son mandat, il souhaite mettre l’accent sur la création d’emploi.
Un effort financier de 241 millions de dollars pour l’emploi des jeunes
Avec la construction de 325 000 nouveaux logements, dont 191 000 seront attribués gratuitement aux familles ayant des bas revenus, 136 000 postes devraient voir le jour. Dans un contexte national et régional de ralentissement économique avec la chute du cours des matière premières, le nouveau président plaide pour un effort financier de 241 millions de dollars (225 millions d’euros) en direction de l’emploi des jeunes. Les actuelles aides sociales en faveur des foyers les plus pauvres seront également revalorisées. Bref, Lenin Moreno n’entend pas reculer sur les dépenses publiques génératrices elles aussi de gains, en dépit des critiques de ses opposants de droite.
Enfin, dans un autre registre, la victoire de la gauche pérennise l’asile du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, réfugié dans l’ambassade équatorienne de Londres depuis juin 2012, alors que Guillermo Lasso rêvait de l’expulser en moins de trente jours en cas de victoire.
19:03 Publié dans AL-Pays : Equateur, Portrait | Tags : equateur, lenin moreno, président | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |