07/03/2015
Au Honduras « libéré » , la situation se « normalise »
On se souvient, il a plus de quatre ans, du coup d’Etat « parlementaire » (une des nouvelles formes, avec le FMI, pour remplacer les « marines » de jadis ; trop visibles). Aujourd’hui, lorsque cela est possible ,Washington préfère les « golpes » light.
Les chroniques Latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... Toujours un oeil vif sur l'Espagne et les enjeux sous-jacents du quotidien... : http://www.humanite.fr/blogs/au-honduras-libere-la-situation-se-normalise-557328
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10/03/2014
SALVADOR : SANCHEZ CEREN ELU PRESIDENT
Avec 1 494 000 144 voix victoire au Salvador de Sanchez Ceren , victoire confirmée par les observateurs internationaux.
Le candidat de gauche du Front Farabundo Marti de libération nationale ( FMLN ) Sanchez Ceren a obtenu 50,11 pour cent des voix au second tour .
Le Tribunal suprême électoral (TSE ) a annoncé la victoire du candidat progressiste dimanche soir , après un décompte de 99,90 pour cent des voix . Après le décompte des procès-verbaux , Sanchez Ceren est devenu président de ce pays d'Amérique centrale , avec un total d'un million 494 000 144 votes .
Le candidat de droite de l'Alliance républicaine nationaliste ( Arena ) , Norman Quijano ne reconnaît pas la victoire démocratique de Ceren et a obtenu 49,89 %.
Le nouveau président âgé de 69 ans , a réaffirmé son engagement à lutter contre la pauvreté et la corruption,
Les observateurs ont noté que les élections au Salvador étaient transparentes et se sont déroulés dans le calme.
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Le Salvador, ou dans sa forme longue la République du Salvador, est un pays d'Amérique centrale, comptant une population estimée à 6 328 196 habitants en 2014. Wikipédia
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Devise : Dollar américain
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Gouvernements : Régime présidentiel, République constitutionnelle
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Langue officielle : Espagnol
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13/09/2013
SURINAM : Un encombrant président pour l'Amérique du Sud
Depuis le 30 août, la présidence tournante de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) revient au Surinam, c'est-à-dire à son chef d'Etat, le colonel Desi Bouterse, 67 ans. Hélas, le nouveau représentant de l'Amérique du Sud ne pourra pas beaucoup voyager, car pèse sur lui un mandat d'arrêt international.
En 1999, il avait été condamné par contumace à onze ans de prison pour trafic de cocaïne par la justice des Pays-Bas. A en croire les télégrammes diplomatiques révélés par WikiLeaks en 2011, la condamnation n'a pas dissuadé le colonel de persévérer. C'est une affaire de famille : son fils, Dino Bouterse, condamné en 2005, puis libéré pour bonne conduite, vient d'être arrêté au Panama, extradé vers les Etats-Unis et déféré devant un tribunal de New York, le 30 août. La charge reste la même : narcotrafic.
Extrait d'un article du Monde
LE SURINAM
Le Suriname, ou Surinam, en forme longue la République du Suriname, en néerlandais Suriname et Republiek Suriname, anciennement Guyane néerlandaise avant l'indépendance, est un pays situé en Amérique du Sud..
C’est une ancienne colonie hollandaise, est un État du nord-est de l'Amérique du Sud, limité au nord par l'océan Atlantique, à l'est par la Guyane française, au sud par le Brésil, et à l'ouest par le Guyana.
La superficie totale du Surinam est de 163 000 km2. La capitale est Paramaribo.
Trois bandes différentes sont parallèles au rivage long de 400 km: le littoral formé d'une succession de plaines et de cordons littoraux, bordés de mangroves puis la Savannah, vaste plate-forme couverte de forêts et enfin le Bush, lambeau du bouclier guyanais, recouvert d'une épaisse forêt équatoriale.
Comme pour la Guyane française, le climat est équatorial, chaud et humide. Les précipitations sont abondantes et durent d'avril à août et de décembre à février.
Les principales ressources naturelles du Surinam sont la bauxite (transformée en aluminium), le minerai de fer, le cuivre, le nickel, ainsi que le bois précieux des immenses forêts. L'agriculture est essentiellement pratiquée dans la plaine côtière et dans les vallées : le riz est la culture principale, puis viennent le cacao, le café, les agrumes, les bananes et la canne à sucre. La pêche à la crevette est pratiquée le long des côtes.
La population du Surinam s'élève à 415 000 habitants. Les groupes ethniques les plus représentés sont les Hindo-Pakistanais, qui constituent environ 37% de la population, et les créoles (d'origine à la fois africaine et amérindienne), qui représentent 31% de la population. On trouve également des Indonésiens (15%), des Noirs africains, descendants des esclaves qui s'étaient enfuis en migrant vers l'intérieur des terres (10%), des Amérindiens, les descendants des tribus indigènes (3%), des Chinois (2%) et des Européens (1%).
La langue officielle est le néerlandais; cependant, une grande partie de la population utilise également le créole, appelé Taki Taki ou sranan-tongo.
L'unité monétaire est la guinée du Surinam ou florin.
Paramaribo ou ville des fleurs en langue indienne a su conserver la majorité de ses bâtiments en bois de style colonial. Une visite s'impose au marché central plein de relents d'épices hindoux. Le palais présidentiel est à admirer ainsi que la cathédrale romaine tout en bois et le temple hindou.
Le Suriname est une démocratie établie par la constitution de 1987. Le corps législatif est l'Assemblée nationale, composée de 51 membres élus tous les cinq ans.
L'Assemblée nationale élit le chef de l'exécutif, le président, par une majorité des deux tiers. Si aucun candidat n'atteint une telle majorité, le président est élu par l'Assemblée du peuple, une institution de 340 personnes composée de l'Assemblée nationale et de représentants régionaux.
Le Suriname est membre de la Caricom, le marché commun caribéen.
Mai 2010 : Élections générales qui placent la coalition de Dési Bouterse en tête, mais sans majorité absolue. Celui-ci est néanmoins élu président de la République en juillet.
15:19 Publié dans Actualités, AL-Pays : Suriname, Amérique Latine, Politique, Vidéo | Tags : suriname, président, desi bouterse | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
24/06/2013
Guatemala : Une justice et une souveraineté sous condition
CES derniers temps, l’opinion publique a été soumise à un flot d’informations contradictoires sur le Guatemala, et en particulier sur des faits impliquant deux anciens présidents de ce pays d’Amérique centrale, qui portent atteinte à des questions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale et du fonctionnement de son système judiciaire.
Toute l’Amérique latine a reçu avec une grande indignation la nouvelle selon laquelle la Cour constitutionnelle avait annulé la condamnation de l’ancien dictateur guatémaltèque Efrain Rios Montt, à 80 ans de prison pour génocide.
La plus haute instance judiciaire du Guatemala a annulé le lundi 20 mai la peine de 80 ans de prison pour génocide et crimes contre l’humanité, imposée à l’ancien dictateur le 10 mai, entérinant sa décision du 18 avril qui invoquait un vice de procédure lorsque la présidente du Tribunal avait autorisé la réouverture du procès alors que la plus haute instance n’avait pas encore statué sur les recours présentés par la défense de Rios Montt.
Il ne fait aucun doute que les puissants intérêts politiques et économiques au service de l’ancien général mettent rudement à l’épreuve la solidité de la justice du Guatemala.
Des manifestations se sont succédées dans plusieurs pays d’Amérique latine en solidarité aux victimes et pour protester contre l’annulation de la condamnation, y compris un grand mouvement de protestation au Guatemala qui, selon un responsable du Centre d’action légale pour les droit de l’Homme (CALDH) qui participe aux procès contre Rios Montt comme partie plaignante, avait pour but de « révéler au monde le génocide qu’ont vécu les indiens Ixiles du Guatemala, et de dénoncer les tentatives des avocats de Rios Montt de faire avorter les procédures judiciaires ».
Le premier verdict avait été accueilli par des applaudissements, car c’était la première fois qu’un dictateur – parmi les nombreux installés par Washington dans les pays qu’il considère comme son arrière-cour – allait payer pour ses crimes, même si la peine semblait légère par rapport à la gravité des faits, l’opinion publique avait accueilli cette condamnation comme une décision de justice inédite à plusieurs titres, et comme une première mondiale.
Diplômé de l’École des Amériques, le général Efrain Rios Montt instaura pendant deux ans (1982-1983) une dictature brutale au Guatemala après s’être emparé du pouvoir par un putsch préparé par les États-Unis. Il est accusé d’être responsable du meurtre de 1 771 personnes, de 1 400 violations des droits de l’Homme et du déplacement d’au moins 29 000 Indiens du fait de sa politique de « terre brûlée ».
En décembre 1982, le président Ronald Reagan se rendit au Guatemala couvrant d’éloges le dictateur Rios Montt pour « ses efforts et son dévouement au service de la démocratie et de la justice sociale ». Quelques jours plus tard, 251 hommes, femmes et enfants étaient massacrés dans la localité de Las Dos Erres.
Faisant comme toujours étalage de sa politique de double standard en matière de droits de l’Homme, le gouvernement des États-Unis ne cesse, d’un côté, d’accorder son soutien à ses dictateurs fantoches, mettant tout en œuvre pour cacher leurs crimes, alors qu’il n’hésite pas, de l’autre, à diaboliser les gouvernements récalcitrants ou insoumis, grâce à son puissant appareil médiatique et à la diplomatie du dollar.
La condamnation de Rios Montt nous rappelle nombre de cas de dictateurs génocides comme les Duvalier en Haïti ; les Somoza au Nicaragua ; Alfredo Stroessner au Paraguay ; Humberto Castelo Branco au Brésil ; Rafael Trujillo en République dominicaine, Fulgencio Batista à Cuba, Augusto Pinochet au Chili, et bien d’autres qui en Amérique latine, ont bénéficié d’une impunité scandaleuse, pour la plus grande honte de l’humanité.
L’autre procès qui a bouleversé l’actualité guatémaltèque revêt des caractéristiques particulières, même s’il existe quelques similitudes. Il s’agit de l’extradition, vers les États-Unis, de l’ancien président guatémaltèque Alfonso Portillo, accusé d’avoir détourné 70 millions de dollars de fonds publics, dont une partie aurait transité par des banques US et européennes.
Le procès a commencé en mai 2011, lorsque le Tribunal pénal s’est prononcé en faveur de Portillo, que le Ministère Public a accusé d’avoir tenté de détourner 15 millions de dollars du budget du ministère de la Défense en 2001.
En avril 2013, une cour d’appel avait ratifié le verdict d’acquittement du Tribunal, mais le 15 mai la Chambre pénale de la Cour suprême de Justice a rejeté le recours en cassation présenté par l’ancien président contre le jugement absolutoire afin d’éviter un jugement sans appel de la Cour, qui l’avait acquitté du crime de détournement de fonds pour empêcher son extradition.
Le Guatemala vit aujourd’hui un conflit plus politique que juridique, où l’ingérence des États-Unis dans les affaires internes de ce pays d’Amérique centrale semble jouer un rôle déterminant.
Manuel E. Yepe
La pluviosité est variable due à la proximité de deux océans, avec une saison sèche bien marquée de novembre à avril. De mai à novembre, des pluies torrentielles s'abattent sur le pays.
11:50 Publié dans AL-Pays : Guatémala, Politique | Tags : guatémala, politique, pays, président | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |