CUBA 2023 - Chroniques sur l'Amérique Latine«La parole n'est pas faite pour couvrir la vérité, mais pour la dire.» José Marti2023-11-21T11:16:10+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://cuba2013.hautetfort.com/diazdhttp://cuba2013.hautetfort.com/about.htmlCuba : « Les sanctions américaines impactent aussi les acteurs économiques français »tag:cuba2013.hautetfort.com,2023-11-18:64715952023-11-18T11:03:54+01:002023-11-18T11:03:54+01:00 Alors que les mesures unilatérales imposées par Washington à Cuba...
<p style="text-align: center;"><a href="http://cuba2013.hautetfort.com/media/01/00/1097786428.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6490534" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cuba2013.hautetfort.com/media/01/00/2909426226.jpg" alt="Cuba tribunal.jpg" /></a></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;">Alors que les mesures unilatérales imposées par Washington à Cuba viennent d’être à nouveau dénoncées à l’ONU par l’écrasante majorité de la communauté internationale, des juristes ont organisé, vendredi 17 novembre, au Parlement européen, un Tribunal international contre le blocus.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt;">Convoqué par des juristes, un Tribunal ad hoc a entendu vendredi 17 novembre des acteurs de la solidarité avec Cuba. Au-delà de l’impact du blocus sur l’île, les participants ont aussi pointé du doigt les conséquences du côté européen de l’application extraterritoriale de la loi Helms-Burton, qui entrave toute relation commerciale. Entretien avec Victor Fernández, président de l’association <em><a href="https://cubacoop.org/" target="_blank" rel="noopener">Cuba coopération</a></em>, structure créée en 1995 pour développer les liens culturels, scientifiques et économiques entre la France et Cuba.</span></p><p class="wp-block-huma-question"><span style="font-size: 14pt;">Dans quelle mesure le blocus et les sanctions imposées à Cuba entravent le travail de votre association ?</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">En trente ans nous avons développé plus de 150 projets de collaboration avec nos partenaires cubains, menés dans le cadre de la coopération décentralisée française. Ces projets s’inscrivent principalement dans les domaines de la culture, des transports, des infrastructures, ainsi que du développement économique local, parfois en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Les <a href="https://www.humanite.fr/en-debat/cuba/levez-le-blocus-contre-cuba-780255" target="_blank" rel="noopener">mesures unilatérales imposées par les États-Unis représentent de réels obstacles</a> à nos activités car tout ce qui touche aux transferts de fonds devient extrêmement complexe, que ce soit pour des campagnes de solidarité ou pour le paiement d’achats en vue de la mise en œuvre de projets.</span></p><p class="wp-block-huma-question"><span style="font-size: 14pt;">Comment cela se manifeste-t-il concrètement ?</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">De nombreuses entreprises refusent de nous vendre des certains produits dès qu’elles apprennent qu’ils seront envoyés à Cuba, par exemple s’agissant d’équipements dans le domaine de la santé, des systèmes hydrauliques, etc.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">L’argument pour expliquer le refus est toujours le même : nous ne pouvons rien fournir à ce pays ! Ou alors on nous impose des tarifs bien supérieurs à ceux du marché ce qui réduit notre capacité à mettre en œuvre nos projets.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Un autre problème récurent : le non-respect des délais de livraison des conteneurs destinés à l’île, avec souvent plus de deux mois de retard. Des délais justifiés par l’absence de lignes maritimes directes.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Autre énorme problème : il devient de plus en plus difficile de trouver des banques qui acceptent d’effectuer des virements vers Cuba, même s’agissant de projets de coopération réalisés main dans la main avec des institutions publiques françaises. Nous essuyons aussi l’abandon de certains partenaires en raison du risque de sanctions qu’ils encourent. Les institutions financières subissent des pressions.</span></p><p class="wp-block-huma-question"><span style="font-size: 14pt;">Cette situation s’est-elle aggravée avec l’annonce par les États-Unis du rétablissement des sanctions extraterritoriales ?</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Oui, tout a empiré à partir de 2019 : les principales banques françaises et européennes ont refusé toute activité économique avec Cuba. En France, les banque Wormser Hermanos et la Banque populaire Rives de Paris ont clôturé nos comptes. La BNP refuse aussi toute participation.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Plusieurs projets ont été affectés, d’autres ont dû être abandonnés. Dans le domaine agricole, un projet d’importation de fruits provenant de Cuba est tombé à l’eau. Un important projet ferroviaire soutenu par l’Agence française de développement – pourtant un établissement public rattaché à l’État – a été annulé en raison du rétablissement de l’article III de la loi Helms-Burton.<sup class="fn" data-fn="8c7ecec9-7c54-4ab5-a658-dd0c2b2c691d"><a id="8c7ecec9-7c54-4ab5-a658-dd0c2b2c691d-link" href="https://www.humanite.fr/monde/blocus-de-cuba/cuba-les-sanctions-americaines-impactent-aussi-les-acteurs-economiques-francais#8c7ecec9-7c54-4ab5-a658-dd0c2b2c691d" target="_blank" rel="noopener">1</a></sup></span></p><p><span style="font-size: 14pt;">En mars dernier, le SIAAP (service public d’assainissement de l’eau de la région parisienne) a dû mettre fin à un accord de coopération avec l’Institut national des ressources hydrauliques de Cuba (INRH) qui fonctionnait depuis 1996.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Il s’agissait pourtant d’un partenariat aux résultats probants et même exemplaire au vu du volume financier engagé et de la durée du programme : c’était une référence nationale en matière de coopération décentralisée. Le blocus a ainsi provoqué la fin de la plus longue et la plus importante coopération d’un service public français avec Cuba.</span></p><p><a title="lien" href="https://www.humanite.fr/monde/blocus-de-cuba/cuba-les-sanctions-americaines-impactent-aussi-les-acteurs-economiques-francais" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 14pt;">Source l'Humanité</span></a></p>
diazdhttp://cuba2013.hautetfort.com/about.htmlLa communauté internationale réclame la fin du blocus imposé à Cubatag:cuba2013.hautetfort.com,2023-11-03:64691852023-11-03T12:31:42+01:002023-11-03T12:29:00+01:00 Pour la 31 e année consécutive, la quasi-unanimité des pays...
<p><strong><span style="font-size: 14pt;"><a href="http://cuba2013.hautetfort.com/media/02/02/1633821429.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6486995" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://cuba2013.hautetfort.com/media/02/02/1518816227.jpg" alt="Cuba ONU.jpg" width="223" height="126" /></a>Pour la 31<sup>e</sup> année consécutive, la quasi-unanimité des pays membres des Nations unies a demandé la levée des sanctions imposées depuis 1962 par Washington.</span></strong></p><p><span style="font-size: 14pt;">Le monde soutient Cuba. Isolée économiquement, la plus grande île des Antilles est loin de l’être sur le plan diplomatique et le prouve, une fois encore, au sein du principal organe délibérateur et, surtout, le plus représentatif et démocratique des Nations unies : son Assemblée générale. En effet, ce jeudi 2 novembre, <a href="https://www.humanite.fr/monde/cuba/pour-lonu-la-guerre-economique-contre-cuba-doit-cesser-769953" target="_blank" rel="noopener">pour la 31<sup>e</sup> année consécutive</a>, cet organe central du système onusien – la seule instance dans laquelle l’ensemble des États membres sont représentés, disposent du même droit de vote et d’expression et peuvent prendre ensemble des décisions – a massivement exigé la fin du blocus états-unien imposé à La Havane.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">187 pays sur 193 – soit deux de plus que l’année dernière – ont ainsi approuvé le projet de résolution A/78/L.5 présenté par le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, intitulé « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ». Seules oppositions : celles des États-Unis et d’Israël, soutenues par l’abstention de l’Ukraine.</span></p><h2 class="wp-block-heading"><span style="font-size: 14pt;">Des dommages financiers considérables</span></h2><p><span style="font-size: 14pt;">Un blocus <a href="https://www.humanite.fr/histoire/histoire/cuba-soixante-ans-du-blocus-le-plus-long-et-le-plus-injuste-737022" target="_blank" rel="noreferrer noopener">décidé par l’administration du président John Fitzgerald Kennedy en 1962</a> et qui vise à faire renoncer Cuba à son indépendance et à sa souveraineté, niant au passage à son peuple le droit d’exercer sa libre détermination. Ce que n’a pas manqué de rappeler la cinquantaine de diplomates qui se sont alternés à la tribune de l’Assemblée générale, depuis mercredi, ou encore des groupes comme le Mouvement des pays non alignés (120 États membres), représenté par l’Azerbaïdjan.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Singapour, au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (10 États membres) et la Zambie, au nom du Groupe des États d’Afrique (54 États membres) ont ainsi exhorté les États-Unis à lever au plus vite des mesures qualifiées d’illégales et de <a href="https://www.humanite.fr/monde/cuba/cuba-ces-sanctions-perturbent-notre-economie-les-explications-de-rodrigo-malmierca-ministre-du-commerce-exterieur-737181" target="_blank" rel="noreferrer noopener">véritable frein au développement de l’île</a>, rappelant que <em>« 80 % de la population cubaine n’a rien connu d’autre que son pays sous blocus »</em>. <em>« L’embargo a eu un impact néfaste sur l’économie et le commerce de Cuba avec des conséquences humanitaires désastreuses pour sa population »,</em> a déclaré de son côté le représentant mauritanien au nom de l’Organisation de coopération islamique (57 États membres).</span></p><p><span style="font-size: 14pt;"><em>« Nous réitérons notre rejet ferme de mesures qui violent le droit international et vont à l’encontre de la volonté politique de la communauté internationale »,</em> a déclaré la représentante de Saint-Vincent-et-les-Grenadines au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (33 États membres), tandis que son homologue de l’Ouganda a condamné au nom du Groupe des 77 + Chine (134 États membres) l’application extraterritoriale du blocus à travers la loi Helms-Burton.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Renvoyant au <a href="https://cubaminrex.cu/sites/default/files/2023-10/INFORME%20CONTRA%20EL%20BLOQUEO%202023.pdf" target="_blank" rel="noreferrer noopener">rapport annuel présenté par la diplomatie castriste et accompagnant son projet de résolution</a>, plusieurs États ont souligné les dommages financiers provoqués par le blocus, soit environ 4,87 milliards de dollars sur la période s’écoulant de mars 2022 à mars 2023. <em>« L’équivalent de trois ans de ration alimentaire pour toute la population cubaine »,</em> a noté la Chine avant de chiffrer à près de 150 milliards de dollars les pertes correspondant aux 60 années de politique états-unienne. <em>« Comment serait Cuba aujourd’hui si elle avait disposé de toutes ces ressources ? »</em> s’est interrogé Bruno Rodriguez.</span></p><h2 class="wp-block-heading"><span style="font-size: 14pt;">Un blocus « incompatible avec un système (…) fondé sur l’État de droit »</span></h2><p><span style="font-size: 14pt;">S’exprimant à leur compte, plusieurs pays ont eu des mots forts pour dénoncer une situation <em>« aberrante et injustifiable »</em> (Mexique), <em>« illégale, injuste et immorale »</em> (Argentine), <em>« inhumaine »</em> (Namibie), <em>« qui exacerbe la souffrance de tout un peuple »</em> (Algérie) ou encore pouvant se comparer à <em>« une punition collective dont les effets représentent un crime contre l’humanité »</em> (Venezuela).</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">L’Assemblée générale s’est aussi saisie d’<a href="https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N23/126/22/PDF/N2312622.pdf?OpenElement" target="_blank" rel="noreferrer noopener">un rapport de 185 pages du secrétaire général de l’ONU</a> qui décrit notamment un blocus <em>« incompatible avec un système international fondé sur l’État de droit »</em> et « qui porte gravement atteinte aux droits humains », avec des effets <em>« inadmissibles au regard de la charte de l’ONU et des principes du droit international »</em>. 157 pays ont participé à l’élaboration de ce document ainsi que plus de 30 agences et organismes des Nations unies.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Ainsi, l’Assemblée générale n’a pas manqué d’arguments pour condamner le blocus de Washington, tout comme l’inscription de Cuba dans la liste du département d’État américain des pays qui soutiennent le terrorisme.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Depuis le début de son mandat, loin de reprendre la politique de détente amorcée par Barack Obama, <a href="https://www.humanite.fr/monde/joe-biden/cuba-biden-dans-les-pas-de-trump-plus-que-dans-ceux-dobama-737184" target="_blank" rel="noreferrer noopener">le président Joe Biden a plutôt semblé suivre les pas de Donald Trump pour asphyxier Cuba</a>. Écoutera-t-il cette fois l’appel de la communauté internationale ?</span></p><p><a title="lien" href="https://www.humanite.fr/monde/blocus-de-cuba/la-communaute-internationale-reclame-la-fin-du-blocus-impose-a-cuba" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 14pt;">Source l'Humanité</span></a></p>
diazdhttp://cuba2013.hautetfort.com/about.htmlConstitution Cubaine : de 1869 à 2019, l’indépendance pour drapeautag:cuba2013.hautetfort.com,2023-07-14:64522162023-07-14T11:39:23+02:002023-07-14T11:37:00+02:00 Ils n’étaient qu’une poignée de patriotes, le 10 avril 1869, à...
<p style="text-align: center;"><a href="http://cuba2013.hautetfort.com/media/00/01/1758115502.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6461681" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cuba2013.hautetfort.com/media/00/01/2132333655.jpg" alt="cuba constitution3.jpg" /></a></p><p class="TX"><strong><span style="font-size: 14pt;">Ils n’étaient qu’une poignée de patriotes, le 10 avril 1869, à Guaimaro, dans la province de Camagüey, et pourtant ils ont écrit un pan déterminant de l’histoire de Cuba. Ce jour-là, les mambises, ces maquisards debout contre le colonialisme espagnol, esclaves affranchis ou propriétaires terriens, ont couché sur le papier la première Constitution.</span></strong></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Elle accompagnait alors l’insurrection lancée par <a href="https://www.humanite.fr/monde/carlos-manuel-de-cespedes/carlos-manuel-de-cespedes-au-nom-de-la-liberte-674938">Carlos Manuel de Céspedes, père fondateur de la patrie et premier président de la République en armes</a>. Sa rédaction, inspirée des principes de la Révolution française, transpirait l’aspiration à une pleine et entière souveraineté. Un postulat inchangé après <a href="https://www.humanite.fr/en-debat/fidel-castro/1er-janvier-1959-fidel-castro-libere-cuba-de-la-dictature-et-de-la-domination">la révolution de 1959</a>.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">C’est ainsi que la dernière Constitution a été proclamée le 10 avril 2019 au sein de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, après avoir été adoptée par référendum le 24 février par 86,85 % des voix.</span></p><h2 class="IT"><span style="font-size: 14pt;">De nouveaux droits sur le plan sociétal...au terme de débats parfois très rudes</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">L’un des objectifs était de prendre pleinement en compte les grands changements économiques survenus dans le pays depuis plus d’une décennie. Mais la Loi fondamentale a aussi frayé le chemin à de nouveaux droits sur le plan sociétal – au terme de débats parfois très rudes – qui se sont traduits, en 2022, par <a href="https://www.humanite.fr/monde/cuba/mariela-castro-cuba-defend-le-lien-d-amour-avant-celui-du-sang-782732">l’adoption d’un nouveau Code des familles qui a légalisé le mariage homosexuel, la filiation élargie et la gestation pour autrui</a>, faisant de <a href="https://www.humanite.fr/monde/cuba/caraibes-la-nouvelle-constitution-une-reponse-aux-detracteurs-de-cuba-668626">la Grande île des Caraïbes le pays le plus progressiste en la matière en Amérique latine</a>.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Fait notable : le caractère citoyen et participatif du processus. Le texte martyr a été débattu trois mois durant, entre août et novembre 2018, dans pas moins de 133 681 réunions dans les entreprises, les quartiers, les universités. Elles ont rassemblé 7,4 millions de personnes sur une population de 11 millions d’habitants.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Au total, 783 174 propositions ont été enregistrées, dont 666 995 modifications, 32 149 ajouts et 45 548 suppressions qui ont fini par modifier profondément la version initiale. <em>« Je suis née en 1973 et je n’avais jamais vécu une telle démarche. Tu es surpris de voir comment les ouvriers, les cadres l’étudient avec sérieux et font des propositions », </em>commentait à <em>l’Humanité, </em>en 2018, Zulma Pila Galvez, syndicaliste et directrice de la raffinerie Nico-Lopez, située à proximité de La Havane.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Dans cette entreprise comme ailleurs, <em>« l’aspect le plus discuté aura été le thème de la reconnaissance de la propriété privée, ainsi que la cohabitation des secteurs économiques étatiques et non étatiques », </em>précisait de son côté Kenya Pavon, avocate et responsable du Parti communiste de Cuba (PCC).</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">La colonne vertébrale juridique du pays reconnaît, aux côtés des entreprises et des secteurs stratégiques de l’État, les coopératives, ainsi que les sociétés mixtes et privées. Si la propriété reste majoritairement sociale et publique, l’accumulation de la propriété privée est limitée par la loi. Un encadrement attendu par les foyers les plus humbles qui subissent <a href="https://www.humanite.fr/monde/cuba/cuba-dans-la-grande-ile-asphyxiee-par-le-blocus-la-colere-deborde-714366">les effets conjugués de la crise économique, du blocus américain, des 243 mesures coercitives mises en place sous l’administration de Donald Trump</a> et l’inscription arbitraire de Cuba sur la liste des pays parrainant le terrorisme.</span></p><h2 class="IT"><span style="font-size: 14pt;">La Constitution de 2019 réaffirme le « caractère socialiste de la Révolution »</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">La Constitution de 2019 réaffirme le « caractère socialiste de la Révolution », proclamé par <a href="https://www.humanite.fr/monde/cuba/cuba-lechec-parfait-de-la-baie-des-cochons-703735">Fidel Castro, le 16 avril 1961, après l’échec de l’invasion de mercenaires dans la baie des Cochons</a>, et qui fut la grande novation, pour ne pas dire l’axe majeur de la Loi suprême de 1976.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">À l’époque, cette dernière a institutionnalisé les droits conquis après 1959 et les organes du pouvoir populaire. « <em>Ce texte était guidé par la phrase de José Marti (qualifié d’apôtre de la lutte pour l’indépendance à Cuba – NDLR) : “Je veux que la première des lois de notre République soit le culte des Cubains à la dignité pleine et entière de l’Homme.” Nous faisions alors une Constitution qui, par sa définition, était martinienne et par son exécution, fidéliste. Le marxisme-léninisme était dans sa projection », </em>soutient l’historien Eduardo Torres-Cuevas sur le site de l’Assemblée nationale.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">La Constitution de 1976 fut elle aussi sujette à discussion publique, puis adoptée par 97,7 % des électeurs. Les Cubains ont coutume de dire qu’ils doivent beaucoup à l’Histoire.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Devant les députés, le 10 avril 2019, Raul Castro, alors premier secrétaire du PCC, a explicité le sens politique de la nouvelle Constitution : <em>« Le socialisme, système que le gouvernement des États-Unis dénigre, nous le défendons parce que nous croyons en la justice sociale, au développement durable, avec une juste répartition de la richesse et la garantie de services de qualité pour toute la population. »</em></span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Et de préciser que <em>« la loi des lois » </em>reste fidèle à celle de 1869, car ses piliers sont <em>« la nation et l’unité de tous les Cubains, l’indépendance et la souveraineté de la patrie ».</em></span></p><p class="TX"><a title="lien" href="https://www.humanite.fr/monde/les-constitutions-du-monde/cuba-de-1869-2019-l-independance-pour-drapeau-802667" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 14pt;"><em>Source Cathy Dos Santos, l'Humanité</em></span></a></p>
diazdhttp://cuba2013.hautetfort.com/about.htmlLA POETESSE CUBAINE NANCY MOJERON INTERDITE A PARIS POUR DES RAISONS POLITIQUEStag:cuba2013.hautetfort.com,2023-06-04:64461672023-06-04T10:47:29+02:002023-06-04T10:46:00+02:00 Chaque année, depuis 1983 , se tient en France un grand...
<p style="text-align: center;"><a href="http://cuba2013.hautetfort.com/media/01/02/842116352.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6451827" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cuba2013.hautetfort.com/media/01/02/1246304350.jpg" alt="Nancy Morejon.jpg" /></a></p><p><span style="font-size: 14pt;"><em>Chaque année, <strong>depuis 1983</strong>, se tient en France un grand rassemblement international de poètes et d'éditeurs/éditrices de poésie, connu sous le nom de " <strong>Marché de la Poésie</strong> ". Pour sa 40e édition, l'événement se tiendra du 7 au 11 juin 2023, à <strong>Paris</strong>. Or, à quelques jours de l'événement, la poétesse cubaine, <strong>Nancy Morejón</strong> (sur la photo ci-contre), qui devait assurer la présidence d'honneur, se voit privée de cette fonction. En effet, suite à l'intervention d'un opposant cubain, la direction du " <strong>Marché de la Poésie</strong> " a finalement décidé de renoncer à cette présidence...</em>Le 40e Marché de la Poésie ouvrira ses portes Place Saint-Sulpice, à Paris, le 7 juin prochain. Cette édition, centrée sur les nations des Caraïbes, avait confié sa présidence d'honneur à la poétesse cubaine Nancy Morejón, officière de l'ordre des Arts et des Lettres depuis 2013.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Poète, essayiste et traductrice née en 1944 à La Havane, Nancy Morejón a étudié la <strong>littérature française</strong> à l'université de La Havane, et a traduit vers l'espagnol de nombreux auteurs caraïbéens, dont Aimé Césaire et Édouard Glissant. </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Autant dire que son choix en tant que présidente d'honneur du 40e Marché de la Poésie n'était pas un hasard. Officière de l'ordre des Arts et des Lettres depuis 2013, elle incarnait un trait d'union entre l'événement littéraire et <strong>les nations des Caraïbes</strong> qu'il voulait mettre en avant.</span></p><p><em><strong><span style="font-size: 14pt;">Nancy Morejón, née en 1944 à La Havane, est poétesse, essayiste, critique littéraire, traductrice de poésie d’expression française d’Europe, le Canada et d’Outre Mer. Elle a reçu le Prix national de Littérature en 2001, ainsi que de nombreux prix littéraires pour son œuvre poétique et ses essais critiques dont Nation et métissage chez Nicolás Guillén (1982, Prix des Essais UNEAC 1980), et le prix international LASA (États-Unis, 2013). Elle est Docteur Honoris Causa de l’Université de Cergy-Pontoise (2009).</span></strong></em></p><p><br /><span style="font-size: 14pt;">Depuis les années soixante, elle a publié un grand nombre de recueils de poèmes à Cuba, au Mexique, au Venezuela, en France, en Espagne, en Suède, en Allemagne, aux États-Unis et au Canada : <em>Piedra pulida </em>(<em>Pierre polie</em>, 1986) ; <em>Botella al mar </em>(<em>Bouteille à la mer</em>, Zaragoza, (Espagne) 1996) ; une anthologie préfacée par Mario Benedetti (édition Visor, Madrid) : <em>Richard trajo su flauta y otros poemas </em>(<em>Richard a apporté sa flûte et autres poèmes</em>, 2000) ; <em>La Quinta de los Molinos </em>(La Villa des Moulins, 2000) ; <em>Cuerda veloz </em>(<em>Corde véloce</em>, anthologie 1962-1992, Prix national de Littérature, 2002) ; <em>Carbones silvestres </em>(<em>Charbons sylvestres</em>, 2005). Ses derniers recueils publiés : <em>Persona </em>(Prix Rafael Alberti, 2010), <em>Peñalver 51 </em>(Zamora, Fundación Sinsonte, Espagne, 2009).</span><br /><span style="font-size: 14pt;">En France, son œuvre poétique a été diffusée dans des revues (<em>Caravelle</em>, <em>Poésie </em>de Seghers, <em>Passerelles, Europe</em>), lors de la Biennale des Poètes en Val-de-Marne, ou dans des anthologies (par Claude Couffon, Saül Yurkiévich). Ses essais et ses poèmes sont étudiés aux États-Unis, dans le cadre universitaire des études afro-américaines ou féministes.</span><br /><span style="font-size: 14pt;">Elle a été Présidente de l’Académie Cubaine de la Langue (2012-2016) ; de même, elle a été directrice du Centre d’Études de la Caraïbe à la Casa de las Américas, où elle est devenue consultante de la Présidence. À présent, elle est directrice de la revue <em>Union</em>, de l’Union des Écrivains et des Artistes de Cuba (UNEAC). Depuis 2018, elle est Membre d’Honneur de l’Association Continentale des Professeurs d’Espagnol et Portugais (<em>AATSP</em>) fondée a New York, en 1917.</span><br /><span style="font-size: 14pt;">Depuis 1990, elle est membre permanent du jury du Prix Carbet de la Caraïbe (créé par Édouard Glissant, Martinique, en 1990).</span><br /><span style="font-size: 14pt;">Son parcours d’intellectuelle cubaine engagée et son œuvre font l’objet de plusieurs documentaires réalisés à Cuba et diffusés aux États-Unis par Juanamaría Cordones-Cook (Université du Missouri), auteur de l’ouvrage, <em>Nancy Morejón, soltando amarras y memorias </em>(Santiago de Chile, 2009)<em>.</em></span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Cette année, l'événement, qui se déroule du 7 au 11 juin, met à l'honneur des auteurs et autrices des Caraïbes. La grande poétesse cubaine Nancy Morejón devait assurer la présidence d'honneur. Or, à quelques jours de l'événement, coup de théâtre, voilà que des pressions d'un opposant cubain, relayé par le Pen club, incitent les organisateurs à faire marche arrière et à renoncer à cette présidence.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Le poète et éditeur français, Francis Combes, auteur entre autres de « <em>Cause commune</em> », a réagi de belle façon en lançant une pétition internationale pour protester contre le fait que la direction du " <em>Marché de la Poésie</em> ", à Paris, ait, cédant aux pressions, renoncé à nommer Nancy Morejón présidente d'honneur de cette quarantième édition. Voici le texte de la pétition qu'il nous invite à signer:</span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em><strong>Solidarité avec Nancy Morejón</strong></em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>La poétesse cubaine, Nancy Morejón, devait assurer la présidence d'honneur de cette quarantième édition du Marché de la poésie. Suite à l'intervention d'un opposant cubain, relayé par le Pen club, la direction du Marché a finalement décidé de renoncer à cette présidence, tout en maintenant son invitation à Nancy Morejón.</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Nous connaissons Nancy Morejón, pour certains d'entre nous depuis de nombreuses années. Nous savons qu'elle est une vraie poète, une des grandes voix féminines de la poésie latino-américaine. Femme et Noire, elle est engagée depuis des années dans le combat pour la paix, contre le racisme et les inégalités sociales, de race, de genre, et pour la liberté des peuples.</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em><strong>Que lui reproche-t-on précisément ?</strong></em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>D'avoir, avec d'autres écrivains vivant à Cuba, signé plusieurs déclarations en soutien aux autorités cubaines. Elle l'a effectivement fait à plusieurs reprises. Nancy Morejón n'a jamais caché son soutien à la révolution cubaine. Après la mort de Fidel Castro, elle lui a publiquement rendu hommage. Et, en 2003, (déclaration plus controversée) suite à l'exécution de trois preneurs d'otages, elle a co-signé un texte adressé aux « Amis au loin », défendant « Cuba (qui) s'est vue obligée de prendre des décisions énergiques qu'elle ne souhaitait naturellement pas avoir à prendre ».</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Nous n'affirmons pas que Cuba est un paradis. Nous n'ignorons pas les difficultés actuelles de la population de l'île, dues en particulier au maintien du blocus états-unien, et nous n'ignorons pas les drames qu'a traversés la révolution cubaine, mais nous refusons de hurler avec les loups. En fait, le principal péché de Nancy Morejón est d'avoir pris partie depuis des années en faveur de la Révolution cubaine dont elle est partie prenante.</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em><strong>Qui l'accuse ?</strong></em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Celui qui l'a dénoncée comme soutien du « régime totalitaire » est Jacobo Machover, un écrivain d'origine cubaine. Il a quitté Cuba avec sa famille, en 1963, quatre ans après la révolution cubaine. Il a collaboré à plusieurs journaux français et il est connu pour avoir publié quelques livres dans lesquels il s'attache à présenter le Che comme un tueur fanatique.</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Après l'attaque au cocktail Molotov contre l'ambassade de Cuba à Paris, en juillet 2021, il a revendiqué publiquement le soutien à l'attentat, au nom de l'organisation européenne " Cuba Libre ". Que se serait-il passé s'il s'était agi de l'ambassade US à Paris ?... Il aurait sans aucun doute été poursuivi pour complicité de terrorisme ...</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Mais ce n'était que l'ambassade de Cuba... et l'affaire en est restée là. Il y a certainement bien des choses qui mériteraient d'être corrigées à Cuba, mais la vérité oblige à dire que ce n'est pas dans les rues de La Havane que la police tue régulièrement des Noirs, simplement parce qu'ils sont noirs ou qu'ils ont tardé à obtempérer.</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Nous sommes d'accord, pour notre part, pour défendre la liberté d'expression partout, y compris dans des pays envers lesquels des raisons historiques nous font éprouver de la sympathie. Mais quand on prétend se faire les défenseurs des droits de l'homme dans le reste du monde, il faudrait commencer par balayer devant sa propre porte. Et comment peut-on s'en prendre ainsi à des artistes, des écrivains en leur faisant porter toute la responsabilité de la politique de leur pays ?</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>Heureusement, lorsqu'un écrivain français se rend à l'étranger, par exemple en Amérique latine, on ne lui demande pas s'il a voté Macron et on ne lui impute pas non plus la responsabilité de la trentaine de Gilets jaunes mutilés ou éborgnés, ou des manifestants blessés, parfois très gravement, par la police pendant les manifestations contre la réforme des retraites.</em></span></p><p style="color: gray; margin-left: 20px;"><span style="font-size: 14pt;"><em>La décision de retirer à Nancy Morejón la présidence de cette édition du " Marché de la Poésie ", placée sous le signe de Cuba, nous attriste et nous choque. En tant que poètes, écrivains, hommes et femmes de lettres, cette décision nous peine et nous fait honte.</em></span></p><p><span style="font-size: 14pt;">NOTE: De nombreuses personnes ont déjà signé cette pétition et les signatures du Québec sont évidemment les bienvenues. Francis Combes nous invite à se joindre à lui avec cette pétition en lui envoyant par courriel vos nom, prénom et qualités (titre universitaire ou syndical, responsabilité politique, etc.) à l'adresse que voici: <strong>franciscombes71@gmail.com</strong> . Et, bien entendu, vous pouvez également la faire circuler dans vos propres réseaux.</span></p>
diazdhttp://cuba2013.hautetfort.com/about.html« L’Europe doit cesser d’appliquer l’embargo américain contre Cuba »tag:cuba2013.hautetfort.com,2023-05-14:64430212023-05-14T11:46:05+02:002023-05-14T11:46:05+02:00 En visite au Parlement européen cette semaine, l’Ambassadeur...
<div class="field field-name-field-news-chapo"><div class="field field-name-field-news-chapo"><p style="text-align: center;"><a href="http://cuba2013.hautetfort.com/media/01/01/2776300625.jpg" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6446889" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cuba2013.hautetfort.com/media/01/01/2846380521.jpg" alt="Cuba enfants.jpg" /></a></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;">En visite au Parlement européen cette semaine, l’Ambassadeur de la République de Cuba, Otto Vaillant Frias, demande expressément à l’Union européenne de ne pas appliquer les lois américaines sur l’embargo contre Cuba, comme elle le fait actuellement. Entretien</span></strong></p></div><div class="group-ft-auteur-date-media field-group-div"><div class="field field-name-field-news-date-publication"><div class="label-inline"><strong><span style="font-size: 14pt;">Publié le</span></strong></div><strong><span class="date-display-single" style="font-size: 14pt;">Vendredi 21 avril 2023</span></strong></div><div class="field field-name-field-news-auteur"><strong><span style="font-size: 14pt;"><a title="lien" href="https://www.humanite.fr/monde/cuba/l-europe-doit-cesser-d-appliquer-l-embargo-americain-contre-cuba-792227" target="_blank" rel="noopener">Jean-Jacques Régibier, L'Humanité</a></span></strong></div><div class="field field-name-field-news-auteur"> </div><div class="field field-name-field-news-auteur"><h2 class="QU">Quelles sont les conséquences concrètes aujourd’hui de l’embargo américain contre la République de Cuba ?</h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">L’ensemble des mesures prises par les administrations américaines successives créent des problèmes pour toute la population cubaine car nous n’avons pas accès aux pièces de rechange, aux ingrédients pour produire des médicaments, aux financements des banques internationales.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">On n’a pas accès non plus à plusieurs domaines de la vie scientifique et économique mondiale, et ça pose de graves problèmes parce qu’aujourd’hui, pour Cuba, ne pas avoir de financements, ne pas avoir d’aides, et être privés d’autres ressources du même type, c’est très compliqué. Si vous n’avez pas de pièces de rechange pour les autobus, il n’y a plus de transports en commun. Si on n’a pas suffisamment d’ingrédients pour produire des médicaments, il nous manque une partie importante des médicaments de base qui sont indispensables pour le pays. Et la liste de ce qui nous manque est très longue. Par exemple, l’interdiction de l’accès aux plateformes de technologie internationale nous empêche d’être reliés aux réseaux scientifiques.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">À partir de Cuba, on ne peut pas visiter les sites Web ni les bibliothèques. Les plateformes de vidéoconférence sont interdites. <a href="https://www.humanite.fr/monde/cuba/pour-l-onu-la-guerre-economique-contre-cuba-doit-cesser-769953">Et en plus de cela, les États-Unis ont mis Cuba sur une liste de pays parrains du terrorisme</a>, et avec cette liste, tout est interdit, personne ne veut commercer avec Cuba. Cela veut dire que si nous achetons une tonne de blé dans un pays, ce pays impose un prix supplémentaire pour le risque et c’est Cuba qui doit le payer.</span></p><h2 class="QU"><span style="font-size: 14pt;">En quoi la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine ont-elles aggravé cette situation ?</span></h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Avec le Covid, le monde s’est presque arrêté. Il y a eu un manque de bateaux et de containers. Cuba a eu besoin d’ingrédients pour produire des vaccins que les États-Unis ne voulaient pas nous fournir. Ils ont même empêché à Cuba d’acheter des pièces pour faire fonctionner les appareils à oxygène pour les malades. Et après être sortis du Covid, nous sommes entrés dans une guerre qui augmente énormément les prix de tout. Imaginez-vous que si en France il y a des prix qui ont augmenté quatre fois, quand ces produits arrivent à Cuba, c’est huit fois le prix. C’est le prix du pétrole, du transport, le prix des conteneurs. Tous les prix dans l’ensemble sont dans une inflation énorme à Cuba.</span></p><h2 class="QU">Comment se comporte l’Europe vis-à-vis de Cuba dans cette conjoncture ?</h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Normalement dans l’Union européenne, il y a un code contre l’extraterritorialité des lois américaines, mais il ne s’applique pas. Il faut appliquer le code contre l’extraterritorialité qui date de plusieurs années. Il faut empêcher aux entreprises américaines de faire ce qu’elles veulent. Une filiale américaine ne peut vendre aucun produit à Cuba. Un Américain ne peut pas acheter de cigares cubains en Europe et les emmener aux États-Unis, c’est interdit.</span></p><h2 class="QU">Alors que normalement, au regard des lois européennes, ce devrait être autorisé ?</h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Mais bien sûr, l’Europe a la possibilité de dire non aux États-Unis, de dire ce sont vos lois, les lois européennes sont les nôtres, vous ne pouvez pas imposer vos lois en Europe. Quand une personne signe des contrats bancaires, il y a une ligne qui dit : il faut respecter le code de lois bancaires américaines</span></p><h2 class="QU">Malgré cela, il y a eu une remarquable résistance du peuple cubain au moment de la crise du Covid, tout le monde l’a remarqué, notamment dans le domaine de la recherche pharmaceutique et de l’aide médicale que vous avez fournie à des pays en difficulté. À quoi attribuez-vous ces succès ?</h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">On est arrivés à produire trois vaccins. Il y en a deux de plus maintenant qui sont candidats à la validation, ça fait cinq vaccins en tout, ce qui est incroyable pour un pays comme Cuba. Nos vaccins sont arrivés à avoir plus de 92 % d’efficacité. Avec notre système de protection sociale, de protection de la famille, du droit des personnes à la vie, nous avons réussi à assurer cela. Mais à un coût énorme, parce que l’argent qu’on avait, on l’a utilisé pour la production des vaccins, et pour accueillir les gens dans des hôtels ou des écoles qu’on a convertis en centres d’accueil de malades, comme des hôpitaux. On donnait aux gens à manger et tout ce dont ils avaient besoin. Tout était gratuit. On a dépensé beaucoup d’argent pour guérir les Cubains et à la fin, on est arrivés à contrôler le Covid, ça fait plus d’un an qu’il n’y a pas un mort du Covid à Cuba. Ce résultat, c’est la force de la biotechnologie cubaine, c’est la force de la science.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Fidel Castro disait en 1960 que Cuba devait être un pays de science et de pensée. Cela veut dire que le pôle scientifique de Cuba arrive à inventer et à produire des médicaments de biotechnologie qui sont uniques au monde. Il y en a plusieurs qu’on commercialise dans le monde entier, mais pas en Europe parce que c’est très difficile avec les règles imposées. Mais il y a déjà des maires de plusieurs villes en France qui m’ont adressé des lettres en me demandant que des médecins cubains viennent en France.</span></p><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">Nous avons 500 médecins cubains en Calabre et en Italie à l’heure actuelle parce qu’on a envoyé une brigade de soignants en Italie pendant le Covid, et cela a prouvé que les médecins cubains sont bons.</span></p><h2 class="QU">Que demandez-vous aujourd’hui à l’Union européenne ?</h2><p class="TX"><span style="font-size: 14pt;">On lui demande d’élever la voix pour s’opposer à l’extraterritorialité des lois américaines en Europe et d’appliquer son code contre l’extraterritorialité</span></p></div></div></div>
diazdhttp://cuba2013.hautetfort.com/about.htmlLe premier gouvernement de Gabriel Boric qui entrera en fonction le 10 mars prochaintag:cuba2013.hautetfort.com,2022-01-22:63617972022-01-22T12:50:09+01:002022-01-22T12:50:09+01:00 Par Pierre Cappanera Ce gouvernement progressiste est un...
<div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><p style="text-align: center;"><img id="media-6327773" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cuba2013.hautetfort.com/media/02/00/1282163657.jpg" alt="Chili gouvernement.jpg" /></p><span style="font-size: 14pt;"><span class="d2edcug0 hpfvmrgz qv66sw1b c1et5uql lr9zc1uh a8c37x1j fe6kdd0r mau55g9w c8b282yb keod5gw0 nxhoafnm aigsh9s9 d3f4x2em iv3no6db jq4qci2q a3bd9o3v b1v8xokw oo9gr5id hzawbc8m" dir="auto">Par Pierre Cappanera</span></span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Ce gouvernement progressiste est un gouvernement de grande coalition où toute la gauche et le centre-gauche sont présents. C’est un gouvernement rajeuni où les femmes sont majoritaires. Les indépendants sans appartenance politique représentent un tiers du gouvernement. Ce gouvernement répond à la nécessité de trouver une majorité à la Chambre des députés où la coalition Apruebo Dignidad a seulement 37 élus sur 155.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Il existe au Chili ce qu’on appelle le « Comité politique » : ce sont une demi-douzaine de ministres qui se réunissent quotidiennement avec le président. C’est le cœur du gouvernement qui donne le la et le tempo au gouvernement.</span></div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">On y retrouve Itzia Siches au ministère de l’Intérieur (un peu similaire à notre poste de premier ministre), ancienne présidente du Colegio Medico (l’Ordre des Médecins), ancienne militante communiste c’est une indépendante proche du Frente Amplio. C’est la première fois qu’une femme est ministre de l’intérieur au Chili.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Giorgio Jackson, le bras droit de Gabriel Boric, prend la tête du Secrétariat Général du Gouvernement,</span></div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Camila Vallejo, communiste, sera porte-parole du gouvernement.</span></div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">La ministre des femmes, Antonia Orellana, (le ministère que Kast voulait supprimer) entre au Comité politique.</span></div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Ces quatre ministres et Gabriel Boric proviennent de la même génération des luttes étudiantes 2011. Ils sont rejoints au sein du Comité Politique par deux indépendants proche du centre gauche.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;"><img id="media-6327775" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://cuba2013.hautetfort.com/media/01/01/1505665291.jpg" alt="Chili gouvernement 2.jpg" />En plus de Camila Vallejo au Comité Politique, deux autres ministres viennent du PC, Jeannette Jara au Travail et Flavio Salazar à la Science. Le Parti Communiste a le même nombre de ministres que sous les gouvernements d’Allende. Cette place importante des communistes dans le gouvernement signe le retour du PC au premier plan de la vie politique du Chili.</span></div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Les partis du centre-gauche qui ont accepté de travailler avec Gabriel Boric après sa victoire du 19 décembre sont tous représentés.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Le titulaire du Ministère des Finances sera l’actuel président de la Banque centrale du Chili. Sa nomination peut faire craindre le retour du « dans la mesure du possible », le fameux « réalisme » qui depuis Clémenceau tue la gauche.</span></div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Ce gouvernement comprend 14 femmes et 10 hommes. Au sein du Comité politique, 3 hommes pour 4 femmes. Les femmes ne font pas de la figuration. Deux femmes dirigeront les ministères des Affaires Étrangères et celui de la Défense, en plus du ministère de l’Intérieur.</span></div><div dir="auto" style="text-align: start;"> </div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Le gouvernement va devoir répondre aux demandes sociales très importantes, s’attaquer aux inégalités sociales. Il ne peut pas décevoir. Une autre tâche très importante du gouvernement va être d’appuyer la Constituante pour qu’elle mène à bien sa tâche dans les délais prévus et que la nouvelle Constitution soit approuvée avant la fin de l’année.</span></div></div><div class="cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql o9v6fnle ii04i59q"><div dir="auto" style="text-align: start;"><span style="font-size: 14pt;">Maintenant c’est l’intervention du mouvement social, syndical, citoyen qui fera pencher la balance dans un sens ou un autre, celui du progrès et de la démocratie ou celui du « réalisme » et du « dans la mesure du possible ».</span></div></div>
diazdhttp://cuba2013.hautetfort.com/about.htmlVenezuela : cinq raisons pour lesquelles le chavisme a gagnétag:cuba2013.hautetfort.com,2021-11-27:63517452021-11-27T12:24:11+01:002021-11-27T12:24:11+01:00 Alors que l’ensemble des observateurs internationaux expriment...
<blockquote class="wp-block-quote"><p style="text-align: center;"><img id="media-6314052" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://cuba2013.hautetfort.com/media/00/00/1848160421.jpg" alt="Venezuela elections.jpg" /></p><p><strong><span style="font-size: 14pt;"><em>Alors que <a href="https://venezuelainfos.wordpress.com/2021/11/23/venezuela-alors-que-les-observateurs-internationaux-saluent-la-haute-transparence-du-scrutin-des-leaders-de-la-droite-appellent-a-tourner-la-page-du-putschisme-de-guaido/">l’ensemble</a> des observateurs internationaux expriment leur satisfaction à propos du caractère démocratique du scrutin, ces élections devraient faire comprendre</em> <em>à l’administration Biden que continuer à soutenir la MUD, et en particulier la fiction de Guaidó en tant que « président par intérim », est une politique vouée à l’échec.</em></span></strong></p><p class="has-drop-cap"><span style="font-size: 14pt;">Pour la première fois en quatre ans, chaque grand parti d’opposition au Venezuela a participé aux élections. Pour la cinquième fois en quatre ans, le chavisme a remporté une victoire écrasante. Les électeurs ont élu 23 gouverneurs, 335 maires, 253 législateurs d’État et 2 471 conseillers municipaux. Le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), au pouvoir, a remporté au moins 19 des 23 postes de gouverneur (une seule élection reste trop serrée pour être prononcée) et la mairie de Caracas lors des « méga-élections » du 21 novembre. Sur les 335 élections municipales, le décompte des voix est terminé pour 322 d’entre elles. Le PSUV et sa coalition en ont remporté 205, les coalitions d’opposition 96 et les autres partis 21. Plus de 70 000 candidats se sont présentés à ces 3 082 postes, et 90 % des votes ont été comptés et vérifiés quelques heures après la fermeture des bureaux de vote. Le taux de participation a été de 42,2 %, soit onze points de plus que lors des élections parlementaires de l’année dernière.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Voici pourquoi le chavisme, le mouvement à l’origine de la révolution bolivarienne du Venezuela, a gagné :</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">1.<strong> Bonne gouvernance en matière de santé</strong>, de logement et d’alimentation. Les politiques de santé du Venezuela en réponse au Covid-19 ont été exemplaires. Aux Etats-Unis, on s’attendait à ce que le coronavirus submerge le système de santé vénézuélien, qui a été dévasté par des années de sanctions. Et pourtant, par million d’habitants, le Venezuela a enregistré 15 000 cas et 180 décès. À titre de comparaison, les chiffres aux États-Unis sont de 146 000 cas/million et 2 378 décès/million, ceux du Brésil sont de 103 000 et 2 854, et ceux de la Colombie de 98 000 et 2 481. Contrairement aux images que nous avons vues en Équateur ou en Bolivie, il n’y avait pas de corps de victimes abandonnés dans les rues, ni de morgues débordantes comme à New York.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">En termes de logement, le gouvernement vénézuélien a construit 3,7 millions de maisons pour les familles de la classe ouvrière au cours des dix dernières années, dont la majorité a été construite et livrée par l’administration Maduro alors qu’elle était sous sanctions.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Aussi meurtrières que soient les sanctions, la situation serait bien pire sans le plus important programme social du Venezuela de ces cinq dernières années : les CLAP. Il s’agit de boîtes de nourriture et d’autres produits de première nécessité, dont certains sont produits localement, qui sont emballées et distribuées par les communautés elles-mêmes. Sept millions de familles vénézuéliennes reçoivent des boîtes CLAP chaque mois, sur un pays de 30 millions d’habitants. Non seulement ce programme a permis de nourrir la population, mais il a revigoré la base du chavisme et reconnecté le gouvernement avec la base après la défaite du PSUV aux élections législatives de 2015.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">2. <strong>La situation économique s’améliore.</strong> Selon une enquête réalisée en août 2021 par l’institut de sondage d’opposition Datanálisis, 50 % des Vénézuéliens considèrent que leur vie s’est améliorée par rapport à l’année ou aux deux années précédentes. Malgré les sanctions qui ont entraîné une baisse de 99 % des revenus du gouvernement, l’économie vénézuélienne se stabilise. L’inflation est tombée à moins de 10 % pour la première fois en quatre ans. Le Crédit Suisse a prévu une croissance de 5,5 % en 2021 et de 4,5 % en 2022. La production de pétrole a atteint son plus haut niveau depuis 18 mois en octobre, aidée par un accord commercial avec l’Iran. </span></p><p><span style="font-size: 14pt;">3.<strong> Le chavisme est uni (en grande partie). </strong>Le PSUV n’a pas gagné les élections seul, il était uni à 8 autres partis de gauche dans une coalition connue sous le nom de GPP (Grand Pôle Patriotique). Le PSUV lui-même a organisé des primaires internes en août, le seul parti à le faire. Plus de la moitié des candidats du GPP étaient des femmes, 52%, tandis que 43% étaient des jeunes. Dans l’ensemble, 90 % des candidats n’avaient jamais exercé de fonction auparavant, ce qui suggère un renouvellement du parti à partir de la base. Cependant, il s’agit de la deuxième élection consécutive où la gauche n’est pas complètement unie. Une coalition comprenant le parti communiste du Venezuela a présenté son propre ticket. Ces partis ont obtenu moins de 3 % des voix aux élections parlementaires de 2020 et leur décision de se présenter séparément ne semble pas avoir eu d’impact sur les courses au poste de gouverneur.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">4. <strong>La droite est divisée.</strong> Jamais connue pour son unité, l’opposition vénézuélienne a subi une scission majeure, certains partis ayant opté pour le boycott des élections et tenté de renverser le gouvernement, tandis que d’autres ont préféré la voie démocratique. Bien que tous les grands partis aient participé à ces élections, l’opposition s’est divisée en deux coalitions principales, la MUD (Table ronde d’unité démocratique) et l’Alliance démocratique. La grande majorité des 70 000 candidats sont dans l’opposition et ils s’affrontaient dans presque toutes les courses. Sur les 23 courses au poste de gouverneur, six ont été remportées par des candidats du PSUV avec moins de 50 % des voix et par moins de six points – une plus grande unité entre la MUD et l’Alliance démocratique aurait pu faire la différence.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">Le décompte des voix dans les courses au poste de gouverneur et de maire de Caracas montre que la coalition PSUV a obtenu 46 % du total des voix, le reste étant réparti entre les différentes oppositions. Une opposition unie pourrait gagner au Venezuela, mais « opposition unie » est un oxymore.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">5. <strong>La droite est profondément impopulaire.</strong> Si l’on parle beaucoup du prétendu manque de soutien au président Maduro (les millions de votes obtenus par son parti ne seront jamais reconnus par les États-Unis), on sait moins que l’opposition est profondément impopulaire. Voici les taux de désapprobation de certaines des figures clés de l’opposition : Juan Guaidó, 83% de désapprobation ; Julio Borges (le « ministre des affaires étrangères » de Guaidó), 81% ; Leopoldo López (le mentor de Guaidó et le cerveau des tentatives de coup d’État), 80% ; Henry Ramos Allup (leader de l’opposition de longue date), 79% ; Henrique Capriles (perdant des élections présidentielles de 2012 et 2013), 77% ; et Henri Falcón (perdant des élections présidentielles de 2018), 66%. Tous ces candidats, à l’exception de Falcón, font partie de la MUD.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">La coalition MUD a passé des années à prétendre qu’elle représentait une majorité, une affirmation qui ne pouvait pas être vérifiée par leur stratégie de boycott électoral. Cependant, leur retour dans le processus électoral n’a marqué qu’une augmentation de dix points de la participation électorale par rapport à 2020. En outre, la MUD s’est classée derrière les autres partis d’opposition dans 9 des 23 États et à Caracas. La MUD n’a remporté qu’un seul des trois postes de gouverneur occupés par l’opposition. Cela pourrait être dû en partie au rejet généralisé des sanctions américaines. La MUD a approuvé à plusieurs reprises des sanctions mortelles malgré le fait que 76 % des Vénézuéliens les rejettent.</span></p><p><span style="font-size: 14pt;">La MUD bénéficie du soutien politique, financier et logistique des États-Unis et de l’UE, tandis que les membres d’autres partis d’opposition ont été dénoncés et sanctionnés par les États-Unis pour avoir négocié avec l’administration Maduro. Ces élections devraient faire comprendre à l’administration Biden que continuer à soutenir la MUD, et en particulier la fiction de Guaidó en tant que « président par intérim », est une politique vouée à l’échec. </span></p><p><a title="lien" href="https://venezuelainfos.wordpress.com/2021/11/24/venezuela-cinq-raisons-pour-lesquelles-le-chavisme-a-gagne/?fbclid=IwAR1gvsHLiDptZS19qowp9SxPtHXjsvuLQIpg7AvprxFkQsh8iO_lpBFrwwU" target="_blank" rel="noopener"><span style="font-size: 14pt;">Source : <strong>Leonardo Flores</strong> (États-Unis) est un expert politique latino-américain, né au Venezuela. Coordinateur de la campagne Amérique latine de CODEPINK. Titulaire d’une licence en philosophie de l’Université du Maryland.</span></a></p></blockquote>