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09/06/2013

CINEMA : 7 JOURS A LA HAVANE

lahavane71.jpgAprès Paris, je t'aime (2005), Tokyo ! (2008) et New York, I Love You (id.), voici le nouveau maillon qui se rajoute à la chaîne. A l'instar de ces trois films, 7 jours à la Havane réunit un groupe de réalisateurs qui part cette fois à la découverte de Cuba, afin de rendre hommage à sa capitale.

Pour ce film, sept cinéastes de renommée ont ainsi été choisis pour réaliser sept segments, dont chacun est associé à un jour de la semaine.

Scénario : Leonardo Padura et les sept réalisateurs

lahavane7.jpgComme le titre l'indique, chaque jour de la semaine de 7 jours à la Havane est associé à une histoire. La semaine commence par "El Yuma", le court-métrage de Benicio Del Toro, et se termine avec "La Fuente", signé Laurent Cantet et centré sur un dimanche religieux accompagné d'une réflexion sur le destin.

Chacun des sept réalisateurs a écrit son propre scénario pour ensuite ajouter sa touche personnelle à la toile, le tout ayant été revu et réécrit par le journaliste et écrivain cubain, Leonardo Padura Fuentes. C'est à lui que tous les scénarios ont été confiés, dans le but d'assurer la cohérence du long métrage et veiller à la fluidité des transitions entre les différents segments. L'écrivain a intégré les sept propositions aux quatre histoires qu'il a écrites au début avec son épouse Lucia Lopez Coll, et qui ont été retenues pour le film.

7 jours, 7 notes, une musique

lahavane712.jpgKelvis Ochoa et Descemer Bueno sont les deux compositeurs de 7 jours à la Havane, avec la collaboration de Xavier Turull. Le duo cubain affirme que la bande originale du film est un personnage à part entière, dans le sens où elle lie de manière très fluide les différentes histoires.

Très motivés par leur participation au "projet cinématographique le plus ambitieux qui a eu lieu à Cuba depuis 40 ans", les deux musiciens présentent leur musique comme une composition aussi sophistiquée que l'est la Havane.

Allo Ciné

CRITIQUE DU FILM

De belles images de la Havane, de la belle musique, mais pour le reste beaucoup de stéréotypes dans ce film. Le peuple Cubain, qui est un des peuples les plus instruits et les plus solidaires du monde n’est pas mis à son avantage.

Visiblement les réalisateurs de ce film ne connaissent ni Cuba, ni son peuple, ni son histoire, ni sa culture, mais connaissent-ils au moins leurs propres pays ?

Diaz Diego

 

 

15:42 Publié dans Amérique Latine, Cinéma, Culture, Musique, Vidéo | Tags : cinéma, 7 jours à la havane | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

19/05/2013

CUBA : CARNET DE VOYAGE 2012 (6)

100_9432.JPGAprès la Havane, direction La Vallée de Vinales.

Elle est située à Cuba dans la province de Pinar del Río, près de la ville de Viñales dit le dictionnaire.

Elle présente une particularité géologique très rare, les mogotes, buttes montagneuses de calcaire émergeant de la plaine. Datant de l'époque des dinosaures, elles sont désormais recouvertes d'une épaisse végétation. La vallée englobe le parc national de Vinales, blotti au cœur de la Sierra de los Organos. Dédiée à l'élevage au XVIIe siècle, l'agriculture s'est consacrée dès le XXe siècle au tabac et à la canne à sucre. Très développée en raison de la richesse des terres rouges de la vallée, elle reste toutefois en partie réalisée avec des techniques agricoles traditionnelles (labour avec des attelages de bœufs).

100_9383.JPGDes rivières souterraines ayant rongé le soubassement des roches, de nombreuses grottes se sont formées au pied des mogotes (Cueva del Indio, Cueva de José Miguel).

La vallée offre de nombreuses possibilités pour la randonnée et pour l'escalade. L'escalade notamment a commencé à se développer ces dernières années avec l'augmentation du tourisme local.

A 4 km de Vinales, sur un côté du Mogote Dos Hermanas, est peint le « Mur de la Préhistoire ». Cette fresque, de 180 m de long par 120 m de large, a été commandée par Fidel Castro en 1961. Plusieurs peintres se relayèrent pour arriver au bout de cette immense peinture qui représente la théorie de l'évolution1.

La région a été inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992.

Tout cela est juste bien sûr mais nous devons y ajouter que le nom Vinales, comme vin, vino en espagnol a été donné parce que les espagnols souhaitaient à l’origine transformer cette région en zone viticole, opération qui c’est avéré un fiasco. Des raisins vous n’en trouverez point, par contre du tabac oui et le nom est resté.

100_9408.JPGCe pays est magnifique, et les gens qui y habitent sont formidables.

C’est ici que nous avons faites les plus belles rencontres à Cuba : côté tourisme classique avec visite d’une grotte, du « mur préhistorique », d’un ferme de production du tabac…mais également plusieurs visites non prévues au gré de nos promenades, dans une école, chez l’habitant, dans un restaurant géré par les particuliers (paladar), et également suite à une blessure chez un médecin et un centre de soins…

19:07 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Carnet de voyage, Vidéo, Voyage | Tags : cuba, voyage, vinales, tabac | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

09/05/2013

Pierre Laurent Secrétaire National du PCF en Amérique Latine

pl8.jpgPierre Laurent conduit du 6 au 20 mai, une délégation du PCF à Cuba, au Venezuela, au Brésil et en Uruguay dont les peuples ont frayé, chacun selon un processus singulier, leur chemin d’émancipation et de souveraineté. Pierre Laurent, en Amérique latine, portera une autre voix de la France : la volonté de solidarités nouvelles entre nos peuples pour, tous, « vivre mieux ».

La « philosophie du "vivre mieux" traverse toutes les sociétés sud-américaines. Nous avons essayé toutes les recettes du néolibéralisme, et elles ont toutes échoué. Nous avons alors développé nos propres solutions, et j’espère que l’Europe n’aura pas à subir toutes ces erreurs pour s’en rendre compte ».

C’est en ces termes que Jean-Paul Guevara, ambassadeur de Bolivie en France, synthétise, dans un entretien à l’Humanité-dimanche, la remarquable créativité des peuples latino-américains qui ont repris leur destin en mains.

Les États-Unis ont beau faire, le temps est révolu où ils faisaient et défaisaient à l’envi les gouvernants, imposaient les dictatures les plus sanglantes du XXe siècle et les régimes des plus inégalitaires qui soient.

Ce que les mots du diplomate disent aussi, avec une modestie et une franchise qui l’honorent, c’est que l’Europe ferait bien de s’inspirer de ces expériences historiques et politiques qui se gardent, elles, de prétendre à tout « universalisme » mais qui partagent l’objectif commun de renforcer leur solidarité régionale au service du développement de leur pays et du continent.

Aucun processus n’a pour autant été linéaire, chaque révolution s’est construite selon ses propres modalités, dans la lutte et la longue durée, impliquant mouvement populaire et social et des stratégies de rassemblement et d’union large pour affronter les forces réactionnaires qui combattent toute politique de conquêtes démocratiques et sociales.

amerique-latine.gifLe quai d’Orsay affiche, vis-à-vis de l’Amérique du Sud, une volonté nouvelle, a contrario de l’ère Sarkozy ; mais c’est le Pérou, Panama et la Colombie que le ministre des Affaires étrangères a choisis pour son premier déplacement officiel — trois pays qui se distinguent de leurs voisins en étant dirigés par des forces de droite dure.

C’est à Bogota que Laurent Fabius a évoqué avec lyrisme les « liens ancrés dans l’histoire, nourris de valeurs partagées et d’aspirations communes » de la France et de l’Amérique latine. Si ces liens sont réels, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui elle accorde bien plus de considération aux États engagés dans des accords de libre-échange avec l’Union européenne qu’aux nations émergentes progressistes qui contestent un ordre international au service du capitalisme financier mondialisé.

De vieux réflexes reprennent alors vite le dessus dans certains cercles dirigeants taxant d’arrogance ceux qui critiquent la politique française à l’étranger. Or dans ce domaine, dans les mots comme dans les actes, le gouvernement et le président socialistes ont choisi d’assumer la continuité — comme si notre politique étrangère devait faire l’objet d’un consensus avec la droite, en mettant au rencart toute approche et perspective internationalistes.

Pierre Laurent, en Amérique latine, portera une autre voix de la France : la volonté de solidarités nouvelles entre nos peuples pour, tous, « vivre mieux ».

Déclaration de Lydia Samarbakhsh responsable du département International du Parti Communiste Français sur la visite d’une délégation conduite par son secrétaire national Pierre Laurent à Cuba, au Venezuela, au Brésil et en Uruguay, du 6 au 20 mai.

01/04/2013

CUBA 2012 : CARNET DE VOYAGE (4) !

100_9107.JPGCe qui surprend le plus en visitant la Havane et tout Cuba c’est que le grand héros de l’Ile ce n’est pas Fidel Castro, très peu visible en image en dehors du musée de la Révolution, ni Raoul Castro, son frère président en exercice de la République Cubaine, complètement invisible sur les murs, ni même Le Che, même s’il est très présent mais José Marti.

Qui le connaît en Europe ?

Peut être les amateurs de chansons savent que les paroles de la chanson Guantanaméra ont été écrites par lui, et encore ce n’est pas certain. Pourtant José Marti est le véritable héros de l’Ile, et au-delà de l’ensemble de l’Amérique Latine. Ne pas le connaître, ce n’est pas connaître grand-chose sur ce continent. José Marti est présent partout à Cuba, de l’Aéroport qui porte son nom, aux écoles les plus éloignés du pays où se trouve un monument pour le commémorer. Son nom, son visage sont partout répétés des milliers et des milliers de fois. José Marti c’est un personnage hors du commun, le vrai héros de l’Ile.

José Marti (1853-1895) est sans conteste à l'origine de la création au XIXe siècle de la conscience continentale d'une Amérique métisse, celle qu'il nomma « Notre Amérique », en opposition à l'Amérique anglo-saxonne du Nord.

Il prit la défense des Noirs et des Indiens, fut l'organisateur et le premier dirigeant de la Guerre révolutionnaire d'indépendance de Cuba en 1895 - Cuba est alors une colonie espagnole -, le fondateur du Parti révolutionnaire cubain (1892), celui qui formula pour la première fois une doctrine américaine anti-impérialiste.

Il fut aussi poète, critique littéraire et journaliste, reconnu dans toute l'Amérique. La célèbre chanson Guantnamera s'inspire de son recueil de poèmes Versos sencillos (1891).

Déporté en Espagne très jeune, il voyagea dans toute l'Amérique latine (Mexique, Guatemala, Venezuela) et aux Etats Unis et fonda de multiples revues éphémères.

Initiateur du soulèvement anticolonialiste de 1895, il débarqua à Cuba (comme le fit Fidel Castro quelques années plus tard) accompagné d'un détachement armé, mais fut tué lors de sa première bataille contre les Espagnols.

Il est depuis considéré comme un martyr et un mythe de l'indépendance de Cuba et de l'Amérique latine.

100_9394.JPGLorsque Fidel Castro a pris le pouvoir en 1959 il s’est heurté très rapidement dans plusieurs provinces de Cuba à des bandes de rebelles dont l’objectif était de renverser la révolution et de s’attaquer aux écoles jugées responsables de cette révolution. De nombreux instituteurs périrent face à ces bandes armées. Fidel Castro décida alors que la priorité des priorités c’était la lutte contre l’analphabétisme qui alors touchait une majorité d’habitants en particulier dans les zones rurales.

Ce principe avait été édité un siècle avant par José Marti disant "Un pays cultivé est toujours fort et libre!" et cela c’est avéré juste. Cuba avec la fin de l’analphabétisme qui ne touche plus aucun Cubain a gagné en force et en liberté. Hugo Chavez lorsqu’il est devenu président du Vénézuela a donné la même priorité, celle donné à la culture, à l’écriture, à la lecture à son peuple pour lutter contre l’inculture, les préjugés, et la bêtise.

100_9232.JPGA la Havane, nous avons pensé qu’aller visiter la maison où avait vécu José Marti lors de son premier passage à Cuba serait un geste de respect envers ce héros, mais également un moment de recueillement. Nous n’avons pas pu visiter cette maison en raison de l’heure tardive, mais nous l’avons vu de l’extérieur. Elle se trouve à côté d’une école qui porte son nom, tout un symbole.

Cette visite a été l’occasion de traverser la nuit une partie de la capitale Cubaine, et de sortir du cadre strictement touristique. Nous sommes passé notamment près de la gare que nous avons visité. Près de la gare des enfants jouaient au foot, et près d’une place un marché improvisé se tenait avec la vente d’objets divers. La Havane c’est cela aussi : pas de misère mais pour de nombreux habitant une certaine pauvreté. Cela dit en relativisant et en comparant. D’autres personnes qui ont visité de nombreux pays d’Amérique Latine ou d’Afrique nous ont indiqué que la vie quotidienne était bien meilleure que dans ces pays.

A Cuba, des enfants pieds nus, sans chaussures, cela n’existe pas, dans d’autres pays oui, et c’est un signe d’une société, comme l’indicateur d’usure des pneus pour l‘automobile.

Je tenais aussi à dire que la Havane traversé la nuit, dans des quartiers qui en France seraient considérés comme peu sûr près des gares, avec des rues éclairées très moyennement, et une présence policière presque nulle n’a présenté aucun danger pour nous. Personne nous a molesté, suivi, ou bousculé. C’est peut être aussi cela un signe.


CUBA 2012 par E-Mosaique

 

 Par Diaz Diego, blogueur

20:17 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Carnet de voyage, Vidéo | Tags : cuba, josé marti, la havane | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg