12/07/2021
Cuba : il est urgent de lever le blocus !
COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS
Depuis des mois, les autorités cubaines alertent sur la crise économique, sociale et sanitaire. Depuis des mois, le tourisme est bloqué et cela affecte gravement l'économie.
La pandémie sévit maintenant gravement sur toute l’île. Et tout cela est aggravé considérablement par le blocus économique, commercial et financier exercé par les Etats-Unis qui a pour seul but d’asphyxier l’économie cubaine et d’attaquer sa souveraineté.
Depuis des mois, le gouvernement cubain se bat seul pour surmonter toutes ces difficultés. Alors commençons par exprimer notre respect au peuple cubain et au gouvernement pour leur résistance à ces infâmes attaques impérialistes.
Cuba n’a pas besoin de tutelle ou de "corridor humanitaire". Elle dispose des moyens humains, des compétences scientifiques et technologiques pour affronter la pandémie. C'est ce qu'elle a démontré à travers le monde avec l'envoi de brigades médicales et l'élaboration des vaccins Abdala et Soberana 2.
Ce dont Cuba a besoin, c'est de la levée immédiate du blocus illégitime et criminel imposé par les Etats-Unis.
Le 23 juin dernier, l'Assemblée générale de l’ONU a voté la 29e résolution demandant la levée de ce blocus à l’unanimité moins 2 voix (Etats-Unis et Israël) et bien, faisons en sorte qu’elle soit appliquée au lieu de tenter de déstabiliser le gouvernement ou quelconque ingérence de pays extérieurs.
Le Parti communiste français demande la levée immédiate du blocus pour que Cuba puisse résoudre immédiatement ses difficultés d’approvisionnement et permettre l’accès à toutes et tous à l’énergie, aux médicaments et aux vaccins, et permettre des conditions de vie décentes au peuple cubain.
Le Parti communiste français demande à la France et à l’Union européenne d’agir concrètement pour faire cesser le blocus, sinon toute critique de Cuba ne serait que de l’hypocrisie.
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31/10/2019
L'Amérique latine au coeur
Par Fabien Roussel Secrétaire national du PCF, député du Nord
«Elles s’ouvriront à nouveau, un jour, les longues avenues, devant les hommes libres qui construiront un monde nouveau. »
En regardant ces derniers jours les images des manifestations au Chili, le dernier message du président Allende adressé à son peuple depuis la Moneda bombardée résonne dans ma mémoire.
Chili, Équateur, Haïti, Argentine, Colombie, Honduras, Brésil, Costa Rica, partout les peuples se lèvent et leur clameur s’élève, des Andes jusqu’au Rio de la Plata : « Dehors le FMI et les gouvernements corrompus, bas les pattes mister Trump ! »
À Cuba ou au Venezuela, d’autres défendent avec leur gouvernement des projets de société fondés sur la justice sociale, la paix, et d’entente, malgré les violentes tentatives d’étouffement conduites par l’impérialisme états-unien et les institutions financières.
Les manifestations redessinent le visage de « Nuestra América », l’Amérique de Bolivar et de José Marti, une Amérique indienne, métisse, blanche et noire, en bloc insurgée. Un grand espoir se lève : le Chili chante et danse la cueca face aux militaires.
En Amérique latine, 17 millions de femmes et d’hommes, surtout des enfants, vivent dans l’extrême pauvreté. Les politiques d’austérité, les fonds vautours, pillent, rançonnent, tandis que les multinationales font ventre de tout : santé, éducation, transports, eau, électricité, richesses minières. Avec la complicité de gouvernants corrompus. Cela ne suffit pas.
Pour faire payer aux plus pauvres la crise, le Fonds monétaire international (FMI) impose de nouveaux tours de vis, tandis que les gouvernants déclarent la guerre aux peuples. À Santiago, Quito, Tegucigalpa, Port-au-Prince, l’armée n’intimide plus. En Uruguay, la rue s’oppose au projet de la droite d’autoriser l’armée à maintenir « l’ordre intérieur ».
Dimanche, les électeurs ont placé en tête de l’élection Daniel Martinez, du Front large, qui confirme sa place de première force politique du pays. Les rétropédalages des gouvernants n’éteignent pas la révolte. En Équateur, le gouvernement a annulé les mesures qui avaient déclenché la marche indigène sur Quito suivie d’une chasse aux militants syndicaux et associatifs.
Au Chili, après l’historique mobilisation populaire du 25 octobre, le président Piñera a fait démissionner plusieurs de ses ministres dans une opération de maquillage, envisage la levée de l’état d’urgence et le retrait des militaires actuellement dans les rues. L’arrivée ce lundi d’une mission du comité des droits de l’homme de l’ONU n’est pas étrangère à ces décisions.
Au Honduras, les manifestants exigent la destitution du président Hernandez dont le frère, narcotrafiquant, vient d’être jugé à New York. Depuis juin, à Haïti, pays des « morts sans importance », le peuple réclame le départ du président Jovenel dont le clan corrompu a empoché l’aide accordée par le Venezuela.
En Argentine, le président Macri a plongé le pays dans une crise ravageuse comparable à celle de 2010. Il vient d’être sévèrement battu par Alberto Fernandez et Cristina Kirchner.
En Colombie, « le pays où vit la mort », des centaines de militants sociaux ont été assassinés ces derniers mois. Le président, homme lige des États-Unis dans l’agression contre le Venezuela, a enregistré, dimanche, une nette défaite aux élections régionales et municipales. Les coups d’État « institutionnels » ont de plus en plus de mal à fonctionner.
Au Brésil, le complot ourdi pour destituer Dilma Rousseff et jeter Lula en prison est éventé, la plupart de ses instigateurs poursuivis pour corruption. Comme au Venezuela, en Bolivie, la tentative de la droite de contester la réélection du président Evo Morales se heurte à la détermination du mouvement social. « Ils ont les armes mais nous avons la force de nos peuples », a déclaré le président de Cuba, Miguel Diaz Canel, devant les « non-alignés » réunis en Azerbaïdjan. La preuve par Cuba, sur la ligne de front depuis soixante ans, que l’empire nord-américain étrangle chaque jour un peu plus.
Chaque semaine, une nouvelle mesure renforce le blocus. Isoler, affamer, désespérer, l’administration Trump ne recule devant rien, ne respecte rien, ni l’ONU, ni les règles de l’OMC, aucun traité international. Les gouvernants européens protestent timidement parfois mais laissent faire. Nous en appelons à la force des peuples, en premier lieu au nôtre, pour faire entendre le souffle de la solidarité
12:47 Publié dans Actualités, Amérique Latine, Politique, USA | Tags : amérique latine, pcf, fabien roussel | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
27/09/2014
TROIS ARTISTES CUBAINS EXPOSES AU COEUR DE PARIS !
Le siège du PCF, situé au cœur de Paris et construit par le célèbre achitecte communiste Brésilien Oscar Niemeyer est devenu un lieu d'expositions unique comme l'a souligné Pierre Laurent a l'occasion de son discours (voir la vidéo en cliquant sur cette ligne) pour présenter la nouvelle exposition Palenque ("Palenque" signifie "territoire d'esclaves fugitifs" en espagnol. ) dans le cadre du 20ème anniversaire du projet de l'UNESCO 'la route des esclaves' pour contribuer à la reconnaissance de la culture africaine dans les Caraïbes et renforcer les liens entre l'Afrique et les Antilles.
Cette exposition de grande qualité est consacrée à trois peintres dessinateurs, et scupteurs Cubains : Augustin Cardenas, Jésus Gonzales (aujourd'hui disparus) et Lorenzo Padilla qui était présent à côté de Pierre Laurent à l'occasion du vernissage de l'exposition.
Ces œuvres mettent en exergue la relation entre leurs travaux et les cultures africaines.
Les toiles de Lorenzo Padilla particulèrement sont submergées de couleurs, évoquent les esprits du monde maya de ses origines et vous font entrer dans un monde occulte et mystérieux.
Ses huiles et pastels sensibles et profonds sont traitées avec une palette musicale au rythme emporté et juste qui se répand comme une symphonie.
Les sculptures de Agustin Cardenas (1927-2001) montrent une modernité-autre, celle des symbioses et de la synthèse à travers des formes inédites (ici son oeuvre le petit cheval d'une très grande pureté). Il est un des pionniers de la sculpture moderne.
Les dessins de Jésus Gonzalez De Armas (1934-2002) soutiennent une narration synthétisée, dramatique, de la confrontation entre deux mondes, celui des conquérants européens, appelés "les civilisateurs" et celui des indiens Cubains, comptés alors parmi les moins avancés dans ce vaste continent appelé Nouveau Monde.
De toute beauté cette exposition est à découvrir au siège du PCF, Place du Colonel Fabien....Du 20 septembre au 25 octobre 2014
Espace Oscar Niemeyer, 2, place du Colonel Fabien, 75019 Paris Entré libre du lundi au vendredi de 10h à 18h
11:38 Publié dans Actualités, ACTUSe-Vidéos, AL-Pays : Cuba, Culture, Histoire, Société | Tags : exposition, palenque, a cuba, pcf, place du colonel fabien, lorenzo padilla | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
16/06/2014
Être révolutionnaire, c'est ne pas se contenter de la réalité ! " (Joël Suarez).
6 juin 2014 : Séminaire organisé par le Parti communiste français et le Parti... communiste de Cuba : "Cuba, l'actualisation du modèle économique, l'intégration latino-américaine et les relations avec les Etats-Unis, la France et l'UE". (par Michel Taupin pour Cuba Si France)
Intervention de Joël Suarez (vice-chef du département idéologique du Comité Central du PCC)
La démocratie participative.
Joël Suarez dévoile avec précision, les étapes qui ont jalonné la "réactualisation du modèle économique" cubain décidé par le gouvernement au 6e congrès du PCC en avril 2011. "L'économie doit être un instrument au service de la politique" affirma-t-il. "Ainsi avons-nous d'abord réalisé les diagnostics pour que la révolution avance sur de nouvelles voies." Le travail entrepris, particulièrement complexe, a été abordé d'un point de vue multidisciplinaire.
"Nous avons utilisé 436 enquêtes scientifiques faites pendant la période spéciale d'où sont sorties 279 propositions politiques." Elles ont été ensuite confrontées au peuple cubain qui les ont largement enrichies (8 millions de personnes ont participé au débat). Nous avons pu enregistrer 3 millions d'interventions qui ont permis de modifier 197 des 279 propositions. Seules 32% ont été acceptées en l'état. De nouvelles propositions ont été faites.
L'une des mesures les plus ambitieuses a été celle de créer un secteur non étatique, sachant que les moyens de production stratégiques restent aux mains de l'Etat. Un des points clés du projet a été la recherche permanente de l'égalité en évitant les erreurs égalitaristes.
L'ensemble du processus a été approuvé par le 6e congrès du PCC.
Mise en œuvre du processus.
De nombreuse commissions scientifiques pluridisciplinaires ont été mises en place. 28 centres de recherches avec 378 chercheurs ont été mis à leur disposition. Le processus étant très complexe, le soutien des Sciences sociales était indispensable. La commission "Défense et Sécurité" et la commission "Economique et financière" ont complété le dispositif sans oublier une révision juridique permanente afin d'éviter de freiner le processus.
Deux fois par an, devant l'Assemblée Nationale, ce qui a été fait et la qualité des résultats sont analysés.
Deux fois par an, devant le PC, l'impact des mesures adoptées, est scruté. Des outils d'études d'opinion ont été mis en place à cet effet, avec comme ambition de connaître avec précision : l'impact sur les jeunes, sur les femmes, sur les cubains de couleur, sur le secteur non étatique, sur les secteurs d'Etat et sur le développement durable.
"Comme c'est un processus humain, il y a forcément des erreurs mais c'est un processus vivant qui permet de corriger, de construire, de s'adapter en permanence. "
Recherche d'un socialisme prospère et durable.
Le socialisme, c'est d'abord les moyens de production socialisés et la prospérité, ce sont les conséquences sur le niveau de vie des personnes. La période spéciale et la crise financière plus récente ont eu un impact traumatisant sur la population (l'effondrement des pays socialistes a fait chuter de 85% les exportations cubaines !). Il nous faut donc être très exigeant sur l'efficience économique avec une attention particulière pour le secteur de l'agriculture qui ne contribue pas suffisamment au PIB. L'Etat reste propriétaire des terres mais 80% sont gérées par le secteur non-étatique.
A l'évidence, le secteur d'Etat ne peut pas être restructuré avant le secteur non-étatique. Le transfert brutal de centaines de milliers de personnes dans un secteur non préparé engendrerait une vague de chômage. En 3 ans, 300 000 personnes sont passées dans le secteur non-étatique. Aujourd'hui 462 000 personnes travaillent dans ce secteur.
L'année 2014 sera complexe : Les modifications du secteur étatique en cours sont suivies de très très près, notamment la transformation du secteur financier et bancaire avec l'unification de la monnaie cubaine.
Pour éviter les conséquences néfastes de l'égalitarisme, il a été décidé de ne plus subventionner les produits pour tous les cubains. L'aide sera plus importante mais seulement attribuée à ceux qui en ont besoin. Aujourd'hui 410 000 personnes sont aidées, ce qui représente une dépense de 500 millions de pesos. Evidemment les systèmes scolaire et sanitaire continueront à être totalement gratuits.
Avec l'introduction d'un secteur non-étatique, il est nécessaire de modifier et adapter le code du travail et de réviser la loi sur les impositions qui est l'instrument de redistribution des richesses. "Il nous revient de créer une culture de paiement de l'impôt" que les cubains ne connaissent absolument pas.
Investissements étrangers.
Les économistes cubains estiment qu'une croissance située entre 5 et 7% du PIB sera nécessaire pour atteindre les objectifs fixés. Mais il faut tenir compte du vieillissement de la population cubaine."C'est pourquoi pour faire face à la diminution de la force de travail, nous avons besoin de technologies." L'investissement étranger doit aider Cuba à y parvenir.
Conclusion
"Nous avons la responsabilité de gagner, de réussir."
Cuba est dans une transition décisive. Il lui faut assurer le passage du relai à de nouveaux dirigeants, plus jeunes. José Marti disait : "La qualité d'une génération, c'est d'être une génération de son époque."
Photos MT :
A la tribune : Joël Suarez, M. Hector Igarza, ambassadeur de Cuba en France, Yves Dimicoli, membre du Comité exécutif du PCF, Xavier Compain, membre du Conseil National du PCF et Obey Ament, animateur.
Une vue de l'assistance.
10:30 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Economie, Environnement | Tags : séminaire, pcf, cuba | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |