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11/10/2016

Cuba et le Venezuela envoient plus de 200 médecins en Haïti

cubaavion.jpgSuite au passage de l’ouragan Matthew, le Gouvernement Cubain a décidé d'envoyer en Haïti une brigade médicale membre du Contingent international de médecins (Henry Reeve), spécialisés dans les catastrophes et les épidémies.

Cette brigade est composée de 38 professionnels cubains ayant une vaste expérience en hygiène et en épidémiologique, dont entre autres : 3 médecins spécialistes, dix diplômés en Epidémiologie et dix techniciens en Contrôle des vecteurs.

La brigade a quitté Cuba vendredi avec les moyens et les ressources nécessaires pour remplir sa mission et va rejoindre les 600 collaborateurs médicaux cubains qui résident déjà en Haïti.

Par ailleurs le Président du Venezuela Nicolas Maduro a annoncé que ce lundi 10 octobre, plus de 200 médecins vénézuéliens laisseront leur pays a destination d’Haïti pour aider la population haïtienne lourdement éprouvée par le passage de l’ouragan dévastateur Matthew.

Sources Haiti Libre

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01/09/2016

Brésil: ne laissons pas faire

dilma.jpgDilma Roussef a été destituée mercredi par une bande de sénateurs véreux, nombre d’entre eux étant poursuivis par la justice pour corruption. Prétexte de ce procès politique : un transfert de crédits en faveur des programmes sociaux. Une pratique d’écriture comptable courante au Brésil et ailleurs. Dilma Roussef, contrairement à ses détracteurs, n’est impliquée dans aucune « affaire », son honnêteté étant connue de tous.

Dilma Rousseff élue démocratiquement par 54 millions de Brésiliens a été destituée par quelques dizaines de sénateurs. Une aberration ? Plutôt un coup monté depuis Washington avec la complicité de l’oligarchie brésilienne et ses médias. Comme au Paraguay et au Honduras, il y a quelques années, l’impérialisme US et ses relais locaux ne font plus sortir les militaires des casernes préférant des coups d’Etat plus soft.

La vraie raison de la destitution de la présidente Dilma Rousseff est claire : sa politique sociale ayant permis à plus de 40 millions de Brésiliens de sortir de la pauvreté et son implication dans les BRICS, une structure de coopération rassemblant la Chine, la Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil.

Les pires forces réactionnaires sont à la manœuvre en Amérique du Sud. Hier, l’Argentine, aujourd’hui, le Brésil. En ligne de mire, le Venezuela, l’Equateur et la Bolivie. Et Cuba, bien entendu.

A Paris, silence total sur le coup d’Etat au Brésil. On croit percevoir même une satisfaction à peine déguisée. La solidarité avec les progressistes brésiliens, en France et en Europe, ne pourra venir que des peuples. Ne laissons pas faire.

José Fort

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17:44 Publié dans Actualités, AL-Pays : Brésil, Politique | Tags : dilma roussef, brésil, présidente | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

30/05/2016

ENTRETIEN AVEC DILMA ROUSSEFF

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Brésil : Il est très rare de trouver une interview de Dilma Rousseff en français. Je publie donc les propos qu'elle a exprimés le 19 mai dernier à RT.

L'opinion publique française a le droit de savoir ce qu'il se passe au Brésil. Présidente du groupe interparlementaire d'amitié France-Brésil, je m'engage contre le Coup d'Etat et pour la solidarité internationale.

Laurence COHEN, sénatrice PCF du Val de Marne

RT : Vous êtes désormais au palais Alvorada et d’une certaine façon bannie dans votre propre pays. Comment vous sentez-vous moralement ?

DILMA ROUSSEFF : Je suis assez positive. Je continue de me battre non pas juste pour conserver mon poste de présidente, mais surtout pour la démocratie dans mon pays. Honnêtement, je n’ai pas l’intention de rester cloîtrée dans ma résidence officielle – le palais Alvorada. Je veux me rendre dans beaucoup de villes au Brésil, discuter avec le peuple, rencontrer beaucoup de gens. Cela va me permettre de dire aux Brésiliens, et peut-être même au monde entier, ce qu’il se passe réellement dans ce pays, et que nous allons nous battre contre ce que nous considérons être une tentative de coup d’Etat.

RT : Cela n’est-il pas, dans le fond, un coup d’Etat fantôme, «froid», puisque sans armes ? Selon vous, dans quelle mesure cet acte vous cible personnellement, et dans quelle mesure cible-t-il non seulement le pays, mais aussi ses alliés, notamment les BRICS ?

DILMA ROUSSEFF : D’après moi, c’est le processus de destitution, de ma mise à l’écart. La destitution est prévue par la constitution de notre pays uniquement si le Président enfreint la Constitution et ne respecte pas les droits de l’Homme. D’après moi et mes soutiens, il s’agit là d’un coup d’Etat puisque la Constitution n’a pas été enfreinte. Ils me poursuivent en justice pour mes actions, pour des «crédits» supplémentaires accordés au budget, mais tous les présidents avant moi l’ont fait. Ça n’a jamais été un crime et ça n’en devient pas un maintenant. Il n’y a rien qui permette de dire que c’est un crime. Pour parler de crime, il faut que ce terme soit défini par la loi. C’est pourquoi mes soutiens et moi-même considérons que cette destitution est un coup d’Etat dans la mesure où la Constitution précise très clairement les conditions pour destituer le Président : un abus de pouvoir, une violation à la constitution ou aux droits de l’Homme. Les actions prises en compte dans ce procès n’ont strictement rien à voir avec de tels crimes.

En outre, le Brésil est une république présidentielle. C’est pourquoi le Président ne peut être destitué pour des motivations politiques, en raison du fait que l’on ne fait pas confiance au Président de la République. Une initiative a été lancée pour changer de programme politique – qui comprend notamment la sphère sociale et le développement économique – afin de faire face à la crise que le Brésil a connu ces dernières années et adopter un nouveau programme, à l’évidence néo-libéral.

Ce programme prévoit, entre autres, la réduction de nos programmes sociaux à leur minimum, selon la doctrine d’«intervention minimale de l’Etat». Une doctrine qui va à l’encontre de toutes les lois brésiliennes sur les services publics, notamment la santé, le droit au logement, l’accès gratuit à une éducation de qualité, le salaire minimum, tout ce qui est garanti aux plus démunis au Brésil. Ils veulent en finir avec ces droits et en même temps ils mènent une politique antinationale – notamment en ce qui concerne les ressources en pétrole du pays.

D’importantes réserves de pétrole ont été découvertes au Brésil à 7 000 mètres de profondeur sous des couches antésalifères. Les ministres disaient que l’accès à ces réserves était impossible. Mais aujourd’hui on extrait des millions de barils de pétrole par jour de réserves se trouvant sous des couches antésalifères. Ils ont évidemment dit ça dans le but de changer la législation pour garantir l’accès à ces puits de pétrole à diverses compagnies pétrolières internationales. De plus, en ce qui concerne la politique étrangère, nous – l’ancien président Lula da Silva et moi-même – avons œuvré pour le renforcement des relations avec les autres pays d’Amérique latine, d’Afrique, les BRICS, mais également avec d’autres pays en développement – en plus bien sûr des relations avec les Etats-Unis et l’Europe. Je pense que le groupe des BRICS est l’une des alliances multilatérales les plus importantes du monde de ces 10 dernières années. Mais le gouvernement par intérim actuel ne partage ni notre vision des BRICS ni l’importance que nous accordons à l’Amérique latine. Ils parlent même de fermer nos ambassades dans les pays d’Afrique.

RT : Le nouveau gouvernement du président par intérim, que seuls 2% des Brésiliens soutiennent et qui pourrait être destitué lui-même au vu de certaines informations, est constitué exclusivement d’hommes de race blanche, dans un pays multiculturel, avec des ministres qui font l’objet d’enquêtes pour corruption… Jusqu’à quel point ce gouvernement est-il légal ?

DILMA ROUSSEFF : Il n’y a aucune légitimité tout d’abord à cause du péché originel qui est le processus de chantage. Le représentant de la Chambre des députés [Eduardo Cunha, désormais destitué de ses fonctions], qui a initié ce processus, est accusé de posséder des comptes à l’étranger, de corruption, de blanchiment d’argent. Evidemment, ce processus répand la peste sur la démocratie brésilienne et détruit tout le dispositif gouvernemental que nous avions.

Je ne l’ai pas nommé vice-président ou chef provisoire du gouvernement pour qu’il forme un nouveau gouvernement composé uniquement d’hommes blancs, sans aucune femme ni de personne d’origine africaine. Une autre caractéristique de ce gouvernement est qu’il adopte une mesure mais la change le lendemain : étant donné que ce n’est pas un gouvernement qui a été élu par le peuple, il n’a pas de programme législatif. Il n’a pas présenté son programme lors des élections, n’a pas participé aux débats. Ce programme n’a pas été approuvé par la population. C’est pourquoi le gouvernement raconte n’importe quoi.

Il dit par exemple qu’il faut détruire toute une partie du système unique de santé publique brésilien. Ce système garantit, selon la constitution de 1988, la gratuité et l’universalité des soins à la population. Le gouvernement provisoire veut réduire l’importance de ce système, en transmettant une partie des services apportés à la population au secteur privé. Le gouvernement crée de tels conflits pour observer la réaction de la société et 24h plus tard change de position. Mais il pourra difficilement cacher que leur tendance, et en général leur but, consiste à adopter un programme aussi néo-libéral que possible face à la situation actuelle au Brésil. Je suis convaincue qu’une énorme partie de la population brésilienne me soutient

RT : Y a-t-il une chance que vous retrouviez votre poste de présidente du Brésil ?

DILMA ROUSSEFF : Je vais vous dire la chose suivante : je vais me battre chaque jour, chaque minute, chaque moment de ma vie pour que cela arrive. Et je suis convaincue qu’une énorme partie de la population brésilienne me soutient.

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30/04/2016

A Cuba, le traitement miracle contre l’amputation des diabétiques

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Les chercheurs cubains ont mis au point un médicament qui permet d’éviter de façon spectaculaire les amputations liées à l’ulcère du pied diabétique. 200.000 personnes dans le monde ont déjà bénéficiées du traitement. La Martinique espère. L’UPD, l’ulcère du pied diabétique, une plaie profonde localisée sous la cheville chez un patient diabétique, est l’une des graves complications du diabète conduisant à l’amputation dans de nombreux cas. On estime qu'à travers le monde, une personne est amputée d'un membre inférieur du fait du diabète toutes les 30 secondes et que 85 % de ces amputations sont précédées d'un ulcère du pied (source : Fédération Internationale du Diabète).

Les Américains intéressés

Les chercheurs Cubains ont depuis peu mis au point lHeberprot-P  un médicament unique au monde qui traite les UPD. Le produit est directement injecté dans la plaie, et il permet une cicatrisation rapide évitant ainsi l’amputation, dans 75 % des cas. “C’est un produit d’origine cubaine issu de la biotechnologie, fabriqué selon des méthodes modernes de génie génétique” déclare Lianet Gasset, membre de l’équipe ayant menée les essais cliniques. Et même le président américain Barak Obama, au cours de sa récente visite officielle à Cuba a manifesté de l’intérêt pour ce produit « miracle ».

200.000 malades déjà traités

diabétique1.jpgHeberprot est déjà autorisé dans une trentaine de pays à travers le monde et a permis de traiter plus de 220.000 patients. A Cuba, 50.000 diabétiques ont bénéficié du traitement et le nombre d’amputation a diminué de 20 pour cent. Selon Raudel Sosa, membre du  Centre pour la Génétique et la Biotechnologie de la  Havane."On trouve déjà l’Heberprot-P en Russie et dans les pays arabes et nous avons des résultats récents au Koweït. L’intérêt grandit jour après jour parce que les gens en découvrent les avantages."
Et aux Etats-Unis donc, le Département du Trésor, en réponse à un besoin médical non résolu dans le pays, vient  concéder une autorisation pour que l’instance juridique la plus élevée dans le domaine, la FDA (Food and Drug Administration), lance une étude sur l’Heberprot P.

Et la Martinique ?

Selon le docteur Ridel Flebes, cité par le journal cubain « Opciones » des études pour l’autorisation de la mise sur le marché du médicament en Europe sont en cours. Pour ce spécialiste cubain de chirurgie cardiovasculaire, membre de l’équipe d’essai clinique de l’Heberprot, « ce sera chose faite dès cette année ». Voir ici la question posée en 2014 par le député Français André Chassaigne à la ministre des affaires sociales et de la santé.
La Martinique espère. Depuis 2012, pour avoir assisté fortuitement à la présentation du médicament à Santiago de Cuba, l’artiste martiniquais Sully Cally se passionne pour le dossier. « Nous ne sommes qu’à 4000 kilomètres de Cuba qui a mis au point le remède et pourtant de nombreux Martiniquais continuent à perdre leur jambes »  dit-il. Il a affirme avoir sensibilisé de nombreux hommes politiques à la question.

Le génie génétique

Heberprot  cicatrise les lésions et permet d’éviter le recours systématique à l’amputation.  Il agit sur le FCE (facteur de croissance épidermique) une petite protéine de 53 acides aminés impliquée dans divers phénomènes de prolifération cellulaire au cours du développement mais aussi en cas de lésion. Recombiné, le FCE lyophilisé est injecté dans la lésion. Heberprot-P stimule ainsi la granulation et la ré-épithélialisation de l’UPD. En plus de réduire le temps de la cicatrisation, le médicament diminue le nombre des interventions chirurgicales et les récidives chez le patient. Le produit doit être utilisé après des soins adéquats et précoces de l’infection à raison d’une injection de 25 à 75 ug trois fois par semaine pendant une durée de 5 à 8 semaines.

 
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11:26 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Santé | Tags : cuba, diabétiques | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg