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18/12/2014

Raul Castro confirme le rétablissement des relations diplomatiques avec les Etats-Unis

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Le président cubain Raul Castro a annoncé mercredi que, avec son homologue américain Barack Obama, ils s'étaient "mis d'accord sur le rétablissement des relations diplomatiques" entre les deux pays, interrompues depuis plus d'un demi-siècle. Toutefois, "cela ne veut pas dire que le (problème) principal, l'embargo économique, ait été résolu", a-t-il ajouté dans une allocution diffusée par les médias d'Etat.

De son côté, le président Barack Obama a annoncé avoir demandé au secrétaire d'Etat John Kerry d'engager des discussions avec Cuba sur une normalisation des relations diplomatiques, qui ont été rompues en janvier 1961. Il a ajouté qu'il allait évoquer avec les membres du Congrès américain la levée de l'embargo en vigueur contre l'île. Dans une allocution télévisée, le président américain a reconnu que la politique "rigide" menée par Washington à l'égard de Cuba ces dernières décennies avait eu peu d'impact. "Je pense que nous pouvons aider davantage les Cubains" en discutant avec le gouvernement de La Havane, a estimé Obama

Les Etats-Unis et Cuba, séparés seulement par les 150 km du détroit de Floride, n'ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961. L'embargo américain maintenu depuis 1962 étrangle l’île, malgré les condamnations, chaque année, à une écrasante majorité aux Nations unies. L’an passé, sur les 193 États qui composent l’Assemblée, 188 ont voté en faveur de la levée du blocus.

Chiffres en main, les autorités cubaines ont expliqué à l’occasion des 50 ans du blocus que l’embargo unilatéral des Etats-Unis avait coûté à l’île 751 milliards de dollars, et touché tous les aspects de la vie quotidienne, toutes les catégories de la population, essentiellement les plus vulnérables : enfants, personnes âgées… Washington ne permet pas même la vente de médicaments à Cuba, alors que la convention de Genève interdit cet embargo sur les médicaments…

Les déclarations récentes de Cuba et des Etats-Unis en vue de coopérer pour combattre le virus Ebola montraient un vrai changement d’attitude. Changement d'attitude sensible également chez la population puisque tous les derniers sondages montrent que les Américains étaient en majorité favorables à la levée d' elmbargo.

cuba5.jpgLes 3 derniers des 5 de Miami rentrent au pays. La nouvelle a fait le tour de l’île où ces hommes sont célébrés comme des héros de la lutte anti-impérialiste et anti-terroriste. Le 12 septembre 1988, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Fernando Gonzalez, René Gonzalez et Antonio Guerrero étaient arrêtés en Floride, aux États-Unis, puis injustement condamnés à des peines de prison allant de quinze ans à deux fois la perpétuité plus quinze ans.

Ces agents de l’État cubain avaient pour tâche d’infiltrer les groupes d’extrême droite paramilitaires anticastristes afin d’empêcher qu’ils ne commettent des actes terroristes contre Cuba.

Article publié par l'Humanité

09:58 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Politique | Tags : cuba, usa, relations | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

16/11/2014

Cuba: un modèle selon l’organisation mondiale de la santé

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Selon l’organisme onusien, le système de santé à Cuba a valeur d’exemple pour tous les pays du monde.

Le système de santé cubain est mondialement reconnu pour son excellence et son efficacité. Malgré des ressources extrêmement limitées et l’impact dramatique causé par les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis depuis plus d’un demi-siècle, Cuba a réussi à universaliser l’accès aux soins à toutes les catégories de la population et à obtenir des résultats similaires à ceux des nations les plus développées.

Lors de sa récente visite à La Havane en juillet 2014, Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, a fait l’éloge du système de santé cubain et s’est montrée impressionnée par les réussites dans ce domaine. « Cuba est le seul pays qui dispose d’un système de santé étroitement lié à la recherche et au développement en cycle fermé. C’est la voie à suivre, car la santé humaine ne peut s’améliorer que grâce à l’innovation », a-t-elle déclaré. Elle a salué « les efforts de la direction de ce pays pour faire de la santé un pilier essentiel de développement[1] ».

Cuba a basé son système de santé sur la médecine préventive et ses résultats sont exceptionnels. Selon Margaret Chan, le monde doit suivre l’exemple de l’île dans ce domaine et remplacer le modèle curatif, inefficace et plus couteux, par un système basé sur la prévention. « Nous souhaitons ardemment que tous les habitants de la planète puissent avoir accès à des services médicaux de qualité, comme à Cuba », a-t-elle souligné[2].

L’OMS rappelle que le manque d’accès aux soins dans le monde n’est en aucun cas une fatalité découlant d’un manque de ressources. Il traduit, au contraire, un manque de volonté politique de la part des dirigeants de protéger les populations les plus vulnérables. L’organisation cite à ce titre le cas de l’île de la Caraïbe comme étant le parfait contre-exemple[3]. D’ailleurs, en mai 2014, en guise de reconnaissance à l’excellence de son système de santé, Cuba a présidé la 67ème Assemblée mondiale de la Santé[4].

Avec un taux de mortalité infantile de 4,2 pour mille, l’île de la Caraïbe présente le meilleur indicateur du continent et du Tiers-Monde, reflétant ainsi la qualité de son système et l’impact sur le bien-être des enfants et des femmes enceintes. Le taux de mortalité infantile de Cuba est même inférieur à celui des Etats-Unis et se situe parmi les plus bas au monde[5].

Avec une espérance de vie de 78 ans, Cuba est l’un des meilleurs élèves du continent américain et du Tiers-monde, avec un indicateur similaire à celui des nations les plus développées. En moyenne, les Cubains vivent 30 ans de plus que leurs voisins haïtiens. En 2025, Cuba disposera de la plus grande proportion de personnes de plus de 60 ans d’Amérique latine[6].

Un système de santé au service des peuples du Tiers-monde

santé,cuba,omsCuba fait également bénéficier les populations du Tiers-monde de son expertise dans le domaine de la santé. En effet, depuis 1963, Cuba envoie des médecins et autres personnels de santé dans les pays du Tiers-Monde afin de soigner les déshérités. Actuellement, près de 30 000 collaborateurs médicaux travaillent dans plus de 60 pays de la planète[7].

L’exemple emblématique de cette solidarité vis-à-vis des plus démunis est l’Opération Miracle lancée en 2004 par Fidel Castro et Hugo Chávez. Cette campagne humanitaire, mise en place au niveau continental dans le cadre du projet d’intégration de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), consiste à opérer gratuitement les Latino-américains pauvres atteints de cataractes et autres maladies oculaires[8].

En une décennie, près de 3,5 millions de personnes ont pu retrouver la vue grâce à l’internationalisme cubain. Ce programme social, créé dans un premier temps pour le Venezuela, a été étendu à tout le continent avec l’objectif d’opérer un total de 6 millions de personnes. En plus des opérations chirurgicales, la Mission Miracle fournit gratuitement des lunettes et des lentilles de contact aux personnes atteintes de troubles de la vue[9].

Au total, près de 165 institutions cubaines participent à l’Opération Miracle, qui dispose d’un réseau de 49 centres ophtalmologiques et de 82 blocs opératoires dans 14 pays d’Amérique latine : la Bolivie, le Costa Rica, l’Equateur, le Guatemala, le Guyana, Haïti, le Honduras, la Grenade, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, Saint-Vincent et les Grenadines, le Venezuela et l’Uruguay[10].

La solidarité médicale cubaine s’étend également à l’Afrique. En 2014, LABIOFAM, l’entreprise de production chimique et biopharmaceutique cubaine, a lancé une campagne de vaccination contre le paludisme en Afrique de l’Ouest, dans pas moins de 15 pays[11]. Selon l’OMS, ce virus, qui affecte en majorité les enfants, coûte la vie à 630 000 personnes par an, « la plupart étant des enfants âgés de moins de cinq ans vivant en Afrique ». « Cela signifie que 1 000 jeunes enfants meurent chaque jour de paludisme[12] », rappelle l’Organisation.

De la même manière, Cuba forme de jeunes médecins du monde entier au sein de l’Ecole latino-américaine de médecine (ELAM). Depuis sa création en 1998, l’ELAM a diplômé plus de 20 000 médecins de plus de 123 pays. Actuellement, 11 000 jeunes en provenance de plus de 120 nations suivent une carrière de médecine au sein de l’institution cubaine. Selon Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, l’ELAM est « l’école de médecine la plus avancée au monde ». Il a également fait l’éloge des médecins cubains qui travaillent dans le monde entier et notamment à Haïti : « Ce sont toujours les premiers arrivés et ce sont les derniers à partir. Ils restent sur place après les crises. Cuba peut montrer au monde entier son système de santé, un modèle pour beaucoup de pays[13] ».

En faisant l’éloge de Cuba, l’Organisation mondiale de la santé souligne qu’il est possible pour un pays du Tiers-monde aux ressources limitées de mettre en place un système de santé performant et d’offrir à l’ensemble des populations une protection sociale digne de ce nom, s’il y a la volonté politique de placer l’être humain au centre du projet de société.


Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
Son dernier ouvrage s’intitule Cuba: Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

________________________________________
[1] Prensa Latina, « Directora de OMS reconoció labor de Cuba en materia de salud », 16 juillet 2014.
[2] Agencia Cubana de Noticias, « World Health Organization Praises Cuba’s Achievements », 14 juillet 2014.
[3] Prensa Latina, « Directora de OMS reconoció labor de Cuba en materia de salud », op. cit.
[4] EFE, « Directora general de la OMS está en Cuba para ver avances en investigaciones », 15 juillet 2014.
[5] EFE, « Cuba cierra 2013 con la tasa de mortalidad infantil más baja de su historia », 2 janvier 2014.
[6] Oscar Alfonso Sosa, « Crece esperanza de vida geriátrica en Cuba”, Cubadebate, 29 avril 2014.
[7] Salim Lamrani, Cuba: les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013, p. 49.
[8] Cubadebate, « La Misión Milagro cumple hoy diez años : ha devuelto la vista a 3,4 millones de personas », 8 juillet 2014.
[9]Ibid.
[10] Ibid.
[11] Agencia Cubana de Noticias, « Cuba’s LABIOFARM Launches Malaria Campaign in Western Africa », 30 mai 2014.
[12] Organisation mondiale de la santé, « World Malaria Report 2013 », 2013, p. v. http://www.who.int/malaria/publications/world_malaria_report_2013/report/en/ (site consulté le 19 juillet 2014).
[13] Nyliam Vásquez García, « La escuela médica más avanzada del mundo », Juventud Rebelde, 28 janvier 2014.

20:18 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Santé, Société | Tags : santé, cuba, oms | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

15/11/2014

CUBA : VOYAGES DES CROISIERES INTERDITS PAR LES USA !

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L'Alliance économique maintenue aujourd'hui par les États-Unis sur Cuba exerce une forte influence sur le tourisme et notamment les voyages de croisières.

Des autorités du secteur ont insisté la veille sur les potentialités de Cuba, en qualité d' île, pour ce type de traversées et sa situation géographique  privilégiée pour les croisières navigant dans les Caraïbes, contraints par ces entraves économiques et commerciales.

Le directeur général d'Aries Transportes S.A., Norberto Pérez a affirmé qu'on a crée en 1995,des installations pour des amarrages de ce type de bateaux à La Havane, Santiago de Cuba, Cienfuegos, et des altes dans la plage de Punta Francés, dans l'île de la Jeunesse.

Ces législations soulevant des critiques interdisent aux navires des États-Unis d'arriver aux ports cubains et a ceux des autres pays d'accoster dans leurs ports en l'espace de 180 jours après être arrivé à cet archipel.

Pérez a annoncé que ces barrières impliquent en somme la perte de 149 millions 520 mille 280 dollars par an.

Prensa Latina

17:42 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Voyage | Tags : croisières, cuba, blocus | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

03/11/2014

André Voisin, inconnu à Dieppe et héros à Cuba

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Personnalité. Inconnu à Dieppe mais incontournable à Cuba et célèbre internationalement pour ses travaux, l’ingénieur agronome André Voisin, disparu il y a cinquante ans, fait l’objet d’une exposition.

Qui était André Voisin ?

Bien peu de Dieppois peuvent répondre à cette question. Il a pourtant donné son nom à une rue à Dieppe et à Arques-la-Bataille, ainsi qu’au CFA dieppois préparant aux métiers dans le domaine de l’automobile.

À Cuba, où il repose, il a une statue et un timbre à son effigie !

Pour le cinquantième anniversaire de sa mort, le Comité pour la commémoration du souvenir d’André Voisin et la coopération avec Cuba a décidé d’initier une série d’animations autour d’une exposition exceptionnelle. En plus de la parution d’un Quiquengrogne spécialement dédié à l’agronome et
chercheur, né à Dieppe et de renommée internationale.

«André Voisin est plus connu à Cuba qu’ici», note Sabine Audigou, adjointe à la Culture. Pourtant, ce Dieppois a fréquenté le lycée Ango puis le lycée agricole d’Yvetot, où il a aussi enseigné. Pour Gérard Pestrinaux, président du comité, André Voisin est avant tout un paradoxe : «Paradoxe géographique, car qui le connaît à Dieppe?

En revanche, il est célèbre du Canada à la Patagonie, en Grande-Bretagne, en Autriche, en Allemagne, en Russie, en Océanie où ses textes sont reconnus. C’était un écolo militant du bio avec cinquante ans d’avance, alors que ces mots n’existaient pas encore. En témoigne son chef-d’œuvre, l’ouvrage La Productivité de l’herbe, qu’il a mis en application à Cuba ainsi que dans d’autres pays d’Amérique du sud.» Un paradoxe «politique aussi: cet homme qui n’était pas de gauche, mais d’une droite classique et gaulliste, est enterré dans le cimetière des héros de la révolution cubaine!»

André et Fidel

Là, les explications de Gérard Pestrinaux sont nécessaires pour envisager «l’harmonie entre André Voisin et Fidel Castro: le premier avait pour but la santé de l’humain, la qualité de vie et l’autre le bonheur de son peuple par l’éducation et la santé. Ces intérêts - nourriture et culture - ont vite convergé. Après ses cours, Castro restait souvent discuter avec André Voisin pour lui poser des questions. Après la mort du Dieppois, Castro a poursuivi dans sa voie. Le résultat: les médecins cubains, parfaitement formés, sont les premiers à venir en aide, on l’a vu à Haïti, c’est encore le cas avec Ebola».

Mathias Dupuis, membre du comité, ajoute : «La veuve d’André Voisin a été l’invitée de Fidel Castro, tous les ans. À l’époque, elle recevait Che Guevara chez elle. Elle a souhaité que tout ce qui touche à la vie et l’œuvre de son mari soit transmis au comité, par le biais d’Alain Auzou, qui a fait le lien entre la famille et le comité. Nous avons demandé à la Ville de verser tous les documents au fonds ancien de la médiathèque; le comité n’a pas de moyen de les conserver comme il se doit. Olivier Nidelet, qui travaille au fonds ancien, a réalisé un travail exceptionnel; c’est lui qui a eu l’idée de monter une exposition.»

A.-S. G.-R.

Paris Normandie

13:29 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, France, Science, Société | Tags : andré voisin, cuba, castro | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg