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16/10/2017

VENEZUELA ELECTIONS REGIONALES

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Le mouvement Bolivarien du Président Maduro remporte les élections régionales en gagnant 17 Etats sur 23 et en obtenant nationalement 54 % des votes contre 45 pour l'opposition et 1 % pour les divers.

La participation à ce vote des 18 millions d'électeurs a été de 61,14 % contre 53,94 aux dernières élections de 2012.

Le mouvement Bolivarien remporte en particulier l'Etat emblématique de Miranda détenu par l'opposition où plus de 100 morts avaient été à déplorer lors des dernières manifestations.

Le mouvement Bolivarien l'emporte (résultats définitis) dans les Etats suivants : Apure, Aragua, Barinas, Bolívar, Carabobo, Cojedes, Delta Amacuro, Falcón, Guárico, Lara, Miranda, Monagas, Portuguesa, Sucre, Trujillo, Vargas, Yaracuy,

L'opposition dans les Etats suivants : Anzoátegui, Mérida, Nueva Esparta, Táchira, Zulia.

Aucun incident électoral n'a été déploré par le Conseil National Électoral.

Sources Telesur

09:53 Publié dans AL-Pays : Vénézuela, Politique, Société | Tags : vénézuela, élections, 2017, etats | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

24/11/2015

L’Argentine se donne à la droite libérale

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Le très libéral Mauricio Macri a remporté dimanche le second tour de l'élection présidentielle en Argentine. Sa victoire est une rupture économique et sociale, mais aussi diplomatique puisqu’elle devrait augurer un rapprochement vers Washington.

Le maire de Buenos Aires Mauricio Macri, 56 ans, totalise 52,11% des voix, contre 47,89% à son adversaire Daniel Scioli, candidat de la coalition de gauche au pouvoir, qui a admis sa défaite. La présidente Cristina Kirchner, à la tête du pays depuis 2007 après avoir succédé à son mari, ne pouvait pas se présenter pour un 3e mandat consécutif, selon la constitution.
Cet héritier d’un empire économique bâti par son père a soudé une coalition autour du parti de droite qu'il a fondé, le PRO, en associant notamment les radicaux du centre de l'UCR, un parti historique diminué.
Il promet une rupture libérale violente avec la politique économique protectionniste et encadrée menée par les gouvernements de Nestor (2003-2007) et Cristina Kirchner.

Les économistes de sa coalition préconisent une suppression du contrôle de l'accès aux devises étrangères, de la limitation des importations ou des barrières douanières, comptent rompre avec la surévaluation du peso argentin et régler le conflit sur la dette avec des "fonds vautours". De quoi ravir Washington. D’autant plus que l’Argentine devrait se détourner des nations progressistes d’Amérique Latine pour rentrer dans le giron économique des Etats-Unis.

Daniel Scioli, était lui soutenu par la coalition de gauche de la présidente Cristina Kirchner. Il se présentait comme le défenseur des plus démunis, des aides sociales accordées par l'administration Kirchner, et s'érigeait en rempart "contre le capitalisme sauvage" incarné par Mauricio Macri. Les péronistes ont appelé les électeurs à "voter pour préserver leur avenir". "Pensez à votre salaire, à votre travail".  Cristina Kirchner avait appelé es Argentins à "voter avec leur mémoire, mais pas par intérêt partisan, ce serait dommage de faire un pas en arrière après toutes les avancées" de l'administration Kirchner. "Souvenez-vous dans quel état se trouvait l'Argentine en 2003 (après la crise économique, ndlr), et où en est le pays aujourd'hui", faisant référence aux 10 années de croissance forte que le pays a connu sous son administration.

Sans majorité à la chambre des députés, ni au Sénat, Mauricio Macri devra tisser des alliances pour gouverner l'Argentine, avec une opposition péroniste détenant la majorité absolue au Sénat et une majorité relative de députés. 

Lundi, 23 Novembre, 2015
Humanite.fr
 
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28/10/2014

Brésil, Uruguay, Bolivie : Les urnes plus fortes que les marchés

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Les « latinos », appelés avec mépris « sudacas » en Espagne, sont masos. Ils en redemandent !

Le latifundium médiatique et ses « terratenientes » de la politique pensaient « libérer », faire tomber le géant brésilien pas assez docile à leurs mirettes, et non aligné sur la « libre » entreprise, le « libre » commerce, la « libre » soumission...

Les adversaires de cette liberté en cage préfèrent l’intégration régionale équitable aux génuflexions enchaînées devant l’Union européenne et les Etats-Unis. Les temps changent... « L’arrière cour des Etats-Unis » est aujourd’hui la soumise Union européenne.

Dilma, donnée battue, et rebattue, et rabattue, n’est selon la plupart des médias de l’empire qu’ « élue de justesse ». Je traduis : il est juste qu’elle soit élue avec 51,64% des suffrages exprimés... tout comme l’avait été « victorieusement » Monsieur Normal en France.
 
Après la campagne haineuse, violente, calomnieuse, mensongère, que Dilma a essuyé de la plupart des médias brésiliens (aussi libres que sardines en boîte), et de tous les candidats coalisés derrière le très droitier Aécio Neves, sa réélection constitue un évènement majeur.
 
Le clivage gauche-droite a été réactivé et peut pousser Dilma à s’attaquer au « modèle », à promouvoir des changements structurels, une réforme politique... Le peuple brésilien a majoritairement refusé le retour au néolibéralisme pur et dur et non faussé. Il sait que les salaires ont augmenté, que le taux de chômage est bas, que la redistribution a sorti de l’extrême pauvreté plus de 35 millions de personnes, et ce malgré tous les malgrés .
 
uruguayvasquez.jpgEn Uruguay voisin, le candidat du « Front large » , l’ex-président Tabaré Vasquez, « modéré », a obtenu plus de 47% au premier tour! « Pepe » le modeste, le vraiment normal, a bien fait son taf. En Amérique du sud les malades se portent bien, merci ! A faire rêver nos « démocraties occidentales » en passe de devenir « Républiques bananières ». 
 
Et plus encore : les Indiens boliviens ont flanqué une claque magistrale au « poker du mal » : FMI, BM, OMC, UE, BCE.
« El EVO » a dédié sa victoire à Fidel et à Chavez !! Des bolchos !!
 
morales1507.jpgEVO a été réélu pour la troisième fois dès le premier tour avec 61% des voix. Des scores « soviétiques », à faire crier au bolchévisme le patron du canard vénézuélien « Tal Cual », Teodoro Petkoff, ancien guérillero devenu « plus libéral que moi tu meurs » et coqueluche des médias français.
 
Oh, rien n’est irréversible, mais le « reflux », « l’usure », « la restauration néolibérale », tant annoncés par les cireurs de bottes de l’empire et du capitalisme, finalement ces prédictions s’apparentent plutôt à la marée montante. Que d’enseignements et d’encouragements pour nous ! Que de raisons pour redoubler de solidarité ... Sol-idaires comme le soleil ; « inti » en aymara, la langue de Evo Morales . « Jallalla » ! Vive ! 
Non non non la rêvolution n’est pas morte...

Jean Ortiz, universitaire: http://www.humanite.fr/blogs/bresil-uruguay-bolivie-les-urnes-plus-fortes-que-les-marches-555890

19/10/2014

Elections a Cuba: comment ça marche ?

cuba-elecciones-press1.jpgLe 3 février 2013, les Cubains ont élu 612 représentants au parlement ainsi que 1270 représentants dans les conseils provinciaux. Tijs et Marc, deux participants du voyage d’ICS de juillet 2012, ont écrit un article sur le système électoral cubain.

Cuba ressemble à certains égards à notre démocratie: ainsi, il y a un parlement national, des conseils provinciaux et communaux et toutes les cinq années, il y a des élections. Mais il y a également quelques différences importantes.

L’Etat à zéro partis

Tout d’abord le rôle et la fonction d’un parti politique. Le parti communiste est l’épine dorsale de la révolution mais n’a en soi rien à voir avec les élections. Tout un chacun, qu’il soit membre ou non du parti, peut être candidat aux élections communales, même ceux qui ont des opinions dissidentes.

Le parti communiste ne présente aucun candidat et la loi stipule qu’il ne peut pas se mêler dans les affaires électorales. C’est la population du district électoral local qui présente et confirme ou non les candidatures. ‘Le principe que toute la population présente et élit des candidats nous met à la tête des pays démocratiques du monde.’ C’est ainsi que les listes sont constituées. Le vote même est secret, comme chez nous. Au moment des élections, Cuba est en d’autres termes un Etat à zéro partis.

Poursuivre l’unité
Un deuxième aspect important est la volonté d’atteindre l’unité et le consensus. ‘Je crois que la forme organisationnelle de la politique doit être axée sur l’unité, si possible.’ i  Au lieu de travailler avec un système majorité-opposition, on cherche une base aussi large que possible pour toutes les décisions.

Lorsqu’il s’agit de mesures importantes, les discussions pour atteindre ce consensus peuvent parfois durer un an. Et si ça ne marche pas, la mesure n’est pas adoptée. Ainsi, dans les années nonante, la proposition du gouvernement pour introduire un système d’impôt sur le revenu a été rayée à la suite d’une large consultation de la population.ii
Le fait de poursuivre le consensus implique que les opinions divergentes risquent d’être sous pression. C’est un danger réel, qui doit toutefois être mis dans le contexte de l’obsession de Washington d’en finir avec la révolution. Ignatius de Loyala l’a déjà dit: ‘Dans une citadelle assaillie, toute dissidence égale trahison’. iii

Des représentants issus du peuple, élus par et pour le peuple

Un troisième aspect est le lien très fort entre les élus et la population locale. Les districts électoraux consistent au maximum de deux mille électeurs.  L’élu est donc quelqu’un de tout près, dans la plupart des cas connu et directement abordable. Cela favorise l’implication directe dans le processus politique.

Les politiciens ne forment pas non plus une catégorie professionnelle à part. ‘Dans notre révolution, il n’existe pas de métier de politicien, parce que nous sommes tous des politiciens : du petit pionnier [élève cubain, ndlr] jusqu’à la personne âgée.iv  Un élu n’est pas payé pour son travail politique. Il continue à exercer son métier et en sera dispensé temporairement, si nécessaire.

Un politicien cubain ne peut donc pas se construire une position de pouvoir et il ne bénéficie pas non plus de privilèges. Une critique importante de Fidel sur la démocratie occidentale est le constat que la politique socio-économique est avant tout déterminée par les grandes entreprises, sans tenir compte des besoins de la population. Le gouvernement est en réalité le ‘gouvernement de l’oligarchie, par l’oligarchie et pour l’oligarchie’.v

Une réelle participation des citoyens

Un quatrième aspect est l’implication importante des citoyens. Les Cubains qui sont électeur sont impliqués dans la constitution des listes pour les élections communales. Cela se fait directement et localement. La constitution des listes des conseils provinciaux et du parlement national se fait dans des commissions électorales.
Celles-ci sont composées de plusieurs dizaines de milliers de représentants de différents mouvements sociaux: syndicat, organisations paysannes, association des femmes, organisations d’étudiants, comités de quartier, etc. Le syndicat préside ces commissions. Une large consultation populaire précède à la constitution des listes. Ce processus peut durer plusieurs mois.

Un million et demi de Cubains sont impliqués dans la préparation. Les élections provinciales et nationales même concluent ce processus intensif de consultation et demandent au peuple d’entériner le travail effectué. Les élections ne constituent d’ailleurs qu’un seul élément de la participation populaire. Au sein des organisations sociales, des conseils et du parti communiste, la population est consultée de manière permanente. A Cuba, il n’y a ‘pas de démocratie représentative’, c’est une démocratie ‘qui vit à travers la participation directe de sa population et ses problèmes sociaux’. vi

Pas de campagnes médiatiques

Un cinquième aspect est le rôle des médias et de la publicité. Chez nous, ils jouent souvent un rôle crucial. Le candidat qui est fort présent dans la publicité, qui a de bons liens avec les médias, qui présente bien à la télé ou, mieux encore, qui possède lui-même des parties importantes des médias (comme Berlusconi), a beaucoup plus de chances d’être élu.

A Cuba, la propagande des candidats se limite à une photo accompagnée d’un curriculum vitae. Les candidats peuvent prendre la parole à l’assemblée publique du district électoral local. Les campagnes personnelles ne sont pas autorisées.  Les représentants ne sont donc pas nécessairement des CC (Cubains connus).

Rendre des comptes devant le peuple

Une autre différence par rapport à notre système est la possibilité de destituer les élus: ‘ils n’exercent pas leur mandat sans le contrôle de leurs concitoyens’. vii Tous les six mois, la réunion de district peut leur demander des comptes et, le cas échéant, les démettre de leur fonction. Ce n’est pas qu’une théorie, cela se passe régulièrement.
Aussi, les listes de candidats au parlement sont constituées de telle manière que tous les secteurs de la société sont représentés: étudiants, ouvriers, paysans, scientifiques, infirmiers, médecins, sportifs, journalistes, artistes, intellectuels, militaires. Quelque trente pour cent des parlementaires n’est pas membre du parti communiste. Dans les conseils communaux, il s’agit de plus de la moitié. Le vote n’est pas obligatoire, mais la participation est très élevée, avec une moyenne de plus de 95%.

La démocratie directe à la Cubaine

Fidel est le dernier à prétendre que la démocratie cubaine est ‘parfaite’, mais pour lui, c’est le système le ‘plus adéquat’ dans les circonstances données du pays, et il a en tout cas ‘prouvé son efficacité’.viii  Mais surtout, il peut compter sur une large base, ‘si la révolution n’avait plus la majorité de la population, elle n’aurait pas pu tenir’. ix
Plusieurs sondages indépendants organisés en 1994 et en 1995, au moment le plus pénible de la crise économique, ont démontré que plus des trois quarts des Cubains s’identifient avec le système politique et que cinq pour cent seulement souhaite un autre système politique.x  Le Pentagone a dû constater pendant la même période qu’une grande majorité des Cubains continuaient à soutenir la direction révolutionnaire.

Pour Fidel, l’ultime critère est l’armement de la population. Dans le cadre d’une éventuelle agression militaire des USA, deux millions de Cubains ont accès à des armes.

Lorsque la défense est l’affaire du peuple entier et que les armes sont le privilège de toute la population, alors là on peut parler de démocratie. Que penser des unités spéciales de la police et des armées qui servent à mater le peuple lorsqu’il ne se soumet pas aux abus et aux injustices du système bourgeois, que ce soit dans les pays capitalistes du Tiers Monde ou dans un pays capitaliste développé.xi

Que se passerait-il en Europe même, si l’on y armait les ouvriers et les étudiants et si on armait les secteurs qui sont tout le temps confrontés à la répression lorsqu’ils demandent quelque chose, lorsqu’ils revendiquent quelque chose, lorsqu’ils se mobilisent pour quelque chose?xii

Notes

i  Borge T., op. cit., p. 113.

ii Vandepitte M., De gok van Fidel, p. 79-80.
iii Cité in Ramonet I., op. cit., p. 21.
iv Discurso, 2 décembre 1976.
v  Discurso, 24 décembre 1977.
vi Discurso, 26 juillet 1959.
vii Ibid.
viii Borge T., op. cit., p. 120 en 125.
ixBetto F., op. cit., p. 336.
x Dans la première enquête, 80% se déclare d’accord avec la forme de gouvernement. Machado D., ‘La Coyuntura Sociopolítica’ in Crítica de Nuestro Tiempo octobre-décembre 1995, 6-28, p. 25-27. Cette enquête est confirmée par un sondage de Gallup publié en 1994, où 76% des personnes interrogées se déclaraient contentes de leur vie quotidienne et 3% seulement indiquaient les questions politiques comme problème principal du pays. Chomsky N., Responsabilités des intellectuels, Marseille 1998, p. 147. Un dissident très connu comme Elizardo Sánchez admet qu’à cette époque, 80% de l’électorat soutient le régime. Lambie G., ‘Cuban Local Governement: Democracy through Participation or Political control?’ ECPR Conference Workshop, Bern 27 février - 4 mars 1997.
xi Discurso, 4 janvier 1989.
xii Borge T., op. cit., p. 127.

vert.: Hilde Meesters

09:58 Publié dans AL-Pays : Cuba, Politique, Société | Tags : cuba, élections | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg