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04/08/2020

Guyana : l'opposition proclamée gagnante des législatives cinq mois après le scrutin

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L'opposant Irfaan Ali, candidat à la présidentielle du Parti progressiste du peuple (PPP), a remporté les élections législatives au Guyana, a annoncé dimanche la Commission électorale cinq mois après la tenue de ce scrutin très contesté dans la petite nation sud-américaine.

Le nouveau président de gauche, Mohamed Irfaan Ali, évince ainsi le social-libéral David Granger, au pouvoir depuis 2015. L’ancien chef d’État était au cœur d’un scandale politique depuis deux ans, accusé d’avoir « bradé les intérêts pétroliers » de ce pays frontalier avec le Venezuela, le Brésil et le Suriname. Le parti de Granger conteste par ailleurs les résultats des élections de dimanche, soupçonnant une fraude électorale alors que l’opposition gagne avec une faible marge de 3 %, soit 15 000 voix.

Néanmoins, les observateurs internationaux se rangent derrière les résultats officiels donnant la victoire à Ali. Si l’ancien président entend « défendre le vote des Guyaniens » devant un tribunal et contester encore une fois le résultat, il a appelé ses partisans au calme face aux craintes de la population de voir des violences éclater.

Tensions entre communautés

La victoire a été célébrée discrètement du côté des partisans de gauche, craignant de raviver les tensions raciales entre les communautés du Guyana. La répartition politique du pays reflète presque à l’identique la binarité ethnique : Granger était majoritairement soutenu par la communauté noire, et Ali par la communauté sud-asiatique. Les tensions entre les deux sont grandissantes depuis les élections générales de mars, suivies par un recomptage des voix de 100 jours et de multiples accusations de fraudes et de corruptions. Dimanche, le comité électoral a finalement déclaré Ali vainqueur.

À 40 ans, Ali prendra donc la tête d’un pays avec une impressionnante croissance économique grâce à ses ressources pétrolières.

Responsable d’une exploitation produisant 52 000 barils par jour, l’avenir politique du pays était surveillé de près par les puissances régionales comme le Canada, les États-Unis et la Communauté Caribéenne. Mais le Guyana doit aussi faire face à la crise du coronavirus, qui frappe durement l’Amérique latine, et plonge ses commerces dans une impasse économique.

Ceux-ci subissent le retrait de leurs partenaires internationaux et le refus de prêts des banques. Depuis cinq mois, les Guyaniens ont perdu leurs emplois, et les services publics ont été réduits au minimum faute d’un budget national approuvé par le gouvernement. L’élection de Ali apporte aux habitants l’espoir de sortir de cette double situation de crise et un tant attendu retour à la normale.

Les deux camps avaient initialement revendiqué la victoire et s'en étaient suivis cinq mois de tensions et d'accusations de fraudes dans ce petit pays de 800.000 habitants riche en hydrocarbures.
M. Granger, 74 ans, a fait savoir dimanche que des plaintes pour fraudes électorales et autres irrégularités seraient déposées auprès de la Haute Cour du pays.

M. Ali, 40 ans, a occupé diverses fonctions publiques dont celle de ministre du Logement, de l'Eau et du Tourisme jusqu'en 2015, date à laquelle son parti a perdu les élections.
Le futur gouvernement de ce membre du Commonwealth, frontalier avec le Venezuela, le Brésil et le Suriname, devra gérer la manne pétrolière tirée de l'exploitation de vastes champs pétroliers off-shore découverts en 2016 par le géant américain ExxonMobil.

GUYANA CARTE D'IDENTITE

carte guyana.gifGuyana signifie « terre d'eaux abondantes » dans la langue arawak. Le pays est caractérisé par ses vastes forêts tropicales disséquées par les nombreux fleuves, criques et chutes d'eau, notamment les chutes de Kaieteur sur le fleuve Potaro. Les tepuys du Guyana sont célèbres pour avoir inspiré le roman d'Arthur Conan Doyle Le Monde perdu, en 1912.

La capitale du Guyana, Georgetown, est située sur la côte atlantique et compte environ 245 000 habitants.

Lorsque les premiers Européens sont arrivés dans la région autour de 1500, le Guyana était habité par les Arawaks, les tribus du peuple Caraïbe et d'Amérindiens. Bien que le Guyana ait été aperçu pour la première fois par Christophe Colomb pendant son troisième voyage (en 1498), il n'a pas été colonisé par les Européens avant que les Néerlandais n'y établissent en 1616 trois colonies séparées ; Essequibo (1616), Berbice (1627), et Demerara (1752). Le commandement fut assumé par les Britanniques vers la fin du XVIIIe siècle et les Néerlandais ont formellement cédé le territoire en 1814. En 1831, les trois territoires sont devenus une seule et même colonie britannique connue sous le nom de Guyane britannique.

En 1953, une nouvelle constitution établit le suffrage universel. Les élections d' donnent une majorité au People's Progressive Party, jugé trop à gauche par le Bureau des Colonies. Parmi les premières lois du nouveau gouvernement figure l'obligation pour les entreprises de reconnaître le droit syndical. Des troupes sont envoyées et la Constitution est suspendue. Le Colonial Office justifie cette décision en déclarant que « le gouvernement britannique a décidé que la Constitution du Guyana devait être suspendue pour prévenir la subversion communiste du gouvernement et une crise dangereuses dans l'ordre public et les affaires économiques »4.

En 1963, le gouvernement progressiste du « ministre en chef » Cheddi Jagan résiste à une tentative de coup d’État qui laisse 170 morts5. La Guyane britannique accède finalement à l'indépendance en 1966 sous le nom de Guyana. En 1974 est créée la communauté Jonestown, à une dizaine de kilomètres de Port-Kaituma par le révérend Jim Jones. Cette communauté de la secte du Temple du Peuple rentre dans l'histoire le par le suicide collectif de 914 personnes dont 276 enfants.

19:11 Publié dans AL-Pays : Guyana, Politique | Tags : guyana, présidentielle | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

24/11/2015

L’Argentine se donne à la droite libérale

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Le très libéral Mauricio Macri a remporté dimanche le second tour de l'élection présidentielle en Argentine. Sa victoire est une rupture économique et sociale, mais aussi diplomatique puisqu’elle devrait augurer un rapprochement vers Washington.

Le maire de Buenos Aires Mauricio Macri, 56 ans, totalise 52,11% des voix, contre 47,89% à son adversaire Daniel Scioli, candidat de la coalition de gauche au pouvoir, qui a admis sa défaite. La présidente Cristina Kirchner, à la tête du pays depuis 2007 après avoir succédé à son mari, ne pouvait pas se présenter pour un 3e mandat consécutif, selon la constitution.
Cet héritier d’un empire économique bâti par son père a soudé une coalition autour du parti de droite qu'il a fondé, le PRO, en associant notamment les radicaux du centre de l'UCR, un parti historique diminué.
Il promet une rupture libérale violente avec la politique économique protectionniste et encadrée menée par les gouvernements de Nestor (2003-2007) et Cristina Kirchner.

Les économistes de sa coalition préconisent une suppression du contrôle de l'accès aux devises étrangères, de la limitation des importations ou des barrières douanières, comptent rompre avec la surévaluation du peso argentin et régler le conflit sur la dette avec des "fonds vautours". De quoi ravir Washington. D’autant plus que l’Argentine devrait se détourner des nations progressistes d’Amérique Latine pour rentrer dans le giron économique des Etats-Unis.

Daniel Scioli, était lui soutenu par la coalition de gauche de la présidente Cristina Kirchner. Il se présentait comme le défenseur des plus démunis, des aides sociales accordées par l'administration Kirchner, et s'érigeait en rempart "contre le capitalisme sauvage" incarné par Mauricio Macri. Les péronistes ont appelé les électeurs à "voter pour préserver leur avenir". "Pensez à votre salaire, à votre travail".  Cristina Kirchner avait appelé es Argentins à "voter avec leur mémoire, mais pas par intérêt partisan, ce serait dommage de faire un pas en arrière après toutes les avancées" de l'administration Kirchner. "Souvenez-vous dans quel état se trouvait l'Argentine en 2003 (après la crise économique, ndlr), et où en est le pays aujourd'hui", faisant référence aux 10 années de croissance forte que le pays a connu sous son administration.

Sans majorité à la chambre des députés, ni au Sénat, Mauricio Macri devra tisser des alliances pour gouverner l'Argentine, avec une opposition péroniste détenant la majorité absolue au Sénat et une majorité relative de députés. 

Lundi, 23 Novembre, 2015
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27/05/2013

CHILI : POUR UNE NOUVELLE MAJORITE. LE PC A DECIDE DE SOUTENIR BACHELET A L’ELECTION PRESIDENTIELLE

pcchilien.jpgLe Parti communiste chilien soutiendra l'ancien présidente (2006-2010) Michelle Bachelet à l’élection présidentielle le 30 Juin prochain.

Des élections législatives et le renouvellement de 20 des 38 sièges de sénateurs suivront le 17 Novembre.

Le président du parti, Guillermo Tellier, a déclaré que, après une longue réunion du Comité central, que ses membres ont estimé que la candidate Michelle Bachelet était celle qui était susceptible de rassembler la majorité des Chiliens.

Bachelet "Elle a exprimé un intérêt dans la création d'une modification de la Constitution" et aussi dans les changements constitutionnels pour changer le système d'élection des représentants.

Elle s’est engagé à réaliser la réforme éducative en particulier d’en accorder la gratuité.

Le Parti communiste est dans l'opposition depuis 1990 dans le Chili gouverné parcentre droit et gauche.

En Novembre, avec l'élection présidentielle se renouvellera tous de la Chambre et 20 des 38 sièges de sénateurs.