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10/06/2014

Un scandale secoue l’éducation cubaine

castroraoul.jpgLA HAVANE, Cuba – Huit personnes ont été arrêtées en lien avec un scandale de plagiat qui défraie les manchettes des médias cubains depuis plusieurs semaines.

On compte cinq enseignants et un employé du bureau d’impression du ministère de l’Éducation parmi les suspects. Les accusations dont ils pourraient faire l’objet n’ont pas été précisées.

Le scandale touche la vente illégale de copies des examens d’admission à l’université. Des milliers d’élèves de niveau secondaire ont dû reprendre leurs examens une fois la fuite découverte.

Les arrestations ont notamment été annoncées par le ministère de l’Intérieur, qui supervise la police et la sécurité nationale, ce qui témoigne de la gravité de l’affaire aux yeux du gouvernement.

L’éducation — universelle et gratuite à tous les niveaux, y compris à l’université — est une vache sacrée à Cuba et un des piliers intouchables de la révolution de Fidel Castro en 1959.

Ce n’est pas la première fois que des enseignants sont accusés d’avoir vendu des notes pour augmenter leurs salaires ou que des examens sont coulés, mais il est rare que le gouvernement en fasse tout un plat – possiblement dans l’espoir d’éviter d’autres incidents du genre.

Le gouvernement du président Raul Castro a lancé une vaste campagne contre la corruption qui a épinglé des dizaines de dirigeants cubains, ainsi que plusieurs hommes d’affaires étrangers.

Peu après la tenue des examens le mois dernier, des rumeurs ont commencé à circuler selon lesquelles les portions traitant de mathématiques, de langue et d’histoire étaient en vente depuis un moment pour 60 $ US chacune.

Le scandale a été officialisé le 20 mai, quand les résultats ont été annulés pour des milliers d’étudiants de La Havane qui ont dû se plier à un nouvel examen six jours plus tard.

Source Métro Montréal

11:18 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Culture, Société | Tags : cuba, université, école, scandale | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

04/06/2014

René Gonzalez, au nom des siens et de Cuba

gonzales2.jpg

René Gonzalez en impose. Impossible en effet d’échapper à sa carrure de géant. Son regard bleu transperce. Il dégage de la gravité mais, lorsqu’il sourit, son visage déborde d’une tendresse touchante. À ses côtés, comme un alter ego, son épouse Olga Salanueva.

Inséparables pour mieux rattraper le temps perdu. Quinze ans d’emprisonnement aux États-Unis, d’isolement inhumain loin des siens, c’est long, très long. Et pourtant, René Gonzalez n’est pas un homme brisé par l’injustice. C’est un homme droit, aux idées fermes, convaincu de s’être battu pour sa patrie, Cuba. « J’ai fait mon devoir, dit-il.

Et si c’était à refaire, je le referais sans hésitation », dit-il simplement. Il est libre depuis le 2 octobre 2011, tout comme Fernando Gonzalez. Mais trois autres de ses compagnons sont toujours embastillés aux États-Unis : Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Antonio Guerrero.

Les « Cinq de Miami » sont accusés de « conspiration en vue de commettre un assassinat »

Les origines de l’imbroglio politico-juridique de leur cas remontent à la révolution même, en 1959. Cuba essuie alors interventions, invasions et rétorsions économiques de la part de la première puissance mondiale. À la fin des années 1990, la Grande Île est le théâtre d’attentats soutenus par des organisations cubano-américaines anticastristes basées aux États-Unis et plus particulièrement en Floride.

La Havane décide alors d’envoyer des agents chargés d’infiltrer ces ligues terroristes d’extrême droite, non sans alerter le FBI de leurs agissements. « La proposition reposait sur le volontariat. J’étais libre de refuser. » René Gonzalez accepte la mission. Le 12 septembre 1988, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez et René Gonzalez sont arrêtés en Floride, puis injustement condamnés à des peines de prison allant de quinze ans à deux fois la perpétuité plus quinze ans.

Qui peut mourir par deux fois et renaître une troisième afin de finir sa condamnation ? Les cinq hommes, que leurs collectifs de soutien vont surnommer les « Cinq de Miami », sont accusés de « conspiration en vue d’espionnage », mais surtout de « conspiration en vue de commettre un assassinat », au terme d’un procès inique dans un tribunal de Floride où les organisations qu’ils étaient chargés de surveiller sont puissamment influentes.

Il leur fallait « garantir un juré qui nous déclarerait coupables », rappelle René Gonzalez. En 2005, le groupe de travail de la Commission des droits de l’homme de l’ONU sur les détentions arbitraires a d’ailleurs déclaré « arbitraire et illégale la détention des Cinq, car le procès n’a pas eu lieu dans le climat d’objectivité et d’impartialité requis par l’article 14 de la Convention internationale des droits civiques et politiques », relève-t-il. Sans succès. Et pourtant, en 2011, le président George W. Bush n’avait-il pas affirmé que « toute nation qui continuerait d’héberger ou de soutenir un terroriste serait considérée comme un gouvernement hostile par les États-Unis » ? L’avertissement ne peut s’appliquer à Washington…

Durant quinze ans, Olga ne pourra jamais rendre visite à René, les visas lui étant systématiquement refusés. L’acharnement et l’adversité ont soudé les cinq hommes au point « de ne plus faire qu’un ». Au terme de sa peine, René est encore condamné à rester aux États-Unis, dans une semi-clandestinité, pour fuir de probables représailles. Il a pu rejoindre Cuba une première fois pour rendre visite à son frère malade, puis une seconde, à la mort de son père.

Il retrouve enfin Olga et son pays, non sans renoncer à sa double nationalité américaine. Ce retour aux sources n’a pas été un choc. « La réalité cubaine n’a pas été une surprise. Cuba a dû faire des concessions mais des changements, comme la décentralisation économique, étaient nécessaires », déclare-t-il, en référence aux réformes en cours. « J’ai retrouvé le même peuple qui, à mes yeux, est le plus solidaire et le plus conscient sur le plan politique. Les souffrances des autres ne nous sont pas étrangères. La recherche d’un monde de justice et d’égalité est toujours aussi vive dans la société cubaine. »

Depuis sa libération, René Gonzalez est un ambassadeur de la cause de ses frères, toujours emprisonnés. Il exige leur libération, comme en juin prochain, lors d’un rassemblement où il appelle à la mobilisation des progressistes, en dépit de l’indifférence et de la censure médiatiques qui prévalent encore. René Gonzalez est persuadé que « le climat est propice » à leur élargissement.

L’ancien pilote d’avion rappelle qu’à l’époque où ils ont été arrêtés, « l’Amérique latine était plongée dans la nuit du néolibéralisme ». Depuis, le continent a changé avec l’avènement de présidents de gauche. « Les gouvernements réclament aux États-Unis un changement dans leurs relations politiques avec Cuba. » Et puis, soutient-il, « la perception même de la société américaine de mon pays a évolué », comme en atteste un récent sondage selon lequel une majorité d’États-Uniens sont favorables à un infléchissement de Washington vis-à-vis de Cuba, notamment concernant le blocus, l’un des derniers avatars de la guerre froide toujours en vigueur.

René Gonzalez y voit une évolution source d’espoir. Sans naïveté, habité par une lucidité qui ne l’aura jamais quitté durant ces quinze années de prison. Au nom des siens et de Cuba.

En quelques dates
1956 : naissance à Chicago, aux États-Unis.
1961 : retour à Cuba.
1990 : départ pour les États-Unis.
1998 : arrestation en Floride.
2011 : libération.
2013 : retour définitif à Cuba.

 Cathy Ceïbe pour l'Humanité- See more at: http://www.humanite.fr/rene-gonzalez-au-nom-des-siens-et-de-cuba-531820#sthash.Qsw7T03r.dpuf

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31/05/2014

Les vautours sont lâchés sur l’Amérique latine

obama_cuba_embargo_2.pngBNP-Parisbas est directement menacé d’avoir à payer 8 milliards de dollars au fisc nord-américain pour avoir effectué des opérations commerciales avec La Havane. Tandis qu’à la Maison Blanche la tonalité est hypocritement au discours doucereux, l’impérialisme US et ses relais européens montrent les dents contre Cuba et l’Amérique latine.
 
Le maintien renouvelé à la tête de leurs pays des gouvernements progressistes latino américains et le développement des structures d’intégration économique et politique dans la région suscitent la haine dans les sphères de pouvoirs étatsuniens. Tandis qu’à la Maison Blanche la tonalité est hypocritement au discours doucereux, au département d’Etat, à la CIA et dans les différents services spéciaux yankees, une feuille de route adaptée et dotée d’énormes moyens financiers vient d’être réactivée avec pour objectif d’aider les « oppositions dans les pays non amis » et, si possible, de renverser les gouvernements issus du suffrage universel.
 
Plusieurs hypothèses de « travail » ont été mises au point. Elles vont depuis l’aide matérielle à la subversion jusqu’à l’étranglement économique, ou encore depuis les actes de terrorisme jusqu’aux campagnes de propagande largement relayées en Europe. Il ne faut pas se tromper : l’heure est à l’affrontement de classes aigu en Amérique latine.
 
Il y a eu les coups d’Etat « institutionnels » au Paraguay et au Honduras. Il y a désormais des opérations ciblées visant le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Salvador, le Nicaragua et Cuba. L’Argentine et le Brésil sont aussi dans le collimateur.
 
Au cours des dernières années, ces pays ont enregistré des avancées sociales importantes et construit des politiques indépendantes et souveraines débarrassées de la main mise des multinationales.
 
Ils ont travaillé à renforcer l’intégration régionale avec notamment la Communauté des Etats latinos américains actuellement présidée par le Costa Rica. Un nouveau paysage politique s’est installé dans ce continent qui était autrefois le « pré carré » des Etats-Unis.
 
Pour l’impérialisme nord-américain, ses banques, ses multinationales et ses intégristes terroristes protégés au plus haut niveau de l’Etat US, un coup d’arrêt s’impose. Il faut donc s’attendre à des événements graves dans cette région du monde.
 
Déjà au Venezuela, les milieux oligarchiques ont déclenché une guerre de rue contre le gouvernement du président Maduro élu légalement et dont la formation politique, le PSUV, remporte actuellement dans le silence des médias internationaux la plupart des scrutins locaux. A Caracas, les manifestants souvent armés, la plupart enfants de la bourgeoisie, sont caillassés dès qu’ils quittent le périmètre du centre des affaires pour les quartiers populaires.
 
En Bolivie et en Equateur, des contrats ont été placés sur la tête des présidents Evo Morales et Rafael Correa. Au Salvador et au Nicaragua, les droites les plus extrêmes tentent avec la complicité US de déstabiliser les gouvernements en place. Quant aux Cubains, ils doivent encore et encore affronter menaces et chantages, calomnies et mensonges.
 
A la Havane, cela fait plus d’un demi siècle que cela dure. Cette fois, alors que Barack Obama avait laissé entendre qu’il était temps de « réviser » la politique nord-américaine à l’égard de Cuba, dans le même mouvement une opération à plusieurs tiroirs a été déclenchée contre la Grande Ile.
 
Première cible, l’économie avec le maintien du blocus accompagné d’une avalanche d’amendes visant les sociétés et les banques ayant des relations avec Cuba : BNP-Parisbas est directement menacé d’avoir à payer 8 milliards de dollars au fisc nord-américain pour avoir effectué des opérations commerciales avec La Havane ; second objectif, tenter de créer l’insécurité et la peur en provoquant des actes criminels avec, pour dernier exemple, l’arrestation de quatre terroristes venus de Miami ; troisième axe, la propagande avec notamment une radio émettant depuis la France grâce à TDF, une « blogueuse » formatée par la CIA disposant de comptes en banque bien fournis dans plusieurs capitales avec toujours en réserve un « témoin » prêt à faire des « révélations » à la carte.
 
Contre Cuba et l’Amérique latine, l’impérialisme US et ses relais européens montrent les dents. Que les peuples latinos sachent qu’ils disposent aussi en France et en Europe d’amis véritables et solidaires.
 
José Fort pour l'Humanité

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23/05/2014

Écho de la dernière poubelle anti-castriste

castro.jpgAprès "La face cachée du Che", L’Express publie cette semaine des extraits d’un livre intitulé "La vie cachée de Fidel Castro". L’objectif consiste – une fois encore – de tenter de ternir l’image du dirigeant cubain. Explications.

 Il s’agit, nous affirme-t-on, des confidences du lieutenant colonel Juan Reinaldo Sanchez, ancien garde du corps du dirigeant cubain, recueillies par Axel Gyldén de l’hebdomadaire dirigé par Christian Barbier.

On nous annonce des « révélations » tellement « explosives » qu’elles font saliver dans son blog Paulo A. Paranagua, journaliste au Monde , un ancien pistolero repenti et retourné dans la haine des régimes progressistes latino-américains. L’objectif consiste – une fois encore – de tenter de ternir l’image de Fidel Castro : maison secondaire démesurée dans une île paradisiaque, implication de la famille Castro dans des affaires d’argent, surveillance tous azimuts etc… La suite d’un feuilleton commencé il y a un peu plus d’un demi siècle. Rien de nouveau. Pourtant, un arrêt sur le personnage, le sulfureux Sanchez, peut aider à comprendre.

Le journaliste de « l’Express » n’a fait que prendre la suite de la presse anticastriste et surtout de la télévision Americateve, une officine de la CIA, qui a consacré plusieurs émissions au Sanchez en question au cours desquelles, il assurait avoir vu de l’or et des diamants chez Fidel, des garde du corps chargés de donner leur sang… Le Sanchez en a tant fait et tant dit qu’à l’époque plusieurs sites anticastristes basés à Miami et en Espagne réagissaient en regrettant que « le menteur » fasse rire tout le monde mais pleurer ceux qui luttent « contre la dictature » , car ridiculisés.

Et lorsque l’impétrant assure avoir fait deux ans de prison « pour avoir voulu prendre sa retraite », c’est l’hilarité générale, un des rédacteurs affirmant avoir rencontré Sanchez dans une boîte de nuit de la Havane contrôlée par l’Etat cubain échangeant avec des officiels et concluant : « c’est un infiltré ».

Les éditions Lafon et Axel Gyldéen sont tombés dans le panneau. Peu importe. Mais le choix de publier un tel ouvrage en ce moment même a une signification : alors que des frémissements sont perceptibles aux Etats-Unis pour mettre fin au blocus économique de la Grande Ile et alors que l’Union européenne décide de renouer avec Cuba, les milieux hostiles à une telle perspective tirent dans tous les sens en utilisant tous les canaux : les éditions Lafon, par exemple.

José Fort, pour l'Humanité

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LIRE EGALEMENT L'ARTICLE DE JEAN ORTIZ, UNIVERSITAIRE SUR LE MEME SUJET EN CLIQUANT SUR CETTE LIGNE

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