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24/06/2013

Guatemala : Une justice et une souveraineté sous condition

guatemala.jpgCES derniers temps, l’opinion publique a été soumise à un flot d’informations contradictoires sur le Guatemala, et en particulier sur des faits impliquant deux anciens présidents de ce pays d’Amérique centrale, qui portent atteinte à des questions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale et du fonctionnement de son système judiciaire.

 Toute l’Amérique latine a reçu avec une grande indignation la nouvelle selon laquelle la Cour constitutionnelle avait annulé la condamnation de l’ancien dictateur guatémaltèque Efrain Rios Montt, à 80 ans de prison pour génocide.

La plus haute instance judiciaire du Guatemala a annulé le lundi 20 mai la peine de 80 ans de prison pour génocide et crimes contre l’humanité, imposée à l’ancien dictateur le 10 mai, entérinant sa décision du 18 avril qui invoquait un vice de procédure lorsque la présidente du Tribunal avait autorisé la réouverture du procès alors que la plus haute instance n’avait pas encore statué sur les recours présentés par la défense de Rios Montt.

Il ne fait aucun doute que les puissants intérêts politiques et économiques au service de l’ancien général mettent rudement à l’épreuve la solidité de la justice du Guatemala.

Des manifestations se sont succédées dans plusieurs pays d’Amérique latine en solidarité aux victimes et pour protester contre l’annulation de la condamnation, y compris un grand mouvement de protestation au Guatemala qui, selon un responsable du Centre d’action légale pour les droit de l’Homme (CALDH) qui participe aux procès contre Rios Montt comme partie plaignante, avait pour but de « révéler au monde le génocide qu’ont vécu les indiens Ixiles du Guatemala, et de dénoncer les tentatives des avocats de Rios Montt de faire avorter les procédures judiciaires ».

Le premier verdict avait été accueilli par des applaudissements, car c’était la première fois qu’un dictateur – parmi les nombreux installés par Washington dans les pays qu’il considère comme son arrière-cour – allait payer pour ses crimes, même si la peine semblait légère par rapport à la gravité des faits, l’opinion publique avait accueilli cette condamnation comme une décision de justice inédite à plusieurs titres, et comme une première mondiale.

Diplômé de l’École des Amériques, le général Efrain Rios Montt instaura pendant deux ans (1982-1983) une dictature brutale au Guatemala après s’être emparé du pouvoir par un putsch préparé par les États-Unis. Il est accusé d’être responsable du meurtre de 1 771 personnes, de 1 400 violations des droits de l’Homme et du déplacement d’au moins 29 000 Indiens du fait de sa politique de « terre brûlée ».

En décembre 1982, le président Ronald Reagan se rendit au Guatemala couvrant d’éloges le dictateur Rios Montt pour « ses efforts et son dévouement au service de la démocratie et de la justice sociale ». Quelques jours plus tard, 251 hommes, femmes et enfants étaient massacrés dans la localité de Las Dos Erres.

Faisant comme toujours étalage de sa politique de double standard en matière de droits de l’Homme, le gouvernement des États-Unis ne cesse, d’un côté, d’accorder son soutien à ses dictateurs fantoches, mettant tout en œuvre pour cacher leurs crimes, alors qu’il n’hésite pas, de l’autre, à diaboliser les gouvernements récalcitrants ou insoumis, grâce à son puissant appareil médiatique et à la diplomatie du dollar.

La condamnation de Rios Montt nous rappelle nombre de cas de dictateurs génocides comme les Duvalier en Haïti ; les Somoza au Nicaragua ; Alfredo Stroessner au Paraguay ; Humberto Castelo Branco au Brésil ; Rafael Trujillo en République dominicaine, Fulgencio Batista à Cuba, Augusto Pinochet au Chili, et bien d’autres qui en Amérique latine, ont bénéficié d’une impunité scandaleuse, pour la plus grande honte de l’humanité.

L’autre procès qui a bouleversé l’actualité guatémaltèque revêt des caractéristiques particulières, même s’il existe quelques similitudes. Il s’agit de l’extradition, vers les États-Unis, de l’ancien président guatémaltèque Alfonso Portillo, accusé d’avoir détourné 70 millions de dollars de fonds publics, dont une partie aurait transité par des banques US et européennes.

Le procès a commencé en mai 2011, lorsque le Tribunal pénal s’est prononcé en faveur de Portillo, que le Ministère Public a accusé d’avoir tenté de détourner 15 millions de dollars du budget du ministère de la Défense en 2001.

En avril 2013, une cour d’appel avait ratifié le verdict d’acquittement du Tribunal, mais le 15 mai la Chambre pénale de la Cour suprême de Justice a rejeté le recours en cassation présenté par l’ancien président contre le jugement absolutoire afin d’éviter un jugement sans appel de la Cour, qui l’avait acquitté du crime de détournement de fonds pour empêcher son extradition.

Le Guatemala vit aujourd’hui un conflit plus politique que juridique, où l’ingérence des États-Unis dans les affaires internes de ce pays d’Amérique centrale semble jouer un rôle déterminant.

Manuel E. Yepe

* http://www.granma.cu/frances/notre-amerique/6jun-Une%20ju...
 
LE GUATEMALA
guatémala,politique,pays,présidentLe Guatemala ou Guatémala[3], en forme longue la République du Guatemala ou la République du Guatémala, en espagnol República de Guatemala, est un pays d'Amérique centrale entouré par le Mexique, le Belize, la mer des Caraïbes, le Honduras, le Salvador et l'océan Pacifique.
Situé entre les 16e et 13e parallèles nord, le Guatemala a un régime tropical dans le Petén (à l'ouest de Belize) et dans les plaines côtières, plus larges en bordure de l'Atlantique que le long du Pacifique. Les régions montagneuses couvrent environ la moitié du territoire et bénéficient d'un climat tempéré, variant en fonction de l'altitude.
La pluviosité est variable due à la proximité de deux océans, avec une saison sèche bien marquée de novembre à avril. De mai à novembre, des pluies torrentielles s'abattent sur le pays.
Population : 13 824 463 (habitants (en 2011)
 
Sources Wikipédia

11:50 Publié dans AL-Pays : Guatémala, Politique | Tags : guatémala, politique, pays, président | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

22/06/2013

Brésil: Dilma Rousseff mise sur les services publics

	salaires, pouvoir d'achat, brésil, gratuité des transports, dilma rousseff, services publics, Brésil, dilma rousseff"Un grand pacte pour améliorer les services publics" et plus de transparence pour lutter contre la corruption. La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a tenté dans la nuit de vendredi à samedi de répondre à la fronde sociale historique lors d'une allocution télévisée.

"Je veux répéter que mon gouvernement écoute les voix démocratiques qui réclament le changement", a-t-elle déclaré Mme Rousseff, 24 heures après les manifestations émaillées de violences qui ont déversé 1,2 million de Brésiliens dans les rues, au cours d'une intervention de 10 minutes retransmise par les radios et télévisions du pays. Mais elle a averti qu'elle ne tolèrerait pas qu'une "minorité violente et autoritaire salisse un mouvement démocratique et pacifique", en détruisant "le patrimoine public et privé".

syndicats invités

"Je vais inviter les gouverneurs, les maires des principales villes, à former un grand pacte autour de l'amélioration des services publics", a dit la successeur de Lula. Elle a cité des "transports en commun" de qualité à des tarifs justes", la santé, et l'éducation, en faveur de laquelle elle a réitéré son souhait de consacrer 100% des recettes pétrolières du pays, un projet paralysé par de forts blocages politiques.

La présidente brésilienne a annoncé qu'elle recevrait "les leaders des manifestations pacifiques, les représentants des organisations de jeunes, des syndicats, des mouvements de travailleurs, des associations populaires. Nous avons besoin de leur contribution (...) de leur énergie et créativité, de leur pari sur l'avenir et de leur capacité à remettre en question les erreurs du passé et du présent".

Coupe du monde

Dilma Rousseff a estimé que le Brésil avait besoin d'"oxygéner" son "système politique" pour le rendre "plus perméable à l'influence de la société" et de trouver des "moyens plus efficaces pour combattre la corruption". Promettant que le Brésil allait réussir "une grande coupe du Monde de football, elle a répondu aux critiques des manifestants sur les dépenses colossales engagées pour l'organisation du Mondial l'an prochain.

"Je veux clarifier que l'argent dépensé pour les stades par le gouvernement sera dûment remboursé par les entreprises et les gouvernements des Etats qui les exploiteront (dans l'avenir). Je ne permettrai jamais que les deniers du gouvernement fédéral (...) négligent les secteurs prioritaires comme la santé et l'éducation", a-t-elle assuré.

Nouvelles manifestations

De nouvelles manifestations, bien moindres que celles de jeudi, ont été recensées dans une trentaine de villes. Mais à Rio, Sao Paulo et Porto Alegre, des groupes de manifestants ont bloqué d'importants axes urbains à l'heure de pointe, provoquant des embouteillages monstres. A Rio, un concessionnaire automobile a été saccagé dans la zone ouest. Des manifestants étaient massés devant le domicile du gouverneur de l'Etat de Rio, dans le quartier chic de Leblon. A Valparaiso de Goias (centre), au moins dix autobus ont été brûlés et des heurts ont éclaté avec la police.

Le Mouvement Passe Livre (MPL, pour la gratuité des transports en commun) à Sao Paulo, l'un des fers de lance de la fronde sociale, a annoncé qu'il cessait d'appeler à manifester dans la mégapole, après la baisse du prix des transports publics. "L'objectif final a été conclu", a dit l'un des leaders, Lucas Monteiro à la télévision. Mais d'autres groupes continuaient à lancer des appels à manifester sur les réseaux sociaux.

Article publié par l'Humanité

21/06/2013

La CELAC ou la première tentative d'intégration latino-américaine pour les peuples

LA CELAC

amerique-latine.gifEn décembre 2011, voyait jour à Caracas un projet large d'intégration régionale: la CELAC (Communauté des Etats Latinos Américains et Caribéens) regroupant pour la première fois de l'histoire du continent, 33 Etats sans les Etats-Unis et le Canada.

Cette Union d'Etats étant vu par beaucoup, a l'instar du président bolivien Evo Morales, comme "une arme contre l'impérialisme étasunien". En effet, alors que pendant des années, l'Amérique Latine a été le laboratoire d'étude des politiques néolibérales les plus réactionnaires, les mêmes appliquées aujourd'hui en Grèce, au Portugal ou en Espagne; c'est une toute autre direction que compte prendre la CELAC. C'est en effet de justice sociale, de solidarité, de coopération et du bien-être des peuples dont il est aujourd'hui question et non pas de la sacro-sainte loi du marché.

Fait plus marquant encore, depuis le 28 janvier, c'est Cuba qui assume la présidence de l'organisation. L'Amérique Latine est aujourd'hui à la croisée des chemins: alors que l'OEA se meurt (Organisation des Etats Américains, instrument des USA pour imposer ses politiques réactionnaires sur le continent), la nécessité d'une unité des peuples contre l'impérialisme et pour leur émancipation devient de plus en plus réalisable.

L’ALBA

histoire,cela,alba,cubaPlusieurs pays sont également engagés dans un processus de transformation des institutions et de la société et qui se retrouvent dans l'ALBA (Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique, Alba signifiant "l'aube" en espagnol).

Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - Traité de commerce des Peuples(ALBA - TCP) (« Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América - Tratado de Comercio de los Pueblos » en espagnol) est une organisation politique, sociale et économique pour promouvoir la coopération dans ces domaines entre les pays socialistes de l'Amérique latine et des Caraïbes.

 D'abord évoquée par Hugo Chávez, président du Venezuela, lors d'un sommet, en décembre 2001, des chefs d'État de la Communauté des Caraïbes, l'ALBA a été officiellement lancée en avril 2005, par la signature d'un « traité commercial des peuples » entre Cuba et le Venezuela.

La Bolivie, le Nicaragua, la Dominique et l'Honduras se sont depuis associés à l'initiative, qui visait d'abord à promouvoir une alternative à la (Zone de libre-échange des Amériques) promue par Washington. Saint-Vincent-et-les-Grenadines en est devenu membre le 17 avril 2009.

Enfin, en juin 2009, le nombre de membres passe à neuf, suite à l'adhésion d'Antigua et Barbuda et de l'Équateur.

Depuis janvier 2010, le Honduras ne fait plus partie de l'ALBA après que le congrès en a réclamé sa sortie. Celui-ci redoute la supposée ingérence du Venezuela - qui soutient le président déchu Manuel Zelaya dans ses affaires internes.

19/06/2013

Le président vénézuélien Nicolas Maduro en visite à Paris

portugal,austérité,fao,françois hollande,vénézuéla,pedro passos coelho,nicolas maduro,anibal cavaco silvaLe président vénézuélien a rencontré  son homologue français. Auparavant, il s’est rendu en Italie et au Portugal avec à la clé de nouveaux partenariats économiques.

Le président de la République bolivarienne du Venezuela  a été reçu à l’Élysée par son homologue, François Hollande. La dernière visite officielle en France d’un président vénézuélien remonte à 2008. Il s’agit de la troisième étape de la tournée régionale en Europe de Nicolas Maduro en tant que chef d’État depuis son élection le 14 avril.

Lundi, il s’est rendu au Saint-Siège, au Vatican, où il s’est entretenu avec le pape François du processus de paix en Colombie, du problème de la pauvreté, ou encore de la lutte contre la criminalité et le trafic de drogue. À cette occasion, Nicolas Maduro a promu l’idée d’un plan Amérique latine contre la faim en direction de plusieurs pays de la région. La veille, au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui présentait son rapport annuel, Caracas a été salué par l’organisme pour ses politiques d’éradication de la malnutrition qui était de 21% en 1998, contre 6% aujourd’hui. Nicolas Maduro a, quant à lui, demandé à la FAO de créer une surveillance du marché des aliments afin de « contre-arrêter la spéculation et les blocus sur les produits alimentaires » à l’image des pénuries orchestrées par le patronat privé dans son pays en vue de conforter l’opposition de droite dans ses diatribes antigouvernementales.

Capitalisme sauvage

Lors d’une rencontre avec des organisations sociales, le président vénézuélien a fait valoir les transformations à l’œuvre depuis l’avènement de gouvernements de gauche à l’aune des années 2000. « La plus grande richesse du socialisme latino-américain du XXIe siècle est sa diversité dans la recherche d’une société véritablement humaine», a-t-il déclaré. À l’heure où les cures d’austérité paupérisent une partie grandissante des populations européennes, Nicolas Maduro a rappelé que « la révolution de la nouvelle indépendance (continentale) est avant tout anti-néolibérale. Il s’agit d’une réponse des peuples au pillage du capitalisme sauvage », a-t-il ajouté.

Mardi, au Portugal, la délégation vénézuélienne a rencontré le président, Anibal Cavaco Silva, et le premier ministre, Pedro Passos Coelho, afin de sceller des accords dans les domaines de l’assemblage électronique, l’énergie, la production pharmaceutique, ou encore la construction civile et navale. Les échanges commerciaux entre les deux pays n’ont cessé de croître ces cinq dernières années, les exportations portugaises en direction du Venezuela passant de 80 millions de dollars en 2008 à 417 millions de dollars actuellement.

Publié dans l'Humanité