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11/07/2013

Brésil : Samba sociale

 	brésil, manifestations, dilma rousseff, services publics brésiliensLes Brésiliens redescendent dans la rue. Après la vague de protestations du mois de juin, les principaux syndicats prennent le relais de la contestation, donnant une résonance nationale à des revendications qui ont largement débordé le seul prix des transports publics. Tous, et ils seront rejoints par les étudiants et de multiples mouvements associatifs, parlent du Brésil qu’ils veulent.

Outre les conditions déplorables des transports collectifs dans les grandes villes, les causes les plus visibles de leur insatisfaction résident dans l’état désastreux du système de santé et de l’éducation.
Si depuis l’époque de Lula le pays, porté par 
la croissance, a enregistré des progrès sociaux certains, notamment en direction des plus pauvres, le modèle promu par le Parti des travailleurs (PT) au pouvoir, visant à une meilleure redistribution de la richesse nationale, a atteint ses limites. « Ce qui a été réalisé jusqu’ici allait dans le bon sens mais il faut aller plus loin », considère Marcio Pochmann. 
Cet économiste relève que les critiques adressées à la présidente Dilma Rousseff se sont durcies depuis la fin de l’année dernière, orchestrées par l’opposition de droite, en réaction aux mesures prises par le gouvernement fédéral. La mère des batailles était alors un affrontement direct avec « le noyau dur 
du néolibéralisme », soit la vingtaine de familles vivant 
de leurs rentes et faisant la pluie et le beau temps.

En 2012, le Brésil était encore l’un des plus inégalitaires d’Amérique latine en termes 
de revenus. Environ 40 % du budget fédéral était accaparé par la dette (majoritairement interne et détenue 
par ces familles les plus fortunées) contre 4 % pour 
la santé, 3 % pour l’éducation et moins de 1 % pour 
les transports. Les confédérations ont également inscrit dans leurs doléances la semaine de 40 heures de travail car, disent-ils, les nouvelles formes d’organisation 
de l’activité, principalement dans les services, soumettent les travailleurs à une exploitation infernale où 
la précarisation devient la norme. Là aussi l’État 
paraît défaillant.

Les rassemblements ont mis en exergue des slogans, largement relayés par les réseaux sociaux, tels que « nous allons balayer la corruption ». Ce mot d’ordre illustre une certaine forme de mensonge, non pas que la corruption n’existe pas, mais parce que depuis la Constitution de 1988 cette lutte a connu de réelles avancées. Il est même étrange que la réforme politique (changement de système électoral, fin du financement privé des campagnes) que souhaitait mettre en œuvre « Dilma », se voit systématiquement contrecarrée au Congrès par l’opposition de droite. 
Le comble ayant été atteint par l’oligarchie médiatique privée qui s’est arrogé le monopole du bien commun et de l’intérêt général. La coalition de centre gauche au pouvoir, autour du PT, et « Dilma » se trouvent aujourd’hui interpellées, vivement, par un peuple 
en mouvement. Elles se doivent de s’appuyer 
sur cette énergie qui inonde les rues pour s’en servir
et enclencher des politiques de plus large portée.

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Bernard Duraud

09/07/2013

"Président, nous ne pouvons pas survoler la France et nous n’avons plus de carburant"

 	bolivie, evo morales, autriche, edward snowden, josé fortC'est un monde, la chronique de José Fort  

Le 2 juillet dernier, l’avion présidentiel bolivien était interdit de survol du territoire français. Voici des extraits du récit du président Evo Morales publié dans« El Pais international ».

Evo Morales explique d’abord qu’il s’apprêtait à quitter Moscou satisfait des résultats de la réunion internationale sur le gaz, des accords passés avec ses partenaires russes et sa rencontre avec Poutine, lorsqu’on lui annonce que pour des « raisons techniques » il ne sera pas possible de survoler le Portugal. Le ministre bolivien des affaires étrangères, David Choquehuanca obtient un nouveau plan de vol. Evo Morales monte dans son avion. Tout se déroule normalement. Et le président bolivien de raconter :

« Le pilote de notre avion, le colonel Celiar Arispe s’approche de moi et me dit : «  l’autorisation de survol du territoire français est annulé. Nous devrions atteindre la France dans quelques instants, et nous n’avons pas suffisamment de carburant. » Il n’était plus possible de retourner à Moscou. Le pilote demande une autorisation d’atterrir en urgence à Vienne.

 	bolivie, evo morales, autriche, edward snowden, josé fortEvo Morales remercie le président autrichien qui l’accompagne jusqu’à son départ et poursuit : « On nous a installé dans un petit bureau de l’aéroport. J’ai téléphoné à notre vice-président et à notre ministre des Affaires étrangères pour connaître les raisons de l’interdiction de survol du territoire français. C’est alors que le pilote m’informe que nous ne pouvons pas également survoler l’Italie. Arrive l’ambassadeur d’Espagne qui me dit que si nous voulons faire escale à La Palmas il doit d’abord inspecter notre avion. Je lui demande les raisons. Il me parle de Snowden.  L’ambassadeur était en contact permanent avec le vice-ministre des Affaires étrangère d’Espagne. Il me dit que tous les ministres des affaires étrangères (des pays concernés, NDLR) sont d’accord pour inspecter l’avion. Je lui dit : vous n’inspecterez pas l’avion. Si vous ne croyez pas que je ne transporte personne, vous me traitez de menteur, vous pensez que le président Morales est un menteur. Le président ne ment pas. L’ambassadeur sort, revient et me demande de l’inviter à boire un petit café dans l’avion. Bien entendu, pour inspecter l’avion. Je lui déclare : Vous êtes en train de me traiter comme un délinquant. Vous n’avez pas à inspecter un avion de la présidence bolivienne. L’ambassadeur sort à nouveau pour téléphoner à son vice-ministre, revient et me propose de lui parler. Je lui réponds : je n’ai rien à dire à votre vice-ministre. Si quelqu’un veut me parler qu'on m’appelle votre Président. »

Evo Morales poursuit en indiquant qu’il a téléphoné à plusieurs reprises à la présidente de l’Argentine, aux présidents vénézuélien et équatorien. Que tous comparaient le détournement de l’avion à une violation d’une ambassade. Morales avait près de lui ses collaborateurs, les ambassadeurs des pays membres de l’ALBA et le président autrichien. Quelques heures après, l’ambassadeur d’Espagne revient nerveux. Il annonce à Evo Morales qu’il peut décoller.

José Fort

BOLIVIE Avion d'Evo Morales : indignation latine contre l'Europe

Humiliation, délit, manque de respect. La presse sud-américaine se montre solidaire du président de la Bolivie, interdit le 2 juillet de survoler l'espace aérien de quatre pays européens. Les journaux affirment que l'incident ouvre une crise diplomatique entre les deux rives de l'Atlantique.

 

Dessin de Martirena, Cuba. Dessin de Martirena, Cuba.
La plupart des présidents d'Amérique latine ont réagi de la même manière au blocage de l'avion d'Evo Morales : ils se sont montrés solidaires avec leur homologue bolivien et ont critiqué l'attitude des quatre pays européens concernés (voir encadré). C'est également le cas de la plupart des journaux latinos qui montrent leur colère et leur indignation dans les éditos et les analyses.

Pour le journal bolivien Página Siete, ce qui s'est passé le 2 juillet est "grave" et "humiliant". Le fait que quatre pays européens cèdent aux pressions de Washington met en évidence "le pouvoir incommensurable des Etats-Unis, ainsi que le manque de dignité de certains gouvernements européens". D'après le quotidien, cet incident va améliorer l'image d'Evo Morales, dont le "gouvernement est très habile dans la gestion politique de ce genre de crise".

La Prensa, quant à elle, assure ne pouvoir qualifier cet acte que comme "sauvage et barbare" et maintient qu'il s'agit d'"un attentat inacceptable pour l'ensemble du peuple bolivien".

"Attention, les masques tombent et les dents s'aiguisent", titre le journal équatorien El Telégrafo dans l'une de ses colonnes d'analyse. "Avec des pistolets à la main, comme des gangsters, ils [ces pays européens] prétendent humilier les peuples qui ouvrent les portes à la redistribution en démocratie", écrit le quotidien.

"C'est l'heure de la dignité continentale", souligne de son côté le journal uruguayen La República. "On aurait dit un film de science-fiction. Mais non, c'est la réalité. C'est une attaque contre un pays frère mais aussi contre toute l'Amérique, celle du sud du Río Bravo del Norté [ou Rio Grande, qui sépare les Etats-Unis et le Mexique]. C'est un acte criminel qui doit être condamné par tous les gouvernements latinos et ceux des Caraïbes."

Le journal péruvien La República qualifie cet épisode de "gaffe diplomatique. Le président de la Bolivie doit recevoir des excuses, avant que cet incident ne se transforme en manifestation latino-américaine. Il est d'ailleurs peut-être déjà trop tard ?"

Enfin, en Argentine, La Nación revient sur l'attitude de l'Union européenne, qui est passée de la colère – face aux révélations d'espionnage des Etats-Unis – au ridicule. "La lamentable odyssée vécue par le président de la Bolivie oblige à se demander si l'indignation des dirigeants européens quelques jours auparavant n'était pas juste une manipulation diplomatique pour calmer l'opinion publique et si les gouvernements n'étaient pas soumis au diktat de Washington." De son côté, Página 12 titre : "Cinq siècles semblables", en référence aux déclarations de Cristina Kirchner qui a affirmé, à propos de l'incident, que la "Vieille Europe conserve encore des vestiges d'un colonialisme qui humilie le continent sud-américain".
 
RÉACTIONS — Les chefs d'Etat sud-américains solidaires de la Bolivie

Le quotidien bolivien Página Siete rapporte les réactions de plusieurs chefs d'Etat de la région. Pour la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, c'est toute l'Amérique latine qui est affectée et pas seulement la Bolivie, et cela met en danger le dialogue entre les deux continents. Son homologue argentine Cristina Kirchner a choisi Twitter, comme elle en a l'habitude, pour s'exprimer : "Définitivement, ils sont tous fous. Un chef d'Etat et son avion ont une immunité totale." L'Equatorien Rafael Correa a aussi choisi
ce réseau social : "Ce qui est contre la Bolivie est contre tous." Le Péruvien Ollanta Humala a assuré que l'Amérique latine attendait une explication de la part de l'Europe. Enfin, le gouvernement vénézuélien a parlé d'une "agression grossière et brutale". 

24/06/2013

Guatemala : Une justice et une souveraineté sous condition

guatemala.jpgCES derniers temps, l’opinion publique a été soumise à un flot d’informations contradictoires sur le Guatemala, et en particulier sur des faits impliquant deux anciens présidents de ce pays d’Amérique centrale, qui portent atteinte à des questions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale et du fonctionnement de son système judiciaire.

 Toute l’Amérique latine a reçu avec une grande indignation la nouvelle selon laquelle la Cour constitutionnelle avait annulé la condamnation de l’ancien dictateur guatémaltèque Efrain Rios Montt, à 80 ans de prison pour génocide.

La plus haute instance judiciaire du Guatemala a annulé le lundi 20 mai la peine de 80 ans de prison pour génocide et crimes contre l’humanité, imposée à l’ancien dictateur le 10 mai, entérinant sa décision du 18 avril qui invoquait un vice de procédure lorsque la présidente du Tribunal avait autorisé la réouverture du procès alors que la plus haute instance n’avait pas encore statué sur les recours présentés par la défense de Rios Montt.

Il ne fait aucun doute que les puissants intérêts politiques et économiques au service de l’ancien général mettent rudement à l’épreuve la solidité de la justice du Guatemala.

Des manifestations se sont succédées dans plusieurs pays d’Amérique latine en solidarité aux victimes et pour protester contre l’annulation de la condamnation, y compris un grand mouvement de protestation au Guatemala qui, selon un responsable du Centre d’action légale pour les droit de l’Homme (CALDH) qui participe aux procès contre Rios Montt comme partie plaignante, avait pour but de « révéler au monde le génocide qu’ont vécu les indiens Ixiles du Guatemala, et de dénoncer les tentatives des avocats de Rios Montt de faire avorter les procédures judiciaires ».

Le premier verdict avait été accueilli par des applaudissements, car c’était la première fois qu’un dictateur – parmi les nombreux installés par Washington dans les pays qu’il considère comme son arrière-cour – allait payer pour ses crimes, même si la peine semblait légère par rapport à la gravité des faits, l’opinion publique avait accueilli cette condamnation comme une décision de justice inédite à plusieurs titres, et comme une première mondiale.

Diplômé de l’École des Amériques, le général Efrain Rios Montt instaura pendant deux ans (1982-1983) une dictature brutale au Guatemala après s’être emparé du pouvoir par un putsch préparé par les États-Unis. Il est accusé d’être responsable du meurtre de 1 771 personnes, de 1 400 violations des droits de l’Homme et du déplacement d’au moins 29 000 Indiens du fait de sa politique de « terre brûlée ».

En décembre 1982, le président Ronald Reagan se rendit au Guatemala couvrant d’éloges le dictateur Rios Montt pour « ses efforts et son dévouement au service de la démocratie et de la justice sociale ». Quelques jours plus tard, 251 hommes, femmes et enfants étaient massacrés dans la localité de Las Dos Erres.

Faisant comme toujours étalage de sa politique de double standard en matière de droits de l’Homme, le gouvernement des États-Unis ne cesse, d’un côté, d’accorder son soutien à ses dictateurs fantoches, mettant tout en œuvre pour cacher leurs crimes, alors qu’il n’hésite pas, de l’autre, à diaboliser les gouvernements récalcitrants ou insoumis, grâce à son puissant appareil médiatique et à la diplomatie du dollar.

La condamnation de Rios Montt nous rappelle nombre de cas de dictateurs génocides comme les Duvalier en Haïti ; les Somoza au Nicaragua ; Alfredo Stroessner au Paraguay ; Humberto Castelo Branco au Brésil ; Rafael Trujillo en République dominicaine, Fulgencio Batista à Cuba, Augusto Pinochet au Chili, et bien d’autres qui en Amérique latine, ont bénéficié d’une impunité scandaleuse, pour la plus grande honte de l’humanité.

L’autre procès qui a bouleversé l’actualité guatémaltèque revêt des caractéristiques particulières, même s’il existe quelques similitudes. Il s’agit de l’extradition, vers les États-Unis, de l’ancien président guatémaltèque Alfonso Portillo, accusé d’avoir détourné 70 millions de dollars de fonds publics, dont une partie aurait transité par des banques US et européennes.

Le procès a commencé en mai 2011, lorsque le Tribunal pénal s’est prononcé en faveur de Portillo, que le Ministère Public a accusé d’avoir tenté de détourner 15 millions de dollars du budget du ministère de la Défense en 2001.

En avril 2013, une cour d’appel avait ratifié le verdict d’acquittement du Tribunal, mais le 15 mai la Chambre pénale de la Cour suprême de Justice a rejeté le recours en cassation présenté par l’ancien président contre le jugement absolutoire afin d’éviter un jugement sans appel de la Cour, qui l’avait acquitté du crime de détournement de fonds pour empêcher son extradition.

Le Guatemala vit aujourd’hui un conflit plus politique que juridique, où l’ingérence des États-Unis dans les affaires internes de ce pays d’Amérique centrale semble jouer un rôle déterminant.

Manuel E. Yepe

* http://www.granma.cu/frances/notre-amerique/6jun-Une%20ju...
 
LE GUATEMALA
guatémala,politique,pays,présidentLe Guatemala ou Guatémala[3], en forme longue la République du Guatemala ou la République du Guatémala, en espagnol República de Guatemala, est un pays d'Amérique centrale entouré par le Mexique, le Belize, la mer des Caraïbes, le Honduras, le Salvador et l'océan Pacifique.
Situé entre les 16e et 13e parallèles nord, le Guatemala a un régime tropical dans le Petén (à l'ouest de Belize) et dans les plaines côtières, plus larges en bordure de l'Atlantique que le long du Pacifique. Les régions montagneuses couvrent environ la moitié du territoire et bénéficient d'un climat tempéré, variant en fonction de l'altitude.
La pluviosité est variable due à la proximité de deux océans, avec une saison sèche bien marquée de novembre à avril. De mai à novembre, des pluies torrentielles s'abattent sur le pays.
Population : 13 824 463 (habitants (en 2011)
 
Sources Wikipédia

11:50 Publié dans AL-Pays : Guatémala, Politique | Tags : guatémala, politique, pays, président | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

22/06/2013

Brésil: Dilma Rousseff mise sur les services publics

	salaires, pouvoir d'achat, brésil, gratuité des transports, dilma rousseff, services publics, Brésil, dilma rousseff"Un grand pacte pour améliorer les services publics" et plus de transparence pour lutter contre la corruption. La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a tenté dans la nuit de vendredi à samedi de répondre à la fronde sociale historique lors d'une allocution télévisée.

"Je veux répéter que mon gouvernement écoute les voix démocratiques qui réclament le changement", a-t-elle déclaré Mme Rousseff, 24 heures après les manifestations émaillées de violences qui ont déversé 1,2 million de Brésiliens dans les rues, au cours d'une intervention de 10 minutes retransmise par les radios et télévisions du pays. Mais elle a averti qu'elle ne tolèrerait pas qu'une "minorité violente et autoritaire salisse un mouvement démocratique et pacifique", en détruisant "le patrimoine public et privé".

syndicats invités

"Je vais inviter les gouverneurs, les maires des principales villes, à former un grand pacte autour de l'amélioration des services publics", a dit la successeur de Lula. Elle a cité des "transports en commun" de qualité à des tarifs justes", la santé, et l'éducation, en faveur de laquelle elle a réitéré son souhait de consacrer 100% des recettes pétrolières du pays, un projet paralysé par de forts blocages politiques.

La présidente brésilienne a annoncé qu'elle recevrait "les leaders des manifestations pacifiques, les représentants des organisations de jeunes, des syndicats, des mouvements de travailleurs, des associations populaires. Nous avons besoin de leur contribution (...) de leur énergie et créativité, de leur pari sur l'avenir et de leur capacité à remettre en question les erreurs du passé et du présent".

Coupe du monde

Dilma Rousseff a estimé que le Brésil avait besoin d'"oxygéner" son "système politique" pour le rendre "plus perméable à l'influence de la société" et de trouver des "moyens plus efficaces pour combattre la corruption". Promettant que le Brésil allait réussir "une grande coupe du Monde de football, elle a répondu aux critiques des manifestants sur les dépenses colossales engagées pour l'organisation du Mondial l'an prochain.

"Je veux clarifier que l'argent dépensé pour les stades par le gouvernement sera dûment remboursé par les entreprises et les gouvernements des Etats qui les exploiteront (dans l'avenir). Je ne permettrai jamais que les deniers du gouvernement fédéral (...) négligent les secteurs prioritaires comme la santé et l'éducation", a-t-elle assuré.

Nouvelles manifestations

De nouvelles manifestations, bien moindres que celles de jeudi, ont été recensées dans une trentaine de villes. Mais à Rio, Sao Paulo et Porto Alegre, des groupes de manifestants ont bloqué d'importants axes urbains à l'heure de pointe, provoquant des embouteillages monstres. A Rio, un concessionnaire automobile a été saccagé dans la zone ouest. Des manifestants étaient massés devant le domicile du gouverneur de l'Etat de Rio, dans le quartier chic de Leblon. A Valparaiso de Goias (centre), au moins dix autobus ont été brûlés et des heurts ont éclaté avec la police.

Le Mouvement Passe Livre (MPL, pour la gratuité des transports en commun) à Sao Paulo, l'un des fers de lance de la fronde sociale, a annoncé qu'il cessait d'appeler à manifester dans la mégapole, après la baisse du prix des transports publics. "L'objectif final a été conclu", a dit l'un des leaders, Lucas Monteiro à la télévision. Mais d'autres groupes continuaient à lancer des appels à manifester sur les réseaux sociaux.

Article publié par l'Humanité