02/02/2014
IIème Sommet de la CELAC à La Havane : retour en force de "l’équilibre du monde" de Bolívar et de Martí
Étape décisive dans la construction d’un monde multipolaire, le 2ème sommet des 33 chefs de gouvernement de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) vient de se dérouler à La Havane les 28 et 29 janvier 2014.
La CELAC, qui rassemble 600 millions d’habitants, a commencé ses travaux en 2011 sous l’impulsion du Venezuela bolivarien; elle est l’aboutissement des efforts des présidents Lula et Chavez pour accélérer l’unité politique et sociale des latino-américains, jusque là freinée par une OEA basée à Washington et instrumentalisée par les États-Unis. (1)
Parmi les 83 points de la déclaration finale, on trouve la constitution de l’Amérique latine comme zone de paix – les conflits régionaux se règleront uniquement via le dialogue, en écartant tout recours à la force, la reconnaissance de l’action des peuples indigènes en faveur de la diversité biologique et la nécessité d’éviter la commercialisation de leurs savoirs par les transnationales, un train de mesures contre la pauvreté, l’analphabétisme et les inégalités, en faveur de la sécurité alimentaire, du développement agricole, de la coopération technique et scientifique, de l’intégration économique et financière.
Les présidents s’engagent à soutenir le processus de paix en Colombie, les droits de l’Argentine sur les îles Malouines, le caractère latino-américain et caraïbe de Puerto Rico (actuellement annexé par les États-Unis), la reconstruction de Haïti, et rejettent l’embargo maintenu contre Cuba par Washington (dont ce sommet souligne l’isolement presque total).
Reprenant une proposition du président Mujica (Uruguay), le président Maduro (Venezuela) a proposé un “cabinet permanent” pour intensifier la capacité de travail au quotidien de la CELAC et éviter toute “bureaucratisation”.
20:13 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Politique, Société | Tags : venezuela infos dans celac - communauté des États latino-américa, impérialisme, relation sud-sud, unité latino-américaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
14/01/2014
Haïti - Politique : «Les Cubains ne vous abandonneront jamais» dixit Raul Castro
Lors de la célébration du 55e anniversaire (1er janvier 1959) de la prise de pouvoir de Fidel Castro (87 ans) à Santiago (Cuba), le Président cubain, Raul Castro dans son discours, a fait référence à la date de l'indépendance haïtienne qui coïncide également au 1er janvier et déclaré qu’Haïti pouvait toujours compter sur la collaboration de Cuba « Haïti et Cuba ont eu à payer un prix élevé pour avoir osé affronter l'empire dominant [...] peuple frère haïtien les Cubains ne vous abandonneront jamais, et vous pouvez toujours compter sur notre modeste collaboration. » une déclaration fortement applaudi par les milliers d’invités présents à cette cérémonie.
Raul Castro a rappelé qu'Haïti avait fait la première révolution dans la région d'Amérique latine et des Caraïbes, « c’était aussi la première et seule victoire d'un mouvement révolutionnaire dirigé par des esclaves noirs, qui se sont battus contre ce système honteux et pour leur indépendance nationale. »
Rappelons qu’Haïti est membres de la Communauté des États Latino-Américain et des Caraïbes (CELAC) et l'alliance énergétique PetroCaribe et membre observateur également de de l'Alliance Bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - Traité de Commerce des Peuples (ALBA - TCP).
Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-7266-haiti-politique-le...
http://www.haitilibre.com/article-7260-haiti-reconstructi...
http://www.haitilibre.com/article-4254-haiti-politique-vi...
HL/ SL/ HaïtiLibre
15:00 Publié dans Actualités, AL-Pays : Haiti, Politique | Tags : raoul castro, haiti, solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
16/12/2013
MICHELLE BACHELET ELUE PRESIDENTE DU CHILI
Une victoire écrasante et sans surprise. C'est avec un peu plus de 62 % des suffrages que la socialiste Michelle Bachelet a été élue à nouveau présidente du Chili, devant la conservatrice Evelyn Matthei. Appréciée de ses compatriotes pour son style chaleureux, la candidate de centre gauche, pédiatre de formation, a déjà dirigé le pays de 2006 à 2010. Elle est la première ex-présidente à remporterun deuxième mandat en plus de soixante ans.
Sa rivale, Evelyn Matthei, 60 ans, n'a obtenu que 38 % des voix, la plus mauvaise performance de la droite depuis deux décennies. L'ex-ministre du travail, investie tardivement après une cascade de retraits de leaders conservateurs, avait reconnu qu'une victoire face à la candidate socialiste relèverait du « miracle ». L'abstention, qui avait dépassé les 50 % au premier tour, a toutefois de nouveau été importante
Un bémol qui n'a pas entamé la joie des soutiens de Michelle Bachelet. Le « Chili s'est regardé lui-même, sa trajectoire, son passé récent, ses blessures, ses gestes, le travail encore à faire. Et il a décidé qu'il était temps de mener des changements de fond », a déclaré la présidente socialiste à la tribune, devant des milliers de partisans enthousiastes à Santiago. « Ça ne va pas être facile, mais quand a-t-il été facile de changer le monde pour l'améliorer ? » Elle a insisté sur l'urgence à construire un « Chili plus juste » et promis que « plus jamais une minorité ne fera taire la majorité ».
CINQUANTE RÉFORMES EN CENT JOURS
Au cours de sa campagne, Michelle Bachelet a promis de mettre en marche dans les cent jours après son élection un ambitieux programme de cinquante réformes, fondé notamment sur une révision de la Constitution de 1980, héritée de la dictature. Une réforme fiscale, avec une hausse de l'impôt sur le bénéfice des sociétés de l'ordre de 8 milliards de dollars (3 % du produit intérieur brut), doit aussi permettre une refondation du système éducatif pour instaurer une instruction publique de qualité, l'amélioration du système de santé et des services publics.
09:25 Publié dans Actualités, AL-Pays : Chili, Politique | Tags : michelle bachelet, chili, présidente | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
01/12/2013
Propagande télévisée contre Cuba : les États-Unis dépensent chaque année 24 millions de dollars
Il est difficile de trouver un plan gouvernemental plus dilapidateur de fonds publics. Durant les six dernières années, le gouvernement étasunien a dépensé plus de 24 millions de dollars pour faire voler un avion autour de Cuba en vue de diffuser un programme télévisé à destination des habitants de l’île dans l’espoir de déstabiliser le gouvernement.
Mais le signal d’émission est régulièrement bloqué par les autorités cubaines, si bien qu’à peine un pour cent des Cubains ont accès à la propagande de l’Oncle Sam, les mauvais résultats du programme ont incité l’US Broadcasting Board of Governors, qui en est le bailleur de fonds, à demander au Congrès d’arrêter les frais devant les coûts exorbitants dépensés pour des résultats quasi nuls.
Mais chaque année, les membres de la ligne dure du Congrès, fortement anticastristes, ont renouvelé le financement du programme, appelé AeroMarti. Ce dernier pourrait bien être remisé au placard dans la mesure où l’ensemble du gouvernement étasunien entame une cure de rigueur, mais son sort est encore loin d’être scellé puisque le dernier mot revient à la commission des finances du Sénat qui décidera de l’opportunité de continuer cette propagande anticommuniste. Entre 2006 et 2010, AeroMarti a coûté annuellement cinq millions de dollars aux contribuables étasuniens. Washington n’a réduit la voilure de son programme qu’en 2010 ; ce sont tout de même deux millions de dollars dilapidés depuis tous les ans.
Les campagnes de déstabilisation des États-Unis contre Cuba sont inutiles, c’est désormais un fait. Elles coûtent cher : depuis 1996, le Congrès a affecté 205 millions de dollars à l’USAID (agence pour le développement international) pour soutenir la « démocratie » à Cuba. Et qu’importe si l’Oncle Sam viole délibérément le droit international… La liberté étasunienne a un prix.
On connaissait l’attachement des Républicains aux valeurs qui ont fondé l’Empire. Mais les Démocrates ne sont pas en reste. Robert Menendez, sénateur du New-Jersey et actuel président des affaires étrangères du Sénat, déclare ainsi qu’il « allait soutenir le programme jusqu’à ce que le gouvernement cubain cesse de priver ses concitoyens de sources objectives et non censurées ».
Ce fringant sénateur, accusé de corruption pour des affaires remontant à l’époque où il était à la chambre des représentants mais néanmoins épris de vérité, nous révèlera probablement dans les jours qui viennent que la campagne de mensonges sur les armes de destruction massive était nécessaire pour surmonter l’impact qu’avait sur l’opinion étasunienne l’opposition mondiale à la guerre… ou que l’administration a bloqué toute enquête sérieuse sur les événements du 11 septembre malgré les preuves que les agences de renseignement ont tiré la sonnette d’alarme bien avant les attaques terroristes…. ou que le déploiement de troupes étasuniennes dans trente-cinq pays africains n’a pratiquement rien à voir avec l’islamisme, et presque tout à voir avec la mainmise sur les ressources et une rivalité croissante avec la Chine.
Les Cubains échappent donc, encore et toujours, à ces « sources objectives et non censurées ». Et honnêtement, on ne va pas les plaindre.
Capitaine Martin pour Agoravox
17:24 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Médias, Politique | Tags : cuba, propagande, usa | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |