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16/06/2014

Être révolutionnaire, c'est ne pas se contenter de la réalité ! " (Joël Suarez).

fabien.jpg6 juin 2014 : Séminaire organisé par le Parti communiste français et le Parti... communiste de Cuba : "Cuba, l'actualisation du modèle économique, l'intégration latino-américaine et les relations avec les Etats-Unis, la France et l'UE". (par Michel Taupin pour Cuba Si France)

cubapcf1.jpgIntervention de Joël Suarez (vice-chef du département idéologique du Comité Central du PCC)

La démocratie participative.

Joël Suarez dévoile avec précision, les étapes qui ont jalonné la "réactualisation du modèle économique" cubain décidé par le gouvernement au 6e congrès du PCC en avril 2011. "L'économie doit être un instrument au service de la politique" affirma-t-il. "Ainsi avons-nous d'abord réalisé les diagnostics pour que la révolution avance sur de nouvelles voies." Le travail entrepris, particulièrement complexe, a été abordé d'un point de vue multidisciplinaire.

"Nous avons utilisé 436 enquêtes scientifiques faites pendant la période spéciale d'où sont sorties 279 propositions politiques." Elles ont été ensuite confrontées au peuple cubain qui les ont largement enrichies (8 millions de personnes ont participé au débat). Nous avons pu enregistrer 3 millions d'interventions qui ont permis de modifier 197 des 279 propositions. Seules 32% ont été acceptées en l'état. De nouvelles propositions ont été faites.

L'une des mesures les plus ambitieuses a été celle de créer un secteur non étatique, sachant que les moyens de production stratégiques restent aux mains de l'Etat. Un des points clés du projet a été la recherche permanente de l'égalité en évitant les erreurs égalitaristes.
L'ensemble du processus a été approuvé par le 6e congrès du PCC.

Mise en œuvre du processus.

De nombreuse commissions scientifiques pluridisciplinaires ont été mises en place. 28 centres de recherches avec 378 chercheurs ont été mis à leur disposition. Le processus étant très complexe, le soutien des Sciences sociales était indispensable. La commission "Défense et Sécurité" et la commission "Economique et financière" ont complété le dispositif sans oublier une révision juridique permanente afin d'éviter de freiner le processus.

Deux fois par an, devant l'Assemblée Nationale, ce qui a été fait et la qualité des résultats sont analysés.
Deux fois par an, devant le PC, l'impact des mesures adoptées, est scruté. Des outils d'études d'opinion ont été mis en place à cet effet, avec comme ambition de connaître avec précision : l'impact sur les jeunes, sur les femmes, sur les cubains de couleur, sur le secteur non étatique, sur les secteurs d'Etat et sur le développement durable.

"Comme c'est un processus humain, il y a forcément des erreurs mais c'est un processus vivant qui permet de corriger, de construire, de s'adapter en permanence. "

Recherche d'un socialisme prospère et durable.

Le socialisme, c'est d'abord les moyens de production socialisés et la prospérité, ce sont les conséquences sur le niveau de vie des personnes. La période spéciale et la crise financière plus récente ont eu un impact traumatisant sur la population (l'effondrement des pays socialistes a fait chuter de 85% les exportations cubaines !). Il nous faut donc être très exigeant sur l'efficience économique avec une attention particulière pour le secteur de l'agriculture qui ne contribue pas suffisamment au PIB. L'Etat reste propriétaire des terres mais 80% sont gérées par le secteur non-étatique.

A l'évidence, le secteur d'Etat ne peut pas être restructuré avant le secteur non-étatique. Le transfert brutal de centaines de milliers de personnes dans un secteur non préparé engendrerait une vague de chômage. En 3 ans, 300 000 personnes sont passées dans le secteur non-étatique. Aujourd'hui 462 000 personnes travaillent dans ce secteur.
L'année 2014 sera complexe : Les modifications du secteur étatique en cours sont suivies de très très près, notamment la transformation du secteur financier et bancaire avec l'unification de la monnaie cubaine.

Pour éviter les conséquences néfastes de l'égalitarisme, il a été décidé de ne plus subventionner les produits pour tous les cubains. L'aide sera plus importante mais seulement attribuée à ceux qui en ont besoin. Aujourd'hui 410 000 personnes sont aidées, ce qui représente une dépense de 500 millions de pesos. Evidemment les systèmes scolaire et sanitaire continueront à être totalement gratuits.
Avec l'introduction d'un secteur non-étatique, il est nécessaire de modifier et adapter le code du travail et de réviser la loi sur les impositions qui est l'instrument de redistribution des richesses. "Il nous revient de créer une culture de paiement de l'impôt" que les cubains ne connaissent absolument pas.

Investissements étrangers.

Les économistes cubains estiment qu'une croissance située entre 5 et 7% du PIB sera nécessaire pour atteindre les objectifs fixés. Mais il faut tenir compte du vieillissement de la population cubaine."C'est pourquoi pour faire face à la diminution de la force de travail, nous avons besoin de technologies." L'investissement étranger doit aider Cuba à y parvenir.

Conclusion

"Nous avons la responsabilité de gagner, de réussir."
Cuba est dans une transition décisive. Il lui faut assurer le passage du relai à de nouveaux dirigeants, plus jeunes. José Marti disait : "La qualité d'une génération, c'est d'être une génération de son époque."

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Photos MT :
A la tribune : Joël Suarez, M. Hector Igarza, ambassadeur de Cuba en France, Yves Dimicoli, membre du Comité exécutif du PCF, Xavier Compain, membre du Conseil National du PCF et Obey Ament, animateur.

Une vue de l'assistance.

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10:30 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Economie, Environnement | Tags : séminaire, pcf, cuba | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

31/05/2014

Les vautours sont lâchés sur l’Amérique latine

obama_cuba_embargo_2.pngBNP-Parisbas est directement menacé d’avoir à payer 8 milliards de dollars au fisc nord-américain pour avoir effectué des opérations commerciales avec La Havane. Tandis qu’à la Maison Blanche la tonalité est hypocritement au discours doucereux, l’impérialisme US et ses relais européens montrent les dents contre Cuba et l’Amérique latine.
 
Le maintien renouvelé à la tête de leurs pays des gouvernements progressistes latino américains et le développement des structures d’intégration économique et politique dans la région suscitent la haine dans les sphères de pouvoirs étatsuniens. Tandis qu’à la Maison Blanche la tonalité est hypocritement au discours doucereux, au département d’Etat, à la CIA et dans les différents services spéciaux yankees, une feuille de route adaptée et dotée d’énormes moyens financiers vient d’être réactivée avec pour objectif d’aider les « oppositions dans les pays non amis » et, si possible, de renverser les gouvernements issus du suffrage universel.
 
Plusieurs hypothèses de « travail » ont été mises au point. Elles vont depuis l’aide matérielle à la subversion jusqu’à l’étranglement économique, ou encore depuis les actes de terrorisme jusqu’aux campagnes de propagande largement relayées en Europe. Il ne faut pas se tromper : l’heure est à l’affrontement de classes aigu en Amérique latine.
 
Il y a eu les coups d’Etat « institutionnels » au Paraguay et au Honduras. Il y a désormais des opérations ciblées visant le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Salvador, le Nicaragua et Cuba. L’Argentine et le Brésil sont aussi dans le collimateur.
 
Au cours des dernières années, ces pays ont enregistré des avancées sociales importantes et construit des politiques indépendantes et souveraines débarrassées de la main mise des multinationales.
 
Ils ont travaillé à renforcer l’intégration régionale avec notamment la Communauté des Etats latinos américains actuellement présidée par le Costa Rica. Un nouveau paysage politique s’est installé dans ce continent qui était autrefois le « pré carré » des Etats-Unis.
 
Pour l’impérialisme nord-américain, ses banques, ses multinationales et ses intégristes terroristes protégés au plus haut niveau de l’Etat US, un coup d’arrêt s’impose. Il faut donc s’attendre à des événements graves dans cette région du monde.
 
Déjà au Venezuela, les milieux oligarchiques ont déclenché une guerre de rue contre le gouvernement du président Maduro élu légalement et dont la formation politique, le PSUV, remporte actuellement dans le silence des médias internationaux la plupart des scrutins locaux. A Caracas, les manifestants souvent armés, la plupart enfants de la bourgeoisie, sont caillassés dès qu’ils quittent le périmètre du centre des affaires pour les quartiers populaires.
 
En Bolivie et en Equateur, des contrats ont été placés sur la tête des présidents Evo Morales et Rafael Correa. Au Salvador et au Nicaragua, les droites les plus extrêmes tentent avec la complicité US de déstabiliser les gouvernements en place. Quant aux Cubains, ils doivent encore et encore affronter menaces et chantages, calomnies et mensonges.
 
A la Havane, cela fait plus d’un demi siècle que cela dure. Cette fois, alors que Barack Obama avait laissé entendre qu’il était temps de « réviser » la politique nord-américaine à l’égard de Cuba, dans le même mouvement une opération à plusieurs tiroirs a été déclenchée contre la Grande Ile.
 
Première cible, l’économie avec le maintien du blocus accompagné d’une avalanche d’amendes visant les sociétés et les banques ayant des relations avec Cuba : BNP-Parisbas est directement menacé d’avoir à payer 8 milliards de dollars au fisc nord-américain pour avoir effectué des opérations commerciales avec La Havane ; second objectif, tenter de créer l’insécurité et la peur en provoquant des actes criminels avec, pour dernier exemple, l’arrestation de quatre terroristes venus de Miami ; troisième axe, la propagande avec notamment une radio émettant depuis la France grâce à TDF, une « blogueuse » formatée par la CIA disposant de comptes en banque bien fournis dans plusieurs capitales avec toujours en réserve un « témoin » prêt à faire des « révélations » à la carte.
 
Contre Cuba et l’Amérique latine, l’impérialisme US et ses relais européens montrent les dents. Que les peuples latinos sachent qu’ils disposent aussi en France et en Europe d’amis véritables et solidaires.
 
José Fort pour l'Humanité

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29/05/2014

VENEZUELA : Nouvelle baisse du chômage en avril

maduro-ii.jpgCaracas, Venezuela, 28/05/14 - Le rapport mensuel de l’Institut National de la Statistique indique que le taux de chômage est descendu à 7,1 %.

En avril 1999, première année du gouvernement Chavez, le chômage au Venezuela était de 14,6%.

Il a donc été diminué de 50 % en quinze ans de révolution bolivarienne. Au total 4 millions de personnes ont trouvé un emploi.

Tandis que le travail dans le secteur informel est passé de 51 % en avril 1999 à 40,7% en avril 2014, dans le même temps, le secteur formel de l’économie a crû de 10,3 – passant de 49% en avril 1999 à 59,3% en avril 2014. Le rapport montre aussi qu’entre avril 2013 et avril 2014, 444 mil 313 personnes ont trouvé un emploi dans l’économie formelle.

L’évolution de l’emploi se caractérise par la consolidation des activités économiques qui génèrent la plus grande quantité d’emplois et par une stabilité accrue pour les travailleurs¨ précise le rapport qui souligne l’amélioration des conditions de travail.

Même les travailleurs indépendants installés à leur compte – 3 millions 637 mille 484 personnes – peuvent aujourd’hui cotiser à la sécurité sociale et ont droit aux pensions de vieillesse grâce à la modification de la Loi de l’Institut Vénézuélien de la Sécurité Sociale.

Nicolas Maduro le 24 mai 2014, lors d’une rencontre nationale avec les travailleurs du secteur public et les syndicats qui lui ont remis le projet de contrat collectif 2014-2016. Ce projet sera approuvé dans les 60 jours, a promis le président, qui a par ailleurs approuvé la nouvelle échelle d’augmentation du salaire pour l’administration publique, annoncé le renforcement de la Caisse d’Épargne et la création d’une Banque des Travailleurs où seront déposées toutes les prestations sociales qui leurs sont dues, et relancé la Mission Mercal Obrero qui prolonge le système de distribution des aliments à bas prix en installant ces magasins à proximité des lieux de travail.

Notes :

- Voir ¨Nicolas Maduro annonce une nouvelle augmentation de 30 % du salaire minimum et des pensions¨ http://venezuelainfos.wordpress.com/2014/04/30/maduro-ann...

Lire ¨Venezuela : l’augmentation du salaire et la baisse du chômage continuent.¨, http://venezuelainfos.wordpress.com/2014/01/22/venezuela-...

Pour les détails de la nouvelle loi, lire ¨Nouvelle loi du travail au Venezuela : un pas de plus vers la vraie vie.¨, http://venezuelainfos.wordpress.com/2012/05/04/nouvelle-l...

Source : AVN

Traduction : T. D.

URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2014/05/29/nouvelle-b...

13:40 Publié dans AL-Pays : Vénézuela, Economie, Politique | Tags : vénézuela, chômage, maduro | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

19/03/2014

CUBA SI !

100_9582.JPGRaúl Castro est en passe de rompre l'isolement diplomatique dont son pays est depuis longtemps victime. L'Amérique latine a déjà succombé, l'Europe s'apprête à le faire, et les États-Unis s'interrogent.

Depuis sa retraite anticipée en 2006 pour raisons de santé, Fidel Castro a fait de la lutte contre le réchauffement climatique l'un de ses chevaux de bataille. Raúl, son frère, qui lui a succédé à la tête de l'État et du Parti communiste, s'est pour sa part érigé en artisan du réchauffement diplomatique. Cinquante-cinq ans après le déclenchement de la révolution, Cuba a rarement semblé moins isolée sur l'échiquier international.

Les 28 et 29 janvier s'est tenu à La Havane le deuxième Sommet de la Communauté des États latino-américains et caribéens (Celac), institution fondée en 2010 sous l'impulsion de Hugo Chávez. La manifestation a été qualifiée d'"immense succès" par la presse hispanophone.

cuba_1.jpgSur les 33 États membres, 31 étaient représentés au plus haut niveau - seuls les présidents du Panamá et du Salvador manquaient à l'appel. Tous les autres étaient là, à commencer par la Brésilienne Dilma Rousseff, qui a réaffirmé l'intérêt que son pays porte à l'île caraïbe ("mon pays veut être un partenaire de premier ordre de Cuba"). Plusieurs chefs d'État conservateurs proches des Américains étaient également de la partie, tout comme José Miguel Insulza, le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), structure dominée par les États-Unis et dont Cuba fut exclue en 1962, et Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies. Ce dernier a rendu une visite amicale à Fidel et s'est félicité des "résultats visibles" des réformes économiques engagées depuis quelques années.

Libéraliser l'économie sans toucher aux verrous politiques

Visibles ? Spectaculaires même. Désormais, les Cubains peuvent exploiter des terres à titre privé, lancer leur propre entreprise (dans certains secteurs seulement), voyager à l'étranger (avec quand même quelques restrictions) et acheter des voitures comme bon leur semble (à des prix malheureusement prohibitifs). Et Raúl a promis de mettre prochainement fin à la coexistence du peso cubain et du peso convertible. Cette "actualisation" du modèle castriste évoque ce qui s'est passé naguère en Chine ou au Vietnam : on libéralise l'économie sans toucher aux verrous politiques.

Cette stratégie est la source des inégalités sociales qu'on voit poindre, mais elle est aussi l'une des causes du réchauffement diplomatique. "Désormais, on peut dire que Cuba est complètement réinsérée au sein de l'Amérique latine", analyse Janette Habel, de l'Institut des hautes études de l'Amérique latine, à Paris, qui rappelle que, jusque dans les années 1980, "seul le Mexique entretenait des relations avec lui". L'analyste cubano-américain Arturo López-Levy (cité par le quotidien français Le Monde) va plus loin. Pour lui, ce sont les États-Unis qui, en s'obstinant à soumettre leur voisin à un embargo jugé anachronique par beaucoup, sont aujourd'hui isolés.

Même l'Union européenne, longtemps alignée sur la ligne dure américaine et dont la coopération avec Cuba est au point mort depuis 2003, est en train de reconsidérer sa position. Le 10 février, ses vingt-huit ministres des Affaires étrangères se sont entendus pour entamer un processus de "normalisation" des relations. "C'est la fin annoncée de cette aberration qui, depuis 1996, conditionne tout échange avec l'île à des avancées démocratiques", estime un diplomate français.

Les États-Unis eux-mêmes vont-ils se résoudre à faire des concessions ? En coulisses, les contacts entre administrations américaine et cubaine sont fréquents - et bien antérieurs à la poignée de main historique entre Barack Obama et Raúl Castro lors des obsèques de Nelson Mandela, le 15 décembre. Obama osera-t-il briser un tabou qui perdure depuis John Fitzgerald Kennedy, il y a plus d'un demi-siècle ? Il s'est déclaré favorable à une "mise à jour" des relations. Mais on sait qu'entre ce qu'il souhaite faire et ce à quoi le Congrès l'autorise il y a souvent un gouffre.


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11:10 Publié dans Actualités, AL-Pays : Equateur, Amérique Latine, Economie | Tags : cuba, amérique latine, usa | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg