01/03/2015
CNI : HONDURAS
Données générales
Nom officiel : République du Honduras
Nature du régime : République
Chef de l’Etat et du Gouvernement : M. Juan Orlando HERNANDEZ ALVARADO (27 janvier 2014)
Données géographiques
Superficie : 112 492 km²
Capitale : Tégucigalpa (2 007 006 habitants selon l’INE en 2013)
Villes principales : San Pedro Sula (capitale économique), La Ceiba
Langue officielle : espagnol
Monnaie : Lempira
Fête nationale : 15 septembre
Données démographiques
Population : 8 098 000 habitants (FMI 2013)Densité : 74,6 habitants/km²
Croissance démographique (taux annuel) : 1,84 %
Espérance de vie : 74 ans (Banque mondiale 2012)
Taux d’alphabétisation : 85 % (Banque mondiale 2012)
Population vivant en dessous du seuil de pauvreté : 61 % (2013)
Indice de développement humain : 0,617 (129e rang sur 187, selon le classement du PNUD 2014)
Données économiques
PIB (FMI 2013) : 19 Mds $
PIB par habitant (FMI 2013) : 2 323 $
Taux de croissance (FMI 2013) : 2,6 %
Transferts d’argent des migrants (DG Trésor 2013) : 3 milliards de dollars, soit environ 16,8 % du PIB
Taux de chômage (FMI 2013) : 4,4 %, taux de sous-emplois : près de 50 %
Taux d’inflation (FMI 2013) : 5,2 %
Solde budgétaire (FMI 2013) : -7,4 % du PIB
Solde commercial (DGtrésor 2013) :- 4,1 milliards USD
Principaux clients : Etats-Unis (35,5%), Union européenne (20%), Salvador, Guatémala
Principaux fournisseurs : Etats-Unis (42%), Guatémala, Salvador, UE, (6%), Mexique (5,7%)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2013) :
- agriculture : 13,4 %
- industrie : 27,3 %
- services : 59,3, %
Exportations de la France vers le Honduras : 15,7M€ (2013)
Importations françaises depuis le Honduras : 61,9 M€ (2013)
Site de la mission économique au Guatémala : http://www.tresor.economie.gouv.fr/…
Communauté française au Honduras : évaluée à 500 (409 inscrits en 2013)
Touristes français : environ 20 000 (essentiellement site maya de Copán et îles de la baie)
Communauté hondurienne en France : 250 inscrits en 2013
Politique intérieure
La présidence de Porfirio Lobo (2010-2014, parti National) a constitué une étape de transition après le coup d’Etat du 28 juin 2009 et les sept mois du gouvernement de facto de M. Roberto Micheletti. Peuvent être portées à son actif la réinsertion du Honduras sur la scène internationale et une relative pacification sociale.
En revanche, en dépit d’une croissance économique d’environ 3 %, elle s’est soldée par un accroissement de la pauvreté et des écarts de richesse et une envolée de la dette. Outre ces difficultés, le Honduras doit faire face à de multiples défis : très forte criminalité et insécurité , une hausse du trafic de drogues et du crime organisé, une forte corruption et des violations des droits qui touchent, notamment, les défenseurs des droits de l’Homme, les journalistes et les avocats….
Le pays est également secoué par des tensions préoccupantes entre propriétaires terriens et paysans sans-terre, dans la vallée du Bajo Aguán. Devenu à la fois plus grave et plus complexe depuis le coup d’Etat de 2009, le plus violent conflit agraire qu’ait connu l’Amérique centrale depuis quinze ans entraîne des violations régulières des droits de l’Homme, qui auraient provoqué plus de 90 assassinats. A l’initiative de la France, un groupe d’ambassadeurs des Etats-membres de l’Union européenne, ainsi que l’ambassadeur de France en charge des droits de l’Homme, s’était rendu sur le terrain en avril 2013.
Des élections générales se sont tenues le 24 novembre 2013. Les trois principaux candidats aux présidentielles étaient Juan Orlando Hernández pour le partido Nacional, Mauricio Villeda pour le partido Liberal, et Xiomara Castro (épouse de Manuel Zelaya) pour le partido Libre. Ces élections étaient atypiques dans un paysage politique hondurien marqué par le bipartisme. Marquées par une forte participation (61,16 %), ces élections, à un seul tour, ont maintenu le parti National au pouvoir : c’est finalement Juan Orlando Hernandez qui l’a emporté avec 36,8 % des voix, devant Xiomara Castro (28,79 %), Mauricio Villeda (20,30 %), et Salvador Nasralla (parti anti-corruption, PAC : 13,43 %). Le parti Libre a d’abord contesté ces résultats, en introduisant un recours en nullité devant le Tribunal suprême électoral. Sa requête a toutefois été déboutée : Juan Orlando Hernandez (parti National) a été officiellement été proclamé Président de la République par le TSE le 11 décembre. La sécurité, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté sont les trois priorités auxquelles M. Juan Orlando Hernández veut s’attaquer. Il a pris ses fonctions le 27 janvier 2014.
Le parti Libre, créé par l’ex-président destitué par le coup d’Etat de 2009, Manuel Zelaya, parvient donc à rompre la dynamique du bipartisme au Honduras en se hissant comme deuxième force politique du pays devant le parti Libéral. De même le parti Anti-corruption devient la quatrième force politique du Honduras et un parti charnière au Congrès.
Au niveau législatif, le Congrès se compose de quatre grandes forces politiques disparates. À la différence des élections de 2009, le parti National n’atteint pas la majorité absolue et est ainsi ramené de 71 à 48 députés, ce qui le conduira à rechercher des alliances. Le parti Libéral, qui compte 27 députés, pourrait faire alliance avec le PN sur un certain nombre de projets de loi. Le parti Libre (37 sièges) et le parti anti-corruption (13 sièges) pourraient quant à eux s’allier en opposition. Sur 128 députés, ce nouveau Congrès compte 81 nouveaux parlementaires, mais beaucoup d’entre eux ont un lien de parenté avec ceux de la législature sortante.
Situation économique et sociale
La relance de l’économie, mise à mal par la crise mondiale et l’isolement consécutif au coup d’Etat, constitue un défi majeur pour le Honduras, dont l’économie est partiellement dollarisée (30 % en 2011). Il s’agit de redonner confiance aux bailleurs de fonds et aux investisseurs étrangers, tant sur le plan politique que sur le plan sécuritaire. Le Honduras a enregistré une croissance moyenne de 2,6 % en 2013, contre 3,5 % en 2012.
Le PNUD a souligné le haut degré d’inégalité dans tous les domaines au Honduras, classant le pays au 3ème rang en Amérique latine dans ce domaine, derrière Haïti et la Colombie. La concentration de la terre est extrême, avec 4,8 % des exploitations (ayant une superficie de plus de 50 hectares) occupant 61,5 % des terres arables.
Politique extérieure
Historiquement, le Honduras entretient des relations étroites et privilégiées avec les Etats-Unis, qui n’ont pas rappelé leur ambassadeur après le coup d’Etat du 28 juin 2009. Ils sont le premier partenaire commercial du Honduras (accord régional de libre-échange CAFTA-DR signé le 1er avril 2006), et les transferts financiers des migrants installés aux USA (12 % des Honduriens, soit plus d’un million de personnes, vivent aux Etats-Unis) représentent 16 % du PIB. Le Honduras a de bonnes relations avec le Mexique, celui-ci étant devenu son 1er investisseur en 2012 (192 MUSD) devant les Etats-Unis (173 MUSD).
Le Honduras avait adhéré le 28 août 2008 à l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA), organisation dont il est sorti rapidement après l’éviction du président Zelaya. Néanmoins, on note un certain rapprochement avec le Vénézuéla ces derniers mois.
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15/01/2015
CNI : ARGENTINE
Données générales
Nom officiel : République argentine
Chef de l’Etat : Présidente de la Nation argentine, Mme Cristina FERNANDEZ de KIRCHNER
Données géographiques
Superficie : 2,7 millions km²
Capitale : Buenos Aires (3 millions d’habitants, 13 millions avec la grande banlieue)
Villes principales : Córdoba, La Matanza, Rosario, Mendoza, La Plata
Langue (s) officielle (s) : espagnol
Monnaie : peso argentin (1 euro= 10,8 pesos au mois de septembre 2014)
Fête nationale : 25 mai (proclamation de l’indépendance le 25 mai 1810 lors de la « Révolution de Mai », définitivement acquise le 9 juillet 1816).
Données démographiques
Population : 41,09 millions
Espérance de vie : 76,1 ans
Taux d’alphabétisation : 97,4%
Religion (s) : catholique romaine 88%, protestante 7%, juive 2%, autres 3%
Indice de développement humain (PNUD 2012) : 45/ 177 (0,811)
Indices de pauvreté et d’indigence officiels : 10 % et 2,5 %
Données économiques
PIB (2013) : 611 Mds USD
Taux de croissance PIB (2013) : 3 %
Taux de chômage (2013) : 6,8 %
Taux officiel d’inflation (2013) : 10,9% (les estimations privées font état d’un taux de 28 %)
Balance commerciale (2013) : + 9 Mds USD
Solde budgétaire (2013) : -2,5% du PIB
Excédent commercial français (2013) : + 775 M€ (14è mondial)
Exportations françaises vers l’Argentine (2013) : 1,2 Md € (3ème client en Amérique latine)
Importations françaises d’Argentine (2013) : 462 M€ (10ème client européen)
http://www.tresor.economie.gouv.fr/…
Dispositif diplomatique et consulaire français en Argentine : Ambassade de France et Consulat Général à Buenos Aires.
Communauté française en 2013 : 14 500 inscrits au registre des Français établis hors de France (dont 67% de binationaux). Près de 140 000 touristes français en 2012.
Politique intérieure
Institutions
Constitution : L’Argentine est une République fédérale. Son régime politique est un régime présidentiel. La Constitution date de 1853 et a été révisée en 1860, 1866, 1898, 1957 et 1994.
Pouvoir exécutif : le Président est élu pour quatre ans au suffrage universel direct. Son mandat est renouvelable une fois. Le candidat qui obtient au premier tour plus de 40% des voix, avec une marge de plus de 10% sur son principal rival, ou 45 %, est déclaré élu selon l’article 98 de la Constitution.
Pouvoir législatif : le Congrès bicaméral est composé d’une Chambre des députés de 257 membres, renouvelée par moitié tous les deux ans, et d’un Sénat, renouvelé par tiers tous les 2 ans, de 72 membres élus dans chaque province (3 sièges dont un réservé au parti arrivé second à l’élection).
Système fédéral : les 23 provinces et la capitale fédérale de Buenos Aires sont dirigées par un exécutif élu pour quatre ans au suffrage universel direct (le Gouverneur et le Vice-Gouverneur) et des assemblées régionales. La Constitution réserve au pouvoir central les compétences régaliennes (affaires extérieures, défense, monnaie, crédit). L’essentiel des impôts est recouvré par le pouvoir central et redistribué aux provinces et aux municipalités.
La Cour suprême coiffe l’ensemble du système judiciaire. Ses membres, nommés par le chef de l’Etat, sont confirmés par un vote du Sénat aux deux tiers.
Principaux groupements et partis politiques
Mouvement National Justicialiste, ou Péroniste. Principal mouvement de masse argentin, créé autour de Juan Perón en 1946. Il regroupe plusieurs tendances qui couvrent un large spectre politique allant de la droite conservatrice jusqu’à la gauche. Il détient aujourd’hui la majorité des sièges au Parlement. La coalition présidentielle, le Front pour la victoire, est principalement armée par le péronisme, mais une partie de celui-ci est dans l’opposition.
Parti Radical, ou Union Civique Radicale. Parti de centre gauche fondé en 1891, il regroupe des libéraux centristes et des sociaux-démocrates. Il a donné plusieurs Présidents à la République argentine, dont Raúl Alfonsín (1983-1991) et est le deuxième parti le plus représenté au Parlement. Le candidat de ce parti à l’élection présidentielle de 2011 était M. Raúl Alfonsin, fils de l’ancien président.
Propuesta Republicana (PRO) est une coalition de partis de centre droit, fondée en mai 2005 et principalement implantée dans la capitale. Le PRO est dirigé par Mauricio Macri, maire de Buenos Aires.
Parti socialiste (PS) : il est traditionnellement faible à l’échelle nationale en raison de l’omniprésence historique des partis péroniste et radical et ne dirige qu’une seule des 27 provinces. Lors de l’élection présidentielle du 23 octobre 2011, la coalition constituée autour de lui est devenue, pour la première fois de son histoire, la principale force d’opposition devant le parti radical. Son candidat M. Binner est arrivé en deuxième position avec 17 % des voix.
Politique intérieure
Le « modèle K », mis en place depuis 2003, se caractérise en effet par un fort interventionnisme de l’Etat notamment dans le domaine économique (accroissement de l’investissement public, étatisation d’entreprises privées). Les époux Kirchner ont conduit une politique d’inclusion sociale volontariste grâce aux redistributions de la manne agricole. L’action gouvernementale a obtenu des résultats significatifs en matière de réduction de la pauvreté ou du chômage, passé de 17,3% en 2003 à 6,8% aujourd’hui. Dans un pays encore marqué par la période de la dictature (1976-1983), les droits de l’Homme et le travail de mémoire sont aussi au cœur du projet de société promu par les Kirchner. L’implication personnelle de Nestor Kirchner a ainsi été décisive pour faire abroger les lois d’amnistie en 2003. Depuis l’ouverture des procès en novembre 2009, plusieurs centaines de responsables de crimes commis pendant la dictature ont été condamnés. Des lois en matière sociétale ont également été adoptées : fin de vie, identité de genre, mariage homosexuel.
Réélue pour un second mandat au premier tour des élections présidentielles de 2011 (53% des voix), Mme Kirchner ne pourra pas se représenter en octobre 2015. Malgré des résultats mitigés aux élections législatives du 27 octobre 2013, son parti conserve la majorité dans les deux chambres et demeure la première force politique du pays avec 33% au niveau national. Les mesures protectionnistes (licences d’importation, limitation de l’accès aux dollars) ont cristallisé le mécontentement d’une partie de la population, notamment des classes moyennes urbaines.
Situation économique
26ème puissance économique mondiale et 3ème d’Amérique latine (après le Brésil et le Mexique), le pays a bénéficié d’une croissance forte et stable (7,5% en moyenne par an de 2003 à 2011), soutenue par la demande du marché brésilien et les exportations de soja (25% des exportations totales). Après le net ralentissement de 2012 (1,5%), le taux de croissance a atteint 3% en 2013.
L’économie argentine reste confrontée à des difficultés structurelles comme :
- la persistance d’une inflation élevée (28% selon les instituts privés) que les mesures prises pour les autorités ne parviennent pas à contenir : contrôle des prix, gel des tarifs des services publics, limitation des revalorisations des salaires (de l’ordre de 25% par an).
- le besoin d’infrastructures dans des secteurs stratégiques (énergie, transports). Pour être en mesure de les financer, l’Argentine cherche à pouvoir de nouveau emprunter sur les marchés. Elle a avancé ces derniers mois de manière significative dans la voie d’une normalisation de ses relations avec les institutions financières internationales : accord avec le Club de Paris en mai 2014 (9,7 Mds USD de dettes), exécution des sentences définitives rendues par le CIRDI, reprise d’un dialogue constructif avec le FMI.
Ce retour sur les marchés est compliqué par le contentieux avec les fonds spéculatifs dits « vautours ». L’Argentine a été placée en situation de défaut de paiement partiel le 30 juillet dernier après avoir été empêchée de rembourser des créanciers restructurés par la justice américaine. Cette dernière exige de l’Argentine qu’elle rembourse préalablement et intégralement deux fonds spéculatifs américains, ce qui est susceptible de remettre en cause les opérations de restructuration de la dette de 2005 et 2010. Bénéficiant de nombreux soutiens internationaux, Buenos Aires multiplie les initiatives pour essayer de sortir de l’impasse.
Politique extérieure
Historiquement tournée vers l’Europe, l’Argentine a fait depuis 2003 de son rôle en Amérique latine une priorité de politique étrangère. Elle se sent en particulier proche du Brésil, principal partenaire, même si les relations entre les deux grands du sous-continent peuvent parfois se tendre, notamment en matière commerciale. Mme Dilma Rousseff a réservé à Buenos Aires son premier déplacement à l’étranger en février 2011. Les deux pays ont signé des accords de coopération et se sont engagés à maintenir l’Atlantique sud comme zone exempte d’armes nucléaires. Les relations avec l’Uruguay, bien qu’incontournables, se sont dégradées ces derniers temps (polémique autour des activités d’une usine de pâte à papier). Malgré les difficultés actuelles, l’Argentine accorde une attention particulière au Mercosur, dont elle est l’un des membres fondateurs avec le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Elle n’hésite pas à l’utiliser comme une tribune politique et à y faire jouer la solidarité régionale.
Membre du G20 où elle défend une conception sociale des relations économiques et promeut la lutte contre les paradis fiscaux, l’Argentine s’est aussi rapprochée des pays émergents dont elle partage certaines préoccupations (meilleure représentation des émergents dans les institutions internationales). Elle entretient de bonnes relations avec la Chine, 2ème partenaire commercial, et avec la Russie (visites à Buenos Aires des Présidents Xi Jinping et Poutine en juillet 2014).
Buenos Aires, après avoir été très proche des Etats-Unis pendant la présidence de Carlos Menem, a adopté des positions plus critiques à l’encontre de Washington au cours du mandat de Nestor Kirchner. Les relations entre les deux pays peinent à retrouver le niveau atteint dans les années 1990 malgré une certaine amélioration depuis l’arrivée de Mme Kirchner au pouvoir. Le Président Obama a rencontré la présidente argentine à Washington en avril 2010.
La Présidente a par ailleurs montré la volonté de consolider les relations bilatérales avec des pays européens comme l’Italie, l’Allemagne et la France. Les relations avec Londres restent compliquées par la question des Malouines.
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07/11/2014
CNI : HAITI
Données générales
Nom officiel : République d’Haïti
Constitution de 1987 : le Président est élu pour 5 ans au suffrage universel direct. Il ne peut exercer deux mandats consécutifs, ni en briguer un troisième. Il désigne le Premier ministre dont la nomination doit être ratifiée par les deux chambres du Parlement. Le gouvernement est responsable devant le Parlement.
Bicaméralisme : Chambre des Députés (100 membres, élus au suffrage universel direct pour 4 ans) et Sénat (30 sénateurs, élus au suffrage direct pour 6 ans, renouvellement par tiers tous les deux ans).
Nom du Chef de l’Etat : Michel MARTELLY
Données géographiques
Superficie : 27 750 km2
Capitale : Port-au-Prince (environ 3 millions d’habitants)
Villes principales : Cap-Haïtien, Gonaïves, Hinche, Jacmel (la moitié de la population est urbaine)
Haïti est composé de 10 départements dirigés par un délégué nommé par le gouvernement
Langues officielles : le créole (langue parlée par la majorité de la population) et le français (langue d’apprentissage scolaire)
Fête nationale et de l’Indépendance : le 1er janvier
Indice de développement humain : 0,454 - 161ème (sur 187 pays, source PNUD rapport 2013) ; 72 % des Haïtiens vivent sous le seuil de pauvreté (moins de 2 US$ par jour) et la moitié vivent avec moins d’un dollar par jour
Données démographiques
Population 10,1 millions d’habitants
Densité : 355 habitants/ km2
Croissance démographique annuelle : 1,7 % (la moitié de la population est âgée de moins de 20 ans)
Taux de fécondité : 3,2 (4,2 en 2000 – urbain : 3 enfants par femme, rural : 4)
Espérance de vie à la naissance : 61 ans
Taux d’alphabétisation (PNUD) : 48,7 % - 500 000 enfants en âge de l’être ne sont pas scolarisés
Religions : 55 % catholiques, plus de 40 % protestants, mais la proportion est désormais inverse dans les grandes villes ; la pratique du vaudou reste dominante.
Données économiques
Monnaie : la gourde (HTG) 1 € =60 gourdes( février 2014)
PIB (Banque Mondiale, 2011) : 6,7 MdUS$ (3,65 MdUS$ en 2000 et 2,8 MdUS$ en 1990)
PIB par habitant (2011) :840 US$ par habitant
Taux de croissance : 4,3 ( 2013 FMI).
Taux de chômage : 27 % (officiel, mais deux tiers des Haïtiens touchés par le chômage ou le sous-emploi)
Déficit budgétaire (2011/12) : 1,8 MdUS$ (21 % du PIB contre 32 % en 2000) – le stock de dette fin 2011 s’élève à 657 MUS$ et est détenu à 15 % par les bailleurs multilatéraux et à 70 % par le Vénézuéla.
Taux d’inflation ( FMI 2013) : 4,5 % (touchant notamment les denrées alimentaires)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2010) :
- secteur primaire : 28 % (moitié de la population active),
- secteur secondaire : 17 % (un quart population active),
- secteur tertiaire : 55 % du PIB
Importations (2011) : 4,076 MdsUS$ - principaux fournisseurs : République dominicaine et Etats-Unis
Exportations (2011) : 802 MUS$ - principal client : Etats-Unis (plus de 80 % des exportations haïtiennes)
Transferts de fonds de la diaspora : 1,97 MdsUS$ en 2010 – selon les années, ces transferts représentent entre un quart et un tiers du PIB haïtien annuel – 10 % de ces transferts proviennent de France (2006)
Exportations de la France vers Haïti (2011) : 36 M€ (44 M€ en 2010)
Importations de produits haïtiens en France (2011) : 7,4 M€ (7,3 M€ en 2010)
http://www.tresor.economie.gouv.fr/…
Communauté française en Haïti (2012) : 1 550 inscrits dont 600 binationaux.
Communauté haïtienne en France : 100 000 (estimation - dont 40.000 sur le territoire métropolitain, 30.000 en Guadeloupe, 25 000 en Guyane et 5 000 en Martinique et Saint-Barthélemy).
Politique intérieure
Situation humanitaire
Haïti, pays le plus pauvre des Amériques, seul Etat du continent à faire partie du groupe des pays les moins avancés, est classé en 161ème position en terme de développement humain (sur 187 Etats) par le PNUD. Les trois-quarts de la population vivent dans la pauvreté (78 % avec moins de 2 US$/jour/personne), la moitié de la population survivant même dans un état d’indigence avec moins de 1 US$/jour.
Plus d’un Haïtien sur quatre est sous-alimenté et Haïti fait partie de la vingtaine de pays identifiés par la FAO comme particulièrement vulnérables dans ce domaine.
L’épidémie de choléra a causé, depuis octobre 2010, plus de 8000 décès sur le demi-million de cas répertoriés.
Comme en témoignent les conséquences dramatiques du tremblement de terre du 12 janvier 2010 et des ouragans de 2008, Haïti révèle une très forte vulnérabilité face aux éléments naturels, notamment à cause de sa topographie (nombreux bassins versants et zones inondables), de son environnement dégradé (moins de 2% de couverture forestière) de la fragilité de ses infrastructures et de la faiblesse de ses institutions.
Situation sécuritaire
La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, la MINUSTAH, contribue par son action à préserver la sécurité intérieure.
Suite au départ du Président Aristide, en février 2004, le Conseil de Sécurité de l’ONU avait autorisé le déploiement immédiat d’une Force multinationale intérimaire (FMI) pour une période de trois mois (Etats-Unis, Canada, France). En juin 2004, la MINUSTAH lui a succédé et fait une large place aux contingents d’Amérique latine, notamment brésilien. La MINUSTAH œuvre au renforcement de la Police nationale haïtienne (PNH), appuie la réforme du système judiciaire haïtien et l’organisation des élections. Elle a notamment réussi à démanteler les gangs violents qui exerçaient un contrôle social étroit dans certains quartiers des grandes villes.
La chaîne de commandement de la MINUSTAH a été durement affectée lors du séisme du 12 janvier 2010, puisque l’effondrement de son quartier général a fait plus d’une centaine de victimes dans son état-major. Pour faire face à l’urgence humanitaire, aux risques posés par la saison cyclonique et pour l’organisation des élections, le déploiement de 4000 hommes supplémentaires avait été autorisé en 2010, pour un total de plus de 10 000 personnels déployés sur le terrain, dont une forte composante policière. Les résolutions qui ont permis le renouvellement de son mandat en octobre 2012 et 2013 ont toutefois consacré une baisse de ces effectifs (moins 15 % chaque année), tout en réorientant sa mission de l’aide d’urgence vers le renforcement de l’Etat de droit et de ses principaux instruments, dont la police et la justice.
Situation économique
En dépit des pertes massives causées par le séisme, les financements internationaux ont permis de contenir, la baisse du PIB haïtien à -5,1 % en 2010. La croissance a repris en 2011 (+6,7 %) et en 2012 (+4,5 %). Le déblaiement des 11 millions de mètres cubes de gravats est achevée pour l’essentiel, et la reconstruction, basée sur des projets de long terme, a débuté.
L’économie haïtienne n’en reste pas moins marquée par une triple dépendance : budgétaire (50 % du budget et 80 % des investissements proviennent de l’aide extérieure) énergétique (importation de la totalité des hydrocarbures) et alimentaire (importation de 60 % des besoins alimentaires en dépit d’un fort potentiel agricole).
Politique extérieure
Haïti est membre de l’Organisation des Etats américains (OEA), de l’Association des Etats de la Caraïbe (Haïti a accueilli en avril 2013 le Vème Sommet des Chefs d’Etats de la Caraïbe) et a été admise au sein de la CARICOM en 2002.
Les relations qu’entretient Haïti avec la République dominicaine sont complexes, en raison de la présence sur le sol dominicain de plus d’un million d’Haïtiens.Si après le séisme, la République dominicaine a fait preuve d’une très grande solidarité et les contacts à haut niveau se sont multipliés, signe d’une volonté de renforcer les relations entre les deux pays, des sources de tension sont apparues notamment sur le statut légal des centaines de milliers de ressortissants dominicains d’origine haïtienne.
Haïti ne reconnait pas formellement la République populaire de Chine et entretient de forts liens avec Taiwan, un de ses principaux bailleurs de fonds nationaux, avec le Vénézuéla.
Le gouvernement haïtien a signé, le 10 décembre 2009, l’Accord de Partenariat Économique (APE) qui lie Haïti ainsi que 14 autres États de la Caraïbe (CARIFORUM) avec l’Union européenne. Haïti est le dernier pays à adhérer à cet accord – qu’il n’a toutefois pas encore ratifié.
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27/10/2014
CNI : LE BRESIL
Données générales
Nom officiel : République fédérative du Brésil
Nature du régime : République fédérale présidentielle, composée de 26 Etats et d’un district fédéral
Chef de l’Etat et/ou du Gouvernement : Mme Dilma Rousseff
Données géographiques
Superficie : 8 511 965 km² (quinze fois la France), 5ème rang mondial
Capitale : Brasilia
Villes principales : São Paulo, Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Porto Alegre, Salvador de Bahia, Fortaleza, Curitiba, Recife, Belém, Goiânia
Langue officielle : Portugais
Monnaie : Real (1€ = 2,8 réaux)
Fête nationale : 7 septembre
Données démographiques
Population : 192 millions, 5ème rang mondial
Densité : 22 hab./ km2
Croissance démographique : 1,33%
Espérance de vie : 73,5 ans (69,7 ans pour les hommes et 77,3 ans pour les femmes)
Taux d’alphabétisation : 89%
Religion (s) : catholiques (68 %) ; évangéliques (20 %)
Indice de développement humain : 0,73 (85e)
Données économiques
PIB (2013, exprimé en milliards de dollars US courants) : 2305 (7ème rang mondial) (2012 : 2253 ; 2011 : 2476 Mds USD ; 2010 : 2.143 Mds USD ; 2009 : 1.620 Mds USD)
PIB par habitant (2011) : 12 688 USD
Taux de croissance (2013) : 2,3 % ; (2012 : 0,9% ; 2011 : 2,7% ; 2010 : 7,5 % ; 2009 : -0,6%)
Taux de chômage : 5,6 % (février 2013)
Taux d’inflation (2013) : 5,9% (2012 : 5,8% ; 2011 : 6,5% ; 2010 : 5,9 % ; 2009 : 4,3%)
Balance commerciale (2012) : 19,4 milliards USD (2011 : 29,8 milliards USD ; 2010 : 20,1 milliards USD)
Principaux clients : Etats-Unis, Argentine, Chine, Pays-Bas (France 10e)
Principaux fournisseurs : Etats-Unis, Argentine, Chine, Allemagne, Nigeria (France 12e)
Réserves Internationales (septembre 2012) : 378 milliards USD
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 6 %
- industrie : 27%
- services : 67%
Exportations de la France vers le Brésil (2013) : 4,7 Mds EUR
Importations françaises depuis le Brésil (2013) : 3, 4 Mds EUR (en recul de 20% environ par rapport à l’année précédente == 4,2 Mds EUR en 2012== du fait de la baisse des importations de pétrole et de soja)
http://www.tresor.economie.gouv.fr/…
Consulats de France : Sao Paulo, Rio de Janeiro, Recife
Communauté française au Brésil : près de 20 000 inscrits Français inscrits au registre des Français établis hors de France. Environ 30 000 français résidents selon la police fédérale.
Communauté brésilienne en France : 2 000 enregistrés (25 000 estimés)
Politique intérieure
Dilma Rousseff a été élue le 31 octobre 2010, au second tour de l’élection présidentielle, avec 56,05% des voix, devant le candidat de l’opposition, José Serra (Parti de la Social-démocratie brésilienne). Elle est la première femme Présidente de la République du Brésil. Les élections des gouverneurs et du Congrès avait été également globalement favorables à la coalition gouvernementale : à l’issue du second tour, sur 27 Etats fédérés, la majorité dispose de 16 gouverneurs.
Le 26 octobre 2014 Dilma Rousseff a été réélu présidente de la République en obtenant 51,64 % des suffrages contre 48,36 % pour le candidat de droite.
Dilma Rousseff a fait de la lutte contre la pauvreté la grande priorité de son mandat, dans la lignée de son très populaire prédécesseur, Ignacio Lula da Silva. Les programmes gouvernementaux (« Bolsa Familia », « Brésil sans misère ») ou l’augmentation du SMIC (+14% en 2012) ont permis, depuis l’ère Lula, de sortir près de 30 millions de Brésiliens (sur 192 millions), de consolider la position de la classe moyenne et d’assurer une meilleure inclusion sociale. Cette politique s’inscrit dans un cadre plus large de développement du pays, fondé sur les infrastructures dans le cadre du Programme d’Accélération de la Croissance - PAC 2 (2011-2014 - près de 415 milliards d’euros d’investissements) qui devait permettre de remédier aux faiblesses structurelles du pays (construction massive de logements, accès aux services publics, aménagements en vue des grands évènements sportifs, infrastructures énergétiques et de transport), d’encourager l’agro-négoce et de développer une ambitieuse politique de formation des ressources humaines (Science sans frontières : 100.000 étudiants boursiers à l’étranger, dont 10.000 pour la France).
Dilma Rousseff la survivante, réélue présidente... par afp
Au total, le Brésil traverse aujourd’hui une période de transition sur le plan économique et social, après l’euphorie des années Lula. Comme ailleurs en Amérique latine, l’accès à un niveau de bien-être élémentaire s’est traduit par une montée en puissance des revendications de la population. Maintenant que les acquis politiques et économiques de « l’émergence » sont engrangés, les classes moyennes aspirent à un saut qualitatif dans leurs conditions de vie, et souhaitent se rapprocher des standards socio-économiques de l’Amérique du Nord ou de l’Europe. Education, couverture sociale, réduction des inégalités, efficacité de la justice et de l’administration, lutte contre la corruption, droits des minorités, évolutions sociétales sont autant de sujets sur lesquels les attentes des populations comme les défis des gouvernements sont importants.
09:45 Publié dans AL-Pays : Brésil, AL-Pays : Brésil CNI, Carte Nationale d'Identité Pays Amérique Latine, Economie, Environnement, Société | Tags : brésil, carte d'identité | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |