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15/10/2014

CNI : CUBA

cuba,identité

Données générales

cubaechap.jpgNom officiel : République de Cuba
Nature du régime : régime socialiste à parti unique
Chef de l’Etat : Raúl Castro, Président du Conseil d’Etat et du Conseil des ministres, Premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC).

Données géographiques

Superficie : 110 922 km²
Capitale : La Havane (2 130 000 hab.)
Villes principales : Santiago de Cuba, Holguín, Camagüey
Langue officielle : espagnol
Monnaies : Peso cubain et peso convertible (parité fixe par rapport au dollar. Taux de change officiel : 24 CUP (Peso non-convertible) = 1CUC (Peso convertible) = 1,00 US$ = 0,74 €.
Fête nationale : 1er janvier (anniversaire de la révolution de 1959).

Données démographiques

Cuba, identitéPopulation : 11,25 millions d’habitants.
Densité : 101 h/km²
Croissance démographique : désormais négative, à -0,1 ‰. Cette décroissance s’accompagne d’un vieillissement préoccupant de la population.
Espérance de vie : 77,9 ans
Taux d’alphabétisation : 99,8 %
Religion (s) : catholique (10 % de la population se déclare croyante, 3 % pratiquante), santeria
Indice de développement humain (classement PNUD 2012) : 0,78, soit le 59e rang sur 187 pays.

Données économiques

PIB (2012) : 71 69,2 Mds US$
PIB par habitant : 6 288 US$.
Taux de croissance : +3 % en 2013, +3,1 % en 2012
Taux de chômage (2012) : 3,8 %
Taux d’inflation (2012) : 6 %.

Solde budgétaire : - 3,6 % du PIB (2012).
Balance commerciale : + 3,3 Mds US$ (2011) ; Importations = 9,7 Mds US$, Exportations= 13,3 Mds US$

Principaux clients : Canada, Chine, Venezuela, Brésil, Espagne
Principaux fournisseurs : Venezuela, Chine, Espagne, États-Unis, Canada, Italie, Brésil, Allemagne

Exportations de la France vers Cuba (2012) : 220 M€ (202,6 M€ en 2011), principalement de produits agricoles et alimentaires (70 %).
Importations françaises depuis Cuba (2012) : 42,2 M€ (21,3 M€ en 2011)

Site de la Mission économique à La Havane : http://www.tresor.economie.gouv.fr/…

Consulat de France : section consulaire de l’Ambassade de France à La Havane.
Communauté française à Cuba : 563 enregistrés au 31 décembre 2013.
Communauté cubaine en France : 2 800 personnes environ.

Politique intérieure

Raúl CASTRO a entamé le 24 février 2013 un second mandat de cinq ans à la tête des conseils d’Etat et des ministres de la République de Cuba. Plusieurs réformes politiques ont été mises en œuvre, notamment la simplification des conditions de sortie du territoire des citoyens cubains (et de leur retour). L’opposition n’est pas reconnue dans un système de parti unique, mais quelques secteurs de la société civile (Eglise catholique, blogueurs) parviennent à faire entendre leur voix.

Les élections des délégués aux assemblées communales et provinciales ont culminé avec celle des 612 députés à l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP) le 3 février 2013. Fidel, Raúl et sa fille Mariela CASTRO, militante de la cause LGBT, ont été élus. À la présidence de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire accède l’ancien n°2, M. Esteban Lazo, qui succède à Ricardo Alarcón, qui ne se représentait pas. Miguel Díaz-Canel, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, a été promu au poste de Premier Vice-président, c’est-à-dire n°2 du régime.

Situation économique

L’année 2008 a ouvert une période difficile pour le pays, après la « période spéciale » des années 1990. Cuba a été frappé par trois ouragans dévastateurs (Gustav, Ike, Paloma) qui ont provoqué des pertes estimées à 10 Mds de US$. La crise financière internationale s’est fait sentir avec la chute des cours du nickel et la baisse des recettes du secteur touristique. Très dépendant de ses importations dans les domaines énergétique et alimentaire, le pays fait face à de graves difficultés de solvabilité et de liquidités. Des prêts consentis par la Chine, le Brésil et le Vénézuéla ont permis une reprise en 2010, avec un taux de croissance du PIB en augmentation : 1,4 % en 2009, un peu moins de 3 % pour 2013.

Les principaux investisseurs étrangers (Espagne, Canada, Vénézuéla, Italie, France, Brésil), opèrent à Cuba conjointement avec des entreprises d’Etat. Dans le cas du Vénézuéla, il s’agit d’investissements stratégiques dans le domaine de l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures et des mines. La Chine, avec un projet d’industrie pétrochimique de 6,5 Mds US$ et une aide financière substantielle, devient un partenaire très important.

13/10/2014

CNI : BOLIVIE

BOLIVIE.jpg

Données générales

drapeau bolivien.JPGNom officiel : État plurinational de Bolivie (depuis mars 2009)
Nature du régime : démocratie
Chef de l’État : M. Evo MORALES AYMA

Données géographiques

Superficie : 1 098 580 km²
Capitale(s) : La Paz (3 640 m. d’altitude ; 850 000 habitants, 1,8 M. avec El Alto) : capitale administrative (siège des pouvoirs exécutif et législatif) ; Sucre (285 000 habitants) : capitale constitutionnelle
Villes principales : Santa Cruz (1,6 M.), capitale économique ; El Alto (950 000), Cochabamba (620 000), Oruro (215 000), Tarija (195 000), Potosí (150 000).
Langues officielles : espagnol + 36 langues indiennes (art. 5 de la Constitution)
Monnaie : le boliviano 1 € = 9,42 BOL au 27.01.14
Fête nationale : 6 août (déclaration d’Indépendance, en 1825)

Données démographiques - 2012

carte-bolivie.gifPopulation : 10,02 M. hab.
Densité : 9,1 hab./km²
Croissance démographique : 1,71%
Espérance de vie : 67 ans
Mortalité infantile : 39,3/1000
Taux d’alphabétisation : 94,9%
Religions : catholicisme (95 %), églises protestantes
Indice de développement humain 2011 (PNUD) : 108e (développement humain moyen)

Données économiques

PIB : 27 Mds USD
PIB/hab. : 2 625 USD

Taux de croissance (2013) : 6,5 %
Taux de pauvreté : 48 % (< 4 USD par jour, Banque mondiale)
Taux d’extrême pauvreté (2011) : 21 %
Taux d’inflation (2013) : 4,8 %
Dette publique : 5,6 Mds USD

Exportations : 11,6 Mds USD
Importations : 8,2 Mds USD

Principaux clients : Brésil (31%), Argentine (17%), États-Unis (15%), Pérou (5%)
Principaux fournisseurs : Brésil (18%), Argentine (13%), Chine (13%), États-Unis (11%)

Stock français d’IDE (2011) : 500 M USD
Exportations françaises vers la Bolivie : 27 M€ (22e rang)
Importations françaises depuis la Bolivie : 84,6 M€ (24e rang)
Solde commercial bilatéral : 57 M€
En 2012, la Bolivie était notre 149ème client et notre 102ème fournisseur.

Consulat(s) de France : section consulaire de l’Ambassade à La Paz ; consulats honoraires à Cochabamba, Santa Cruz, Sucre et Tarija.
Communauté française en Bolivie (2013) : 1 356 immatriculés ; environ 30 000 touristes français/an, soit le plus grand contingent de touristes européens dans le pays.

Politique intérieure

Institutions

Longtemps connue pour son instabilité politique (160 coups d’État depuis l’indépendance en 1825), la Bolivie ne connaît véritablement la démocratie que depuis 1982.

Constitution
La nouvelle Constitution a été approuvée par référendum au mois de janvier 2009.

Pouvoir exécutif
Le président est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, dès le premier tour s’il obtient 40 % des suffrages et 10 % d’avance sur son principal concurrent. Il forme le Gouvernement et ne peut être réélu consécutivement qu’une seule fois.

Pouvoir législatif
La Chambre des députés est composée de 130 membres, élus pour cinq ans ; une moitié est élue au scrutin majoritaire, l’autre à la proportionnelle. Sept députés sont élus dans le cadre de circonscriptions indigènes. Le Sénat compte 36 membres, élus pour cinq ans sur une base départementale (chacun des 9 départements élit 4 sénateurs).

Justice
L’Autorité judiciaire a été réformée en 2010. Sa plus haute instance est le Tribunal Suprême de Justice, dont les neuf juges sont élus au suffrage universel direct dans des circonscriptions régionales, après présélection des candidats par le Parlement. Le Tribunal constitutionnel est composé de sept magistrats élus au suffrage universel direct dans une circonscription nationale unique. La première élection des hauts magistrats a eu lieu en octobre 2011.

Principaux groupements et partis politiques

MAS (Movimiento Al Socialismo)
Parti du président Morales. Créé en 1997, il fédère différents mouvements sociaux et syndicaux. Il est aujourd’hui la première force politique du pays avec plus de deux tiers des sièges au Parlement (26 sur 36 au Sénat ; 88 sur 130 à l’Assemblée). Le MAS est à la tête de sept départements sur neuf, et de trois des dix principales villes du pays (El Alto, Cochabamba, Potosi).

PPB-CN (Convergencia Nacional)
Parti d’opposition (droite conservatrice) apparu sur la scène politique en 2008 pour porter la candidature présidentielle de Manfred Reyes (ex préfet de Cochabamba, aujourd’hui en exil aux États-Unis). CN a fédéré des tendances diverses et rassemblé un quart des suffrages aux élections législatives de décembre 2009. Le parti compte aujourd’hui moins d’un tiers des parlementaires (37 députés et 10 sénateurs).

MSM (Movimiento Sin Miedo)
Fondé en 2009, tendance centre-gauche, cet ancien allié du MAS a choisi de s’émanciper et s’est présenté seul aux élections locales d’avril 2010. Il rejette non pas le « processus de changement » lancé par Evo Morales, mais les méthodes utilisées. Le MSM détient depuis 2004 la mairie de La Paz, où se concentre son électorat. Son chef, Juan del Granado, s’est déclaré officiellement candidat à l’élection présidentielle de 2014.

UN (Unidad Nacional)
Créé en 2004 par Samuel Doria Medina (ancien militant de gauche devenu un homme d’affaires prospère), il rassemble diverses forces de centre-droit. Après avoir été la 3e force législative du pays, il n’a plus que trois députés.

MDS (Movimiento Democrata Social)
Fondé le 15 décembre 2013 à Cochabamba, est un groupement d’organisation régionales, issues principalement de la droite autonomiste. Il est dirigé par Ruben Costas, gouverneur de l’Etat de Santa Cruz, qui est la deuxième personnalité de l’opposition à se déclarer officiellement candidat à la présidentielle de 2014.

Évolution politique

Elu en décembre 2005, Evo Morales a lancé une « révolution pacifique, démocratique et culturelle », visant à réduire les injustices sociales, communautaires et géographiques par l’introduction de politiques sociales et la réhabilitation des cultures traditionnelles.

Une nouvelle Constitution garantissant notamment de nouveaux droits (officialisation de seize régions, reconnaissance de la justice traditionnelle, régularisation des élections y compris des juges, nationalisation des ressources naturelles stratégiques,…) a été adoptée par référendum, en janvier 2009, avec 61% des voix.

Le premier mandat d’Evo Morales a cependant été marqué par divers épisodes de contestation, notamment dans les départements de l’Est (media-luna), les plus rétifs au changement. Ce qui n’a pas empêché Evo Morales d’être brillamment réélu le 6 décembre 2009 dès le premier tour avec près de 63 % des suffrages, face à une opposition fragmentée (l’ancien préfet de la région de Cochabamba, Manfred Reyes est arrivé en 2e position avec 27 % des voix).

Le MAS remportait le même jour les deux tiers des sièges au Congrès. En outre, 7 des 9 gouverneurs élus appartiennent au MAS (seuls les gouverneurs de Santa Cruz et du Beni sont dans l’opposition). Le gouvernement dispose donc d’une solide assise politique, même s’il pâtit d’une administration mal formée, insuffisamment structurée et souvent corrompue.

Le Président Morales s’est fixé un « Agenda Patriotique » pour 2025 (bicentenaire de l’Indépendance) comportant 13 objectifs, dont les grands axes sont l’éradication de l’extrême pauvreté, l’accès à la santé et à l’éducation, la - souveraineté - scientifique, technologique financière, énergétique, environnementale, et l’accès à la mer. Cette conjonction de réalisme, non dénué d’idéologie, et d’idéalisme traduit assez fidèlement l’état d’esprit des autorités. Pour atteindre ces objectifs, le Président entend donner la priorité à trois domaines d’ici à la fin de son mandat (octobre 2014) : l’industrialisation des hydrocarbures, la mise en œuvre des autonomies (départementales et municipales) et la souveraineté alimentaire.

Depuis l’été 2010, plusieurs catégories professionnelles manifestent leur insatisfaction. En avril 2011, des mouvements de grèves ont paralysé plusieurs villes du pays, contraignant le gouvernement à accepter une augmentation salariale de 10% en faveur des enseignants, de la police, de l’armée et des personnels de santé, et une hausse de 6,5 % des pensions de retraite.

En août 2011, plusieurs centaines d’indigènes d’Amazonie ont entrepris une marche de 600 km vers la Paz, pour contraindre les autorités à abandonner un projet de construction de route devant traverser une zone écologiquement sensible (parc naturel du Tipnis). Ce conflit a donné lieu à une forte répression policière. De nouvelles grèves ont éclaté en 2012, toujours dans les mêmes secteurs (mines, médecine, transport, police…) ainsi qu’au printemps 2013.

Néanmoins, l’opposition (environ 30% des voix) ne parvient pas à tirer bénéfice de la situation. M. Juan del Granado, ancien maire de La Paz et fondateur du MSM peine à s’imposer. Le fondateur d’Union Nationale (libéral), M. Samuel Doria Medina, est quant à lui davantage un grand patron d’opposition qu’un patron de l’opposition. Enfin, l’opposition régionaliste est éparse.

bolivie,identitée,chiffresLe Président Morales a été autorisé en avril 2013, par le Tribunal constitutionnel à se porter candidat à un nouveau mandat. Le 12 octobre il est triomphalement réélu jusqu'en 2020 avec plus de 60 % des suffrages. Son parti le MAS obtient le même jour 24 sièges de sénateurs sur 36, et 80 députés sur 130.

Situation économique

Le Président Morales a fait le choix dès 2006 du nationalisme : étatisation des hydrocarbures et du secteur de l’électricité, retrait en 2007 du Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI), renégociation des accords bilatéraux de protection des investissements. Cette dynamique n’a pas favorisé la confiance des investisseurs.

Il demeure que, les indicateurs macro-économiques sont satisfaisants et la gestion du pays a reçu les encouragements du FMI. Le taux de croissance a été de 5% en 2012 et de 6,5% pour 2013. Le pays détient les 2e réserves de gaz du sous-continent, derrière le Venezuela, les premières réserves de lithium du monde (35%), d’importantes ressources minières (fer, cuivre, étain…).

La Bolivie profite depuis plusieurs années du cours favorable des matières premières (les exportations du pays (11,6 MUSD en 2012) sont constituées à plus de 80% d’hydrocarbures et de minerais). Le solde budgétaire est positif et le solde de la balance commerciale a atteint 3,4 M USD en 2012. Les réserves de change ont explosé depuis quelques années (13 Mds USD en 2012 soit près de la moitié du PIB).

09/10/2014

CNI : LE MEXIQUE

mexiquephoto1.jpg

Données générales

mexiquedrapeau.jpgNom officiel : États-Unis du Mexique
Nature du régime : présidentiel
Chef de l’Etat et du gouvernement : Président Enrique PEÑA NIETO, élu en 2012.

Données géographiques

Superficie : 1 972 547 km²
Capitale : Mexico
Villes principales : Mexico (20 M hab), Guadalajara (4,3 M hab), Monterrey (3,5 M hab), Puebla (2,1 M hab).
Langue officielle : espagnol
Langues indigènes : Nahuatl (1,5 million) ; Maya (800 000) ; Mixtèque (510 000) ; Zapotèque (505 000).
Monnaie : 1 peso mexicain = 0,0560 euro (taux de chancellerie au 1er janvier 2014).
Fête nationale : 16 septembre (commémoration du début du soulèvement du 16 septembre 1810 qui conduira à la proclamation de l’Indépendance en 1821).

mexique.jpgDonnées démographiques
(Banque Mondiale)

Population : 118,226 M hab (2013)
Densité : 58 hab/km2
Croissance démographique : 1,08 % (2012)
Espérance de vie : 77 ans
Taux d’alphabétisation : 93 %
Religions : 84% catholiques, 10% protestants ; le catholicisme populaire est imprégné d’éléments d’origine indienne.
Indice de développement humain : 0,775 - 61e rang mondial (2012)

Données économiques
(CEPALC, Banque Mondiale, OCDE, FMI)

PIB : 1 327 Mds USD en 2013
PIB par habitant : 11 224 USD en 2013

Taux de croissance : 1,3 % (2013)
Taux de chômage : 5,2 % (2013)
Taux d’inflation : 3,6 % (2013)

Déficit budgétaire (en % du PIB) : 2,4 % (2012)
Balance commerciale : - 9 563 millions USD (2012)

Exportations : 370, 915 milliards USD (2012) ;
Importations : 380, 478 milliards USD (2012)
Solde courant (en % du PIB) : -1,16 % en 2012 (estimation 2013 : -2 %)

Principaux clients (2012) : 1- États-Unis (80 % des exportations), 2- Canada (3 %), 3- Espagne (2 %), 4- Chine (1,5 %)
Principaux fournisseurs (2012) : 1- États-Unis (50 %), 2- Chine (15 %) 3- Japon (4,76 %). La France est le 11e exportateur (0,93 %)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (INEGI, 2012) :

  • agriculture : 4 %
  • industrie : 36 %
  • services : 60 %

Flux d’investissements directs étrangers : 12,6 Mds USD (2012)

Données économiques bilatérales
(DGT)

Commerce bilatéral 2012 : 3,4 Mds euros
Solde commercial excédentaire pour la France : 917,2 millions d’euros en 2012 (2,2 Mds euros d’exportations en 2012 contre 1,2 Md euros d’importations).

La France occupe la 4e place parmi les investisseurs européens au Mexique, la 8e au niveau international.

Lien : www.missioneco.org/Mexique

Consulat de France : Mexico
16 consuls honoraires
Communauté française au Mexique (nombre de Français inscrits au 31/12/2012) : 17 556
Communauté mexicaine en France : environ 6 000.

Politique intérieure

Le Mexique (Estados Unidos Mexicanos) est une République fédérale composée de 31 États et d’un District fédéral (ville de Mexico). Le Président est le chef de l’exécutif, élu pour une période de six ans non renouvelable, au suffrage universel direct à un seul tour et à la majorité relative. Le pouvoir législatif revient au Congrès, divisé en deux chambres : la Chambre des députés (500 représentants élus au suffrage universel direct tous les 3 ans) et le Sénat (128 membres, soit 4 sénateurs par entité fédérative).
Le président et les deux chambres ont l’initiative des lois.

La création de l’Institut fédéral électoral au début des années quatre-vingt-dix, suivie de l’approbation d’une réforme électorale en 1996, a ouvert la voie à une alternance politique, avec la montée en puissance de nouveaux partis. En juillet 2000, l’élection de Vicente Fox, membre du PAN (Parti d’action nationale), a mis un terme à l’hégémonie du PRI au sommet de l’appareil d’État (exécutif comme législatif). Depuis, trois partis se partagent les voix des électeurs : le PRI, le PAN et le PRD (Parti de la révolution démocratique). Le PAN a gagné les élections présidentielles en 2006, devant le candidat du PRD (moins de 1 % d’écart en nombre de voix).
En juillet 2012, M. Enrique Peña Nieto (PRI) remporte les élections avec 38,15 % des voix, soit plus de 6 % d’avance sur M. Andrés Manuel Lopez Obrado (PRD) et près de 13 % sur Mme Josefina Vazquez Mota (PAN).

Le Président Peña Nieto et son gouvernement ont affiché dès leur entrée en fonctions le 1er décembre 2012 de grandes ambitions réformatrices, visant à libérer le potentiel de croissance du pays. Des gages sont donnés à l’opinion publique pour tenter de montrer que le PRI vainqueur en 2012 est différent du « vieux PRI » auquel les électeurs avaient retiré le gouvernement fédéral en 2000 après 70 ans d’un régime que ses détracteurs considéraient comme une « dictature parfaite » (le mot est de Mario Vargas Llosa). L’instauration d’une coopération transpartisane pour la mise en œuvre des réformes (« Pacte pour le Mexique ») a permis de concrétiser le projet économique et social du gouvernement Peña Nieto avant la sortie de ce pacte du PRD, le 28 novembre 2013.

Le défi sécuritaire s’impose comme une priorité pour une société mexicaine traumatisée par l’explosion de la criminalité au cours du dernier sexennat. À rebours du précédent gouvernement, qui privilégiait les opérations spectaculaires et l’emploi des forces armées contre le crime organisé, le gouvernement actuel a relégué la question sécuritaire à l’arrière-plan de sa communication, tout en conduisant sur le fond un changement de stratégie. Il s’agit de donner la priorité à la réduction de la violence et à la prévention, sans pour autant abandonner la répression. Il s’agit également d’assainir les forces de police, dont l’image est aujourd’hui calamiteuse. Le projet de création d’une gendarmerie est l’un des marqueurs symboliques de cette nouvelle politique.

L’emploi et les problèmes économiques demeurent les préoccupations majeures de la population, avec l’insécurité. Fortement dépendante des Etats-Unis (qui ont absorbé 80 % de ses exportations en 2012), l’économie mexicaine a subi de plein fouet la crise économique et financière de 2009. En dépit de la résilience du système financier (assaini dans les années 90), la crise a mis en lumière les fragilités structurelles du pays et sa double dépendance à l’égard du pétrole et des Etats-Unis.

Sur le plan social, le Mexique demeure un pays très divisé qui présente certaines des caractéristiques d’un pays en développement (pauvreté, inégalités sociales et régionales, importance de l’économie informelle, insuffisances dans le domaine de l’éducation ou la santé), mais qui dispose aussi d’un socle industriel et commercial à bien des égards comparable à celui des grands pays industrialisés.

Situation économique

Quatorzième économie mondiale, membre de l’OCDE, le Mexique est, après le Brésil, la deuxième puissance économique en Amérique latine. C’est l’une des économies les plus ouvertes de la région. Le pays est lié par des accords de libre-échange avec une quarantaine de pays, dont les Etats-Unis et le Canada (accord de l’ALENA), ainsi qu’avec l’Union européenne. Il a conclu 28 accords pour la promotion et la protection réciproque des investissements.

21/09/2014

Comment les cubains ont converti leur île au bio

cubabio.jpg

Les écologistes du monde en entier en rêvent, les Cubains l’ont réalisé. Depuis plus de vingt ans, l’île s’est convertie à l’agriculture biologique. Nécessité, possibilité et volonté ont été les clés de cette success story !

1989. Chute du Mur de Berlin. Deux ans plus tard, effondrement du bloc soviétique. Cuba perd alors son principal fournisseur de pétrole, de matériel agricole, d’engrais chimiques et autres pesticides. Avec la disparition de l’URSS et des anciens pays de l’Est, qui achetaient ses produits à prix constants, l’île perd aussi des marchés juteux, notamment celui du sucre, dont elle exportait 85% de sa production.

Tous les ingrédients sont réunis pour que le pays plonge dans le chaos. D’autant que le blocus américain se resserre. Pour Cuba, c’est le début d’une nouvelle ère, de cette « période spéciale en temps de paix » annoncée en 1992 par Fidel Castro et qui durera cinq ans, autrement dit une période de grave crise économique : le produit intérieur brut (PIB) chute de 35 %, le commerce extérieur de 75%, le pouvoir d’achat de 50% et la population souffre de malnutrition.

« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » (Marc Twain)

Nécessité fait loi. Afin de satisfaire ses besoins alimentaires, la population se lance dans la culture de fruits et légumes. « Les Cubains avaient faim, explique Nils Aguilar, réalisateur du film Cultures en transition. Ce sont eux qui ont fait les premiers pas en occupant les terres dans un mouvement spontané ». Des milliers de jardins, « organoponicos », fleurissent sur des petits lopins de terre, sur les terrasses, entre les maisons, sur d’anciennes décharges, au milieu des terrains vagues, bref dans le moindre interstice laissé vacant.

Outre la culture, on y pratique souvent l’élevage de petits animaux : poules, lapins, canards, cochons. « Les principaux acteurs du mouvement agro-écologique, ce sont les paysans eux-mêmes, affirme Dorian Felix, agronome, spécialisé dans l’agroécologie tropicale, en mission à Cuba pour l’association Terre et Humanisme. Ils ont expérimenté ces pratiques, les ont validées et diffusées. Leur mobilisation et celle de la société civile tout entière a été, et reste, très importante. »

Le boom de l’agriculture urbaine

Dans la foulée, le gouvernement entame une transition forcée. Produire de la nourriture devient une question de sécurité nationale. A partir des années 1990, l’accent est mis sur la production locale, à partir de ressources locales, pour la consommation locale. L’Etat distribue des terrains à qui veut les cultiver et développe une agriculture vivrière et biologique de proximité : sans pétrole pour faire fonctionner les tracteurs, on recourt à la traction animale ; sans engrais chimiques ni pesticides, on redécouvre le compost, les insecticides naturels et la lutte biologique.

« C’est une véritable révolution verte, confirme Nils Aguilar. Dans ce pays, tout le monde est impliqué, j’ai eu la surprise d’entendre un chauffeur de taxi me vanter les prouesses de l’agroécologie ! Cuba développe une agriculture post-industrielle et prouve que ces techniques peuvent nourrir les populations ». Aujourd’hui, la main-d’œuvre agricole a été multipliée par dix. D’anciens militaires, fonctionnaires et employés se sont convertis ou reconvertis à l’agriculture, car nombre d’entre eux avaient été paysans auparavant. Chaque école cultive son potager, les administrations ont leur propre jardin, fournissant les légumes aux cantines des employés.

Phénomène sans précédent, l’agriculture urbaine s’est développée comme nulle part ailleurs dans le monde. L’île compte près de 400 000 exploitations agricoles urbaines, qui couvrent quelque 70 000 hectares de terres jusqu’alors inutilisées et produisent plus de 1,5 millions de tonnes de légumes. La Havane est à même de fournir 50% de fruits et légumes bios à ses 2 200 000 habitants, le reste étant assuré par les coopératives de la périphérie.

Révolution verte à la cubaine

En 1994, les fermes d’Etat productivistes sont progressivement transformées en coopératives pour fournir en aliments les hôpitaux, écoles, jardins d’enfants. Quant au reliquat de la production, il est vendu librement sur les marchés. Universitaires, chercheurs, agronomes sont mis à contribution pour diffuser les techniques de l’agroécologie. Un réseau de boutiques vend semences et outils de jardinage à bas prix, prodiguant également aux clients des conseils d’experts. Et dans toutes les villes du pays, on enseigne l’agriculture biologique par la pratique, sur le terrain. Bien plus qu’un simple transfert de connaissances technologiques, il s’agit de « produire en apprenant, d’enseigner en produisant et d’apprendre en enseignant. »

L’impact de cette révolution verte est multiple : réduction de la contamination des sols, de l’air et de l’eau, recyclage des déchets, augmentation de la biodiversité, diversification des productions, amélioration de la sécurité alimentaire, du niveau de vie et de la santé, création d’emplois – notamment pour les femmes, les jeunes et les retraités.

C’est aussi une politique moins centralisée qui s’est mise en place, donnant davantage de marge de manœuvre aux initiatives individuelles et collectives autogérées. Le mot d’ordre dominant : « Décentraliser sans perdre le contrôle, centraliser sans tuer l’initiative ». Dans les villes, ce principe a permis de promouvoir la production dans le quartier, par le quartier, pour le quartier, en encourageant la participation de milliers de personnes désireuses de rejoindre l’initiative.

Aujourd’hui, Cuba produit pour sa consommation plus de 70% de fruits et légumes, ce qui ne lui garantit pas une totale autonomie alimentaire, dans la mesure où elle dépend encore des importations de riz et de viande, notamment. Mais, selon les critères de l’ONU, « le pays a un indice de développement humain élevé et une faible empreinte écologique sur la planète ».

Si demain les importations de nourriture devaient s’arrêter, les habitants seraient beaucoup moins en péril que ceux d’un pays comme la France, qui dispose seulement de quelques jours de réserves dans ses supermarchés (d’après le Ceser – Conseil économique, social et environnemental Ile-de-France -, la région dispose de quatre jours de réserves alimentaires).

Il aura fallu une crise pour que Cuba découvre les vertus de l’agroécologie, de la permaculture, de l’agroforesterie ou encore du sylvopastoralisme. L’île a-t-elle réussi pour autant sa transition énergétique ? En partie seulement.

La consommation de pétrole a redémarré en 1993 grâce à (ou à cause de ?) la production nationale et à l’aide du Venezuela qui lui fournit près de 110 000 barils de pétrole par jour. Mais on peut parier que le pays ne pourra plus faire machine arrière. Car au-delà de la révolution agricole, les initiatives individuelles et collectives ont prouvé que les Cubains pouvaient prendre en main leur destin. Une véritable révolution culturelle !

Par Frédérique Basset pour Kaizen

 

Texte extrait du dossier “Plus forts ensemble” de Kaizen 11.

12:33 Publié dans AL-Pays : Cuba, Economie, Société | Tags : cuba, alimentation, bio | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg