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29/05/2013

Il y a cinquante un ans, les États-Unis décrétaient le blocus de Cuba

etats-unis,cuba,blocusLe 3 février 1962, John Fitzgerald Kennedy, président des États-Unis, annonçait des sanctions totales contre la petite île des Caraïbes qui venait de mettre fin au régime pro-américain du dictateur Batista. Le blocus a été encore renforcé en 1992 et 1996, au mépris du droit international.

Au nom de la « lutte contre le communisme » d’abord, puis de « la défense des droits de l’homme », la plus grande puissance au monde, les États-Unis, livre à une toute petite île, Cuba, une guerre économique sans pitié. Le blocus américain contre Cuba dure depuis cinquante ans, violant toutes les lois et traités internationaux.

Washington châtie tout un peuple pour crime de lèse-empire. Pour les « médias de marché », cet embargo ne serait qu’un prétexte dont se servirait le régime. Alors chiche ? Enlevons donc ce « prétexte » et voyons ! « Embargo » ou « blocus », on a là un véritable état de siège interminable, injustifiable, chaque jour plus intolérable, et condamné chaque année par la quasi-totalité des pays à l’ONU.

Etats-Unis, cuba, blocusDès le 1er janvier 1959, les États-Unis ne supportent pas que dans leur « jardin » ait lieu une révolution et la considèrent comme un dangereux foyer de sédition. « Plus jamais un nouveau Cuba. » En avril 1960, le sous-secrétaire d’État aux Affaires interaméricaines, écrit : « La majorité des Cubains soutiennent Castro. Le seul moyen possible pour annihiler le soutien interne est de provoquer le désenchantement (…) par l’insatisfaction économique et la pénurie. » Peu à peu se met en place un dispositif d’étranglement économique.

L’île dépend des États-Unis à 73 % pour ses importations et à 65 % pour ses exportations, essentiellement le sucre. En décrétant la réduction des importations, puis la suppression totale du quota sucrier, Washington escompte mettre Castro à genoux. Mais à chaque mesure d’agression, la révolution répond par la légitime défense : 6 juillet 1960, nationalisation des propriétés américaines à Cuba. Lorsque Washington livre de moins en moins de pétrole et que Cuba doit recourir à l’URSS, les raffineries américaines sur l’île refusent de traiter le « pétrole communiste ». Fidel les nationalise. La myopie politique des gouvernements américains pousse la révolution à se radicaliser. En réponse à l’embargo sucrier décidé par Eisenhower, les pays de l’Est achètent plus de la moitié du sucre cubain.

Le 3 février 1962, le président Kennedy décrète les sanctions totales, l’interdiction des exportations et importations : le blocus. L’aide de l’URSS permit à Cuba de survivre… Les sanctions impérialistes allèrent crescendo. Le 2 novembre 1966, la « loi d’ajustement cubain » octroie résidence et nationalité à tout Cubain qui touche le sol américain ; ce statut pousse à l’immigration illégale.

À ceux qui nient les conséquences terribles du blocus, les autorités cubaines répondent, chiffres en main, qu’il a coûté à l’île 751 milliards de dollars, et touche tous les aspects de la vie quotidienne, toutes les catégories de la population, essentiellement les plus vulnérables : enfants, personnes âgées… Depuis 1962, Washington ne permet pas même la vente de médicaments à Cuba, alors que la convention de Genève interdit cet embargo sur les médicaments, même en temps de guerre. En 2004, une entreprise pharmaceutique américaine, la Norton Corporation, se vit imposer une lourde amende parce que l’une de ses filiales européennes avait vendu à Cuba des vaccins pour enfants. Cuba ne peut avoir accès à la plupart des brevets médicaux. L’île a les pires difficultés pour obtenir des financements internationaux, pour se procurer les nouvelles technologies qu’elle doit payer au prix fort, doublé de frais de transports coûteux… Elle ne peut utiliser le dollar pour commercer avec d’autres pays.

Cuba n’est pas une situation virtuelle. Le contexte l’a obligée à vivre en forteresse assiégée, ce qui ne se prête guère à l’épanouissement de toutes les libertés. Le blocus est un drame quotidien. Il n’est pas la seule cause de la crise profonde que vit Cuba. La dépendance du modèle monoproducteur et exportateur de sucre, le rôle de réserve sucrière du « camp socialiste », les errements économiques, l’étatisation contre-productive, la bureaucratisation, pèsent lourd à l’heure des bilans.

Les États-Unis auront tout tenté pour faire plier la révolution. En 1992 et 1996, le Congrès américain vota la loi Torricelli puis la loi Helms-Burton, afin de renforcer le blocus, de le rendre « extraterritorial » : les filiales américaines dans des pays tiers ne peuvent commercer avec Cuba. Aucune entreprise, sous peine de sanctions, ne peut exporter à Cuba des marchandises ou machines comportant des composants américains. La loi Helms-Burton autorise les grands propriétaires américains expropriés par la révolution, et indemnisés, à réclamer leurs anciennes propriétés. Pour normaliser la situation, Cuba devrait changer de système. Une ingérence inadmissible.

Aujourd’hui, l’opinion publique nord-américaine est majoritairement hostile aux sanctions économiques, mais la politique d’Obama reste globalement celle de ses prédécesseurs. Cuba continue à résister au prix de lourds sacrifices.

Cuba « réinvente »

Cuba vit des changements structurels importants. En novembre 2005, 
Fidel Castro mettait en garde : 
« Nous pouvons être les fossoyeurs 
de notre révolution. » 
Depuis, avec pragmatisme 
mais détermination, le Parti communiste a fait appel au peuple et le pays s’est engagé dans un processus de révisions déchirantes, nécessaires à la survie, selon Raul Castro. Le 18 décembre 2010, 
il lançait : ou nous « rectifions », 
ou nous périrons. Une étape est terminée, celle d’une économie étatisée, hypercentralisée 
et bureaucratisée, aux faibles rendements. Alors « retour 
au capitalisme » ? Nullement. 
À Cuba, on parle « d’actualisation » du modèle, de « réinvention ». Passer à un système plus flexible, « reconvertir » 1 500 000 travailleurs de l’État vers un secteur privé naissant ne peut se faire sans traumatismes, sans inégalités. L’économie, qui reste planifiée, s’ouvre à des mécanismes

de marché, des formes d’initiative 
et de propriété privées. Les fermes d’État sont démantelées et la terre remise en usufruit aux paysans. 
La désétatisation fera passer 
40 % de la population active 
du secteur public au secteur privé. 
Le projet d’émancipation cubain 
se joue aujourd’hui.

Jean Ortiz, pour l'Humanité

09:46 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Economie, Histoire, Politique | Tags : etats-unis, cuba, blocus | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

15/05/2013

DILMA : LA JEANNE D’ARC DE LA GUERILLA BRESILIENNE

bresilroussef.jpgDilma Vana Rousseff, née le 14 décembre 1947 à Belo Horizonte (Brésil), est une économiste et femme d'État brésilienne.Chef de cabinet (Ministra da Casa-Civil) du président Luiz Inácio Lula da Silva à partir de 2005, elle est la candidate du Parti des travailleurs à l'élection présidentielle brésilienne de 2010, qu'elle remporte au second tour de scrutin, le 31 octobre, face au candidat social-démocrate José Serra.

Elle est investie dans ses fonctions de présidente de la République fédérative du Brésil le 1er janvier 2011. C'est la première femme élue à ce poste. Dilma Rousseff est la fille de Dilma Jane Silva et de l'avocat et homme d'affaires bulgare Pedro Rousseff (en bulgare sympathisant du mouvement communiste bulgare, qui a émigré en France en 1929, où il vécut jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est pour cette raison que le nom de famille est transcrit à la française. Il s'installa ensuite en Argentine en 1944, et peu après au Brésil, où il épousa Dilma Jane da Silva avec qui il eut trois enfants : Igor, Dilma et Zana1 Guérilla.

Pendant la dictature militaire, Dilma Rousseff a intégré le commando de libération nationale, mouvement de résistance, devenu plus tard le VAR-Palmares .

Arrêtée en 1970, elle est torturée pendant 22 jours, puis condamnée par un tribunal militaire et détenue durant 3 ans, jusqu'en 1973.

À l'époque de sa détention, elle a été surnommée la Jeanne d'Arc de la guérilla, en raison de son importance idéologique dans le mouvement. En décembre 2006, elle a obtenu une indemnisation.À la fin des années 1970, elle a épousé un autre membre du mouvement guérillero, Carlos Franklin Paixão de Araújo, avec qui elle a eu une fille unique, et s'est installée avec lui dans l'État du Rio Grande do Sul. En 1977, elle a obtenu un diplôme de l'École de sciences économiques de l'Université fédérale du Rio Grande do Sul.À la même époque, elle participait à la restructuration du Parti démocratique travailliste (PDT). Durant le gouvernement d'Alceu Collares en Rio Grande do Sul, entre 1991 et 1995, elle fut nommée secrétaire d'État à l'Énergie.

Elle rejoint le parti des travailleurs (PT) en 20003.En janvier 2003, le président Luiz Inácio Lula da Silva nomma Dilma Rousseff ministre de l'Énergie, poste qu'elle occupa durant deux ans jusqu'en juin 2005, où elle fut nommée chef de cabinet .En septembre 2010, elle est la « candidate de Lula » pour l‘élection présidentielle. Elle obtient 46,9 % des voix au premier tour et est contrainte à un second tour.Le 31 octobre 2010, lors du second tour, elle arrive largement en tête des suffrages devant son rival social-démocrate José Serra, ancien gouverneur de l'État de São PauloAu second tour, elle recueille 56 % des voix et devient donc la première femme élue à la présidence fédérale du Brésil5. Avec 56,05 %, soit 55 724 713 millions de votes, elle est la femme qui a reçu le plus grand nombre de suffrage au monde.

DIMA N'OUBLIE PAS SES ORIGINES ET SON COMBAT POUR LA JUSTICE

brésil,présidente,dilma vana rousseffMaria Prestes (à gauche), veuve de Luís Carlos Prestes, aux côtés de la présidente Dilma Roussef

Le Sénat a voté le 16 avril la restitution du mandat de sénateur à l'une des grandes figures du Parti communiste brésilien (PCB), Luís Carlos Prestes, décédé en 1990 à l'âge de 92 ans. La décision a été publiée dans le journal officiel le 19 avril.

Celui que l'on surnommait le "chevalier de l'espérance" avait été élu en 1945 avant d'être déchu de son mandat en 1948, le PCB ayant été déclaré illégal. Connu pour avoir traversé le Brésil entre 1925 et 1927 à la tête d'une colonne militaire réclamant des réformes politiques et sociales, il fut souvent emprisonné et s'exila pendant la dictature [1964-1985].

Dans une lettre adressée au Sénat, sa veuve a salué un "acte de justice "historique" alors qu'il avait été "chassé en raison de sa lutte pour le socialisme", rapporte O Globo.

 

bresil.pngLE BRESIL

Le Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine. Avec une superficie de 8 514 876 km2 et une population d'environ 194 millions d'habitants en 2012, c'est aussi le cinquième pays du monde par la superficie et par le nombre d'habitants.

En 2011, le Brésil est la sixième puissance économique mondiale (devant le Royaume-Uni4) avec un PIB de 2 517 milliards de $. Il couvre la moitié du territoire de l'Amérique du Sud, partageant des frontières avec tous les pays du sous-continent à l'exception du Chili et de l'Équateur.

Colonie prospère de la couronne portugaise durant plusieurs siècles, le pays est aujourd'hui le seul héritage du Portugal en terre américaine, ce qui se manifeste par sa langue officielle, le portugais.

Sources Wikipédia

11/05/2013

CHRONIQUE CUBAINE : COUP DE CŒUR CINEMA ! LA BOURSE OU LA VIE !

bangladesh_0.jpgAu Bangladesh, à Dacca, le bilan de l’effondrement d’un immeuble non prévu à l’origine pour une activité industrielle, sur des ouvriers du textile a dépassé les 1000 morts. 1000 personnes mortes de par la cupidité d’exploiteurs qui non aucune règle si ce n’est celles de dégager le maximum de profits.

Le même jour j’ai eu l’occasion de voir un film remarquable Margin Call.

Quel rapport entre ces deux faits ?

Margin Call raconte la vie d’une banque dîte d’investissement à Wall Street qui suite à une politique spéculative contribue à l’écroulement financier de milliers de banques et de particuliers.

Pour 1000 milliards de dollars de transaction à la bourse, 1 seul sert véritablement à investir, le reste est là pour spéculer et tirer un maximum de profits équivalent à 10 à 20¨% par an, bien au-delà des capacités de production et de consommation. La seule solution pour atteindre cet objectif au bout de la chaîne, c’est l’exploitation, c’est la récession, c’est la misère avec des faits dramatiques comme au Bangladesh. En Europe, en Espagne, ce sont 500 000 foyers expulsés de leurs logements par la force, et 120 personnes qui ont préféré se suicider que laisser leurs logements ainsi à des spéculateurs. Bien d’autres exemples pourraient être cités. En Espagne 25 % de chômage dont 50 % de jeunes qui sont aujourd’hui sans emplois, en Grèce les chiffres atteignent les mêmes sommets .

Certains pourraient dire qu’en dehors de cette société libérale aucun autre type de société ne peut exister. Peut être, mais je laisse à votre réflexion ces chiffres peu connus donnés par le ministère français des affaires étrangères sur un pays qui refuse ce système économique et subit de la part des USA un blocus terrible : Cuba : Espérance de vie : 77,9 ans, Taux d’alphabétisation : 99,8 %, Indice de développement humain (classement PNUD) : 48e rang sur 179.

Données économiques : PIB par habitant : 6 180 US$. Cuba est considéré comme un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, mais cette donnée n’est pas calculée par la Banque Mondiale.

Taux de croissance : +2,7% (2011), Taux de chômage (au sens du BIT) (2009) : 1,7 %, Taux d’inflation (2011) : entre 3 et 5%

La critique du film faite par le journal l’Humanité que je partage totalement

Diego Diaz

Margin Call, de J. C. Chandor. États-Unis, 2011, 1 h 47.

margin-call04.jpgFric. Un spécialiste du risque dans une banque d’investissement de Wall Street a découvert une énorme faille dans les échanges de cet établissement… Écrit et réalisé par un fils de trader de Wall Street, ce thriller financier d’une remarquable tenue et cohérence sur un mécanisme similaire à celui qui a entraîné le krach de 2008 tranche avec le tout-venant de la production hollywoodienne.

On ne s’adresse pas aux pulsions primaires et archaïques du spectateur, mais à son intelligence et à sa sensibilité. Au-delà de l’aspect financier, la réussite du film réside dans son refus du spectacle. On reste rivé au processus (malsain)de sauvetage de la banque et aux luttes d’ego entre responsables.

Une bataille tendue et passionnante qui fait la part belle aux comédiens.

04/05/2013

BUSINESS - BUSINESS : Obama veut renforcer le commerce avec l'Amérique latine

obama.jpgLe président américain Barack Obama insiste sur le renforcement du commerce avec l'Amérique latine et à la réforme de l'immigration après sa visite du Mexique et au Costa Rica.

"L'Amérique latine représente une opportunité incroyable pour les Etats-Unis, en particulier en ce qui concerne ma première priorité en tant que président: créer des emplois, des emplois pour les classes moyennes", souligne Barack Obama.

"L'une des meilleures façons de faire croître notre économie est de vendre plus de biens et de services 'made in America' au reste de la planète. Ceci comprend nos voisins du Sud", a t'il indiqué.

Plus de 40% des exportations américaines vont vers le continent américain et "ces exportations progressent plus rapidement que notre commerce avec le reste du monde. C'est la raison pour laquelle je suis allé en Amérique latine  pour oeuvrer avec les dirigeants à l'approfondissement de nos relations économiques et à l'expansion de nos liens commerciaux".

Barack Obama a précisé avoir parlé de sa réforme de l'immigration lors de son escale au Mexique.

15:16 Publié dans Actualités, Amérique Latine, Economie, USA | Tags : obama, usa, commerce | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg