09/06/2016
VIVA FILM SUR LA COMMUNAUTE DRAG
Publié par Christophe Martet pour Yagg
Viva a été tourné à Cuba par un réalisateur irlandais Paddy Breathnach et raconte la vie de la communauté drag de La Havane. Présenté ainsi, le film pourrait ressembler à un documentaire, genre dans lequel Breathnach a excellé et qui lui a valu de nombreux prix. Mais Viva est bien une émouvante fiction empreinte de lyrisme, nourrie certes de longues nuits passées par le réalisateur à assister à des spectacles de drag-queens à La Havane. Le film suit Angel, un jeune cubain gay qui s'occupe des perruques des artistes et qui veut lui aussi «faire le show».
Au cœur du film, il y a le conflit entre Angel et son père, qui sort tout juste de prison et qui ne voit pas d'un très bon œil son fils dans des spectacles de travestis.
Viva est aussi une formidable plongée, naturaliste, dans le centre historique de La Havane, filmé juste avant les accords entre Cuba et les Etats-Unis. Une ville qui devrait se transformer à vitesse grand V (on estime d'ailleurs que c'est à La Havane que se monte le plus de locations par Air BnB en ce moment).
Yagg aime beaucoup ce film émouvant et dans lequel tous les interprètes sont justes et authentiques. Nous présenterons d'ailleurs Viva en avant-première au Gaumont Opéra le 5 juillet prochain.
La bande-annonce du film:
16:21 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Société | Tags : cuba, film, viva | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
16/12/2014
Le film cubain "Conducta" remporte le premier prix au festival de La Havane
Le film cubain "Conducta", réalisé par Ernesto Daranas, a remporté dimanche le prix Coral, la récompense suprême, lors du 36e Festival de cinéma latino-américain de La Havane. Le jury, présidé par le réalisateur bolivien Juan Carlos Valdivia, a choisi "Conducta " en raison de sa "force émouvante".
Le long-métrage raconte l'histoire de "Chala", 11 ans, qui vit à La Havane avec sa mère toxicomane et entraîne des chiens de combat. Quand l'enseignante avec laquelle il a noué une relation privilégiée s'absente pour maladie, il est envoyé dans une école pour enfants difficiles.
Ce deuxième film d'Ernesto Daranas ("Los dioses rotos", 2009) - qui a déjà été distingué dans d'autres compétitions et représente Cuba pour les Oscars et les Goyas - a également reçu le prix de l'interprétation masculine, attribué au jeune Armando Valdés Freire ("Chala").
"Conducta " figurait parmi les favoris, de même que le film argentin "Relatos salvajes" ("Les Nouveaux sauvages"), de Damian Szifron, qui a remporté les prix du meilleur réalisateur et du meilleur montage. Un autre film argentin, "Refugiado" de Diego Lerman, est reparti avec le prix de la meilleure photographie.
Le prix de la meilleure actrice a récompensé Geraldine Chaplin pour sa prestation dans "Dolares de arena". L'acteur Benicio del Toro s'est vu décerner un prix Coral d'honneur. Il présentait hors compétition son nouveau film "Escobar: paradis perdu" dans lequel il campe Pablo Escobar, le baron de la drogue qui a mis la Colombie à feu et à sang dans les années 1980. L'acteur américain Matt Dillon a remis le prix du public au premier film de la Cubaine Marilyn Solaya, "Vestido de novia".
Le festival rendait hommage à l'écrivain Gabriel Garcia Marquez, décédé en avril dernier à 87 ans. Créateur de l'École internationale de cinéma et de télévision de San Antonio de los Baños, près de la Havane, et ami intime de Fidel Castro, le Colombien avait été l'un des principaux promoteurs de ce festival dès sa création 1979.
19:35 Publié dans AL-Pays : Cuba, Cinéma, Culture, Société | Tags : conducta, film, ernesto daranas | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
11/05/2013
CHRONIQUE CUBAINE : COUP DE CŒUR CINEMA ! LA BOURSE OU LA VIE !
Au Bangladesh, à Dacca, le bilan de l’effondrement d’un immeuble non prévu à l’origine pour une activité industrielle, sur des ouvriers du textile a dépassé les 1000 morts. 1000 personnes mortes de par la cupidité d’exploiteurs qui non aucune règle si ce n’est celles de dégager le maximum de profits.
Le même jour j’ai eu l’occasion de voir un film remarquable Margin Call.
Quel rapport entre ces deux faits ?
Margin Call raconte la vie d’une banque dîte d’investissement à Wall Street qui suite à une politique spéculative contribue à l’écroulement financier de milliers de banques et de particuliers.
Pour 1000 milliards de dollars de transaction à la bourse, 1 seul sert véritablement à investir, le reste est là pour spéculer et tirer un maximum de profits équivalent à 10 à 20¨% par an, bien au-delà des capacités de production et de consommation. La seule solution pour atteindre cet objectif au bout de la chaîne, c’est l’exploitation, c’est la récession, c’est la misère avec des faits dramatiques comme au Bangladesh. En Europe, en Espagne, ce sont 500 000 foyers expulsés de leurs logements par la force, et 120 personnes qui ont préféré se suicider que laisser leurs logements ainsi à des spéculateurs. Bien d’autres exemples pourraient être cités. En Espagne 25 % de chômage dont 50 % de jeunes qui sont aujourd’hui sans emplois, en Grèce les chiffres atteignent les mêmes sommets .
Certains pourraient dire qu’en dehors de cette société libérale aucun autre type de société ne peut exister. Peut être, mais je laisse à votre réflexion ces chiffres peu connus donnés par le ministère français des affaires étrangères sur un pays qui refuse ce système économique et subit de la part des USA un blocus terrible : Cuba : Espérance de vie : 77,9 ans, Taux d’alphabétisation : 99,8 %, Indice de développement humain (classement PNUD) : 48e rang sur 179.
Données économiques : PIB par habitant : 6 180 US$. Cuba est considéré comme un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, mais cette donnée n’est pas calculée par la Banque Mondiale.
Taux de croissance : +2,7% (2011), Taux de chômage (au sens du BIT) (2009) : 1,7 %, Taux d’inflation (2011) : entre 3 et 5%
La critique du film faite par le journal l’Humanité que je partage totalement
Diego Diaz
Margin Call, de J. C. Chandor. États-Unis, 2011, 1 h 47.
Fric. Un spécialiste du risque dans une banque d’investissement de Wall Street a découvert une énorme faille dans les échanges de cet établissement… Écrit et réalisé par un fils de trader de Wall Street, ce thriller financier d’une remarquable tenue et cohérence sur un mécanisme similaire à celui qui a entraîné le krach de 2008 tranche avec le tout-venant de la production hollywoodienne.
On ne s’adresse pas aux pulsions primaires et archaïques du spectateur, mais à son intelligence et à sa sensibilité. Au-delà de l’aspect financier, la réussite du film réside dans son refus du spectacle. On reste rivé au processus (malsain)de sauvetage de la banque et aux luttes d’ego entre responsables.
Une bataille tendue et passionnante qui fait la part belle aux comédiens.
11:55 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Chronique Cubaine, Economie, Politique, Société | Tags : bangladesh, cuba, film, margin call | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |