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09/10/2014

Bolivie. Un autre "12 octobre"

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On vote en Bolivie le 12 octobre 2014. 5,2 millions d'électeurs sont priés par "l'ami de Cuba" de voter bien et "siempre más" (toujours plus). Si l'on en croit le latifundium médiatique, son gourou Paulo Paranagua du "Monde", le MAS et son "caudillo" Evo Morales perdent, ont perdu, vont perdre, peut-être perdront, une partie du soutien populaire. L'autre gourou, "El País" (8 avril 2014) annonce une "dépression du courant bolivarien". Evo Morales "perd le soutien populaire" à chaque consultation, à tel point qu'il est toujours élu (53,7% en 2006, 64% en 2009) avec une marge sur ses adversaires presque humiliante pour eux.

Evo Morales affronte depuis qu'il a "nationalisé les hydrocarbures" et donc qu'il est devenu un "affreux autocrate populiste", un candidat bicéphale, devenu parti d'opposition: le "Elmondopais". Ce pourrait être le titre d'une rumba ou d'une cumbia. Ce candidat accepte mal qu'un Indien dirige un pays de blancs aux cheveux blonds!! A l'erreur de casting (un "Indien"!) s'ajoute le fait que cet Aymara a eu le culot de ne laisser aux multinationales des hydrocarbures que 15% seulement des profits réalisés en Bolivie. Du temps où la Bolivie était un "pays libre", La Paz leur concédait 85%. Chacun connaît le refrain de la vieille rengaine socionéolibérale:

Le plus beau, de tous les profits du monde, c'est celui, que je faisais en Bolivie, lorsque le marché dominait les Andes...

Et les profits si jolis, au pays de l'Inti, devenaient les investissements de demain et les emplois d'après demain (midi), comme en France, en Espagne, au Portugal, en Grèce...

Evo Morales, élu pour la première fois en janvier 2006, sollicite un nouveau et dernier mandat de président, avec pour vice-président l'intellectuel marxiste Garcia Linera. Les sondages, mais en Bolivie ils sont peu fiables, leur donnent environ 40% au premier tour. Les Boliviens éliront ou rééliront aussi 130 députés et 36 sénateurs. La nouvelle constitution bolivienne de 2009 érige la Bolivie en "Etat plurinational"; elle prévoit deux mandats présidentiels successifs de cinq ans. En 2019, Evo Morales ne pourra donc plus se représenter. Le président jouit d'une grande aura personnelle en raison de sa proximité avec "ceux d'en bas", de sa simplicité, de sa vie modeste, de son identification avec les organisations sociales, avec les peuples et nations indiennes (36) ; tout le contraire d'un "caudillo".

Les Boliviens apprécient la stabilité qui règne dans le pays, malgré les visées déstabilisatrices de la droite, ils ont confiance dans leur monnaie. Auparavant, les gouvernements duraient au plus quelques mois, l'année scolaire et universitaire n'arrivait jamais à terme à cause du mécontentement des jeunes. Depuis cinq ans, elle prend fin à la date prévue.

Les communautés indiennes expriment leurs besoins et même leur mécontentement, mais sans aucune soumission à un pouvoir qu'elles interpellent, aiguillonnent. Elles manifestent comme partie prenante d'un processus autogéré , d'un projet (leur projet) "inclusif", "participatif", et de la mise en œuvre de la philosophie séculaire du "buen vivir": la vie en harmonie avec tous les êtres vivants, une vie modeste, d'équilibre, de partage, du vivre ensemble. La Bolivie d'aujourd'hui démonte peu à peu le "modèle néolibéral en place", pour construire pierre par pierre, un modèle alternatif, post-néolibéral. On peste contre l'insécurité et la corruption, on débat de "socialisme", de "post-capitalisme"...

Même le FMI est forcé de reconnaître la bonne gestion, la "résistance" du système financier et la justesse des politiques macro-économiques ("El Universo", 12 février 2014) une croissance entre 3,5% et 6,5% depuis 2006, (évaluée à 5,4% pour 2014), des indicateurs sociaux qui traduisent le recul de l'extrême pauvreté, les progrès de la santé, de l'éducation, de la protection sociale.

La révolution vient d'être accusée d'autoriser le travail des enfants dès dix ans. ("Le Monde.fr", 5 juillet 2014). En réalité les enfants eux-mêmes, ceux qui sont victimes encore d'exclusion sociale, petits vendeurs de rues, ont demandé à être protégés par le "Code de l'enfant et de l'adolescent" et de bénéficier de droits dès l'âge de dix ans. Le gouvernement a augmenté en mai de 20% le salaire minimum. Le salaire moyen s'élève à l'équivalent de 430 euros par mois. Ces réformes et avancées ont "cohésionné" la base du MAS et de la révolution, malgré quelques défections.

Evo Morales a relancé auprès du Chili et des instances internationales la revendication d'un "accès à la mer", perdu il y a 135 ans après la "Guerre du Pacifique" et l'invasion du Chili en 1879. (420 kms de côtes sur le Pacifique et 120 000 Km2 de littoral annexés par le Chili). Le préjudice économique subi et que subit encore la Bolivie s'avère considérable (la zone annexée est riche en gisements de cuivre)

L'opposition se présente aux élections présidentielles et générales, pour l'heure, fragmentée. Elle n'est pas parvenue à constituer un "front large" (plagiat de l'Uruguay). A la date limite du 14 juillet, ont déclaré leur candidature :

  1. Le chef d'entreprise Samuel Doria Medina, de "Concertation Unité démocratique", qui se veut "une institution pour la démocratie", patron de cimenteries et des "hamburgers Burger King"; a fait une alliance avec la droitede "l'Oriente" bolivien,
  2. Le "Mouvement sans peur" de l'ex-maire de La Paz, Juan del Granado, allié de Evo Morales jusqu'en 2009;
  3. Le parti Démocrate chrétien avec Jorge "Tuto" Quiroga;
  4. Le "Parti Vert pour la Bolivie", allié avec une fraction indigéniste, présente Fernando Vargas 5. le MAS (Mouvement vers le socialisme), avec Evo Morales.

D'autres formations, n'ayant pu présenter de listes complètes, n'ont pas été validées par le Tribunal Suprême électoral.

Le gouvernement bolivien a invité l'Union européenne, l'Unasur et l'OEA, à envoyer des "observateurs", à titre de garantie du bon déroulement des élections.

En Bolivie, le "moralisme", parce qu'il est éthique et concret, s'inscrit dans la durée et dans la perspective de dépassement du capitalisme. Le "Elmondopais" désinformateur, qui soutient des corrompus, est très éloigné du moralisme.

Jean Ortiz pour l'Humanité

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20:51 Publié dans AL-Pays : Bolivie, Amérique Latine, Politique | Tags : bolivie, moralès, élections | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

04/08/2014

BRICS : le camouflet des pays émergents à l’hégémonie américaine

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En annonçant à Fortaleza (Brésil), la création de leur propre banque de développement et de leur propre fonds de devises, les pays émergents des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) sont en passe non seulement de torpiller l’ordre monétaire international, mais de déclencher une révolution géopolitique à l’échelle planétaire.

Car si le projet des BRICS va à son terme, c’est bien l’hégémonie américaine héritée de la Seconde guerre mondiale et l’omnipotence du roi-dollar consacrée lors des accords de Bretton Woods en 1944 qui seront battues en brèche.

Résumons succinctement les conditions techniques de l’opération :

  • la Nouvelle banque de développement (NBD) aura un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars ;
  • chaque pays membre participera selon ses moyens ; d’autres pays pourront s’adjoindre à la fine équipe, mais les BRICS se réserveront une part de contrôle minimum de 55% du total.
  • l’ensemble sera opérationnel avant la prochaine réunion des BRICS, dès 2015 ; le siège de la banque sera située à Shangaï ;
  • les échanges entre les pays membres s’effectueront directement dans l’une ou l’autre des monnaies de leur cru (et non plus en passant par le billet vert US).

Les conséquences géopolitiques

Les conséquences de ces décisions sont sans appel pour le vieil ordre occidental chancelant :

  • Le dollar y perd son hégémonie de monnaie-étalon qui permettait entre autres aux Etats-Unis de faire financer leur énorme dette par les autres pays ;
  • la Banque mondiale et le FMI, pièces maîtresses du système occidental, perdent une grande part de leurs moyens exclusifs de pression ;
  • L’arme de dissuasion financière dont disposait exclusivement Washington voit sa force d’impact considérablement réduite ;
  • un bouleversement d’envergure en matière de répartition des ressources mondiales apparaît comme de plus en plus probable à assez brève échéance (notons que lors du sommet de Fortaleza, Vladimir Poutine a aussi proposé une association énergétique à ses partenaires).

Vers un nouvel ordre monétaire international

Le camp occidental tente bien sûr de faire bonne figure devant l’annonce. Quand ils ne font pas silence, ses médias s’emploient à essayer d’en banaliser la portée. Mais le camouflet est cuisant pour le vieux système néolibéral septuagénaire. Et la réponse de Poutine aux sanctions américaines et européennes, cinglante.

Pour tout dire, il ne fallait pas être fin analyste pour savoir que les mesures radicales prises par les BRICS pendaient depuis longtemps aux nez du suzerain américain et de ses commensaux européens.

Il y eut cette alerte d’octobre 2009. Puis ce tout récent accord gazier entre la Russie et la Chine, précipité par les manigances de l’Otan en Ukraine (après l’Irak, la Libye, la Syrie...), mais aussi par les inconséquences financières de la Fed qui, en janvier 2014, firent vaciller les monnaies des BRICS.

En décrétant leur émancipation, les pays émergents ouvrent la voie à une refondation de l’ordre monétaire global, condition sine qua non à l’avènement du monde d’après.

Article publié par Politis

01/08/2014

L'Amérique latine solidaire des Palestiniens sauve l'honneur...

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Un continent sauve l'honneur de ce que l'on appelle souvent hypocritement la "communauté internationale", mauvais cache-sexe de l'impérialisme américain.

Qui est aujourd'hui "l'arrière-cour des Etats-Unis" ? Ce fut historiquement le sud de celle qui usurpe le nom d'Amérique. Aujourd'hui, "notre jardin", comme disait Ronald Reagan, ce n'est plus l'Amérique du sud: c'est l'Union Européenne.

La preuve par Gaza... Le Chili, l'Equateur, le géant brésilien, le Pérou, El Salvador, viennent de rappeler leurs ambassadeurs en Israël "pour consultations urgentes", en guise de protestation face à "la magnitude des attaques israéliennes" contre Gaza.

Mardi, le Pérou et le Chili, politiquement éloignés de Caracas et La Paz, ont manifesté leur "indignation" face à "l'escalade des opérations militaires israéliennes", qualifiées de "châtiment collectif". Les deux pays, tout comme le Salvador, exigent le respect par Israël des "normes fondamentales du droit international humanitaire".

Le ministère péruvien des Relations Extérieures a condamné "l'interruption du cessez-le-feu par les nouvelles opérations militaires israéliennes".

Le gouvernement israélien, habitué à plus de "compréhension", c'est-à-dire de complicité pour ne pas dire "soutien", s'est déclaré "profondément déçu" et a qualifié "d'encouragement" envers le Hamas les positions de ces pays, pourtant conformes aux résolutions de l'ONU.

Le 18 juillet, Quito avait déjà rappelé son ambassadeur à Tel Aviv. La Bolivie et le Venezuela rompirent leurs relations avec Israël en 2001.

Le 23 juillet, le Brésil rejetait fermement "l'utilisation disproportionnée" de la force par Israël.

Réuni ces jours derniers à Caracas, le sommet du Mercosur (Argentine, Brésil, Venezuela, Paraguay, Uruguay) a appelé l'ONU à prendre des mesures rapides et concrètes afin d'obliger Israël à mettre fin au carnage.

Le 23 juillet, la Bolivie et le Venezuela ont demandé avec force à l'ONU l'arrêt des massacres, et des sanctions immédiates contre l'Etat hébreu.

Le président Evo Morales a qualifié de "génocide" l'écrasement des Palestiniens, et appelé à en "juger les responsables". La Bolivie comme Cuba, le Venezuela, l'Equateur, exigent l'application des résolutions historiques de l'ONU et rappellent que seule la mise en place d'un "Etat palestinien libre, souverain et indépendant" peut garantir une paix durable.

A La Havane, gouvernement et peuple ont depuis longtemps "la Palestine au cœur", et n'ont jamais mégoté sur une solidarité humaine, politique, matérielle, multiforme.

Alors : on demande l'asile politique en Amérique latine? Non! On se bat, ici, contre la politique servile du gouvernement français sans doute le plus inféodé depuis les heures noires de l'occupation. On se bat pour ne pas laisser défigurer, déshonorer, la France des sans-culottes, des communards, de Jaurès, Hugo, Zola, Aragon, des Brigades Internationales, des Résistants... La France, quoi.

Jean Ortiz pour l'Humanité : http://www.humanite.fr/blogs/lamerique-latine-solidaire-d...

'Amérique latine solidaire des Palestiniens sauve l'honneur...

Un continent sauve l'honneur de ce que l'on appelle souvent hypocritement la "communauté internationale", mauvais cache-sexe de l'impérialisme américain.

Qui est aujourd'hui "l'arrière-cour des Etats-Unis" ? Ce fut historiquement le sud de celle qui usurpe le nom d'Amérique. Aujourd'hui, "notre jardin", comme disait Ronald Reagan, ce n'est plus l'Amérique du sud: c'est l'Union Européenne.

La preuve par Gaza... Le Chili, l'Equateur, le géant brésilien, le Pérou, El Salvador, viennent de rappeler leurs ambassadeurs en Israël "pour consultations urgentes", en guise de protestation face à "la magnitude des attaques israéliennes" contre Gaza.

Mardi, le Pérou et le Chili, politiquement éloignés de Caracas et La Paz, ont manifesté leur "indignation" face à "l'escalade des opérations militaires israéliennes", qualifiées de "châtiment collectif". Les deux pays, tout comme le Salvador, exigent le respect par Israël des "normes fondamentales du droit international humanitaire".

Le ministère péruvien des Relations Extérieures a condamné "l'interruption du cessez-le-feu par les nouvelles opérations militaires israéliennes".

Le gouvernement israélien, habitué à plus de "compréhension", c'est-à-dire de complicité pour ne pas dire "soutien", s'est déclaré "profondément déçu" et a qualifié "d'encouragement" envers le Hamas les positions de ces pays, pourtant conformes aux résolutions de l'ONU.

Le 18 juillet, Quito avait déjà rappelé son ambassadeur à Tel Aviv. La Bolivie et le Venezuela rompirent leurs relations avec Israël en 2001.

Le 23 juillet, le Brésil rejetait fermement "l'utilisation disproportionnée" de la force par Israël.

Réuni ces jours derniers à Caracas, le sommet du Mercosur (Argentine, Brésil, Venezuela, Paraguay, Uruguay) a appelé l'ONU à prendre des mesures rapides et concrètes afin d'obliger Israël à mettre fin au carnage.

Le 23 juillet, la Bolivie et le Venezuela ont demandé avec force à l'ONU l'arrêt des massacres, et des sanctions immédiates contre l'Etat hébreu.

Le président Evo Morales a qualifié de "génocide" l'écrasement des Palestiniens, et appelé à en "juger les responsables". La Bolivie comme Cuba, le Venezuela, l'Equateur, exigent l'application des résolutions historiques de l'ONU et rappellent que seule la mise en place d'un "Etat palestinien libre, souverain et indépendant" peut garantir une paix durable.

A La Havane, gouvernement et peuple ont depuis longtemps "la Palestine au cœur", et n'ont jamais mégoté sur une solidarité humaine, politique, matérielle, multiforme.

Alors : on demande l'asile politique en Amérique latine? Non! On se bat, ici, contre la politique servile du gouvernement français sans doute le plus inféodé depuis les heures noires de l'occupation. On se bat pour ne pas laisser défigurer, déshonorer, la France des sans-culottes, des communards, de Jaurès, Hugo, Zola, Aragon, des Brigades Internationales, des Résistants... La France, quoi.

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26/07/2014

26 JUILLET 2014 : AMIS CUBAINS, BONNE ET GRANDE FÊTE NATIONALE !

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La Moncada, 26 juillet 1953 !
par Michel Taupin

Il y a 61 ans, très loin d'ici, dans une île soumise au joug d'occupants et de despotes depuis des siècles, un jeune homme de 26 ans s'est levé... et a changé son destin. La France a choisi le 14 juillet pour sa fête nationale, jour de la prise de la Bastille, une forteresse symbole d'une monarchie absolue ; Cuba, elle, a choisi le 26 juillet, jour de l'attaque de la MONCADA à Santiago de Cuba, la seconde caserne en importance du pays, une autre forteresse, symbole de la dictature violente et corrompue de Batista.

Malgré l'échec de la tentative, cette attaque lancée le 26 juillet 1953, un jour de carnaval, par un groupe de 123 jeunes révolutionnaires, emmené par un jeune avocat charismatique, passionné de politique et doté d'une intelligence, d'un charisme et d'une personnalité hors du commun, marquera la fin de l'obscurantisme à Cuba et les prémices d'un retour aux Lumières, ces Lumières qu'en France, une frange privilégiée, réactionnaire et cupide s'acharne depuis deux siècles a éteindre une à une... Le vent de l'espoir avait soufflé sur Cuba et répandu les germes de la liberté dans tout le pays.

Avec le triomphe de la Révolution, s'achevait enfin l'oppression multiséculaire de tout un peuple, ouvrant en grand devant lui, les portes d'une ère nouvelle, celle de l'indépendance du pays et de sa souveraineté si chères à José Marti, mais aussi annonçant l'avènement d'une société humaniste démocratique, fondée sur le respect et la dignité de l'être humain, en lui octroyant des droits fondamentaux encore inimaginables à cette époque et dans cette région, comme l'accès gratuit aux connaissances, et à la santé.

Ce ne fut donc pas un feu de paille, ni une poussée de fièvre romantique, comme ricanaient certains... Non, le monde constata, stupéfait, que les idées pour lesquelles le peuple s'était battu et avait triomphé de la barbarie, s'emparaient du monde réel et mettaient en action jour après jour, année après année, avec détermination, intelligence et avec l'approbation pleine et entière des cubains, une société libre, égalitaire et fraternelle, une société socialiste aux couleurs de Cuba.

Mais c'était sans compter sur la haine de l'Empire et ses vassaux qui ne supportaient pas ce qu'ils prenaient pour un défi insensé. Alors ils n'ont eu qu'une obsession depuis 55 ans : détruire par tous les moyens, un modèle social révolutionnaire honni par les puissances libérales qui ne voyaient en lui qu'un exemple d'émancipation des peuples à ne surtout pas suivre. Blessée, martyrisée, étouffée, Cuba a résisté... et Cuba résiste toujours ! C'est ainsi que la résistance héroïque du peuple cubain et sa révolution permanente ont non seulement réduit à néant cette entreprise abjecte, mais ont attiré la solidarité active de la majeure partie des peuples de la planète et essaimé en Amérique latine les germes de la révolte.

Avec Cuba Si France, je suis fier d'avoir été aux côtés du valeureux peuple cubain et de ses courageux dirigeants et notamment du premier d'entre eux, ce géant de l'Histoire qu'est devenu le Commandant en chef Fidel Castro, dans l'âpre combat que leur impose depuis un demi-siècle un Empire corrompu et revanchard, tout en préservant résolument leur modèle social. Merci hommes, femmes, enfants de Cuba, pour l'exemple que vous donnez au monde... Jamais nous ne vous abandonnerons !

Cette commémoration devrait nous rendre heureux. Pourtant, une tragédie insupportable l'assombrit. En effet, comment ne pas hurler notre émotion, notre indignation devant la tragédie que le peuple martyr de Palestine est en train de vivre ?!

Nos amis palestiniens de Gaza subissent depuis quelques jours un déluge insensé de feu et de sang, un véritable massacre perpétré par Israël, des crimes de guerre que les Etats-Unis et l'Europe officiels tentent honteusement de justifier. Heureusement les peuples, eux, s'insurgent contre la barbarie ! Heureusement, l'Amérique latine dans sa quasi totalité condamne l'offensive meurtrière de l'Etat d'Israël !

Cuba Si France ne peut qu'exprimer sa vive émotion et sa totale solidarité avec le peuple palestinien et exiger le retrait des meurtriers et leur mise au ban de la Communauté Internationale.

Vive Cuba Libre,
Vive la Palestine libre !
MT