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30/08/2017

Sécheresse : un avion russe va venir faire tomber la pluie sur Cuba

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Pour lutter contre la sécheresse, la Russie va envoyer à Cuba un laboratoire volant, le Yak 42D (42440) pour provoquer chimiquement la formation de nuages capables de produire 80 litres de précipitation par heure.

 Cuba n'en peut plus de la sécheresse qui la frappe depuis plusieurs années consécutives. 80% du territoire national est affecté par ce dérèglement climatique aux lourdes conséquences économiques.139 des 168 municipalités souffrent grandement du manque d'eau.

Un laboratoire volant

Roshydrome (service de surveillance de l'environnement de la Russie fédérale) vient d'accepter l'envoie à Cuba en octobre et novembre 2017, d'un laboratoire volant chargé de générer des nuages ​​par des réactifs chimiques et provoquer ainsi le retour de la pluie. Ces travaux d'ensemencement de nuages ​​sur le territoire cubain devraient faire augmenter artificiellement les précipitations de 80 litres par heure pour un coût total de 1,7 million de dollars.

L'avion que Moscou a accepté d'envoyer à La Havane pour cette mission de deux mois est un appareil spécial utilisé habituellement pour la surveillance de la situation hydrométéorologique et des précipitations régulières. Au cours de cette mission, les spécialistes russes seront rejoints à bord par cinq spécialistes cubains.

Selon les responsables, la sécheresse est un phénomène cyclique dans le pays lié principalement au manque de précipitations. Mais la vague de chaleur qui affecte l'ensemble du bassin caribéen n'arrange pas les choses. Les zones orientales et centrales de l'île sont les plus affectées.
 

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17:15 Publié dans AL-Pays : Cuba, Environnement, Science | Tags : cuba, sécheresse, russie, avion | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

04/08/2014

BRICS : le camouflet des pays émergents à l’hégémonie américaine

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En annonçant à Fortaleza (Brésil), la création de leur propre banque de développement et de leur propre fonds de devises, les pays émergents des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) sont en passe non seulement de torpiller l’ordre monétaire international, mais de déclencher une révolution géopolitique à l’échelle planétaire.

Car si le projet des BRICS va à son terme, c’est bien l’hégémonie américaine héritée de la Seconde guerre mondiale et l’omnipotence du roi-dollar consacrée lors des accords de Bretton Woods en 1944 qui seront battues en brèche.

Résumons succinctement les conditions techniques de l’opération :

  • la Nouvelle banque de développement (NBD) aura un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars ;
  • chaque pays membre participera selon ses moyens ; d’autres pays pourront s’adjoindre à la fine équipe, mais les BRICS se réserveront une part de contrôle minimum de 55% du total.
  • l’ensemble sera opérationnel avant la prochaine réunion des BRICS, dès 2015 ; le siège de la banque sera située à Shangaï ;
  • les échanges entre les pays membres s’effectueront directement dans l’une ou l’autre des monnaies de leur cru (et non plus en passant par le billet vert US).

Les conséquences géopolitiques

Les conséquences de ces décisions sont sans appel pour le vieil ordre occidental chancelant :

  • Le dollar y perd son hégémonie de monnaie-étalon qui permettait entre autres aux Etats-Unis de faire financer leur énorme dette par les autres pays ;
  • la Banque mondiale et le FMI, pièces maîtresses du système occidental, perdent une grande part de leurs moyens exclusifs de pression ;
  • L’arme de dissuasion financière dont disposait exclusivement Washington voit sa force d’impact considérablement réduite ;
  • un bouleversement d’envergure en matière de répartition des ressources mondiales apparaît comme de plus en plus probable à assez brève échéance (notons que lors du sommet de Fortaleza, Vladimir Poutine a aussi proposé une association énergétique à ses partenaires).

Vers un nouvel ordre monétaire international

Le camp occidental tente bien sûr de faire bonne figure devant l’annonce. Quand ils ne font pas silence, ses médias s’emploient à essayer d’en banaliser la portée. Mais le camouflet est cuisant pour le vieux système néolibéral septuagénaire. Et la réponse de Poutine aux sanctions américaines et européennes, cinglante.

Pour tout dire, il ne fallait pas être fin analyste pour savoir que les mesures radicales prises par les BRICS pendaient depuis longtemps aux nez du suzerain américain et de ses commensaux européens.

Il y eut cette alerte d’octobre 2009. Puis ce tout récent accord gazier entre la Russie et la Chine, précipité par les manigances de l’Otan en Ukraine (après l’Irak, la Libye, la Syrie...), mais aussi par les inconséquences financières de la Fed qui, en janvier 2014, firent vaciller les monnaies des BRICS.

En décrétant leur émancipation, les pays émergents ouvrent la voie à une refondation de l’ordre monétaire global, condition sine qua non à l’avènement du monde d’après.

Article publié par Politis