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16/11/2014

Cuba: un modèle selon l’organisation mondiale de la santé

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Selon l’organisme onusien, le système de santé à Cuba a valeur d’exemple pour tous les pays du monde.

Le système de santé cubain est mondialement reconnu pour son excellence et son efficacité. Malgré des ressources extrêmement limitées et l’impact dramatique causé par les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis depuis plus d’un demi-siècle, Cuba a réussi à universaliser l’accès aux soins à toutes les catégories de la population et à obtenir des résultats similaires à ceux des nations les plus développées.

Lors de sa récente visite à La Havane en juillet 2014, Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, a fait l’éloge du système de santé cubain et s’est montrée impressionnée par les réussites dans ce domaine. « Cuba est le seul pays qui dispose d’un système de santé étroitement lié à la recherche et au développement en cycle fermé. C’est la voie à suivre, car la santé humaine ne peut s’améliorer que grâce à l’innovation », a-t-elle déclaré. Elle a salué « les efforts de la direction de ce pays pour faire de la santé un pilier essentiel de développement[1] ».

Cuba a basé son système de santé sur la médecine préventive et ses résultats sont exceptionnels. Selon Margaret Chan, le monde doit suivre l’exemple de l’île dans ce domaine et remplacer le modèle curatif, inefficace et plus couteux, par un système basé sur la prévention. « Nous souhaitons ardemment que tous les habitants de la planète puissent avoir accès à des services médicaux de qualité, comme à Cuba », a-t-elle souligné[2].

L’OMS rappelle que le manque d’accès aux soins dans le monde n’est en aucun cas une fatalité découlant d’un manque de ressources. Il traduit, au contraire, un manque de volonté politique de la part des dirigeants de protéger les populations les plus vulnérables. L’organisation cite à ce titre le cas de l’île de la Caraïbe comme étant le parfait contre-exemple[3]. D’ailleurs, en mai 2014, en guise de reconnaissance à l’excellence de son système de santé, Cuba a présidé la 67ème Assemblée mondiale de la Santé[4].

Avec un taux de mortalité infantile de 4,2 pour mille, l’île de la Caraïbe présente le meilleur indicateur du continent et du Tiers-Monde, reflétant ainsi la qualité de son système et l’impact sur le bien-être des enfants et des femmes enceintes. Le taux de mortalité infantile de Cuba est même inférieur à celui des Etats-Unis et se situe parmi les plus bas au monde[5].

Avec une espérance de vie de 78 ans, Cuba est l’un des meilleurs élèves du continent américain et du Tiers-monde, avec un indicateur similaire à celui des nations les plus développées. En moyenne, les Cubains vivent 30 ans de plus que leurs voisins haïtiens. En 2025, Cuba disposera de la plus grande proportion de personnes de plus de 60 ans d’Amérique latine[6].

Un système de santé au service des peuples du Tiers-monde

santé,cuba,omsCuba fait également bénéficier les populations du Tiers-monde de son expertise dans le domaine de la santé. En effet, depuis 1963, Cuba envoie des médecins et autres personnels de santé dans les pays du Tiers-Monde afin de soigner les déshérités. Actuellement, près de 30 000 collaborateurs médicaux travaillent dans plus de 60 pays de la planète[7].

L’exemple emblématique de cette solidarité vis-à-vis des plus démunis est l’Opération Miracle lancée en 2004 par Fidel Castro et Hugo Chávez. Cette campagne humanitaire, mise en place au niveau continental dans le cadre du projet d’intégration de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), consiste à opérer gratuitement les Latino-américains pauvres atteints de cataractes et autres maladies oculaires[8].

En une décennie, près de 3,5 millions de personnes ont pu retrouver la vue grâce à l’internationalisme cubain. Ce programme social, créé dans un premier temps pour le Venezuela, a été étendu à tout le continent avec l’objectif d’opérer un total de 6 millions de personnes. En plus des opérations chirurgicales, la Mission Miracle fournit gratuitement des lunettes et des lentilles de contact aux personnes atteintes de troubles de la vue[9].

Au total, près de 165 institutions cubaines participent à l’Opération Miracle, qui dispose d’un réseau de 49 centres ophtalmologiques et de 82 blocs opératoires dans 14 pays d’Amérique latine : la Bolivie, le Costa Rica, l’Equateur, le Guatemala, le Guyana, Haïti, le Honduras, la Grenade, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, Saint-Vincent et les Grenadines, le Venezuela et l’Uruguay[10].

La solidarité médicale cubaine s’étend également à l’Afrique. En 2014, LABIOFAM, l’entreprise de production chimique et biopharmaceutique cubaine, a lancé une campagne de vaccination contre le paludisme en Afrique de l’Ouest, dans pas moins de 15 pays[11]. Selon l’OMS, ce virus, qui affecte en majorité les enfants, coûte la vie à 630 000 personnes par an, « la plupart étant des enfants âgés de moins de cinq ans vivant en Afrique ». « Cela signifie que 1 000 jeunes enfants meurent chaque jour de paludisme[12] », rappelle l’Organisation.

De la même manière, Cuba forme de jeunes médecins du monde entier au sein de l’Ecole latino-américaine de médecine (ELAM). Depuis sa création en 1998, l’ELAM a diplômé plus de 20 000 médecins de plus de 123 pays. Actuellement, 11 000 jeunes en provenance de plus de 120 nations suivent une carrière de médecine au sein de l’institution cubaine. Selon Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, l’ELAM est « l’école de médecine la plus avancée au monde ». Il a également fait l’éloge des médecins cubains qui travaillent dans le monde entier et notamment à Haïti : « Ce sont toujours les premiers arrivés et ce sont les derniers à partir. Ils restent sur place après les crises. Cuba peut montrer au monde entier son système de santé, un modèle pour beaucoup de pays[13] ».

En faisant l’éloge de Cuba, l’Organisation mondiale de la santé souligne qu’il est possible pour un pays du Tiers-monde aux ressources limitées de mettre en place un système de santé performant et d’offrir à l’ensemble des populations une protection sociale digne de ce nom, s’il y a la volonté politique de placer l’être humain au centre du projet de société.


Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
Son dernier ouvrage s’intitule Cuba: Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

________________________________________
[1] Prensa Latina, « Directora de OMS reconoció labor de Cuba en materia de salud », 16 juillet 2014.
[2] Agencia Cubana de Noticias, « World Health Organization Praises Cuba’s Achievements », 14 juillet 2014.
[3] Prensa Latina, « Directora de OMS reconoció labor de Cuba en materia de salud », op. cit.
[4] EFE, « Directora general de la OMS está en Cuba para ver avances en investigaciones », 15 juillet 2014.
[5] EFE, « Cuba cierra 2013 con la tasa de mortalidad infantil más baja de su historia », 2 janvier 2014.
[6] Oscar Alfonso Sosa, « Crece esperanza de vida geriátrica en Cuba”, Cubadebate, 29 avril 2014.
[7] Salim Lamrani, Cuba: les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013, p. 49.
[8] Cubadebate, « La Misión Milagro cumple hoy diez años : ha devuelto la vista a 3,4 millones de personas », 8 juillet 2014.
[9]Ibid.
[10] Ibid.
[11] Agencia Cubana de Noticias, « Cuba’s LABIOFARM Launches Malaria Campaign in Western Africa », 30 mai 2014.
[12] Organisation mondiale de la santé, « World Malaria Report 2013 », 2013, p. v. http://www.who.int/malaria/publications/world_malaria_report_2013/report/en/ (site consulté le 19 juillet 2014).
[13] Nyliam Vásquez García, « La escuela médica más avanzada del mundo », Juventud Rebelde, 28 janvier 2014.

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15/11/2014

CUBA : VOYAGES DES CROISIERES INTERDITS PAR LES USA !

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L'Alliance économique maintenue aujourd'hui par les États-Unis sur Cuba exerce une forte influence sur le tourisme et notamment les voyages de croisières.

Des autorités du secteur ont insisté la veille sur les potentialités de Cuba, en qualité d' île, pour ce type de traversées et sa situation géographique  privilégiée pour les croisières navigant dans les Caraïbes, contraints par ces entraves économiques et commerciales.

Le directeur général d'Aries Transportes S.A., Norberto Pérez a affirmé qu'on a crée en 1995,des installations pour des amarrages de ce type de bateaux à La Havane, Santiago de Cuba, Cienfuegos, et des altes dans la plage de Punta Francés, dans l'île de la Jeunesse.

Ces législations soulevant des critiques interdisent aux navires des États-Unis d'arriver aux ports cubains et a ceux des autres pays d'accoster dans leurs ports en l'espace de 180 jours après être arrivé à cet archipel.

Pérez a annoncé que ces barrières impliquent en somme la perte de 149 millions 520 mille 280 dollars par an.

Prensa Latina

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PEROU, carnet de voyage (10) : Misère et misères

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Les enfants des rues de Cuzco ne vendent plus des cartes postales. Ils s’échinent à solder des porte-clés en forme de lama ou encore des stylos recouverts de tissus bariolés. Officiellement, le travail des enfants est interdit avant l’âge de 14 ans. Officiellement. Car, dans les campagnes, ils participent au travail des champs.

Ailleurs, ils amusent la galerie des touristes, en dansant sur les marchés dès les premières de la journée comme dans le village de Yanque encaissé dans la Vallée de Colca. Ils sont aussi cireurs de chaussures. Sans cadre légal ni aucune protection sociale. Dans le pays voisin, en Bolivie, la légalisation du travail des enfants a fait couler beaucoup d’encre. A juste titre. Les enfants ne devraient jamais travaillé. Ils ont des droits.

Mais, de ce côté-ci de l’Atlantique,  les principes et les lois passent souvent à la trappe. Cela ne concerne pas d’ailleurs seulement que les enfants. Allez donc en parler avec les communautés du nord du Pérou qui s’opposent aux méga-projets miniers des multinationales étrangères aux conséquences environnementales catastrophiques.
En réponse, le président Ollanta Humala a offert aux agents de la police et de l’armée une licence pour tuer avec à la clé une totale impunité. De quoi en rajouter au dégoût ambiant. Le Pérou affiche avec véhémence une défiance à l’égard du politique. Les palais de justice sont rebaptisés palais des injustices. La corruption et le clientélisme se comptent en nombre de petits partis politiques locaux, si tant est qu’on puisse les appeler ainsi, aux pratiques « caciquistes ».
 
Les élections municipales et régionales du 5 octobre ont donné la mesure du fric sale qui circule. Il se décline par autant de grands panneaux publicitaires, de fresques peintes sur les maisons de particuliers ou encore de plateaux repas offerts à la fin des meetings. Des candidats poursuivis par la « justice » mènent tambour battant leur campagne sans être inquiétés.
 
La déliquescence des instituions transpire. La criminalisation des mouvements sociaux, elle, bat son plein. Le modèle néolibéral a fait son nid, en martelant que l’individualisme est le meilleur ascenseur social. « Il y a crise de la politique mais pas du politique », estime Rocio Silva, responsable de la coordination nationale des droits de l’homme. Les années de violence – le terrorisme d’Etat et celui du Sentier lumineux – ont été des déclencheurs de conscience, notamment chez les populations paysannes, premières victimes de cette guerre qui n’a jamais dit son nom. Que le cri des champs s’écoute enfin jusque dans les recoins des villes du pays.

Cathy Ceïbe

Dans le cadre des voyages organisés en partenariat avec l’Humanité et France Amérique latine, un groupe de 17 personnes s’est rendu au Pérou du 19 septembre au 1er octobre. Du lac Titicaca à la Vallée du Colca où la cordillère des Andes offre un spectacle rare, de la vallée sacrée où se trouve la merveille du Machu Picchu en passant par les luttes des porteurs ou encore le quotidien des communautés andines, quatorze jours durant, nous avons pu découvrir les facettes d’un pays aux immenses paysages et multiples cultures.

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14/11/2014

LE PEROU, carnet de voyage (9) : A Raqchi, entre les siens

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Le mot émotion est banni de l’écriture journalistique. Nous prenons acte. A Raqchi, à quelques encablures de la célèbre cité de Cuzco, chacun a pu se retrouver en famille. Pas la sienne. Mais celles qui nous ont accueillies dans leur modeste demeure, surtout dans ces cuisines étroites, chauffées par un four multi-usage qui fait surtout office de foyer chaleureux.

Dans les maisons de Maria, Renée, Jacinto, chacun a pu partager, échanger, parfois avec difficulté. Mais la barrière de la langue est parfois surmontable. Un geste, un regard, un sourire suffisent à combler le déficit de mots. Maria nous a parlé de ses deux enfants. De son fils, parti étudié en ville, loin des siens, pour embrasser la carrière d’ingénieur des mines. Maria a le visage buriné par le climat rude de l’altitude et du soleil brûlant.

Il s’éclaire à chaque instant d’un sourire discret mais sincère. Maria comme les autres femmes de sa communauté occupent une place centrale. Elles sont souvent le pilier de leurs familles. Elles vivent du travail des champs, de l’habileté de leurs mains qui ont appris à créer des poteries qu’elles vendent sur la place centrale du village. Elles assument souvent seules toutes les charges quotidiennes, les hommes ayant délaissés la vie à la montagne pour les villes. Certains ont, semble-t-il, oublié jusqu’au chemin de retour à la maison. 

Après le dîner, la pluie est venue contrariée les festivités prévues par nos hôtes. Ce n’était que partie remise. Au petit matin, nous nous sommes retrouvés sur la place principale, vêtus des habits traditionnels de la région, fin prêts pour entamer une danse locale au son d’une chanson de carnaval (le rythme n’est pas soutenu mais l’altitude est traître et coupe le souffle). Au moment de nous quitter, un vrai et chaleureux merci s’imposait. On retiendra les sanglots étouffés de Maria ou encore d’Alain. Ils en disent bien plus que les discours convenus. Une croix inca autour du cou offerte par nos familles d’accueil, nous voilà repartis en direction Cuzco. Le mot émotion est donc proscrit mais les heures passées à Raqchi en étaient pleines. Et constituent un joli souvenir.
 

Cathy Ceïbe

15:32 Publié dans AL-Pays : Pérou, Carnet de voyage, Voyage | Tags : raqchi, pérou, carnet de voyage | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg