Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/05/2017

Un ancien espion de la CIA à Cuba raconte sa vie "d'échecs"

tuer_castro-82078_2.jpgUn ancien espion de la CIA d'origine cubaine a dédié sa vie à tenter d'assassiner Fidel Castro et à déstabiliser le régime communiste, mais Antonio Veciana affirme aujourd'hui que cette vie fut une "histoire d'échecs" même s'il ne regrette rien. 

"J'étais un improbable terroriste", raconte-t-il dans son livre "Trained to Kill" ("Formé pour tuer") co-écrit avec le journaliste Carlos Harrison. "J'étais maigrichon, asthmatique et rongé par l'incertitude". L'ancien espion âgé aujourd'hui de 88 ans, assis à côté de son déambulateur dans le salon de sa fille à Miami, s'explique: "Ce que j'ai fait c'est ce que les terroristes font. C'est juste que ce n'était pas appelé comme tel".
           
Le livre narre dans le détail comment l'agent de la CIA David Atlee Phillips – connu sous l'alias "Bishop" (évêque) - l'a recruté en 1959 et l'a formé à La Havane dans le but de tuer Fidel Castro, mort l'an dernier de causes naturelles. "Bishop m'a invité à déjeuner", se rappelle-t-il. "C'était facile, il n'avait pas besoin de me convaincre des dangers du communisme à Cuba".

"Opération Peter Pan"

cuba enfant.jpgComptable à la Banque nationale de Cuba, M. Veciana a appris à se rendre invisible, à comploter, à ne plus avoir de scrupules et à se méfier. "Au départ l'idée était de déstabiliser" le régime, explique-t-il. "Dans les pays qui sont déstabilisés, les gens croient aux rumeurs". "C'était mon boulot: lancer ces rumeurs". La première d'entre elles fut un projet de loi qui prévoyait que le gouvernement cubain enlève aux parents la garde légale de leurs enfants. Cette fausse information a permis l'envoi, par leurs parents, de quelque 14.000 enfants aux Etats-Unis dans un exode connu sous le nom d'"opération Peter Pan". "Beaucoup de parents ont ensuite revu leurs enfants, mais d'autres n'ont pas pu les revoir parce qu'ils sont morts ou parce qu'ils ne pouvaient pas quitter le pays", selon M. Veciana.
           
De 1960 à 1962, les parents déposaient leurs enfants dans des locaux de l'Eglise catholique. Ces mineurs non accompagnés étaient ensuite accueillis dans des camps en Floride. M. Veciana dit ne pas regretter d'avoir séparé ces enfants de leurs parents. "C'était peut-être irresponsable, mais je faisais cela par conviction", explique-t-il. "A l'époque j'étais convaincu que ce que je faisais était bien, donc je le referais".   

Groupe para-militaire

M. Veciana a fui aux Etats-Unis en 1961 après une attaque ratée contre Castro qui aurait facilement mené les autorités cubaines jusqu'à lui. Quand il a été contacté par Bishop à Miami, M. Veciana a fondé un groupe para-militaire anti-Castro nommé "Alpha 66" qui, pendant les années 60 et 70, a mené des attaques de type commando contre le régime castriste. "Ces attaques nourrissaient l'espoir, et quand la presse en parlait c'était l'euphorie -- les gens avaient encore l'espoir de pouvoir gagner la bataille", raconte M. Veciana. Il reconnaît cependant que les succès et l'ampleur des attaques étaient "toujours exagérés".
           
Comme beaucoup de Cubano-Américains de son âge, M. Veciana en veut au président John F. Kennedy qu'il accuse d'avoir "trahi" les exilés cubains en retirant l'armée américaine de l'opération anti-castriste de la Baie des cochons à Cuba en 1961, qui fut un échec. Il prétend aussi avoir vu Bishop rencontrer Lee Harvey Oswald trois mois avant l'assassinat de JFK au Texas en 1963. Oswald étant considéré comme le meurtrier de l'ex-président.

Tueur à gages

Une dernière tentative de tuer Castro à Santiago du Chili a échoué et M. Veciana a abandonné des années plus tard tout projet d'attenter à la vie du dirigeant cubain. Il a aussi mis fin à ses actions pour discréditer Ernesto "Che" Guevara après sa mort en 1967 en Bolivie. Le révolutionnaire argentin est devenu à l'inverse une icône de la gauche.
 
"J'essaie vraiment de ne pas trop y penser, parce mon histoire est une histoire d'échecs", estime M. Veciana. "Quand vous échouez par différentes circonstances vous pensez que vous n'avez pas fait la bonne chose, mais surtout vous vous sentez comme un raté". En 1979, après avoir plusieurs fois tenté de se suicider, Veciana a finalement jeté l'éponge de l'espionnage et du métier de tueur à gages. "Ma vie secrète est finie" sont les derniers mots de son livre.

Sources France TV

15:58 Publié dans AL-Pays : Cuba, Politique, Société, USA | Tags : cuba, fidel, espion, enfant | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

15/05/2017

Clip « Got A Little Drunk » : Madcon veut nous faire danser à Cuba

Un an après le succès de « Don’t Worry », Madcon espère à nouveau décrocher un tube avec « Got A Little Drunk », son nouveau single en écoute sur aficia.

Voilà déjà dix ans que Madcon débarquait avec « Beggin », son premier tube. Pour le tandem norvégien, la suite a été plus morose, puisqu’il n’a pas réussi à réitérer l’exploit. Le public pensait alors ne plus jamais en entendre parler.

Mais c’était jusqu’à ce que Yosef Wolde-Mariam et Tshawe Baqwa signent l’un des tubes de l’été 2016 avec « Don’t Worry », s’offrant la première place des ventes en France. Puis, Madcon avait tenté de revenir avec « Keep My Cool », revu et corrigé par We Are I.V et Willy William, et plus récemment avec « Don’t Stop Loving Me », en vain. Le duo n’a récolté qu’un maigre engouement en Norvège, son pays d’origine.

« Je suis devenu un peu ivre hier soir »

Mais Madcon est bien décidé à marquer à nouveau nos esprits avec un single percutant et festif à souhait. Pour cela, il s’entoure de Josh Wilkinson (Taio Cruz, The Wanted…) Justin Stein et Ki Fitzgerald (Pitbull, Alex Hepburn…), qui ont co-écrit ce « Got A Little Drunk », le nouvel extrait d’un septième album à venir.

La chanson parle de deux anciens compagnons qui se sont perdus de vue et se retrouvent soudainement en soirée. Ils prennent un verre, puis deux, et racontent respectivement leur vie, jusqu’à rallumer la flamme qui s’était éteinte : « Je suis devenu un peu ivre hier soir / Et je ne sais pas ce que je t’ai dit / À 4h, j’ai commencé à t’envoyer un SMS », chante Madcon.


En savoir plus sur Africa.info

12:54 Publié dans AL-Pays : Cuba, Cuba music | Tags : musique, cuba, madcon | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

29/04/2017

Cuba débute la construction d'une centrale bio-électrique en partenariat avec la Chine

centrale.png

Cuba a débuté la construction de sa plus grande centrale bio-électrique à capitaux étrangers, qui produira de l'énergie propre.

Située dans la ville de Ciro Redondo, dans la province de Ciego de Avila (centre), à environ 430 kilomètres à l'est de La Havane, la centrale utilisera des technologies chinoises et sera gérée par la joint-venture Biopower S.A., une société à capitaux britanniques et cubains.

Selon Francisco Lleo, responsable d'AZCUBA, société publique sucrière cubaine, quelque 186 millions de dollars seront investis dans cette centrale, qui devrait entrer en service en décembre 2019.

"Ce sera la première centrale de Cuba qui produira de l'énergie à partir de résidus de canne à sucre de l'usine de Ciro Redondo. Elle apportera 60 mégawatts-heure au réseau électrique du pays", a-t-il indiqué.

Une fois la récolte de la canne à sucre terminée, la centrale utilisera du bois de mimosa clochette, un arbre qui prolifère dans les champs environnants.

"La centrale produira toute l'électricité dont l'usine a besoin pour faire du sucre et le reste viendra alimenter le réseau électrique national" dans le cadre des efforts de Cuba visant à élever à 26% la part des énergies propres et renouvelables dans la production d'électricité d'ici à 2030, a indiqué M. Lleo.

L'ambassadeur de Chine à Cuba, Chen Xi, qui a participé à la cérémonie de pose de la première pierre aux côtés de l'ambassadeur du Royaume-Uni, Anthony Stokes, s'est réjoui de l'aide apportée par les entreprises chinoises au développement économique de Cuba, qui contribue à affermir les relations entre Beijing et La Havane.

Il a souligné que ce projet créerait de nouveaux emplois pour les habitants locaux et protégerait l'environnement en produisant une énergie propre.

M. Stokes s'est également félicité du lancement de ce projet, le premier entrepris par la Chine, Cuba et le Royaume-Uni dans la production d'énergie renouvelable dans la région.

Source Chine Nouvelle

19:48 Publié dans AL-Pays : Cuba, Entretien | Tags : cuba, centrale électrique, centrale bio-électrique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

11/04/2017

Équateur. Lenin Moreno reprend le flambeau de la révolution citoyenne

Equateur Lenin Moreno.jpg

Cathy Dos Santos, L'Humanité

Le candidat d’Alliance Pays s’est imposé face à celui de la finance, Guillermo Lasso qui a contesté les résultats. Le successeur de Rafael Correa entend approfondir les politiques d’inclusion sociale.

Après la victoire de la droite en Argentine, puis le coup d’État institutionnel contre la gauche au Brésil, et alors même que la crise politique s’intensifie dangereusement au Venezuela, le second tour de l’élection présidentielle en Équateur était très attendu.

Les Équatoriens ont défait dans les urnes les pronostics des grands groupes médiatiques selon lesquels la vague néolibérale qui souffle actuellement sur l’Amérique latine allait balayer la « révolution citoyenne » initiée en 2006 par l’actuel chef de l’État, Rafael Correa. Le candidat d’Alliance Pays (AP), Lenin Moreno, a remporté le scrutin présidentiel avec 51,16 % des suffrages, selon un décompte presque définitif du Conseil national électoral (98 %). Il devance ainsi l’ex-banquier et chantre de la droite Guillermo Lasso, qui totalise 48,84 % des votes. Face à huit adversaires au 1er tour, l’ancien vice-président (2007-2013) avait raté de peu l’élection le 19 février, en trébuchant sur la barre fatidique des 40 % des suffrages requis.

Il affrontait dès lors un bloc hétéroclite miraculeusement réuni autour d’un maigre programme : « Tout sauf Lenin ». Ce qui explique l’écart de moins de 230 000  voix qui sépare les deux hommes. Le représentant du secteur bancaire et du patronat n’a d’ailleurs pas hésité à se saisir de ce résultat pour crier à la manipulation. « Nous ne permettrons pas que l’on violente la volonté populaire », a écrit Guillermo Lasso sur son compte Twitter.

Les formations progressistes régulièrement accusées de fraude

« Il faut descendre dans les rues pour dire : “Ne me vole pas mon vote” parce que nous voulons un changement en Équateur », a-t-il insisté, en ajoutant qu’il allait « présenter des objections de manière soutenue ». Et dans la foulée, de s’en remettre à l’Organisation des États américains, organisme d’ingérence par excellence des États-Unis, en dépit de la présence d’organismes et d’observateurs internationaux qui n’ont émis aucune critique quant au déroulement du scrutin. La réaction de Guillermo Lasso n’est pas franchement surprenante. Depuis l’avènement des premiers gouvernements de gauche à la fin des années 1990, le scénario se répète : à chaque fois que les formations progressistes gagnent de peu une élection, on les accuse de fraudes et lorsqu’elles triomphent haut la main, il en est de même.

Lenin Moreno, qui sera officiellement investi le 24 mai, s’est posé en président de tous les Équatoriens et a enjoint à ses compatriotes de « travailler pour le pays […] en paix et en harmonie ». « Je serai le président de tous et vous allez m’aider. Lorsque j’achèverai mon mandat, nous pourrons dire : la malnutrition infantile, la crise du logement, la pauvreté extrême et la corruption ont été éradiquées », a-t-il déclaré dès dimanche soir.

Durant la campagne, le candidat de la gauche n’a cessé de mettre en avant le bilan de la « décennie gagnée », notamment grâce aux politiques d’inclusion sociale qui ont extirpé deux millions de personnes de la pauvreté. Mais sans non plus taire les imperfections et les erreurs de ses prédécesseurs. Pas question pour autant de toucher à la politique de redistribution impulsée par Rafael Correa. Durant son mandat, il souhaite mettre l’accent sur la création d’emploi.

Un effort financier de 241 millions de dollars pour l’emploi des jeunes

Avec la construction de 325 000 nouveaux logements, dont 191 000 seront attribués gratuitement aux familles ayant des bas revenus, 136 000 postes devraient voir le jour. Dans un contexte national et régional de ralentissement économique avec la chute du cours des matière premières, le nouveau président plaide pour un effort financier de 241 millions de dollars (225 millions d’euros) en direction de l’emploi des jeunes. Les actuelles aides sociales en faveur des foyers les plus pauvres seront également revalorisées. Bref, Lenin Moreno n’entend pas reculer sur les dépenses publiques génératrices elles aussi de gains, en dépit des critiques de ses opposants de droite.

Enfin, dans un autre registre, la victoire de la gauche pérennise l’asile du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, réfugié dans l’ambassade équatorienne de Londres depuis juin 2012, alors que Guillermo Lasso rêvait de l’expulser en moins de trente jours en cas de victoire.

19:03 Publié dans AL-Pays : Equateur, Portrait | Tags : equateur, lenin moreno, président | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg