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08/08/2017

L’internationalisme des Cubains

cuba centuria_guiteras.jpg

Jean Ortiz, l'Humanité

Qui sait que le contingent le plus nombreux des Brigades Internationales -si on le rapporte au nombre d’habitants du pays- fut le contingent cubain, composé essentiellement de communistes et de révolutionnaires de l’organisation « Joven Cuba » de Guiteras.

Etre solidaires aujourd’hui de Cuba reste donc un devoir internationaliste, une nécessité, mais également -en quelque sorte- une façon de « rendre » ce que ces militants nous ont apporté. Dans certains villages autour de Albacete, on se souvient encore de ces « negros » (Noirs) que l’on regardait comme une curiosité, venus de si loin, supportant mal le froid, qui parlaient espagnol « comme les Andalous ». Ce n’est pas très juste ...

Plus de 1 000 volontaires cubains combattirent en effet dans les Brigades Internationales. Une épopée encore trop méconnue. 850 d’entre eux parvinrent à quitter l’île clandestinement. D’autres partirent de New York avec la Centurie Guiteras...
 
80% des Brigadistes cubains n’avaient aucune expérience militaire mais du courage à revendre et des convictions aussi fortes que le bois d’un palmier royal.
 
Le journaliste cubain (né à Porto Rico), Pablo de la Torriente Brau, intellectuel, communiste, commissaire politique de la Première Brigade de choc de l’Armée Républicaine, nommé par le Général Álvarez del Vayo, constitue la figure emblématique de ces Brigadistes « tropicaux ». Ami du poète Miguel Hernández (fauché en peine maturation par le franquisme), Pablo embarque le premier septembre 1936 de New York sur le bateau « Ile de France ». Il est sans doute le tout premier hispano-américain à traverser le « charco », l’océan, pour aller « mourir à Madrid », à Majadahonda. A Cuba, sa mémoire relève de l’intouchable, du vivant, de l’actuel.
 
Qui connaît « chez nous » l’épopée des Brigadistes français, ce « grand récit » qui « sent trop le communisme » ? Quelle politique de la mémoire en France ? Si l’association ACER qui souffle sur les braises de cette histoire, qui la fait vivre, n’existait pas, les Brigadistes auraient sans doute sombré dans l’oubli. Les classes dominantes s’acharnent à « décommuniser » l’antifascisme... Les communistes ne le monopolisèrent pas mais en furent globalement la colonne vertébrale. Rappeler cela dérange... Il faut assimiler le communisme exclusivement à la torture, au goulag, au sang, et il y en eut...
 
Les figures internationalistes sont quasi oubliées en France, et très présentes à Cuba, objet de commémorations au contenu idéologique soutenu, qui ne sont pas seulement l’arbre qui cache la forêt... « Morts pour la patrie », certes... Au nom de quels idéaux ?
 
Lorsque je vivais à Cuba, je découvris des « héros » comme le Cubain Alberto Sánchez, commandant de la Première Brigade de la Onzième division, tombé les armes à la main à Brunete. Il fut l’un des assaillants de la caserne de la Montaña à Madrid. Devenu membre du PCE, il passa au “Quinto Regimiento”. « Alberto le Cubain”, « una flor de violentos pétalos abrazadores » (Nicolás Guillén).
 
Le Cubain Policarpio Candón commandait une Brigade mixte. Il mourut au combat, en première ligne, le 26 janvier 1938. C’est le Cubain qui obtint le grade le plus élevé dans l’Armée Républicaine des Espagnes. Et combien d’autres « valientes » ?
Julio Valdés Cofino, membre de « Joven Cuba », capitaine, mort à Brunete,
les officiers Enrique Montalván, Fernández Marthen, tombés respectivement à Brunete et à Belchite, Rodolfo de Armas, organisateur et chef de la Centurie Guiteras, devenu lieutenant colonel, tombé à Morata de Tajuna (bataille du Jarama). Une mort héroïque ; blessé, il refusa tout soin et combattit jusqu’au bout... Et puis l’aviateur Lino García. Oui, un aviateur cubain brigadiste.
 
Au côté du corps de Pablo de La Torriente Brau gisait celui de Pepito, un gamin espagnol orphelin, que Pablo avait adopté à Alcalá de Henares.
 

11:53 Publié dans AL-Pays : Cuba, Histoire | Tags : cuba, espagne, brigade internationale | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

01/07/2013

FOOT : BRESIL 3 - ESPAGNE 0

footbresil.jpgGrâce notamment à Fred et à Neymar, le Brésil a facilement dominé l'Espagne dimanche soir au Maracana et remporte ainsi sa troisième Coupe des Confédérations d'affilée.

74eme minute au stade Maracana. Des « olé » sont repris en cœur par un public brésilien aux anges devant l’humiliation que la Seleçao fait vivre à la Roja. Une rencontre qui avait des faux airs de passation de pouvoir, à l’image du Bayern Munich face au Barça en Ligue des Champions.

Car oui, le Brésil, 22eme au classement FIFA, a surclassé dans tous les compartiments du jeu une Espagne certainement fatiguée après avoir disputé les penalties face à l’Italie trois jours plus tôt. Tout s’est passé très vite puisque dès la deuxième minute de jeu, Fred a ouvert la marque sur la première occasion brésilienne.

 Incapable de réagir, la Roja a concédé un deuxième but juste avant la pause sur une frappe surpuissante de Neymar. Le tout avant d’encaisser le but du KO de Fred au retour des vestiaires. Les hommes de Del Bosque ont bu le calice jusqu’à la lie puisqu’après un penalty manqué par Sergio Ramos, Gerard Piqué a logiquement été expulsé après une nouvelle chevauchée de Neymar.

 Après 2005 et 2009, le Brésil remporte devant son public sa troisième Coupe des Confédérations de suite, la quatrième de son histoire. Mais plus important : la sélection auriverde a prouvé qu’on pouvait compter sur elle à un an de son Mondial. -

Article publié par Football 365

18/05/2013

RENVOYEZ MOI A CUBA !

martinez_Alicante_Cuba.jpgRenvoyez-moi à Cuba ! » : le cri d’un « dissident » cubain mis à la rue par la police de son pays d’accueil, l’Espagne

Gilberto Martinez, sa femme et ses trois enfants de 8, 15 et 22 ans font partie de ces « dissidents » cubains qui ont migré en Espagne en 2011 à la suite d’un accord négocié entre l’église catholique et le gouvernement de La Havane.

Aujourd’hui, Gilberto Martinez crie à la face du monde : « Remmenez-nous à Cuba ! ».

Ses illusions sur le monde capitaliste « libre » sont retombées en 26 mois. Le 7 mai 2013, la police espagnole a procédé sans ménagement à l’expulsion de sa famille du logement qu’elle occupait à Alicante. La mobilisation en aide de militants anti-expulsion a été durement réprimée.

Comme des dizaines de milliers de personnes, ils ont été jetés à la rue par un Etat espagnol, plus soucieux des intérêts des banques et des spéculateurs, que de ceux des habitants, même de ses « réfugiés politiques ».

Au bout d’un an, alors qu’on lui avait promis 5 ans de soutien, le gouvernement espagnol (pourtant passé à droite !) a coupé les vivres à la malheureuse famille exilée. Plus d’électricité, plus d’eau, puis plus de toit : le sort de millions de personnes dans les pays capitalistes n’est même pas imaginable pour la plupart des Cubains.

Gilberto Martinez comprend mieux comment il a été manipulé, là-bas à Cuba comme en Espagne. Saluons son courage de le reconnaître!

Le règne de la propriété privée et de la loi du marché fait expulser des centaines de familles alors que 20.000 logements restent vides à Alicante.

Des camarades cubains rappellent que la toute première mesure du gouvernement révolutionnaire, le 26 janvier 1959, a été l’annulation de toutes les expulsions, suivie par la diminution de 30 à 50% des loyers, puis par l’attribution du titre de propriété de leur logement aux locataires.

Deux conceptions du monde, du droit du logement. L’une à combattre, l’autre à préserver et à consolider.

Source El Pais

14:16 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Politique | Tags : cuba, martinez, espagne, expulsion | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg