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05/06/2013

Cuba crée quatre vaccins contre le cancer : une leçon aux firmes pharmaceutiques.

Que Cuba ait déjà développé quatre vaccins contre différents types de cancer est sans doute une nouvelle importante pour l’Humanité (1), si nous tenons compte que, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année meurent dans le monde, par cette maladie, environ 8 millions de personnes (2). Toutefois, les grands moyens internationaux l’ont ignorée presque complètement.

 En 2012 Cuba brevetait le premier vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon au niveau mondial, la CIMAVAX-EGF (3). ET en janvier 2013 on annonçait secondement, le Racotumomab (4). Des essais cliniques dans 86 pays démontrent que ces vaccins, bien qu’ils ne traitent pas la maladie, obtiennent la réduction des tumeurs et permettent une étape stable de la maladie, en augmentant l’esperance et la qualité de vie. 

Le Centre d’Immunologie Moléculaire de La Havane, appartenant à l’État cubain, est le créateur de tous ces vaccins. Déjà en 1985 a été développé le vaccin de la méningite B (5), unique dans le monde, et plus tard d’autres, comme celles qui combattent l’hépatite B ou la dengue (6). En outre, il fait des recherches depuis des années pour développer un vaccin contre le VIH-SIDA (7). Un autre centre étatique cubain, les laboratoires LABIOFAM, développe des médicaments homéopathiques aussi contre le cancer : c’est le cas du VIDATOX, élaboré à partir du venin du scorpion bleu (8).

Cuba exporte ces produits pharmaceutiques à 26 pays, et participe dans des sociétés mixtes en Chine, au Canada et l’Espagne (9). Tout ceci casse complètement un stéréotype très étendu, renforcé par le silence médiatique sur les avances du Cuba et d’autres pays du Sud : selon lequel la recherche médico-pharmaceutique d’avant-garde se produit seulement dans les pays appelés « développés ».

Indubitablement, l’État cubain obtient un rendement économique de la vente internationale de ces produits pharmaceutiques (10). Toutefois, sa philosophie de recherche et commercialisation est aux antipodes de la pratique patronale de la grande industrie pharmaceutique.

Le Prix Nobel de Médecine Richard J. Roberts dénonçait récemment que les fabriquants orientent leurs recherches non a la guérison des maladies, mais au développement de médicaments pour indispositions chroniques, beaucoup plus rentables économiquement (11). ET il indiquait que les maladies propres des pays les plus pauvres - par leur basse rentabilité- ne donnent simplement pas lieu à des recherches. Pour cette raison, 90% du budget pour recherche est destiné aux maladies de 10% de la population mondiale.

L’industrie publique médico-pharmaceutique du Cuba, étant une des principales sources de devises pour le pays, est régie par des principes radicalement opposés.

Sources : Canada Santé

01/06/2013

Des élections au Honduras : une possibilité de changement

honduras,élections,président,xiomara castroLe Honduras, qui en 2009 a connu une rupture de son ordre constitutionnel, à cause d'un coup d'état contre le président Manuel Zelaya, sera le théâtre, cette année, des élections générales, une occasion pour les Honduriens de favoriser un changement et d'en finir avec le mandat d'une oligarchie corrompue.

Le panorama socio-économique de ce pays centraméricain n'a rien d'encourageant : 70% de sa population est pauvre.

Les mesures fiscales imposées par le gouvernement qui affronte un déficit fiscal de quelque 600 millions de dollars, ont plongé dans la pauvreté en à peine un an, plus de 321 000 personnes qui appartenaient à la classe moyenne.

Entre 2010 et 2012 le gouvernement de Porfirio Lobo a impulsé 8 réformes fiscales, dont celle concernant le taux de sécurité et les impôts sur la rente et la consommation, dans le but d'augmenter les entrées, ce qui a eu une incidence directe ou indirecte dans les familles honduriennes.

Sur les 4 millions de citoyens qui forment la population active du pays, 2 millions sont confrontés au chômage.

La nation fait face aussi à la paralysie des travaux publics, qui n'ont pas pu être terminés faute de fonds. Le réseau routier est virtuellement détruit dans plusieurs régions.

Un autre des maux qui affecte actuellement le Honduras est la spirale de violence. L'année dernière, ce pays enregistrait une moyenne de 20 morts par jour.

Devant ce panorama, il n'est pas surprenant que pour les élections du mois de novembre prochain, les enquêtes donnent comme la grande favorite, Xiomara Castro, la candidate du Parti Liberté et Refondation, récemment créé.

9 partis politiques prendront part aux élections. Les adversaires de l'ex première dame sont les candidats des forces traditionnelles de la droite : Juan Orlando Hernández, du Parti National, au gouvernement et Mauricio Villeda, du Parti Libéral.

Un rival qu'il faudra suivre de près est le candidat d'un autre parti qui vient d'être fondé : le Parti Anti corruption, le présentateur de football à la télévision, Salvador Nasralla.

Selon les résultats des derniers sondages, Xiomara Castro aurait 28% des intentions de vote. Salvador Nasralla viendrait ensuite avec 21%.

La réalité est que la femme de Manuel Zelaya se profile comme l'option de changement pour le Honduras, du rétablissement de l'ordre constitutionnel rompu en 2009 par le coup d'état, de la restitution au peuple, des conquêtes en faveur des plus démunies, obtenues sous le gouvernement de Manuel Zelaya.

Par Tania Hernández, Radio Cuba

 

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LE HONDURAS

Entouré par la mer des Caraïbes, le Guatemala, le Nicaragua, le Salvador et l'océan Pacifique, le Honduras occupe une superficie de 112 090 km2. Le Honduras dispose de 820 km de côtes.

Le Honduras comptait 7,64 millions d'habitants en 2008. (8,296,693 estimation juillet 2012). La population se compose de 90 % de métis (Hispaniques et Indigènes), 7 % d'Indigènes purs, 2 % de Noirs (Garifuna), et 1 % de Blancs.

Le Honduras est une république parlementaire.

Le président, élu pour un mandat de 4 ans, exerce à la fois les fonctions de chef de l'État et de chef du gouvernement.

Le pouvoir législatif n'est exercé que par une seule Chambre : le Congrès. Elle compte 128 députés élus tous les 4 ans.

Le droit du Honduras est inspiré du code napoléonien en vigueur en Espagne et est influencé par le système judiciaire des États-Unis

. Les juges sont désignés par les députés pour un mandat de 4 ans.

Depuis quelques années, le pays doit faire face à la montée de la violence, impliquant notamment des gangs de mineurs (Maras) : une commission interministérielle permanente pour l'intégration morale et physique des enfants a recensé 744 meurtres de mineurs entre 1998 et 2005.

Sources Wikipédia

31/05/2013

EVO MORALES, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE BOLIVIE

morales.jpgJuan Evo Morales Ayma est un leader syndical et homme d'Etat Bolivien, leader du Mouvement vers le socialisme (MAS). Né le 26 octobre 1959 dans l'Altiplano bolivien dans une famille aymara à Orinoca, une ville de mineurs du département d'Oruro en Bolivie, il a remporté l'élection présidentielle du 18 décembre 2005 (avec plus de 53 % des voix).

Entré en fonction le 22 janvier 2006, il est le premier président bolivien d'origine exclusivement amérindienne, ses prédécesseurs à ce poste depuis 1821 ayant tous été des Européens ou des Métis, mais il n'est pas le premier indigène à occuper des fonctions présidentielles en Amérique latine.

C'est l'un des rares présidents au cours de l'histoire à revendiquer ses racines indigènes en Amérique latine : contrairement à Benito Juárez ou Victoriano Huerta les deux seuls présidents d'origine indigène pure du Mexique.

Benito Juárez et Victoriano Huerta n'ont fait que rarement allusion à leur origine ethnique dans leurs fonctions publiques, bien que zapotèque pour le premier et huichol pour le second et sachant tous deux parler leur langue maternelle indigène ils étaient d'abord et avant tout des mexicains, Evo Morales se caractérise comme représentant d'une communauté, mais il ne parle lui, aucune langue indigène.

Réélu le 6 décembre 2009 avec plus de 64 % des voix2, son parti, le MAS, détient aujourd'hui la majorité absolue dans les deux Chambres2.

Sur le plan international, Morales était proche du président vénézuélien Hugo Chávez avec qui il partageait certains éléments de sa vision socialiste de l'Amérique latines.

LA BOLIVIE

Bolivia_(orthographic_projection)_svg.pngLa Bolivie, en forme longue l'État plurinational de Bolivie ou la République de Bolivie jusqu'en 2009, en espagnol Bolivia, Estado Plurinacional de Bolivia et República de Bolivia, est un pays enclavé d'Amérique du Sud entouré par le Brésil, le Paraguay, l'Argentine, le Chili et le Pérou.

Parmi les grandes villes, on peut citer La Paz, en très haute altitude, très marquée par la culture Aymara, Sucre, surnommée le "Paris des Andes" pour ses richesses architecturales et capitale du pays, Santa Cruz de la Sierra, la grande ville de l'orient bolivien, Cochabamba, ville carrefour, surnommée parfois le "Vatican des Andes".

La population de la Bolivie est évaluée en 2013 à 10 461 053 habitants. Elle est composée à 55 % d'Amérindiens répartis en 40 groupe ethno-linguistiques (30 % Quechua et 25 % Aymara, 0,2 % Chiquitos (en) et Guaraní), à 30 % de métis39, et à 15 % d'Européens principalement d'origine espagnole et portugaise40 résidant dans les grandes villes et formant l'élite politique et économique du pays41. Le taux de croissance de la population est de 3 %. Le taux de natalité est de 22,31 pour mille et le taux de mortalité infantile est de 49,09 pour mille. L’espérance de vie en Bolivie est de 66,53 ans. Le taux d’alphabétisation est de 86,77 %

Sources Wikipédia

29/05/2013

Il y a cinquante un ans, les États-Unis décrétaient le blocus de Cuba

etats-unis,cuba,blocusLe 3 février 1962, John Fitzgerald Kennedy, président des États-Unis, annonçait des sanctions totales contre la petite île des Caraïbes qui venait de mettre fin au régime pro-américain du dictateur Batista. Le blocus a été encore renforcé en 1992 et 1996, au mépris du droit international.

Au nom de la « lutte contre le communisme » d’abord, puis de « la défense des droits de l’homme », la plus grande puissance au monde, les États-Unis, livre à une toute petite île, Cuba, une guerre économique sans pitié. Le blocus américain contre Cuba dure depuis cinquante ans, violant toutes les lois et traités internationaux.

Washington châtie tout un peuple pour crime de lèse-empire. Pour les « médias de marché », cet embargo ne serait qu’un prétexte dont se servirait le régime. Alors chiche ? Enlevons donc ce « prétexte » et voyons ! « Embargo » ou « blocus », on a là un véritable état de siège interminable, injustifiable, chaque jour plus intolérable, et condamné chaque année par la quasi-totalité des pays à l’ONU.

Etats-Unis, cuba, blocusDès le 1er janvier 1959, les États-Unis ne supportent pas que dans leur « jardin » ait lieu une révolution et la considèrent comme un dangereux foyer de sédition. « Plus jamais un nouveau Cuba. » En avril 1960, le sous-secrétaire d’État aux Affaires interaméricaines, écrit : « La majorité des Cubains soutiennent Castro. Le seul moyen possible pour annihiler le soutien interne est de provoquer le désenchantement (…) par l’insatisfaction économique et la pénurie. » Peu à peu se met en place un dispositif d’étranglement économique.

L’île dépend des États-Unis à 73 % pour ses importations et à 65 % pour ses exportations, essentiellement le sucre. En décrétant la réduction des importations, puis la suppression totale du quota sucrier, Washington escompte mettre Castro à genoux. Mais à chaque mesure d’agression, la révolution répond par la légitime défense : 6 juillet 1960, nationalisation des propriétés américaines à Cuba. Lorsque Washington livre de moins en moins de pétrole et que Cuba doit recourir à l’URSS, les raffineries américaines sur l’île refusent de traiter le « pétrole communiste ». Fidel les nationalise. La myopie politique des gouvernements américains pousse la révolution à se radicaliser. En réponse à l’embargo sucrier décidé par Eisenhower, les pays de l’Est achètent plus de la moitié du sucre cubain.

Le 3 février 1962, le président Kennedy décrète les sanctions totales, l’interdiction des exportations et importations : le blocus. L’aide de l’URSS permit à Cuba de survivre… Les sanctions impérialistes allèrent crescendo. Le 2 novembre 1966, la « loi d’ajustement cubain » octroie résidence et nationalité à tout Cubain qui touche le sol américain ; ce statut pousse à l’immigration illégale.

À ceux qui nient les conséquences terribles du blocus, les autorités cubaines répondent, chiffres en main, qu’il a coûté à l’île 751 milliards de dollars, et touche tous les aspects de la vie quotidienne, toutes les catégories de la population, essentiellement les plus vulnérables : enfants, personnes âgées… Depuis 1962, Washington ne permet pas même la vente de médicaments à Cuba, alors que la convention de Genève interdit cet embargo sur les médicaments, même en temps de guerre. En 2004, une entreprise pharmaceutique américaine, la Norton Corporation, se vit imposer une lourde amende parce que l’une de ses filiales européennes avait vendu à Cuba des vaccins pour enfants. Cuba ne peut avoir accès à la plupart des brevets médicaux. L’île a les pires difficultés pour obtenir des financements internationaux, pour se procurer les nouvelles technologies qu’elle doit payer au prix fort, doublé de frais de transports coûteux… Elle ne peut utiliser le dollar pour commercer avec d’autres pays.

Cuba n’est pas une situation virtuelle. Le contexte l’a obligée à vivre en forteresse assiégée, ce qui ne se prête guère à l’épanouissement de toutes les libertés. Le blocus est un drame quotidien. Il n’est pas la seule cause de la crise profonde que vit Cuba. La dépendance du modèle monoproducteur et exportateur de sucre, le rôle de réserve sucrière du « camp socialiste », les errements économiques, l’étatisation contre-productive, la bureaucratisation, pèsent lourd à l’heure des bilans.

Les États-Unis auront tout tenté pour faire plier la révolution. En 1992 et 1996, le Congrès américain vota la loi Torricelli puis la loi Helms-Burton, afin de renforcer le blocus, de le rendre « extraterritorial » : les filiales américaines dans des pays tiers ne peuvent commercer avec Cuba. Aucune entreprise, sous peine de sanctions, ne peut exporter à Cuba des marchandises ou machines comportant des composants américains. La loi Helms-Burton autorise les grands propriétaires américains expropriés par la révolution, et indemnisés, à réclamer leurs anciennes propriétés. Pour normaliser la situation, Cuba devrait changer de système. Une ingérence inadmissible.

Aujourd’hui, l’opinion publique nord-américaine est majoritairement hostile aux sanctions économiques, mais la politique d’Obama reste globalement celle de ses prédécesseurs. Cuba continue à résister au prix de lourds sacrifices.

Cuba « réinvente »

Cuba vit des changements structurels importants. En novembre 2005, 
Fidel Castro mettait en garde : 
« Nous pouvons être les fossoyeurs 
de notre révolution. » 
Depuis, avec pragmatisme 
mais détermination, le Parti communiste a fait appel au peuple et le pays s’est engagé dans un processus de révisions déchirantes, nécessaires à la survie, selon Raul Castro. Le 18 décembre 2010, 
il lançait : ou nous « rectifions », 
ou nous périrons. Une étape est terminée, celle d’une économie étatisée, hypercentralisée 
et bureaucratisée, aux faibles rendements. Alors « retour 
au capitalisme » ? Nullement. 
À Cuba, on parle « d’actualisation » du modèle, de « réinvention ». Passer à un système plus flexible, « reconvertir » 1 500 000 travailleurs de l’État vers un secteur privé naissant ne peut se faire sans traumatismes, sans inégalités. L’économie, qui reste planifiée, s’ouvre à des mécanismes

de marché, des formes d’initiative 
et de propriété privées. Les fermes d’État sont démantelées et la terre remise en usufruit aux paysans. 
La désétatisation fera passer 
40 % de la population active 
du secteur public au secteur privé. 
Le projet d’émancipation cubain 
se joue aujourd’hui.

Jean Ortiz, pour l'Humanité

09:46 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Economie, Histoire, Politique | Tags : etats-unis, cuba, blocus | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg