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12/04/2013

CUBA : L'ILE DES CENTENAIRES

100_9422.JPGComme beaucoup, vous croyez sans doute que le pays où l’on trouve le plus de centenaires, c’est le Japon. raté ! Selon les dernières statistiques, c’est à Cuba que l’on trouve le plus de personnes dépassant les 100 ans., cinq fois plus que sur l'Ile du pays du Soleil levant  en tenant compte de la population de chaque pays.

Les chiffres intriguent, car ils ne correspondent pas à ceux d’un pays du niveau de développement comme Cuba. Certains penchent pour expliquer ce phénomène que l’accès gratuit aux soins de santé joue un rôle non négligeable. On parle aussi d’une alimentation riche en fruits et légumes… Le réalisateur allemand Viktor Stauder a décidé de partir sur les traces de ces vieillards robustes et heureux de vivre pour la chaîne ARTE.

Dans ce reportage de 45 minutes les seniors sont présentés comme des gens actifs, plein de ressources, bénéficiant de soutien de la part de l'Etat, baignant au milieu de la musique reine et des enfants, comme eux roi de l'Ile.

06/04/2013

LES CINQ HEROS CUBAINS !

cubaheros2.jpgCinq cubains, Gerardo Hernandez Nordelo, Ramon Labanino Salazar, Antonio Guerrero Rodriguez, Fernando Gonzalez Llort et René Gonzalez Schwerert, sont emprisonnés depuis 12 ans aux Etats Unis.

Des juristes américains, 10 prix Nobel dont Gunter Grass, Rigoberta Manchu, des centaines d’intellectuels de par le monde, des parlementaires anglais, le dramaturge Harold Pinter, soutiennent ou ont soutenu ces cinq cubains.

Historique d’un engrenage implacable

Le 12 septembre 1998, le FBI avait arrêté les cinq cubains.

Ces cinq hommes avaient été envoyés aux Etats Unis pour essayer de découvrir les auteurs d’expéditions terroristes vers Cuba, menées à partir de groupes para-militaires d’exilés anti-castristes, en Floride, à Miami, lieu de regroupement de bon nombre d’exilés cubains.

Des attentats avaient fait près de 2000 morts et des dommages très importants sur des installations touristiques, des aéroports cubains.

Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, coupables de sabotage en plein vol d’un avion civil, avec à la clé 73 morts, sont, à ce jour, toujours impunis.

Dès juin 1998, la sécurité cubaine avait transmis aux USA, pour qu’ils agissent, un dossier exhaustif sur les activités terroristes menées contre Cuba depuis le sol américain.

A leur arrestation, les cinq cubains sont qualifiés d’espions. De cellules disciplinaires en unités spéciales d’isolement (en violation des règlements pénitentiaires US), ils attendent l’ouverture de leur procès le 6 décembre 2000.

Ce procès durera 7 mois, en 103 séances. Ils sont accusés d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale américaine, d’avoir conspiré pour commettre des assassinats, d’avoir utilisé des faux papiers, de n’avoir pas respecté l’obligation de se déclarer agents étrangers.

Pourtant aucune violence, aucune destruction n’ont été perpétrées par eux.

Le 30 avril 2001, le Ministère Public américain indique qu’il n’a pas de témoin avalisant la thèse de l’atteinte à la sécurité nationale.

Le 8 juin, le jury, dont avaient été exclus la majorité des jurés afro-américains potentiels, déclare les cinq cubains tous coupables.

Les cinq avaient adressé un message au peuple américain, dans lequel ils expliquaient leur lutte contre le terrorisme.

Le 10 décembre, le verdict tombe, les peines sont lourdes. Hernandez Nordello : détention à vie ; Labanino Salazar, Antonio Guerrero Rodriguez : perpétuité ; Fernando Gonzalez et Gonzalez Schwerert : respectivement 19 et 15 ans de prison.

Les cinq condamnés sont répartis dans des prisons éloignées. Le 12 novembre 2002, Léonard Weinglass, avocat américain, plaide pour un nouveau procès hors de Miami.

Le 3 mars 2004, un grand article est publié dans le New York Times, présentant l’état exact de la situation des cinq cubains.

Le 9 août 2005, la Cour d’Appel d’Atlanta annule le verdict de Miami. Un nouveau procès aura lieu.

En juin 2008, la Cour d’Appel d’Atlanta constate qu’aucun délit contre la sécurité nationale américaine n’a été commis.

Un contre-amiral, un général de division de l’armée de terre, un ancien chef du commandement sud, un général de corps aérien n’ont rien trouvé qui représente, de la part des cinq, la recherche d’informations secrètes ou portant atteinte à la sécurité.

Le 13 octobre 2008, Guerrero Rodriguez voit sa peine de perpétuité commuée en une peine de 21 ans. Le 8 décembre, Labanino Salazar passe de perpétuité à 30 ans d’emprisonnement, Fernando Gonzalez, de 19 ans à 17 ans ; Gonzalez Schwerert et Hernandez Nordello n’ont pas de nouveau jugement.

Et la vie continue...A l"aéroport José Marti de la Havane, une grande affiche présente les "5" et leur combat à tous ceux qui visitent la Grande Ile.

Un beau livre, deux femmes admirables, et un poème

En octobre 2010, Maurice Lemoine ancien rédacteur en chef du "Monde Diplomatique" publie, aux Editions Don Quichotte "Les cinq cubains de Miami", un talentueux et documenté roman sur cette affaire, afin de faire prendre conscience au grand public du drame de ces cinq hommes ("car les journalistes français n’ont pas fait leur travail").

Les 2 femmes de Gonzalez Schwerert et Hernandez Nordello, Olga Salanueva et Adriana Perez, sont à Paris pour parler de leurs maris.

Depuis sa prison de Florence (Colorado), Antonio Guerrero, arrêté à 39 ans, âgé actuellement de 51 ans, a écrit en 1999 un poème :

"Un jour, je suis parti chercher un peu de soleil. J’ai marché droit devant moi, conscient des dangers.

Arborer un sourire est un choix judicieux, condition indispensable pour s’envoler.

J’ai chanté la paix et j’ai soigné les fleurs, les jours de soleil et les jours d’ombre.

Je vous dis aujourd’hui, derrière ces murs hideux, que l’amour est source de liberté".

Article publié dans Agoravox

ROUMESTAND ALAIN

Rédacteur,, ex proviseur de lycée. Spécialiste de l'étude des medias et historien. Auteur d'ouvrages sur la révolution française et sur la résistance.

16:35 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Histoire, Politique | Tags : cuba, héros, usa, terrorisme, prison | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

03/04/2013

TeleSur et la lutte contre "le latifundium médiatique"

festival, hugo chavez, télévision, cuba, jean ortiz, vénézuéla, caracas, culturAmerica, eduardo rothe galo, Chronique du festival latino-américain, CulturAmerica, par Jean Ortiz.

Barbe et cheveux grisonnants, les "archives du temps" d'un vieux lutteur ("j'ai commencé par la Jeunesse communiste, comme tous ceux de ma génération")-le Vénézuélien Eduardo Rothe Galo est co-fondateur de la chaîne de  télévision alternative "TeleSUR", "un multimédia libre, latino-américain". Et les droites enragent.

Elles nous accusent de "soutien au terrorisme", d'anti-américanisme", elles qui dominent tous les médias et sont la voix de l'empire". "CNN est une télé de propagande"
L'amphithéâtre de la présidence de l'Université de Pau est bien rempli malgré le match Katar-Barcelone. Au même moment, plusieurs films latinos sont programmés au cinéma Le Méliès, partenaire historique du Festival. Cinéma, forums, expos, théâtre... ne se font finalement pas concurrence.
Le pionnier de TeleSUR explique au forum ce soir la genèse de cet "enfant de la révolution"...

TeleSur fut créée le 24 juillet 2005, jour anniversaire de la naissance de Bolivar, sous l'impulsion du président Chavez, avec l'aide de Cuba, de l'Argentine, de l'Uruguay, de l'Equateur... "Chavez, le grand communicateur, est le père de TeleSUR".

Elle se définit comme "une télé généraliste internationale publique". Il fallait absolument combattre le "latifundium médiatique" des classes dominantes, des grands groupes économiques, la "censure politique et culturelle, la colonisation des esprits, l'hégémonie de "l'information libérale", et mener le bataille des idées dans des conditions très défavorables; travailler à la construction "d'un nouvel ordre journalistique". "Sans TeleSUR, qui rendrait compte honnêtement des processus d'émancipation en cours?".  Caricaturés, stigmatisés, calomniés.
"Il fallait à tout prix commencer à lutter concrètement contre le modèle culturel, les standards, les légitimations, que les Etats-Unis nous imposent, néocoloniaux, et qui ne correspondent pas à nos réalités. TeleSur décolonise, défend les valeurs, les cultures des peuples du continent, et participe ainsi au mouvement d'intégration en cours". Mieux se connaître pour s'émanciper ensemble.
TeleSur s'impose un "code éthique", considère que "l'info est un droit humain", et "donne même la parole à l'opposition". L'inverse se pratique peu.
Basée à Caracas, elle emploie 750 personnes , techniciens, journalistes, issues de tous les pays du continent.


 A TeleSUR, pas de publicité, et les journalistes , les présentateurs(trices) sont "de toutes les couleurs. Pas de poupées plastiques souriantes, malléables, aseptisées. On émet en espagnol et en portugais, en direction des cinq continents, avec un audimat moyen de "300 millions". La transmission en anglais est à l'étude.
"Ni mercenaire ni martyre", explique Eduardo Rothe Galo, mais "un média fait par des journalistes qui décident de la ligne éditoriale en toute indépendance". TeleSUR a joué un rôle déterminant notamment pour "couvrir" et dénoncer le coup d'Etat au Honduras, malgré tous les dangers, le harcèlement de ses journalistes, la répression... "Au Chili,  au Mexique, ils nous verrouillent. Il nous est encore difficile de "rentrer"
"Le danger qui nous guette est d'éviter la télé de propagande, la langue de bois. Ce n'est pas facile d'être le plus professionnel possible, mais nous progressons. Nos revues de presse, nos tables-rondes économiques, sont de qualité".


 Informer autrement serait donc possible. Sans "chiens de garde" aux ordres du marché, sans pensée unique "libérale". Avec primauté à la pensée critique, au pluralisme d'opinions, à la confrontation des points de vue... En toute honnêteté. Vaste Chantier.

Article publié par l'Humanité

PS - Basée au Venezuela, Tele Sur a été lancée le dimanche 24 juillet 2005, jour anniversaire de la naissance de Simón Bolívar, à l'initiative du président vénézuélien Hugo Chávez, conjointement par le Venezuela, l'Argentine, l'Uruguay et Cuba, avec comme objectif de permettre aux habitants de l'Amérique latine d'avoir, selon les statuts de la chaîne, un média défendant « leurs propres valeurs, divulguant leur propre image, débattant de leurs idées et diffusant leurs propres programmes, de façon libre et égale ».

01/04/2013

CUBA 2012 : CARNET DE VOYAGE (4) !

100_9107.JPGCe qui surprend le plus en visitant la Havane et tout Cuba c’est que le grand héros de l’Ile ce n’est pas Fidel Castro, très peu visible en image en dehors du musée de la Révolution, ni Raoul Castro, son frère président en exercice de la République Cubaine, complètement invisible sur les murs, ni même Le Che, même s’il est très présent mais José Marti.

Qui le connaît en Europe ?

Peut être les amateurs de chansons savent que les paroles de la chanson Guantanaméra ont été écrites par lui, et encore ce n’est pas certain. Pourtant José Marti est le véritable héros de l’Ile, et au-delà de l’ensemble de l’Amérique Latine. Ne pas le connaître, ce n’est pas connaître grand-chose sur ce continent. José Marti est présent partout à Cuba, de l’Aéroport qui porte son nom, aux écoles les plus éloignés du pays où se trouve un monument pour le commémorer. Son nom, son visage sont partout répétés des milliers et des milliers de fois. José Marti c’est un personnage hors du commun, le vrai héros de l’Ile.

José Marti (1853-1895) est sans conteste à l'origine de la création au XIXe siècle de la conscience continentale d'une Amérique métisse, celle qu'il nomma « Notre Amérique », en opposition à l'Amérique anglo-saxonne du Nord.

Il prit la défense des Noirs et des Indiens, fut l'organisateur et le premier dirigeant de la Guerre révolutionnaire d'indépendance de Cuba en 1895 - Cuba est alors une colonie espagnole -, le fondateur du Parti révolutionnaire cubain (1892), celui qui formula pour la première fois une doctrine américaine anti-impérialiste.

Il fut aussi poète, critique littéraire et journaliste, reconnu dans toute l'Amérique. La célèbre chanson Guantnamera s'inspire de son recueil de poèmes Versos sencillos (1891).

Déporté en Espagne très jeune, il voyagea dans toute l'Amérique latine (Mexique, Guatemala, Venezuela) et aux Etats Unis et fonda de multiples revues éphémères.

Initiateur du soulèvement anticolonialiste de 1895, il débarqua à Cuba (comme le fit Fidel Castro quelques années plus tard) accompagné d'un détachement armé, mais fut tué lors de sa première bataille contre les Espagnols.

Il est depuis considéré comme un martyr et un mythe de l'indépendance de Cuba et de l'Amérique latine.

100_9394.JPGLorsque Fidel Castro a pris le pouvoir en 1959 il s’est heurté très rapidement dans plusieurs provinces de Cuba à des bandes de rebelles dont l’objectif était de renverser la révolution et de s’attaquer aux écoles jugées responsables de cette révolution. De nombreux instituteurs périrent face à ces bandes armées. Fidel Castro décida alors que la priorité des priorités c’était la lutte contre l’analphabétisme qui alors touchait une majorité d’habitants en particulier dans les zones rurales.

Ce principe avait été édité un siècle avant par José Marti disant "Un pays cultivé est toujours fort et libre!" et cela c’est avéré juste. Cuba avec la fin de l’analphabétisme qui ne touche plus aucun Cubain a gagné en force et en liberté. Hugo Chavez lorsqu’il est devenu président du Vénézuela a donné la même priorité, celle donné à la culture, à l’écriture, à la lecture à son peuple pour lutter contre l’inculture, les préjugés, et la bêtise.

100_9232.JPGA la Havane, nous avons pensé qu’aller visiter la maison où avait vécu José Marti lors de son premier passage à Cuba serait un geste de respect envers ce héros, mais également un moment de recueillement. Nous n’avons pas pu visiter cette maison en raison de l’heure tardive, mais nous l’avons vu de l’extérieur. Elle se trouve à côté d’une école qui porte son nom, tout un symbole.

Cette visite a été l’occasion de traverser la nuit une partie de la capitale Cubaine, et de sortir du cadre strictement touristique. Nous sommes passé notamment près de la gare que nous avons visité. Près de la gare des enfants jouaient au foot, et près d’une place un marché improvisé se tenait avec la vente d’objets divers. La Havane c’est cela aussi : pas de misère mais pour de nombreux habitant une certaine pauvreté. Cela dit en relativisant et en comparant. D’autres personnes qui ont visité de nombreux pays d’Amérique Latine ou d’Afrique nous ont indiqué que la vie quotidienne était bien meilleure que dans ces pays.

A Cuba, des enfants pieds nus, sans chaussures, cela n’existe pas, dans d’autres pays oui, et c’est un signe d’une société, comme l’indicateur d’usure des pneus pour l‘automobile.

Je tenais aussi à dire que la Havane traversé la nuit, dans des quartiers qui en France seraient considérés comme peu sûr près des gares, avec des rues éclairées très moyennement, et une présence policière presque nulle n’a présenté aucun danger pour nous. Personne nous a molesté, suivi, ou bousculé. C’est peut être aussi cela un signe.


CUBA 2012 par E-Mosaique

 

 Par Diaz Diego, blogueur

20:17 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Carnet de voyage, Vidéo | Tags : cuba, josé marti, la havane | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg