01/06/2013
Des élections au Honduras : une possibilité de changement
Le Honduras, qui en 2009 a connu une rupture de son ordre constitutionnel, à cause d'un coup d'état contre le président Manuel Zelaya, sera le théâtre, cette année, des élections générales, une occasion pour les Honduriens de favoriser un changement et d'en finir avec le mandat d'une oligarchie corrompue.
Le panorama socio-économique de ce pays centraméricain n'a rien d'encourageant : 70% de sa population est pauvre.
Les mesures fiscales imposées par le gouvernement qui affronte un déficit fiscal de quelque 600 millions de dollars, ont plongé dans la pauvreté en à peine un an, plus de 321 000 personnes qui appartenaient à la classe moyenne.
Entre 2010 et 2012 le gouvernement de Porfirio Lobo a impulsé 8 réformes fiscales, dont celle concernant le taux de sécurité et les impôts sur la rente et la consommation, dans le but d'augmenter les entrées, ce qui a eu une incidence directe ou indirecte dans les familles honduriennes.
Sur les 4 millions de citoyens qui forment la population active du pays, 2 millions sont confrontés au chômage.
La nation fait face aussi à la paralysie des travaux publics, qui n'ont pas pu être terminés faute de fonds. Le réseau routier est virtuellement détruit dans plusieurs régions.
Un autre des maux qui affecte actuellement le Honduras est la spirale de violence. L'année dernière, ce pays enregistrait une moyenne de 20 morts par jour.
Devant ce panorama, il n'est pas surprenant que pour les élections du mois de novembre prochain, les enquêtes donnent comme la grande favorite, Xiomara Castro, la candidate du Parti Liberté et Refondation, récemment créé.
9 partis politiques prendront part aux élections. Les adversaires de l'ex première dame sont les candidats des forces traditionnelles de la droite : Juan Orlando Hernández, du Parti National, au gouvernement et Mauricio Villeda, du Parti Libéral.
Un rival qu'il faudra suivre de près est le candidat d'un autre parti qui vient d'être fondé : le Parti Anti corruption, le présentateur de football à la télévision, Salvador Nasralla.
Selon les résultats des derniers sondages, Xiomara Castro aurait 28% des intentions de vote. Salvador Nasralla viendrait ensuite avec 21%.
La réalité est que la femme de Manuel Zelaya se profile comme l'option de changement pour le Honduras, du rétablissement de l'ordre constitutionnel rompu en 2009 par le coup d'état, de la restitution au peuple, des conquêtes en faveur des plus démunies, obtenues sous le gouvernement de Manuel Zelaya.
Par Tania Hernández, Radio Cuba
LE HONDURAS
Entouré par la mer des Caraïbes, le Guatemala, le Nicaragua, le Salvador et l'océan Pacifique, le Honduras occupe une superficie de 112 090 km2. Le Honduras dispose de 820 km de côtes.
Le Honduras comptait 7,64 millions d'habitants en 2008. (8,296,693 estimation juillet 2012). La population se compose de 90 % de métis (Hispaniques et Indigènes), 7 % d'Indigènes purs, 2 % de Noirs (Garifuna), et 1 % de Blancs.
Le Honduras est une république parlementaire.
Le président, élu pour un mandat de 4 ans, exerce à la fois les fonctions de chef de l'État et de chef du gouvernement.
Le pouvoir législatif n'est exercé que par une seule Chambre : le Congrès. Elle compte 128 députés élus tous les 4 ans.
Le droit du Honduras est inspiré du code napoléonien en vigueur en Espagne et est influencé par le système judiciaire des États-Unis
. Les juges sont désignés par les députés pour un mandat de 4 ans.
Depuis quelques années, le pays doit faire face à la montée de la violence, impliquant notamment des gangs de mineurs (Maras) : une commission interministérielle permanente pour l'intégration morale et physique des enfants a recensé 744 meurtres de mineurs entre 1998 et 2005.
Sources Wikipédia
20:04 Publié dans Actualités, AL-Pays : Honduras, Amérique Latine | Tags : honduras, élections, président, xiomara castro | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |