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02/11/2025

INCROYABLES CUBAINS !

chien cubain.jpg

Maité Pineiro ancienne journaliste de l'Humanité
 
Après le passage de l'ouragan Mélissa, les fleuves ont débordé à Cuba.
Depuis, les opérations de sauvetage se poursuivent pour venir en aide aux populations isolées.
cuba secours.jpgLes images affluent. On y voit la Défense civile, les principaux responsables du parti, de l'armée, de l'état, à pied d'oeuvre, sur le terrain, les pieds dans la boue ou parmi des villageois, sous le choc du traumatisme, affolés et inquiets.
Des scènes normales en temps de désastre. Mais il est peu courant de voir les autorités autant au contact.
 
Le désastre est immense et l'effort, imposé à un pays aux prises avec les pénuries engendrées par soixante ans de blocus, est titanesque .
Mais ces Cubains m’étonneront toujours.
Après Minguito de Santiago dont l'image en train de "sauver" son
Téléviseur a ému des milliers de Cubains, tout autant s'émeuvent maintenant pour un chien.
L'hélicoptère est venu secourir son maître et ses voisins mais a dû le laisser là.
Les vies humaines passent d'abord et dans toutes les catastrophes les animaux, les chats, les chiens, les vaches, les poules et les chèvres passent ensuite. Pas à Cuba, où avant l'arrivée de l'ouragan on a bien vu comment les Cubains essayaient de mettre les animaux à l'abri. Le "sauver toutes les vies humaines" du gouvernement a été transposé par des milliers de personnes en "sauver toute vie".
 
chien cubain.jpgL'image du chien est devenue virale. D'autant que Radio CMKX, radio officielle, a diffusé les images de sa détresse pour en faire un symbole de douleur.
Un texte accompagne les images: " personne parmi les présents ne connaissait son nom mais nul besoin. Nous l'avons vu aller et venir, renifler l'herbe humide à odeur de départ, regarder le ciel et l'oiseau d'acier qui emportait son ami. Nous l'avons vu lever le museau et hurler, hurler avec un mélange de douleur et de résignation. Nous savions que cette plainte qui s'élevait au dessus de la boue et des eaux portait un message : " vas y mon vieux, je veillerai sur la maison. Je t'attendrai."
 
Mal lui en a pris. Depuis, des milliers de Cubains s'émeuvent. Bien sûr, depuis Miami ou et à Cuba même, le gouvernement, l'armée- en oubliant dieu ou le pape- sont accusés d'indifférence, de cruauté.
Mais au-delà, c'est une véritable compassion qui s'exprime.
Mais, vu d'ici, on se demande dans quel pays, l'empathie envers toute vie est telle qu'elle devient enjeu et argument contre le régime ?
Vu d'ici, dans quel genre de soi disant "dictature" constate -t -on pareille empathie avec la vie?
Vu d'ici, on pense, en comparaison , à l'insupportable indifférence devant le massacre des enfants de Gaza.
Dans nos pays qui comptent tant d'organisations d'amis des animaux, même les témoignages sur les chèvres de Palestine, massacrées par des colons, à coups de barre de fer, ou les ânes de Gaza sur lesquels l'armée israélienne joue à faire des cartons, n'ont soulevé aucune indignation. Si les humains ne comptent plus, pitié au moins pour les bêtes.
Il y a eu à Cuba, en solidarité avec Gaza, des manifestations que nous n'avons pas eu à Paris.
A Cuba, pas une vie humaine n'a jusqu'ici été perdue, contrairement à Haïti et République Dominicaine.
A Cuba, les responsables peuvent aller au milieu de leur peuple, en plein désastre et affolement, contrairement à Valence.
A Cuba, avant même que Mélissa frappe, la solidarité s'est levée dans les provinces épargnées, de toute l'île partent maintenant électriciens et équipes en tous genres, les Comités de défense de la révolution collectent partout et l'élan les débordé car elle est mise en œuvre dans les entreprises, les bureaux et même les écoles. La seule et dernière fois que j'ai vu cela, en France, chez moi en Roussillon, remonte à la grève des mineurs des années soixante. J'avais 12 ans, l'institutrice , communiste, les avait fait venir à l’école.
A Cuba, ont est capable de mettre les populations à l'abri puis de compter les victimes alors que le rideau est tombé sur Mayotte et que l'on ne connaîtra jamais le nombre de morts.
Mais à Cuba, cela ne suffit même pas. A échelle de peuple, et par delà les manipulations de l'opposition, il est insupportable d'abandonner un chien.
La clameur est telle que je vous fiche mon ticket : à pied, à cheval ou en hélicoptère, il ne m'étonnerait pas qu'une équipe aille chercher ce sympathique toutou, devenu symbole de douleur et d'empathie humaine.
Incroyables Cubains.
PS: deux heures après avoir publié ce post, un autre signale que le chien a été récupéré. Pari gagné ! En voici un autre: qui parie que les opposants de Miami qui plaident pour le maintien du blocus, qui se sont tant mobilisés pour le toutou, lui enverront ses croquettes ?

09:50 Publié dans AL-Pays : Cuba, Histoire | Tags : cuba, ouragna | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

28/10/2025

Vijay Prashad : « La résistance de Cuba heurte le sentiment de main-mise des États-Unis sur l’Amérique latine »

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Le directeur de l’Institut Tricontinental Vijay Prashad revient sur la politique anti-cubaine de Donald Trump.

L’Assemblée générale des Nations unies devrait adopter une nouvelle fois, ce mercredi, une résolution demandant la levée du blocus imposé depuis 1962 par les États-Unis à La Havane. Le gouvernement cubain, qui qualifie de politique « criminelle et inhumaine » la stratégie d’asphyxie employée par Washington visant à provoquer un « changement de régime » sur l’île, dénonçait le mois dernier un impact estimé à 7,5 milliards de dollars entre mars 2024 et février 2025 sur l’économie du pays. Soit une hausse près de 50 % par rapport à la période précédente. Entretien avec Vijay Prashad, directeur de l’Institut Tricontinental et co-auteur avec Noam Chomsky de « Cuba, l’île insurgée » (2024, Editions Critiques).

Pour rallier des voix à sa cause anti-cubaine, la diplomatie états-unienne tente cette année de faire un lien entre le gouvernement de l’île et la guerre russo-ukrainienne, et continue de vouloir faire passer les programmes cubains de coopération médicale pour du « travail forcé »

Vijay Prashad, directeur de l’Institut Tricontinental  

Il fut un temps où un journaliste occidental pouvait dire n’importe quoi sur la Corée du Nord, sans aucune preuve, et son journal le publiait. Il en va de même pour Cuba. Les politiciens peuvent dire n’importe quoi, les journalistes le publient. Il n’y a aucune vérification des faits. Nous avons pu le confirmer avec plusieurs exemples des dernières années. La soi-disant utilisation d’une « arme sonique » (l’affaire du « syndrome de La Havane », NDLR) ayant visé des diplomates états-uniens en poste à Cuba, s’est avérée totalement fausse par la suite. L’information selon laquelle le gouvernement chinois construisait une base (d’espionnage, NDLR) à Cuba était aussi totalement fausse. Ce sont des absurdités propagées par le régime états-unien pour délégitimer Cuba, mais elles sont toutes absurdes et sans fondements. Elles ne reposent sur aucun fait. Les faits effraient les impérialistes. Ils préfèrent leurs fantasmes.

Le retour de Donald Trump au pouvoir a au moins le mérite de remettre les pendules à l’heure, alors que beaucoup, en Occident, ont eu tendance à croire que la situation avec Cuba s’était normalisée depuis la présidence de Barack Obama et le rétablissement des relations diplomatiques.

Il n’y a jamais eu de normalisation. Il n’y a eu qu’une atténuation – momentanée – de l’impact du blocus. Le point essentiel concernant ce blocus est qu’il est illégal. Aucune résolution du Conseil de sécurité des Nations unies n’autorise les États-Unis à imposer un blocus empêchant des tiers de faire des affaires avec Cuba. Si les États-Unis ne veulent pas commercer avec Cuba, très bien : ils ne sont pas obligés de le faire. Mais les États-Unis utilisent leur pouvoir pour menacer unilatéralement tout autre pays souhaitant faire des affaires avec Cuba. C’est là que réside l’illégalité du blocus. Le président Barack Obama n’a pas levé le blocus. Le problème est que depuis sa mise en place dans les années 1960, le blocus a été soit renforcé, soit assoupli, sans jamais disparaître. Il a en réalité surtout été renforcé, et avec Marco Rubio au poste de secrétaire d’État, la politique anti-cubaine est au cœur du programme de Trump.

Dans votre livre, co-écrit avec Noam Chomsky, vous pointez du doigt qu’au-delà des intérêts matériels qui ont l’habitude de dicter la politique extérieure des États-Unis, il y a avec Cuba une notion de « défi » qu’il faudrait mater…

La résistance de Cuba, sa façon de défier la première puissance mondiale, heurte le sentiment de main-mise des États-Unis sur l’Amérique latine. Noam et moi avons été très surpris de découvrir, en étudiant des documents d’archives des différentes administrations états-uniennes, que les décideurs politiques de ce pays étaient irrités par « l’esprit de résistance » de Cuba, un mot que l’on voyait revenir fréquemment. Ou encore par « l’esprit de rébellion » de Fidel Castro. Ils le détestaient pour cela, ainsi que pour sa popularité.

Actuellement, lorsque les médias occidentaux évoquent l’attitude interventionniste des États-Unis en Amérique latine, ils ont tendance à l’expliquer (à la justifier ?) en la replaçant dans le contexte de l’actuelle rivalité économique avec la Chine. Cela n’occulte-t-il pas la nature « impérialiste » qui caractérise la politique étrangère de Washington vis-à-vis du sous-continent ?

Les États-Unis sont intervenus en Amérique latine bien avant la montée en puissance de la Chine. Cette histoire remonte à la fondation des États-Unis en 1776. Notre livre commence par le débat aux États-Unis sur l’opportunité d’envahir Cuba, une île que les pères fondateurs nord-américains considéraient comme faisant légitimement partie de leur territoire. Cuba était cruciale pour le projet d’esclavage dans le delta du Mississippi, et les États-Unis voulaient l’intégrer à leur plan économique.

Ils ont finalement réussi à absorber Cuba dans leur sphère d’influence, mais l’ont perdue lors de la révolution cubaine de 1959. La réponse a été le début du blocus. L’interventionnisme états-unien en Amérique latine peut être résumé par l’expression familière « notre arrière-cour ». Croyant arranger les choses, le président Joe Biden (2021-2025) a déclaré que l’Amérique latine n’était plus « l’arrière-cour » des États-Unis, mais son « avant-cour ». Il essayait d’être diplomate, mais en réalité, l’Amérique latine n’est pas du tout la cour des États-Unis, mais un ensemble de pays indépendants.

Luis Reygada pour l'Humanité

10:53 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Histoire, Société | Tags : cuba, livre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

31/03/2025

Entre Cuba et l’Assemblée André Chassaigne ne s’arrête pas

Chassaigne Cuba.jpg

Et il continue sa lutte ! Le 25 mars, André Chassaigne a prononcé sa dernière intervention à l’Assemblée nationale en tant que président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine. Pilier du Parti communiste français, il quitte l’hémicycle, mais pas le combat. À Montpellier, quelques jours plus tôt, il partageait encore son engagement avec militants et citoyens, et réaffirmait sa solidarité indéfectible avec Cuba.

Il a énormément contribué à l’activité communiste au Parlement en alliant aux députés communistes une diversité de députés ultramarins, de la Nouvelle-Calédonie à Tahiti en passant par la Guyane et la Réunion.

 

Il quitte son rôle de député pour retrouver celui d’adjoint au maire à Saint-Amant-Roche-Savine, village dont il fut longtemps le maire. Surtout, il continue ses luttes, nos luttes. Il l’a affirmé avec tranquillité.

Son départ du Parlement marque une transition, non une retraite : André Chassaigne reste un pilier de la lutte pour le progrès social et la souveraineté des peuples, pour le socialisme à la française, la paix et le désarmement.

Plutôt qu’un meeting, une rencontre

Quelques jours plus tôt, le 21 mars, il était à Montpellier pour l’une de ses dernières rencontres en tant que député avec les citoyens et les communistes. Mais peut-on parler de meeting quand un élu de la nation s’adresse avec tant de fermeté - bonhomme d’abord, et avant tout fraternel - au public  ? Il sait mettre en avant tous les facteurs d’espoir, malgré la situation terrible que traverse le monde. Consacrant l’essentiel au dialogue à la rencontre, à l’organisation des luttes du lendemain. La salle à l’unanimité a vécu un beau moment de solidarité. Qu’il en soit, ici, remercié.

Chassaigne Cuba livre.jpgC’est devant plus de 100 personnes captivées, qu’il a exposé, actualisé autant que possible, l’essentiel du contenu de son livre Cuba, une étoile dans la nuit. En fin de séance, il en a dédicacé 43, ce qui – me semble-t-il – est un joli score et permettra à des dizaines de personnes de développer leurs propres argumentations. Les trois associations de solidarité héraultaises à Cuba étaient coorganisatrices de la rencontre.

Il a aussi annoncé qu’il assumera la responsabilité de la campagne nationale de solidarité du Parti communiste français avec Cuba. Avec toute la passion qu’on lui connaît pour l’île socialiste, pour son peuple et ses luttes, il a aussi confirmé que c’est un communiste qui lui succédera à la présidence du groupe parlementaire d’amitié « France Cuba ».

Cuba, une étoile dans la nuit - La lutte du peuple cubain contre un blocus criminel.
Pour toute commande, soit dans toute bonne librairie, soit directement auprès de la maison d’édition Le temps des cerises. 20 Euros

Devant le buste de Marti à Montpellier

Montpellier est une des rares villes de France à honorer Marti, révolutionnaire majeur de Cuba et de l’Amérique latine. Une belle statue de bronze. C’est donc au pied de cette œuvre que s’est terminée la rencontre d’André Chassaigne à Montpellier. Les héraultais amis de Cuba ont l’habitude de s’y retrouver chaque 26 juillet.
Ce moment d’émotion rappelle la longue histoire du combat contre l’impérialisme US, sans lequel il serait impossible de comprendre l’incroyable résistance d’un peuple.

Source Liberté Actus

 

14:54 Publié dans AL-Pays : Cuba, France, Histoire, Livre, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

14/07/2023

Constitution Cubaine : de 1869 à 2019, l’indépendance pour drapeau

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Ils n’étaient qu’une poignée de patriotes, le 10 avril 1869, à Guaimaro, dans la province de Camagüey, et pourtant ils ont écrit un pan déterminant de l’histoire de Cuba. Ce jour-là, les mambises, ces maquisards debout contre le colonialisme espagnol, esclaves affranchis ou propriétaires terriens, ont couché sur le papier la première Constitution.

Elle accompagnait alors l’insurrection lancée par Carlos Manuel de Céspedes, père fondateur de la patrie et premier président de la République en armes. Sa rédaction, inspirée des principes de la Révolution française, transpirait l’aspiration à une pleine et entière souveraineté. Un postulat inchangé après la révolution de 1959.

C’est ainsi que la dernière Constitution a été proclamée le 10 avril 2019 au sein de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, après avoir été adoptée par référendum le 24 février par 86,85 % des voix.

De nouveaux droits sur le plan sociétal...au terme de débats parfois très rudes

L’un des objectifs était de prendre pleinement en compte les grands changements économiques survenus dans le pays depuis plus d’une décennie. Mais la Loi fondamentale a aussi frayé le chemin à de nouveaux droits sur le plan sociétal – au terme de débats parfois très rudes – qui se sont traduits, en 2022, par l’adoption d’un nouveau Code des familles qui a légalisé le mariage homosexuel, la filiation élargie et la gestation pour autrui, faisant de la Grande île des Caraïbes le pays le plus progressiste en la matière en Amérique latine.

Fait notable : le caractère citoyen et participatif du processus. Le texte martyr a été débattu trois mois durant, entre août et novembre 2018, dans pas moins de 133 681 réunions dans les entreprises, les quartiers, les universités. Elles ont rassemblé 7,4 millions de personnes sur une population de 11 millions d’habitants.

Au total, 783 174 propositions ont été enregistrées, dont 666 995 modifications, 32 149 ajouts et 45 548 suppressions qui ont fini par modifier profondément la version initiale. « Je suis née en 1973 et je n’avais jamais vécu une telle démarche. Tu es surpris de voir comment les ouvriers, les cadres l’étudient avec sérieux et font des propositions », commentait à l’Humanité, en 2018, Zulma Pila Galvez, syndicaliste et directrice de la raffinerie Nico-Lopez, située à proximité de La Havane.

Dans cette entreprise comme ailleurs, « l’aspect le plus discuté aura été le thème de la reconnaissance de la propriété privée, ainsi que la cohabitation des secteurs économiques étatiques et non étatiques », précisait de son côté Kenya Pavon, avocate et responsable du Parti communiste de Cuba (PCC).

La colonne vertébrale juridique du pays reconnaît, aux côtés des entreprises et des secteurs stratégiques de l’État, les coopératives, ainsi que les sociétés mixtes et privées. Si la propriété reste majoritairement sociale et publique, l’accumulation de la propriété privée est limitée par la loi. Un encadrement attendu par les foyers les plus humbles qui subissent les effets conjugués de la crise économique, du blocus américain, des 243 mesures coercitives mises en place sous l’administration de Donald Trump et l’inscription arbitraire de Cuba sur la liste des pays parrainant le terrorisme.

La Constitution de 2019 réaffirme le « caractère socialiste de la Révolution »

La Constitution de 2019 réaffirme le « caractère socialiste de la Révolution », proclamé par Fidel Castro, le 16 avril 1961, après l’échec de l’invasion de mercenaires dans la baie des Cochons, et qui fut la grande novation, pour ne pas dire l’axe majeur de la Loi suprême de 1976.

À l’époque, cette dernière a institutionnalisé les droits conquis après 1959 et les organes du pouvoir populaire. «  Ce texte était guidé par la phrase de José Marti (qualifié d’apôtre de la lutte pour l’indépendance à Cuba – NDLR) : “Je veux que la première des lois de notre République soit le culte des Cubains à la dignité pleine et entière de l’Homme.” Nous faisions alors une Constitution qui, par sa définition, était martinienne et par son exécution, fidéliste. Le marxisme-léninisme était dans sa projection », soutient l’historien Eduardo Torres-Cuevas sur le site de l’Assemblée nationale.

La Constitution de 1976 fut elle aussi sujette à discussion publique, puis adoptée par 97,7 % des électeurs. Les Cubains ont coutume de dire qu’ils doivent beaucoup à l’Histoire.

Devant les députés, le 10 avril 2019, Raul Castro, alors premier secrétaire du PCC, a explicité le sens politique de la nouvelle Constitution : « Le socialisme, système que le gouvernement des États-Unis dénigre, nous le défendons parce que nous croyons en la justice sociale, au développement durable, avec une juste répartition de la richesse et la garantie de services de qualité pour toute la population. »

Et de préciser que « la loi des lois » reste fidèle à celle de 1869, car ses piliers sont « la nation et l’unité de tous les Cubains, l’indépendance et la souveraineté de la patrie ».

Source Cathy Dos Santos, l'Humanité

11:37 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Histoire | Tags : cuba, constitution | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg