09/07/2013
"Président, nous ne pouvons pas survoler la France et nous n’avons plus de carburant"
C'est un monde, la chronique de José Fort.
Le 2 juillet dernier, l’avion présidentiel bolivien était interdit de survol du territoire français. Voici des extraits du récit du président Evo Morales publié dans« El Pais international ».
Evo Morales explique d’abord qu’il s’apprêtait à quitter Moscou satisfait des résultats de la réunion internationale sur le gaz, des accords passés avec ses partenaires russes et sa rencontre avec Poutine, lorsqu’on lui annonce que pour des « raisons techniques » il ne sera pas possible de survoler le Portugal. Le ministre bolivien des affaires étrangères, David Choquehuanca obtient un nouveau plan de vol. Evo Morales monte dans son avion. Tout se déroule normalement. Et le président bolivien de raconter :
« Le pilote de notre avion, le colonel Celiar Arispe s’approche de moi et me dit : « l’autorisation de survol du territoire français est annulé. Nous devrions atteindre la France dans quelques instants, et nous n’avons pas suffisamment de carburant. » Il n’était plus possible de retourner à Moscou. Le pilote demande une autorisation d’atterrir en urgence à Vienne.
Evo Morales remercie le président autrichien qui l’accompagne jusqu’à son départ et poursuit : « On nous a installé dans un petit bureau de l’aéroport. J’ai téléphoné à notre vice-président et à notre ministre des Affaires étrangères pour connaître les raisons de l’interdiction de survol du territoire français. C’est alors que le pilote m’informe que nous ne pouvons pas également survoler l’Italie. Arrive l’ambassadeur d’Espagne qui me dit que si nous voulons faire escale à La Palmas il doit d’abord inspecter notre avion. Je lui demande les raisons. Il me parle de Snowden. L’ambassadeur était en contact permanent avec le vice-ministre des Affaires étrangère d’Espagne. Il me dit que tous les ministres des affaires étrangères (des pays concernés, NDLR) sont d’accord pour inspecter l’avion. Je lui dit : vous n’inspecterez pas l’avion. Si vous ne croyez pas que je ne transporte personne, vous me traitez de menteur, vous pensez que le président Morales est un menteur. Le président ne ment pas. L’ambassadeur sort, revient et me demande de l’inviter à boire un petit café dans l’avion. Bien entendu, pour inspecter l’avion. Je lui déclare : Vous êtes en train de me traiter comme un délinquant. Vous n’avez pas à inspecter un avion de la présidence bolivienne. L’ambassadeur sort à nouveau pour téléphoner à son vice-ministre, revient et me propose de lui parler. Je lui réponds : je n’ai rien à dire à votre vice-ministre. Si quelqu’un veut me parler qu'on m’appelle votre Président. »
Evo Morales poursuit en indiquant qu’il a téléphoné à plusieurs reprises à la présidente de l’Argentine, aux présidents vénézuélien et équatorien. Que tous comparaient le détournement de l’avion à une violation d’une ambassade. Morales avait près de lui ses collaborateurs, les ambassadeurs des pays membres de l’ALBA et le président autrichien. Quelques heures après, l’ambassadeur d’Espagne revient nerveux. Il annonce à Evo Morales qu’il peut décoller.
- Lettre à nos amis Boliviens et d’Amérique du sud. Par José Fort
- Affaire Snowden: la France ridiculisée pour avoir bloqué Morales
BOLIVIE • Avion d'Evo Morales : indignation latine contre l'Europe
Pour le journal bolivien Página Siete, ce qui s'est passé le 2 juillet est "grave" et "humiliant". Le fait que quatre pays européens cèdent aux pressions de Washington met en évidence "le pouvoir incommensurable des Etats-Unis, ainsi que le manque de dignité de certains gouvernements européens". D'après le quotidien, cet incident va améliorer l'image d'Evo Morales, dont le "gouvernement est très habile dans la gestion politique de ce genre de crise".
La Prensa, quant à elle, assure ne pouvoir qualifier cet acte que comme "sauvage et barbare" et maintient qu'il s'agit d'"un attentat inacceptable pour l'ensemble du peuple bolivien".
"Attention, les masques tombent et les dents s'aiguisent", titre le journal équatorien El Telégrafo dans l'une de ses colonnes d'analyse. "Avec des pistolets à la main, comme des gangsters, ils [ces pays européens] prétendent humilier les peuples qui ouvrent les portes à la redistribution en démocratie", écrit le quotidien.
"C'est l'heure de la dignité continentale", souligne de son côté le journal uruguayen La República. "On aurait dit un film de science-fiction. Mais non, c'est la réalité. C'est une attaque contre un pays frère mais aussi contre toute l'Amérique, celle du sud du Río Bravo del Norté [ou Rio Grande, qui sépare les Etats-Unis et le Mexique]. C'est un acte criminel qui doit être condamné par tous les gouvernements latinos et ceux des Caraïbes."
Le journal péruvien La República qualifie cet épisode de "gaffe diplomatique. Le président de la Bolivie doit recevoir des excuses, avant que cet incident ne se transforme en manifestation latino-américaine. Il est d'ailleurs peut-être déjà trop tard ?"
Enfin, en Argentine, La Nación revient sur l'attitude de l'Union européenne, qui est passée de la colère – face aux révélations d'espionnage des Etats-Unis – au ridicule. "La lamentable odyssée vécue par le président de la Bolivie oblige à se demander si l'indignation des dirigeants européens quelques jours auparavant n'était pas juste une manipulation diplomatique pour calmer l'opinion publique et si les gouvernements n'étaient pas soumis au diktat de Washington." De son côté, Página 12 titre : "Cinq siècles semblables", en référence aux déclarations de Cristina Kirchner qui a affirmé, à propos de l'incident, que la "Vieille Europe conserve encore des vestiges d'un colonialisme qui humilie le continent sud-américain".
Le quotidien bolivien Página Siete rapporte les réactions de plusieurs chefs d'Etat de la région. Pour la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, c'est toute l'Amérique latine qui est affectée et pas seulement la Bolivie, et cela met en danger le dialogue entre les deux continents. Son homologue argentine Cristina Kirchner a choisi Twitter, comme elle en a l'habitude, pour s'exprimer : "Définitivement, ils sont tous fous. Un chef d'Etat et son avion ont une immunité totale." L'Equatorien Rafael Correa a aussi choisi
ce réseau social : "Ce qui est contre la Bolivie est contre tous." Le Péruvien Ollanta Humala a assuré que l'Amérique latine attendait une explication de la part de l'Europe. Enfin, le gouvernement vénézuélien a parlé d'une "agression grossière et brutale".
- Courrier international |
- Nathalie Kantt |
- 4 juillet 2013
10:50 Publié dans Actualités, AL-Pays : Bolivie, Amérique Latine, Politique | Tags : bolivie, evo morales, autriche, edward snowden, josé fort | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
07/07/2013
MEDELLIN : UNE VILLE DYNAMIQUE CANDIDATE AUX JEUX OLYMPIQUES !
Les Jeux olympiques de la jeunesse d'été 2018 seront la troisième édition des Jeux olympiques de la jeunesse d'été et la cinquième édition des Jeux olympiques de la jeunesse.
Trois villes candidates, Buenos Aires, Glasgow et Medellín, étaient en compétition.
La capitale d'Argentine, Buenos Aires, a été désignée à Lausanne le 4 juillet 2013.
Medellín est la capitale d'Antioquia, un des départements de la Colombie. Avec une population de 3 312 165 habitants en 2005 (pour l'agglomération), elle est la deuxième ville la plus peuplée de Colombie, après Bogota. Les habitants de Medellín sont appelés communément les « Paisas ».
HISTOIRE
Les premiers Espagnols débarquèrent dans la région au cours des années 1500 et 1501, la région était alors occupée par de nombreuses tribus appartenant à la grande famille des Caraïbes. Le nom de Medellín tient son origine du nom « Metellium », ancien nom latin de la ville de Medellín, dans la province espagnole de Badajoz issu elle-même de son fondateur Quintus Caecilius Metellus Pius.
GEOGRAPHIE
La ville est située à 400 km de la capitale Bogota et s'étend sur 380 km2.
La ville de Medellín occupe la vallée encaissée de l'Aburrá, entre les cordillères occidentale et centrale, à une altitude de 1 538 mètres. Elle est traversée par le río Medellín qui poursuit son cours vers le Nord. Elle est surnommée Capital de la Montaña (Capitale de la Montagne).
LE CLIMAT
Les températures y varient de 30 °C en été à 16 °C l'hiver, ce qui lui vaut l'autre surnom de « Ciudad de la Eterna Primavera » (Ville du printemps éternel).
L’ECONOMIE
Medellin est la deuxième plus important centre économique de la Colombie. Elle compte plus de 8 % du PIB national et en collaboration avec la Vallée des Aburrá ajouter 11 %. C’est l'une des régions les plus productives du pays.
L'EDUCATION
Medellín est l`un des principaux centres culturels de Colombie avec 24 universités ou collèges d'enseignement supérieur et 22 000 étudiants. Les plus importantes sont les universités publiques Universidad de Antioquia et Universidad Nacional(es), les universités privées Escuela de Ingenieria de Antioquia (EIA) (es), CES(es),Universidad EAFIT(es) , Universidad Pontificia Bolivariana et Universidad de Medellín
A VOIR
- Le musée d'Antioquia présente une importante collection d`œuvres offertes par Fernando Botero : les siennes et celles d`importants artistes européens latino- et nord-américains du XXe siècle. En outre, il s`attache à faire connaître les excellents artistes paisas du XIXe siècle à nos jours.
- La Basílica Metropolitana de la Inmaculada, commencée en 1875 et inaugurée en 1931. Par sa dimension gigantesque, elle est classée septième au monde et première en Amérique latine.
- Le Cerro Nutibara est une montagne située en plein centre de Medellín que l'on considère comme le poumon culturel de la ville. On y a une vue panoramique imprenable de tout le Valle de Aburrá. On y trouve une galerie d'art de même qu'une reproduction d'un ancien village antioqueño.
- Le jardin botanique de Medellín avec de nombreuses variétés d'orchidées
- Le festival Feria de las Flores qui est le plus grand carnaval d'Antioquia ; il se déroule chaque année au mois d'août depuis 1957. On y voit une parade de chars, défilé de silleteros (parade fleurie), parade équestre, etc.
- La place Fernando Botero, où trônent une vingtaine de sculptures de l'artiste.
- La place Cisneros, où se dresse une forêt artificielle de bambous de 24 mètres de haut.
- Le jardin botanique et ses splendides parterres d'orchidées.
Sources Wikipédia
20:11 Publié dans Actualités, ACTUSe-Vidéos, AL-Pays : Colombie, Culture, Economie, Sport | Tags : medellin, colombie, sport, jeux olympiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
03/07/2013
Affaire Snowden: l'offense faite par la France, l'Italie et le Portugal à Evo Morales
Les chancelleries d'Amérique latine sont ce mercredi matin scandalisées par l'attitude de la France, l'Italie et le Portugal, qui ont fermé leur espace aérien à l'avion d'Evo Morales, après de vagues rumeurs sur le fait que Edward Snowden se trouvait à bord de l'avion présidentiel bolivien, ce qui a été démenti par La Paz.
En provenance de Moscou où il avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel, Evo Morales a été forcé de faire escale mardi soir à l'aéroport de Vienne et passer la nuit dans un hôtel de la capitale autrichienne, avant de repartir pour La Paz tôt ce mercredi matin, lorsque les trois Etats européens ont donné leur feu vert pour le survol de leur espace aérien
Le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca a critiqué lors d'une conférence de presse à La Paz "les rumeurs infondées sur la présence de M. Snowden dans cet avion, nous ne savons pas qui a inventé cet énorme mensonge", a-t-il ajouté. "Nous voulons exprimer notre mécontentement, car la vie du Président a été mise en danger." Il a ajouté que "des explications seraient exigées à Lisbonne et Paris et que "les lois du trafic aérien avaient été violées".
"Offense au président Morales"
Les péripéties du président Morales ont indigné ses alliés dans la région. "C'est un attentat contre la vie du président Morales", a déclaré le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua, dont le pays est l'un des principaux alliés de la Bolivie. En déplacement à Minsk, en Biélorussie, où il accompagne le président Nicolas Maduro en visite officielle, le ministre a également fustigé sur la chaîne publique vénézuélienne VTV "une agression grossière, brutale, impropre et non civilisée" de la part "de gouvernements d'Europe et des Etats-Unis" qui "mettent en danger la vie d'un président".
Le ministre des Affaires étrangères de l'Equateur, Ricardo Patiño, pays où le jeune Américain a également envisagé de se réfugier, a estimé que "cela semble une terrible offense au président Morales", lors d'une conférence de presse à Quito. "Il n'est pas possible qu'ils aient osé refuser à un président sud-américain le passage par leur espace aérien (parce qu'ils) suspectaient que dans l'avion du président Morales pouvait se trouver M. Snowden. Ca me semble une énorme offense, pour le moins", a ajouté le ministre, évoquant "la paranoïa" de certains pays après les révélations de l'ancien consultant pour le renseignement américain.
Manifestations à La Paz
A La Paz, quelques dizaines de personnes ont manifesté mardi soir devant l'ambassade de France pour protester contre le refus initial de Paris d'ouvrir son espace aérien au président Morales. "Vive la Bolivie, vive le président Evo" ont crié les manifestants, agitant des drapeaux boliviens. Par ailleurs des communautés indigènes proches de Morales ont annoncé de prochaines manifestations devant les ambassades des Etats-Unis, de France, du Portugal et d'Italie, taxées d'hostilité envers la Bolivie.
10:41 Publié dans Actualités, AL-Pays : Bolivie | Tags : italie, portugal, bolivie, evo morales, vénézuéla, edward snowden, système prism, prism | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
01/07/2013
FOOT : BRESIL 3 - ESPAGNE 0
Grâce notamment à Fred et à Neymar, le Brésil a facilement dominé l'Espagne dimanche soir au Maracana et remporte ainsi sa troisième Coupe des Confédérations d'affilée.
74eme minute au stade Maracana. Des « olé » sont repris en cœur par un public brésilien aux anges devant l’humiliation que la Seleçao fait vivre à la Roja. Une rencontre qui avait des faux airs de passation de pouvoir, à l’image du Bayern Munich face au Barça en Ligue des Champions.
Car oui, le Brésil, 22eme au classement FIFA, a surclassé dans tous les compartiments du jeu une Espagne certainement fatiguée après avoir disputé les penalties face à l’Italie trois jours plus tôt. Tout s’est passé très vite puisque dès la deuxième minute de jeu, Fred a ouvert la marque sur la première occasion brésilienne.
Incapable de réagir, la Roja a concédé un deuxième but juste avant la pause sur une frappe surpuissante de Neymar. Le tout avant d’encaisser le but du KO de Fred au retour des vestiaires. Les hommes de Del Bosque ont bu le calice jusqu’à la lie puisqu’après un penalty manqué par Sergio Ramos, Gerard Piqué a logiquement été expulsé après une nouvelle chevauchée de Neymar.
Après 2005 et 2009, le Brésil remporte devant son public sa troisième Coupe des Confédérations de suite, la quatrième de son histoire. Mais plus important : la sélection auriverde a prouvé qu’on pouvait compter sur elle à un an de son Mondial. -
12:03 Publié dans Actualités, AL-Pays : Brésil, Sport | Tags : foot, brésil, espagne, coupe de la confédération | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |