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19/06/2013

Le président vénézuélien Nicolas Maduro en visite à Paris

portugal,austérité,fao,françois hollande,vénézuéla,pedro passos coelho,nicolas maduro,anibal cavaco silvaLe président vénézuélien a rencontré  son homologue français. Auparavant, il s’est rendu en Italie et au Portugal avec à la clé de nouveaux partenariats économiques.

Le président de la République bolivarienne du Venezuela  a été reçu à l’Élysée par son homologue, François Hollande. La dernière visite officielle en France d’un président vénézuélien remonte à 2008. Il s’agit de la troisième étape de la tournée régionale en Europe de Nicolas Maduro en tant que chef d’État depuis son élection le 14 avril.

Lundi, il s’est rendu au Saint-Siège, au Vatican, où il s’est entretenu avec le pape François du processus de paix en Colombie, du problème de la pauvreté, ou encore de la lutte contre la criminalité et le trafic de drogue. À cette occasion, Nicolas Maduro a promu l’idée d’un plan Amérique latine contre la faim en direction de plusieurs pays de la région. La veille, au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui présentait son rapport annuel, Caracas a été salué par l’organisme pour ses politiques d’éradication de la malnutrition qui était de 21% en 1998, contre 6% aujourd’hui. Nicolas Maduro a, quant à lui, demandé à la FAO de créer une surveillance du marché des aliments afin de « contre-arrêter la spéculation et les blocus sur les produits alimentaires » à l’image des pénuries orchestrées par le patronat privé dans son pays en vue de conforter l’opposition de droite dans ses diatribes antigouvernementales.

Capitalisme sauvage

Lors d’une rencontre avec des organisations sociales, le président vénézuélien a fait valoir les transformations à l’œuvre depuis l’avènement de gouvernements de gauche à l’aune des années 2000. « La plus grande richesse du socialisme latino-américain du XXIe siècle est sa diversité dans la recherche d’une société véritablement humaine», a-t-il déclaré. À l’heure où les cures d’austérité paupérisent une partie grandissante des populations européennes, Nicolas Maduro a rappelé que « la révolution de la nouvelle indépendance (continentale) est avant tout anti-néolibérale. Il s’agit d’une réponse des peuples au pillage du capitalisme sauvage », a-t-il ajouté.

Mardi, au Portugal, la délégation vénézuélienne a rencontré le président, Anibal Cavaco Silva, et le premier ministre, Pedro Passos Coelho, afin de sceller des accords dans les domaines de l’assemblage électronique, l’énergie, la production pharmaceutique, ou encore la construction civile et navale. Les échanges commerciaux entre les deux pays n’ont cessé de croître ces cinq dernières années, les exportations portugaises en direction du Venezuela passant de 80 millions de dollars en 2008 à 417 millions de dollars actuellement.

Publié dans l'Humanité

14/06/2013

Cuba est le meilleur pays d’Amérique latine pour la maternité

enfant,maternité,cuba,classement,finlandeLONDRES, le 7 mai.— Cuba est le meilleur pays d’Amérique latine pour être mère, et le 33e à l’échelle mondiale, selon le rapport de Save the Children, une ONG qui lutte pour les droits de l’enfant.

Une étude intitulée «Situation des mères dans le monde», Save the Children, qui a siège à Londres – a comparé la situation dans 176 pays dans les domaines de la santé, la mortalité infantile, l’éducation, les revenus et le statut des mères.

La Finlande vient en tête dans ce domaine, tandis que les dix dernières places sont occupées par des pays d’Afrique subsaharienne.

En Amérique latine et dans les Caraïbes, Cuba est le pays le mieux classé, à la 33e place devant l’Argentine (36), le Costa Rica (41), le Mexique (49) et le Chili (51).

enfant,maternité,cuba,classement,finlande« Il existe d’énormes disparités dans la région latono-américaine et caribéenne », a affirmé le directeur de Save the Children pour l’Amérique latine, Beat Rohr. « Nous avons constaté que lorsque les femmes bénéficient d’une éducation, d’une représentation politique et de soins maternels et infantiles de qualité, elles ont beaucoup plus de chances de survivre et de s’épanouir, à l’instar de la société dans laquelle elles évoluent », a-t-il ajouté.

On estime qu’un million de nouveau-nés meurent chaque jour dans le monde, et que ces enfants pourraient être sauvés avec l’instauration d’un accès universel à des produits tels que les injections de corticostéroïdes pour le traitement de l’accouchement prématuré, afin de réduire le risque de problèmes respiratoires chez les bébés, à des techniques de ressuscitation néonatale, à un nettoyage du cordon ombilical du nouveau-né à l’aide de chlorhexidine, et d’antibiotiques injectables.

12/06/2013

Les Dames en blanc et les sanctions contre Cuba

cuba,dames blanches,opposition,embargoBerta Soler, représentante du groupe d’opposition « Les Dames en blanc », exige le maintien des sanctions économiques contre Cuba, alors que celles-ci sont unanimement condamnées par la communauté internationale.

Lors de sa tournée aux Etats-Unis en avril 2013, la dissidente Berta Soler, qui dirige le groupe des Dames en blanc, s’est publiquement prononcée pour le maintien des sanctions économiques contre Cuba. Lors de son allocution au Congrès, elle a fait part de son opposition à un changement de politique de la part de Washington : « Je respecte les opinions de tout le monde, mais la mienne, celle des Dames en blanc, est qu’on ne doit pas lever l’embargo [1] ».

Les sanctions, en vigueur depuis 1960, affectent les catégories les plus vulnérables de la société, à savoir les femmes, les personnes âgées et les enfants, sans pour autant atteindre les dirigeants de la nation. Pour ces raisons, l’immense majorité de la communauté internationale s’oppose à ce qu’elle considère comme étant un anachronisme de la Guerre Froide, à la fois cruel et inefficace. En 2012, pour la 21ème fois consécutive, 188 nations sur les 192 que compte l’Assemblée générale des Nations unies ont condamné l’état de siège contre la population cubaine.

Pour justifier sa position, Soler a expliqué partager la politique d’hostilité des Etats-Unis vis-à-vis de Cuba, ajoutant que celle-ci était indispensable au renversement du gouvernement cubain. « Notre but est d’asphyxier le gouvernement cubain », a-t-elle précisé. Elle a également souligné que « l’embargo [était] un prétexte », rejetant la faute des difficultés économiques sur les autorités de l’île.

cuba,dames blanches,opposition,embargoLe groupe « Dames en blanc » a été créé en 2003 suite à l’arrestation de 75 dissidents accusés d’être financés par le gouvernement des Etats-Unis, et lourdement condamnés par la justice cubaine. Il est composé de membres des familles d’opposants, qui ont tous été libérés suite à l’accord signé entre l’Eglise catholique, l’Espagne et le gouvernement de La Havane en 2010.

Soler n’a pas nié être en contact avec la diplomatie étasunienne présente à Cuba et a même admis recevoir un soutien de la part de la Section d’intérêts nord-américains de La Havane (SINA). Interrogée à ce sujet, elle a reconnu que l’organisation a été créée sous l’égide de James Cason, chef de la SINA en 2003, qu’elle n’a pas hésité à qualifier de « parrain des Dames en blanc », remerciant « l’aide continue de la SINA ». La représentante des Dames en blanc revendique ouvertement l’aide fournie par les Etats-Unis : « Ce qui est important est que nous disposons du soutien des fonctionnaires [de la SINA]. Nous avons toujours eu les portes ouvertes [2] ».

Max Lesnik, directeur de Radio Miami et partisan d’une normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis, a exprimé son désaccord avec Berta Soler : « Sa position coïncide avec celle de l’extrême droite cubaine, héritière de la dictature de Batista et dirigée par l’ancien congressiste Lincoln Díaz-Balart, dont le père était vice-ministre de l’intérieur de Batista. Elle va à l’encontre des intérêts du peuple cubain et reflète la décomposition morale de l’opposition cubaine. Militer en faveur du maintien des sanctions économiques alors qu’elles affectent gravement le bien-être du peuple cubain est éthiquement inacceptable.

Personne à Cuba n’est favorable au maintien de l’embargo, y compris les secteurs les plus insatisfaits de la société. De la même manière, il est inévitable de relever une contradiction : d’un côté, Soler demande ici, aux Etats-Unis, de l’aide pour son groupe et de l’autre, elle réclame plus de souffrance pour son propre peuple, en demandant l’imposition d’un blocus total, avec la suppression des voyages familiaux et des transferts d’argent ».

De manière plus surprenante, Soler a également exigé la libération de « tous les prisonniers politiques ». Or, selon Amnesty International, il n’y a aujourd’hui plus aucun prisonnier politique à Cuba. L’Agence de presse espagnoleEFE a rappelé que « Cuba a libéré tous les détenus qualifiés par Amnesty International comme étant des prisonniers de conscience [3] ».

La BBC de Londres le confirme : « Les prisonniers ont tous été libérés au cours de l’année passée [2010] en vertu d’un accord obtenu par l’Eglise catholique romaine, et certains d’entre eux se sont exilés en Espagne. Mais les Dames en Blanc ont continué à manifester pour la libération d’environ 50 autres prisonniers condamnés pour des crimes violents tels que des prises d’otages, qu’elles considèrent comme étant politiques [4] ».

De son côté, l’Agence étasunienne Associated Press a noté que ces derniers « ne devraient normalement pas être considérés comme des prisonniers politiques […]. Une étude plus attentive permet de voir la présence de terroristes, de preneurs d’otages et d’agents étrangers » dans la liste. Elle souligne qu’ils « ont été condamnées pour terrorisme, prise d’otages et autres crimes violents, et quatre d’entre eux sont d’anciens militaires ou agents des services de renseignement condamnés pour espionnage ou pour avoir révélé des secrets d’Etat [5] ». Certains ont réalisé des incursions armées à Cuba et au moins deux d’entre eux, Humberto Eladio Real Suárez et Ernesto Cruz León, sont responsables de la mort de plusieurs civils, respectivement en 1994 et en 1997 [6].

De son côté, Amnesty International affirme qu’elle ne peut pas considérer ces personnes comme des « prisonniers de conscience » car il s’agit de « des gens jugés pour terrorisme, espionnage. Parmi eux se trouvent ceux qui ont tenté et même qui y sont parvenus à faire exploser des hôtels. Nous ne demanderons certainement pas leur libération et ne les décrirons pas comme prisonniers de conscience [7] ».

Ricardo Alarcón, ancien Président du Parlement cubain, s’est montré plus précis. En référence aux demandes des Dames en blanc, il a posé la question suivante : « Pourquoi ne disent-elles pas qu’elles sont en train de demander la liberté de la personne qui a tué Fabio di Celmo [8] ? », jeune touriste italien assassiné en 1997 suite à un attentat à la bombe.

Pour ces raisons, l’opposition cubaine est isolée à Cuba et ne dispose d’aucun soutien populaire. C’est le constat lucide qu’avait dressé l’ancien chef de la SINA, Jonathan D. Farrar dans un courrier au Département d’Etat. Selon lui, les dissidents « n’ont pas d’influence au sein de la société cubaine et n’offrent pas d’alternative politique au gouvernement de Cuba [9] ». Et ceux qui exigent davantage de souffrance pour le peuple cubain, encore moins.

Salim Lamrani, Opera Mundi

http://operamundi.uol.com.br/conteudo/opiniao/28739/as+damas+de+branco+e+as+sancoes+contra+cuba.shtml

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de la Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son dernier ouvrage s’intitule État de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba, Paris, Éditions Estrella, 2011 (prologue de Wayne S. Smith et préface de Paul Estrade).

Contact : lamranisalim@yahoo.fr ; Salim.Lamrani@univ-reunion.fr

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

 

 

[1] EFE, « Soler pide a Maduro que deje de enviar petróleo a Cuba », 26 avril 2013.

[2] Melissa Sánchez, « Soler : apoyo del exilio es clave para la lucha en Cuba », El Nuevo Herald, 27 avril 2013.

[3] EFE, “Cuba Still Holding Political Prisonners, Dissidents Say”, 23 novembre 2011.

[4] BBC, « Cuba ‘Ladies In White Protest Blocked in Havana », 24 septembre 2011.

[5] Paul Haven, « Number of Political Prisoners in Cuba Still Murky », The Associated Press, 23 juillet 2010.

[6] Juan O. Tamayo, « ¿Cuántos presos políticos hay en la isla ? », El Nuevo Herald, 22 juillet 2010.

[7] Paul Haven, « Number of Political Prisoners in Cuba Still Murky », op. cit.

[8] José Luis Fraga, « Alarcón : presos liberados pueden quedarse en Cuba y podrían ser más de 52 », Agence France-Presse, 20 juillet 2010.

[9] Jonathan D. Farrar, « The U.S. and the Role of the Opposition in Cuba », United States Interests Section, 9 avril 2009, cable 09HAVANA221.http://213.251.145.96/cable/2009/04/09HAVANA221.html (site consulté le 18 décembre 2010).

05/06/2013

Cuba crée quatre vaccins contre le cancer : une leçon aux firmes pharmaceutiques.

Que Cuba ait déjà développé quatre vaccins contre différents types de cancer est sans doute une nouvelle importante pour l’Humanité (1), si nous tenons compte que, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année meurent dans le monde, par cette maladie, environ 8 millions de personnes (2). Toutefois, les grands moyens internationaux l’ont ignorée presque complètement.

 En 2012 Cuba brevetait le premier vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon au niveau mondial, la CIMAVAX-EGF (3). ET en janvier 2013 on annonçait secondement, le Racotumomab (4). Des essais cliniques dans 86 pays démontrent que ces vaccins, bien qu’ils ne traitent pas la maladie, obtiennent la réduction des tumeurs et permettent une étape stable de la maladie, en augmentant l’esperance et la qualité de vie. 

Le Centre d’Immunologie Moléculaire de La Havane, appartenant à l’État cubain, est le créateur de tous ces vaccins. Déjà en 1985 a été développé le vaccin de la méningite B (5), unique dans le monde, et plus tard d’autres, comme celles qui combattent l’hépatite B ou la dengue (6). En outre, il fait des recherches depuis des années pour développer un vaccin contre le VIH-SIDA (7). Un autre centre étatique cubain, les laboratoires LABIOFAM, développe des médicaments homéopathiques aussi contre le cancer : c’est le cas du VIDATOX, élaboré à partir du venin du scorpion bleu (8).

Cuba exporte ces produits pharmaceutiques à 26 pays, et participe dans des sociétés mixtes en Chine, au Canada et l’Espagne (9). Tout ceci casse complètement un stéréotype très étendu, renforcé par le silence médiatique sur les avances du Cuba et d’autres pays du Sud : selon lequel la recherche médico-pharmaceutique d’avant-garde se produit seulement dans les pays appelés « développés ».

Indubitablement, l’État cubain obtient un rendement économique de la vente internationale de ces produits pharmaceutiques (10). Toutefois, sa philosophie de recherche et commercialisation est aux antipodes de la pratique patronale de la grande industrie pharmaceutique.

Le Prix Nobel de Médecine Richard J. Roberts dénonçait récemment que les fabriquants orientent leurs recherches non a la guérison des maladies, mais au développement de médicaments pour indispositions chroniques, beaucoup plus rentables économiquement (11). ET il indiquait que les maladies propres des pays les plus pauvres - par leur basse rentabilité- ne donnent simplement pas lieu à des recherches. Pour cette raison, 90% du budget pour recherche est destiné aux maladies de 10% de la population mondiale.

L’industrie publique médico-pharmaceutique du Cuba, étant une des principales sources de devises pour le pays, est régie par des principes radicalement opposés.

Sources : Canada Santé