31/10/2013
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CONDAMNE POUR LA VINGT-DEUXIÈME FOIS LE BLOCUS AMÉRICAIN CONTRE CUBA
Pour la vingt-deuxième année consécutive, l’Assemblée générale a adopté aujourd’hui une résolution* sur « la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique », décrété après « un différend qui a vu le jour alors que la majorité de la population actuelle n’était même pas née », a dit le représentant de la Zambie.
Le texte a été présenté par le Ministre cubain des affaires étrangères, M. Bruno Rodriguez Parilla, qui a affirmé que le blocus avait été encore renforcé sous la présidence de M. Barack Obama, « particulièrement dans le secteur financier ». Adoptée par 188 voix pour, l’opposition des États-Unis et d’Israël et les abstentions des Palaos, des Îles Marshall et de la Micronésie, la résolution exprime la préoccupation de l’Assemblée générale face à l’adoption et à l’application de nouvelles mesures pour durcir et élargir le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba.
Elle « exhorte de nouveau tous les États à s’abstenir d’adopter ou d’appliquer » de telles mesures et « demande de nouveau instamment » à tous les États de faire le nécessaire pour les abroger ou pour en annuler l’effet dès que possible.
Le Ministre cubain des affaires étrangères a confirmé que le blocus a été renforcé sous la présidence de M. Barack Obama, particulièrement dans le secteur financier. Les États-Unis, a-t-il expliqué, ont utilisé l’énorme capacité technologique de leur système d’espionnage massif, dénoncé récemment, pour persécuter et contrôler les transactions financières et les relations économiques de Cuba. Entre janvier 2009 et septembre 2013, les amendes imposées à 30 entités américaines et étrangères pour leurs relations avec Cuba ont atteint 2,446 milliards de dollars, a affirmé M. Bruno Rodriguez Parilla. Le blocus économique s’est resserré et se ressent sur les conditions de vie des familles cubaines.
Le Ministre a affirmé que Cuba ne représente en aucun cas une menace à la sécurité de « la superpuissance américaine ». Il a rappelé que son pays était disposé à établir un dialogue sérieux et constructif dans le respect de la pleine indépendance de Cuba. La reprise récente de certaines discussions sur la migration, le rétablissement de services postaux directs ou les discussions sur la lutte contre la pollution maritime ou les recherches et secours en mer montrent que cela est possible.
Les États-Unis se sont, une nouvelle fois opposés à la résolution. Leur représentant a expliqué cette position par une volonté d’appuyer le désir de la population cubaine de déterminer son propre avenir. La politique de sanction est une « mesure d’encouragement » en faveur du respect des droits civils et humains. Le représentant a affirmé qu’en 2012, plus de 2 milliards de dollars ont transité vers Cuba et que les États-Unis sont le plus grand fournisseur de produits alimentaires et agricoles de l’île.
Selon les époques, a ironisé le représentant de l’Argentine, les Gouvernements américains ont mis en avant, devant l’opinion publique, une variété d’arguments pour justifier le blocus, mais les documents des différentes administrations montrent la raison réelle de ce blocus: augmenter le désarroi du peuple cubain et transformer son désespoir en opposition au Gouvernement.
Le projet a échoué, a tranché le représentant. Les autres intervenants ont tous condamné l’embargo comme contraire à la Charte et aux relations commerciales internationales et qui a eu pour effet de ralentir fortement le développement économique de Cuba. Selon les chiffres cités par Cuba dans le rapport du Secrétaire général et repris par certains intervenants, le blocus aurait coûté depuis son origine, en 1960, 1 126 milliards de dollars à Cuba.
Les délégations ont également dénoncé la portée extraterritoriale de la loi Helms-Burton qui oblige le Gouvernement américain à prendre des sanctions contre les entreprises et personnes qui font du commerce avec Cuba. Le représentant de l’Union européenne a ainsi rappelé que la politique commerciale des États-Unis à l’égard de Cuba était par essence une question bilatérale mais que les effets extraterritoriaux de la législation américaine sont « inacceptables ». Le représentant de la Zambie a argué que l’embargo n’a pas sa place dans ce XXIe siècle, ni de rôle à jouer alors que la communauté internationale s’apprête à « préparer le terrain » du programme de développement pour l’après-2015.
Le moment est venu pour Cuba et les États-Unis de « se libérer » d’un différend qui a vu le jour pendant une époque révolue où la majorité de leur population actuelle n’était même pas née.
14:06 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Politique, Société | Tags : onu, cuba, embargo | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
26/10/2013
LE SOJA D'AMERIQUE LATINE !
Nous prenons la direction de l'Amérique Latine ce matin pour nous intéresser à la culture du soja. Longtemps critiquée pour contribuer à la déforestation de l'Amazonie, la culture du soja ne peut plus se faire n'importe comment. Mais le moratoire censé encadrer cette culture a ses limites et certains producteurs continuent de participer à la déforestation.
Les pressions exercées par Greenpeace et certains clients comme Carrefour ou Mac Donald ont eu raison de la déforestation effrénée de l'Amazonie provoquée par la culture du soja. Depuis 2006 : les principaux exportateurs brésiliens refusent d'acheter du soja cultivé sur des terres déboisées. Des amendes sont prévues pour sanctionner les acheteurs qui enfreindraient la règle. Et certaines multinationales agroalimentaires comme Cargill ou ADM ont même rejoint le mouvement. De quoi assurer une culture plus respectueuse de l'environnement. De moins pour 90% de la production de soja dans le pays.
Et les 10% restant me direz-vous? Et bien c'est là que me bât blesse. 18.400 ha de forêt amazonienne restent concernés par la déforestation. La faute aux éleveurs brésiliens, de manière indirecte du moins. Bien souvent, les éleveurs brûlent des parcelles de forêt, moins chères, pour semer de l'herbe et y faire venir le bétail. Mais après quelques années, les terres sont trop dégradées pour nourrir les cheptels. Alors les éleveurs se déplacent pour brûler de nouvelles parcelles. Les cultivateurs de soja eux, prennent leur place. Et le même scénario se répète indéfiniment.
Le deuxième problème est lui à trouver du côté des consommateurs cette fois. Et parmi eux: les Chinois ont la palme. Le pays est le premier consommateur de soja dans le monde. Sa consommation a même explosé ces trente dernières années. Mais l'explication de cette augmentation fulgurante n'est pas à trouver dans la consommation directe de soja.
Seuls 20% du soja importé arrive finalement dans l'assiette des Chinois sous forme de tofu, lait ou sauce d'assaisonnement par exemple. En réalité, si les Chinois ont tant besoin de soja, c'est pour nourrir le bétail. L'élévation du niveau de vie dans le pays a provoqué une hausse de la demande de viande et de poisson des chinois qui peuvent désormais s'en offrir au quotidien. Or, la Chine s'approvisionne massivement au Brésil.
Mais pas question pour les Chinois de respecter les nouvelles règles brésiliennes. Pékin a tout simplement refusé de signer le moratoire de 2006. Mais pour les producteurs brésiliens, la culture du soja, c'est une question de survie. 2% du PIB dépend de cet oléagineux. Alors pour certains, la tentation est grande d'outrepasser la règlementation en vigueur.
09:11 Publié dans Actualités, AL-Pays : Brésil, Amérique Latine, Société | Tags : soja, amérique latine, brésil, chine | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
13/10/2013
Le jazz cubain d'Harold Lopez Nussa
C'est chez lui à Cuba dans un studio de La Havane que le pianiste Harold Lopez Nussa a choisi d'enregistrer New Day. Depuis qu'il a gagné en 2005 le concours de piano solo au festival de jazz de Montreux, Harold Lopez Nussa enchaine les projets et les tournées.
Dans New Day, il s'est fait plaisir : le pianiste introduit le Fender Rhodes pour la première fois dans un de ses albums. Il n'hésite pas à le coupler avec le Steinway pour jouer avec les sons. Pur produit de l'école cubaine, Harold Lopez Nussa démontre une nouvelle fois dans New Day son incroyable maitrise technique mais aussi son inventivité. Avec la complicité des fidèles Gaston Joya à la contrebasse, Mayquel Gonzales à la trompette et de son jeune frère Ruy Adrian Lopez Nussa à la batterie et aux percussions, Harold Lopez Nussa nous offre une immersion dans le jazz cubain, ce jazz nourrit par les musiques de la rue.
Rendez-vous
- Harold Lopez Nussa en concert le 17 octobre à Paris au New Morning, le 18 octobre au Tourcoing Jazz Festival et le 14 octobre à Paris au Théâtre du Châtelet avec le flûtiste Orlando Valle Maracca. Harold Lopez Nussa fait partie du Latin Jazz All Stars d'Orlando Valle Maracca qui compte également dans ses rangs le grand pianiste cubain, Gonzalo Rubalcaba
- Article publié par France Info
11:15 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Culture, Musique | Tags : jazz, cuba, harold lopez nussa | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
07/10/2013
Des autorités sanitaires signalent que le blocus affecte la cardiologie pédiatrique
La Havane, 3 octobre, – Des autorités sanitaires de Cuba ont dénoncé les affectations que le blocus des États-Unis cause à la cardiologie pédiatrique, situation qui met en danger la vie de nombreux enfants cubains.
Herminia Palenzuela, responsable du programme de qualité du Centre de Cardiologie Pédiatrique William Soler, de La Havane, s’est référée entre autres difficultés à l’impossibilité d’obtenir du dioxyde nitrique, utilisé pour traiter les crises d’hypertension pulmonaire durant la phase post-opératoire de la chirurgie cardio-thoracique pédiatrique.
Dans des déclarations au journal Granma, cette spécialiste a expliqué que ce gaz intraveineux, très puissant, fabriqué par des compagnies étasuniennes et européennes ne peut pas être transporté par avion et son transfert en bateau exige des précautions très grandes, de telle sorte que l’acquérir dans des pays lointains devient très compliqué.
Herminia Palenzuela s’est référée aux difficultés pour acquérir le Sevoflurane, le meilleur anesthésique pédiatrique pour la chirurgie cardiovasculaire, qui est produit aux États-Unis.
Cette spécialiste a expliqué qu’une autre des conséquences de la politique unilatérale de Washington contre notre pays est le coût élevé des produits à cause des frais concernant les frets intermédiaires et les obstacles mis aux échanges scientifiques entre des professionnels cubains et étasuniens.
Source: RHC
16:26 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Politique, Santé, Société, USA | Tags : enfants, médecine, cuba, embargo, usa | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |