14/07/2023
Constitution Cubaine : de 1869 à 2019, l’indépendance pour drapeau
Ils n’étaient qu’une poignée de patriotes, le 10 avril 1869, à Guaimaro, dans la province de Camagüey, et pourtant ils ont écrit un pan déterminant de l’histoire de Cuba. Ce jour-là, les mambises, ces maquisards debout contre le colonialisme espagnol, esclaves affranchis ou propriétaires terriens, ont couché sur le papier la première Constitution.
Elle accompagnait alors l’insurrection lancée par Carlos Manuel de Céspedes, père fondateur de la patrie et premier président de la République en armes. Sa rédaction, inspirée des principes de la Révolution française, transpirait l’aspiration à une pleine et entière souveraineté. Un postulat inchangé après la révolution de 1959.
C’est ainsi que la dernière Constitution a été proclamée le 10 avril 2019 au sein de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, après avoir été adoptée par référendum le 24 février par 86,85 % des voix.
De nouveaux droits sur le plan sociétal...au terme de débats parfois très rudes
L’un des objectifs était de prendre pleinement en compte les grands changements économiques survenus dans le pays depuis plus d’une décennie. Mais la Loi fondamentale a aussi frayé le chemin à de nouveaux droits sur le plan sociétal – au terme de débats parfois très rudes – qui se sont traduits, en 2022, par l’adoption d’un nouveau Code des familles qui a légalisé le mariage homosexuel, la filiation élargie et la gestation pour autrui, faisant de la Grande île des Caraïbes le pays le plus progressiste en la matière en Amérique latine.
Fait notable : le caractère citoyen et participatif du processus. Le texte martyr a été débattu trois mois durant, entre août et novembre 2018, dans pas moins de 133 681 réunions dans les entreprises, les quartiers, les universités. Elles ont rassemblé 7,4 millions de personnes sur une population de 11 millions d’habitants.
Au total, 783 174 propositions ont été enregistrées, dont 666 995 modifications, 32 149 ajouts et 45 548 suppressions qui ont fini par modifier profondément la version initiale. « Je suis née en 1973 et je n’avais jamais vécu une telle démarche. Tu es surpris de voir comment les ouvriers, les cadres l’étudient avec sérieux et font des propositions », commentait à l’Humanité, en 2018, Zulma Pila Galvez, syndicaliste et directrice de la raffinerie Nico-Lopez, située à proximité de La Havane.
Dans cette entreprise comme ailleurs, « l’aspect le plus discuté aura été le thème de la reconnaissance de la propriété privée, ainsi que la cohabitation des secteurs économiques étatiques et non étatiques », précisait de son côté Kenya Pavon, avocate et responsable du Parti communiste de Cuba (PCC).
La colonne vertébrale juridique du pays reconnaît, aux côtés des entreprises et des secteurs stratégiques de l’État, les coopératives, ainsi que les sociétés mixtes et privées. Si la propriété reste majoritairement sociale et publique, l’accumulation de la propriété privée est limitée par la loi. Un encadrement attendu par les foyers les plus humbles qui subissent les effets conjugués de la crise économique, du blocus américain, des 243 mesures coercitives mises en place sous l’administration de Donald Trump et l’inscription arbitraire de Cuba sur la liste des pays parrainant le terrorisme.
La Constitution de 2019 réaffirme le « caractère socialiste de la Révolution »
La Constitution de 2019 réaffirme le « caractère socialiste de la Révolution », proclamé par Fidel Castro, le 16 avril 1961, après l’échec de l’invasion de mercenaires dans la baie des Cochons, et qui fut la grande novation, pour ne pas dire l’axe majeur de la Loi suprême de 1976.
À l’époque, cette dernière a institutionnalisé les droits conquis après 1959 et les organes du pouvoir populaire. « Ce texte était guidé par la phrase de José Marti (qualifié d’apôtre de la lutte pour l’indépendance à Cuba – NDLR) : “Je veux que la première des lois de notre République soit le culte des Cubains à la dignité pleine et entière de l’Homme.” Nous faisions alors une Constitution qui, par sa définition, était martinienne et par son exécution, fidéliste. Le marxisme-léninisme était dans sa projection », soutient l’historien Eduardo Torres-Cuevas sur le site de l’Assemblée nationale.
La Constitution de 1976 fut elle aussi sujette à discussion publique, puis adoptée par 97,7 % des électeurs. Les Cubains ont coutume de dire qu’ils doivent beaucoup à l’Histoire.
Devant les députés, le 10 avril 2019, Raul Castro, alors premier secrétaire du PCC, a explicité le sens politique de la nouvelle Constitution : « Le socialisme, système que le gouvernement des États-Unis dénigre, nous le défendons parce que nous croyons en la justice sociale, au développement durable, avec une juste répartition de la richesse et la garantie de services de qualité pour toute la population. »
Et de préciser que « la loi des lois » reste fidèle à celle de 1869, car ses piliers sont « la nation et l’unité de tous les Cubains, l’indépendance et la souveraineté de la patrie ».
11:37 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Histoire | Tags : cuba, constitution | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
27/03/2019
Cuba: La Havane fête ses 500 ans
Au-delà des clichés et de visions souvent manichéennes, la plus grande ville de la Caraïbe reste méconnue. Visite capitale.
La Havane
Tout a commencé dans la Vieille-Havane, sur l’actuelle place d’Armes. Les bouquinistes y proposent qui des biographies du Che, qui l’histoire de la révolution. Lisez communiste! Ou plutôt plongez aux origines de La Havane. Voici un petit temple, El Templete, là où aurait été célébrée la première messe de la capitale, en l’an de grâce 1519. C’est un bien étrange monument, plutôt gréco-romain qu’hispanique. Après tout, Cuba est l’empire des métissages. Avant El Templete, il y avait bien quelques Indiens siboneyes et taïnos, mais les colons espagnols les ont massacrés.
De la culture amérindienne, il ne reste plus rien à La Havane, si ce n’est le nom de quelques rues. La capitale a été tour à tour le joyau de la Couronne espagnole, le terrain de jeu des pirates anglais, français, hollandais, la danseuse tropicale des Américains et la putain des Caraïbes de l’Union soviétique. Les écumeurs sont partis, remplacés par près de cinq millions de voyageurs chaque année, avides de découvrir un formidable héritage.
• Cuba l’Espagnole au temps des pirates
Celui des pirates tout d’abord. Attirés par l’appât du gain et les richesses des galions espagnols, les corsaires des grandes puissances européennes entrent dans la danse dès le XVIe siècle. Jacques de Sores, Henry Morgan, Francis Drake et leurs congénères mènent des raids pendant plusieurs siècles contre les ports cubains. Pour y faire face, la Couronne espagnole se fortifie. Elle place ses châteaux à l’entrée de la baie de La Havane.
Voilà le Castillo de la Punta. Derrière ses canons rouillés du XVIe siècle, il abrite aujourd’hui un musée. Le vrai bastion, celui qui sauva souvent la capitale des invasions, est la forteresse San Carlos de la Cabana, sise à l’embouchure de la baie. La vue sur la ville y est stupéfiante. La Cabana accueille tous les grands salons, dont la Fête du livre de La Havane en février. Chaque soir, à 21 heures, des artilleurs en costume d’époque font donner du canon. Quelques centaines de mètres séparent ce château du XVIIIe siècle du croquignolet quartier de Casablanca, sa gare de poupée et son train électrique, le Tren Hershey, du nom d’un milliardaire américain, roi du chocolat industriel. À quelques dizaines de mètres de là, le retour vers La Vieille-Havane s’effectue dans un ferry d’un autre temps.
Un vieux rafiot s’approche. C’est La Coubre, baptisé en hommage au cargo français du même nom, victime d’une mystérieuse explosion en 1960, alors que des marins de l’Hexagone convoyaient des armes à la jeune révolution. Le traversier crache des volutes de fumée dans le ciel azur pour rejoindre le terminal maritime, situé face à l’église orthodoxe russe, cadeau de Fidel Castro à Vladimir Poutine. À votre arrivée, hélez un bicitaxi (vélo-taxi) pour un voyage dans le temps dans les ruelles havanaises et vers le Parque Central, un joli parc situé aux confins de La Vieille-Havane et de Centro Havana. Là, les chauffeurs alignent leurs vieilles décapotables américaines multicolores, toujours rutilantes.
• Influences françaises
Tout au long de son histoire, Cuba s’est métissée. Au-delà des sentiers battus de la révolution cubaine, la France a gardé une place à part avec le musée Napoléon. Impérial ce Museo Napoleonico, sis près de l’université. Les conservateurs cubains y veillent sur 7.000 pièces consacrées à l’Empereur. Napoléon hante les couloirs. N’y a-t-il pas son bicorne, une de ses mèches de cheveux et même une molaire précieusement conservés? Rendez-vous au dernier étage de ce palais de style Renaissance. La terrasse panoramique est un enchantement pour voir la capitale. Napoléon ne s’est jamais rendu à Cuba, mais Louis-Philippe, avant d’être roi, possédait un petit trianon dans le quartier d’El Cerro, un palais aujourd’hui en ruine. L’influence de la France à Cuba, bien que détrônée par l’Italie, reste importante. Des milliers de Cubains apprennent le français dans les trois alliances françaises de la capitale avec un rêve: partir au Canada.
Adieu l’Empereur et son musée. À l’extérieur, la Chevrolet Bel Air de Nelson, notre chauffeur, ronronne. Elle avale une côte, longe l’université de La Havane, avant de se perdre dans les ruelles du Vedado, le quartier des artistes. Les palais défilent, mutilés, restaurés, toujours fascinants. Métissages de bon et mauvais états. Nelson décrète un arrêt, près du parc John-Lennon, à l’Union française. Déception, personne n’y parle la langue de Molière.
Les camarades travailleurs ont tout de même posé une tour Eiffel à l’entrée de ce ravissant palais de trois étages, aujourd’hui transformé en restaurants cubain et italien!
• L’Amérique de Hemingway
Plutôt qu’un tour à l’hôtel Ambos Mundos, dans La Vieille-Havane, où la chambre d’Ernest Hemingway est conservée intacte, Nelson propose une balade à Cojimar, un petit port de pêche à quelques kilomètres de la capitale, où l’écrivain allait taquiner le marlin avec le capitaine de son yacht, Gregorio Fuentes, le personnage qui a inspiré Le Vieil homme et la mer. Nelson file vers le tunnel de La Havane, construit par les Français en 1957. La Chevrolet gronde, dépasse d’autres vieilles américaines. Ce sont des almendrones (taxis collectifs), immortels avec un peu de chirurgie esthétique. Quatre passagers à l’arrière, trois à l’avant. Et parfois plus!
Voici Cojimar quelques minutes plus tard, puis le restaurant du front de mer de Cojimar, La Terraza, où l’Américain venait se soûler de daiquiris après ses parties de pêche. La Terraza ne mérite pas un repas, mais sa salle, avec ses photos d’époque, est un bel hommage à Hemingway. L’hommage ne serait pas complet sans aller jusqu’au buste de l’écrivain, situé à 500 mètres de là, face à la mer et à un fortin du XVIIe siècle.
• Un tour chez les Soviets
Retour vers La Havane et changement d’équipage. Sur le Malecon, le front de mer, notre nouveau chauffeur, Carlos, torture le démarreur d’une Lada trentenaire. Elle est tombée en panne à quelques dizaines de mètres du restaurant Nazdarovie, dont le drapeau rouge flotte sur le Malecon. L’établissement est au cœur de l’un de ces anciens palais espagnols. Les murs roses sont constellés d’affiches de propagande à la gloire de l’URSS. Les bombardiers en escadrille côtoient une solide ouvrière qui œuvre pour «la gloire» de Staline.
Il ne manque plus que l’Armée rouge. Dehors, des bons samaritains poussent la Lada qui hoquette. Vite, il faut partir avant qu’elle ne change d’avis. Les Lada ou les Moskvitch sont pourtant les meilleures autos aux yeux des Cubains. Elles sont faciles à réparer et les pièces sont légion. La guimbarde roule déjà sur la cinquième avenue dans Miramar, le quartier des missions diplomatiques. Voici les merveilleux palais et résidences des ambassadeurs africains, de Belgique et non loin de France. Puis, c’est l’ambassade russe, fascinant champignon de béton. La Lada prend peur et s’enfuit. Vers Jaimanitas, tout proche, où Raul Castro a sa maison? Non, vers la banlieue. Où, ailleurs que dans les manuels d’histoire, est-il possible de voir une immense statue de Lénine au cœur d’un parc de 750 hectares? Au Parque Lenin.
Là, des dizaines d’attractions font rêver les bambins cubains: piscines, toboggans, manèges de chasseurs MiG. Si vous préférez vous rendre plus confortablement au Parque Lenin qu’en Lada, louez une des ex-limousines soviétiques ZIL de Fidel Castro. Aujourd’hui, des chauffeurs en embuscade près de l’hôtel Capri emmènent les touristes pour moins de 30 dollars. Roulez Brejnev à La Havane!
• Cuba aujourd’hui
Dans La Vieille-Havane, les initiés se pâment pour la formidable initiative de Papito, artiste et coiffeur. Le capilliculteur a transformé sa ruelle, la Calle Aguiar, en rue piétonne de galeries d’art. Papito, coiffeur de luxe, a lui-même converti son salon en musée de la coiffure.
Au coin de la rue, un coco-taxi, triporteur à moteur jaune, invite à une balade vers le Capitolio, l’immense réplique du Capitole de Washington. Cela s’impose, d’autant qu’à quelques centaines de mètres de là, c’est le quartier chinois de La Havane. Cette Chine version mojito est le soir l’un des lieux les plus vivants de la capitale. Les plaques dorées des innombrables restaurants chinois scintillent, même si les sujets de l’empire du Milieu ont quitté le navire de la révolution il y a plus d’un demi-siècle. De 100.000 au milieu du XIXe siècle et encore 10.000 avant la révolution, ils ne sont plus que quelques centaines de vieillards.
La visite de ce quartier de Centro Havana ne serait pas complète sans un détour au Callejon de Hamel. Cette ruelle magique, ses fresques murales et ses sculptures, est celle des initiés de la santeria, la religion afro-cubaine. Les santeros s’y donnent rendez-vous le dimanche après-midi dans un environnement festif. Une occasion unique pour percer les mystères de la santeria et de La Havane.
Sources Hector Lemieux Le Figaro
17:13 Publié dans AL-Pays : Argentine, AL-Pays : Cuba, Histoire | Tags : cuba, havane | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
07/01/2019
Amérique Latine : un continent "hors-radar" international ?
Plus de 120 délégations pour Lula ou Dilma Roussef, une quarantaine et trois chefs d'Etat seulement pour l'investiture de Jaïr Bolsonaro au Brésil : malgré la visibilité de ses crises politiques, l'Amérique Latine en plein marasme économique est-elle aussi "hors-jeu" sur le plan international ?
Alors qu'avec l'investiture de Jaïr Bolsonaro au Brésil l'Amérique Latine perd un des principaux moteurs du multilatéralisme, Cuba fête sans fanfare les 60 ans de la révolution castriste. Au-delà de la coïncidence des calendriers, l'avènement d'un nouveau bilatéralisme promis par le Brésil et le renoncement annoncé de Cuba à l'économie socialiste d'Etat soulignent deux évolutions majeures de l'Amérique Latine ces dernières années :
L’Amérique latine était arrivée sur les radars internationaux (diplomatiques, économiques, culturels) depuis les années 2000 et aujourd’hui revient à la périphérie d’où elle était sortie à ce moment-là... Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’IRIS
D'une part la stagnation économique guette la plupart des grandes économies, Mexique, Brésil, Argentine ou Chili, quand ce n'est pas la récession au Venezuela ou au Nicaragua (la croissance globale est de 0,5 % sur ces 5 dernières années). Elle finit par peser lourdement sur la possibilité de politiques sociales et le quotidien des populations qui émigrent vers les pays frontaliers. D'autre part, avec Jaïr Bolsonaro, le continent confirme un "basculement" vers la droite (extrême droite dans ce cas) d'un certain nombre de grands pays dirigés à partir des années 2000 par des gouvernements socialistes ou apparentés, devenus repoussoirs dans le contexte de scandales corruption et des campagnes électorales.
L'affaiblissement diplomatique est important. Sur le continent, les principales institutions coopératives et multilatérales sont en salle d'attente (Unasur) ou hors-service (Celac). A leur place s'est substituée la ligue plus informelle du "Groupe de Lima", essentiellement focalisé sur la crise au Venezuela. Quant à la diplomatie non sud-américaine, de même que Jaïr Bolsonaro l'a annoncé pour le Brésil, certains Etats font de plus en plus le pari du bilatéralisme. Le rapprochement assumé avec les Etats-Unis de Donald Trump ou l'accueil des investissements chinois (tournée de Xi Jinping en décembre 2018) sont des paris à double tranchant pour des pays affaiblis ou isolés, présentant le risque d'un retour de "l'arrière-cour" pour l'un, du "piège de la dette" pour l'autre.
Le constat tout à fait nouveau en Amérique latine est qu’apparaissent des phénomènes de migration intracontinentaux extrêmement importants. Certains sont connus (plusieurs centaines de milliers de Vénézuéliens ont quitté leur pays pour des raisons économiques), mais moins connues il y a également les nouvelles migrations d’Haïtiens et de Dominicains (qui ne peuvent plus se rendre aux Etats-Unis). Ils cherchent une porte de sortie vers le Brésil et le Chili, où ils ont déclenché des phénomènes de xénophobies, inconnus jusqu’ici…. Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’IRIS
Pendant ce temps, la Russie renforce ses positions militaires et économiques avec Cuba, et surtout le Venezuela où elle vient de tenir des manœuvres aériennes communes et où elle investira 6 milliards de dollars dans le secteur pétrolier.
12:55 Publié dans Actualités, Amérique Latine, Histoire | Tags : amérique latine, histoire, société | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
01/01/2019
1er janvier 1959 : Fidel Castro libère Cuba de la dictature et de la domination américaine
En janvier 1959, l’avocat cubain Fidel Castro, aidé d’Ernesto « Che » Guevara et de quelques dizaines de combattants, les « barbudos », est victorieux dans sa guérilla qu’il menait depuis décembre 1956 à Cuba, son île natale, pour la libérer de la dictature pro-américaine et corrompue de Batista.
Depuis les années 1900, Cuba était en effet sous la domination économique et sous l’influence politique des Etats-Unis, et les Cubains vivaient misérables alors que des grandes compagnies américaines s’enrichissaient en investissant dans le pays et en exploitant ses ressources.
19:23 Publié dans Actualités, Histoire, Politique | Tags : cuba, histoire, fidel castro, che | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |