27/04/2013
Cuba: le voyage de Beyoncé et Jay-Z met à mal le blocus américain
Les républicains et des représentants de la communauté cubaine de Floride ne cessent de fulminer à l'encontre du couple de vedettes rap et r and b, coupables à leurs yeux d'avoir brisé le blocus sur Cuba imposé par les Etats-Unis depuis cinquante ans. Barack Obama est aussi visé.
Ils tapent d'autant plus à bras racourcis sur ces deux stars de la musique américaine que leur voyage d'anniversaire de mariage souligne l'inanité d'un tel blocus de Cuba, condamné depuis cinquante ans par l'ONU, et donne un coup de vieux aux défenseurs de cet état de fait. Dernier à être monté au créneau dimanche, le sénateur de Floride, Marco Rubio. Cette étoile montante du parti républicain, potentiel candidat à la prochaine présidentielle, ne s'est pas privé de critiquer Beyoncé et Jay-Z, deux soutiens publics du président démocrate Barack Obama. Il a ainsi déploré que Jay-Z ne se soit pas "mieux informé sur le passé de Cuba" et n'ait "pas essayé de rencontrer des personnalités culturelles opprimées par le gouvernement de la Havane".
"C'est mal"
Marco Rubio a regretté que ce voyage d'une semaine n'ait brisé aucune règle de l'embargo. "Ca montre le côté ridicule des lois. Les règles de voyage doivent être durcies parce qu'elles sont contournées. Ce qu'ils sont en train de faire, c'est de procurer des devises à un régime tyranique qui peut ainsi maintenir sa main de fer sur l'île, ce qui, je pense, est mal", a affirmé le sénateur Marco Rubio.
Les républicains sont d'autant plus vite montés au créneau que cette affaire met en difficulté Barack Obama. Le président américain et son administration sont coupables, à leurs yeux, d'avoir non seulement donné l'autorisation au couple de se rendre à Cuba, mais aussi d'avoir affaibli le blocus via des autorisations délivrées pour les familles de Cubains, les journalistes, les chercheurs ou pour des raisons d'échanges culturelles. Les deux vedettes ont profité de cette dernière dérogation.
Pris à leur propre piège
Mais cette histoire est finalement en train de se retourner contre les virulents défenseurs de cet embargo d'un autre âge. Comme le relève le correspondant du Guardian à Washington, "il s'agit d'un débat interne aux Etats-Unis entre ceux -notamment l'ancienne génération des immigrés cubains- qui estiment l'embargo essentiel pour briser le gouvernement communiste, et les jeunes générations qui n'en ont rien à faire ou même aimeraient bien rendre visite à leurs familles à Cuba."
Les pro-blocus sont ainsi ringardisé, notamment après le clip posté par Jay-Z mercredi dernier, vu plus d'un million de fois sur Youtube (à écouter ci-desous), en réponse à toutes les attaques venues de Floride ou de Washington.Dans Open letter (lettre ouverte), le mari de Beyoncé balance notamment: "J'ai transformé la Havane en Atlanta. Mec venu des quartiers, j'ai eu le feu vert de la Maison-Blanche. Obama m'a dit "calme toi, tu vas me faire destituer". Pas besoin de ses fadaises, viens avec moi à la plage. Laisse moi commettre un vrai crime!"
Article publié par le journal l'Humanité
- Vidéo: Open letter par Jay-Z
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23/04/2013
CUBA 2012 : CARNET DE VOYAGE (5)
"Il y a beaucoup de choses que j’adore, comme la solidarité des Cubains et je dirais aussi que la liberté dont ils jouissent, bien que dans les pays capitalistes on ait un autre concept de liberté. » Ainsi c’est exprimé l’actrice Sandrine Bonnaire à l’occasion d’un très récent voyage sur la grand Ile.
Ce qu’elle dit est tout à fait juste. La liberté de mouvement est totale que vous vous déplaciez dans les rues, les bâtiments publics, dans les musées. Une anecdote, en visitant la Place de la Révolution à la Havane, la grande place où se trouve nombre de ministères nous nous sommes rendus au ministère de la poste où se trouve une exposition de philatélie avec des séries de timbres très rares. J’ai pu constater que la surveillance était inexistante en dehors des employés de permanence. Les Cubains n’ont pas peur. Un musée, un ministère public du gouvernement sans vigiles ou policiers, en France vous n’en trouverez pas . A Cuba, oui, en dehors bien sûr des ministères liés à la sécurité du pays.
Sur cette place nous avons également visité le musée et le mémorial dédié à José Marti, grandiose. Il fut construit en 1958 avant la Révolution. D’une hauteur de 112 mètres vous pouvez accéder au sommet d’où vous avez une vue magnifique sur la Havane. La visite de ce musée est reposante, et surprise en rentrant dans une salle, par hasard, nous avons eu droit à une répétition d’une comédie musicale avec des étudiants plein de talents. Personne ne c’est offusqué de cette visite intempestive.
Dans ce même musée nous avons eu droit à la visite d’une exposition remarquable de photos sur le thème de la violence que subissent les femmes.
Cuba n’échappe pas à cette violence, même si le rôle des femmes est ici considéré par la loi et par les actes égal à celui des hommes. Cette exposition du photographe Yamel Santana est là pour le rappeler.
Le retour de la place de la Révolution vers notre hôtel se fait en coco-taxi qui est une exclusivité Cubaine. C’est une entreprise publique qui gère ce mode de transport original, et rapide notamment à travers les rues de la capitale, complémentaire aux taxis, au bus notamment.
Modes de transports publics et privés se côtoient harmonieusement pour le bien être des Cubains et des touristes.
Visiter la Havane par coco taxi est assez instructif et révèle un pays divers et très étonnant et en même temps commun à bien des égards à d’autres capitales européennes, dont Paris.
Ce sont des villes disparates, belles et grises, attirante et repoussante parfois par leurs encombrements et aussi par la saleté, et en même temps riches par leurs histoires et leurs habitants.
A la Havane vous trouverez des immeubles aux couleurs les plus surprenantes, aux couleurs de ses habitants et de la diversité des ses habitants. La Havane est une ville aussi comme les autres où de nombreuses constructions nouvelles surtout dans la périphérie de la ville sont plus fonctionnelles mais aussi moins charmeuses que celle que vous trouverez dans le centre de la capitale.
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20/04/2013
CHRONIQUE CUBAINE : L'HONNEUR D'UNE JOURNALISTE !
« J’ai choisi le journalisme pour dire la vérité et non pas pour la cacher »
En France vous ne la connaissez pas pourtant c’est une journaliste de talent. Elle était correspondante et présentatrice vedette de CNN, la chaine de Télévision d’informations continues la plus importante du monde. Amber Lyon est reconnue aux Etats Unis par sa profession où elle a remporté trois fois le prestigieux Emmy Award décerné au meilleur journaliste.
Elle a été licencié pour avoir osé critiqué le régime Bahreïn (petit royaume du golfe Persique au Moyen-Orient ) et allié stratégique des USA dans cette partie du monde.
Le Bahrein qu’elle connait bien puisque elle a été correspondante de CNN dans ce pays où elle, et son équipe ont été arrêté en mars 2011.
Ce qui est sûr est qu’en France pareille mésaventure ne peut arriver à un journaliste de France Télévision ou TF1. Vous imaginez Pujadas critiquer le régime dictatorial du Qatar ? Pour Cuba ou le Vénézuela, ou la Syrie ou l’Iran tout peut être dit, et même tous les mensonges soit directement, soit par omission dans cette guerre idéologique totale menée par les pays occidentaux.
C’est justement à propos de ces deux derniers pays qu’Amber Lyon a révélé aussi que CNN pendant son activité pour la chaîne, avait reçu des ordres afin de transmettre de fausses informations et d'exclure certaines autres non-favorables à l'administration US dans le but de créer chez le public une opinion favorable au lancement d'une attaque contre l'Iran et la Syrie.
Oui vous avez bien lu : « ordre de préparer la guerre en donnant des fausses informations ». Souvenez vous, la même opération avait été mise en place pour déclencher la guerre en Irak.
«La parole n'est pas faite pour couvrir la vérité, mais pour la dire.» disait José Marti, le héros, écrivain, et journaliste d’Amérique latine.
Amber Lyon c’est l’honneur du journalisme. Chacun peut avoir et doit avoir sa propre opinion, sa propre conviction sur les faits d’actualités, mais ce qui n’est pas supportable pour un journaliste digne est de mentir volontairement ou ce qui se passe en France, le plus souvent par omission volontaire.
Cela est illustré aujourd’hui en France à propos du projet de loi sur l’ANI par exemple. La discussion, le débat à l’assemblée nationale ont été volontairement censurés par les médias dominants alors qu’il s’agit d’un texte qui va régir fondamentalement les rapports sociaux dans notre pays. La peur des arguments a laissé la place au silence des censeurs.
Au Sénat la censure est pire, Pierre Laurent, secrétaire national, et sénateur de Paris a dénoncé cet acte à propos d’un texte pourtant présenté par le gouvernement comme fondamental et qui en fait représente un recul social historique.
Les journalistes en agissant ainsi bafouent les règles déontologiques les plus basiques dont-ils devraient être porteurs. Ils cachent la vérité volontairement et pas commission sur la teneur du texte de loi et les arguments donnés par les représentants du peuple.
Ceux qui critiquent le manque de liberté d’information à Cuba par exemple devraient faire preuve d’esprit critique. Le gouvernement des Etats Unis qui donne des ordres à CNN pour mentir où paye des blogueurs cubains pour falsifier la réalité de ce pays comme Yoanni Sanchez est loin d’être un exemple de liberté pour les journalistes.
Depuis plus de cinquante ans disait à ce propos la Cubaine Mariela Castro Espin, nous subissons une véritable guerre idéologique dans le but d’achever la révolution. La campagne médiatique contre Cuba est de plus en forte. Le département d’État américain y a injecté plus de 20 millions de dollars. Avec cet argent, il paie des blogueurs, des journalistes nord-américains ou européens, pour nous discréditer. Mais qui connaît vraiment, autrement que par la déformation, la réalité quotidienne des Cubains et leur capacité d’avancer ?
Concernant Cuba, je souhaiterais une presse plus critique, qui fasse un vrai travail d’enquête. Et critiquer ne veut pas dire manquer de respect si cela répond à l’éthique journalistique.
Et Mariela Castro Espin ajoutait de manière plus générale et avec lucidité : « La liberté, c’est assumer ses responsabilités, de jouer le tout pour le tout, de prendre des décisions. Et c’est vrai partout. Par rapport à la liberté de la presse, je serais tenté de dire que nulle part elle n’existe. Elle dépend de ceux qui maîtrisent les moyens de communication, les propriétaires, les groupes financiers, les actionnaires, les éditeurs, la politique d’État ».
Je ne résiste pas à vous donner cette citation qui date de 1880 et est toujours d’actualité : « La presse libre n’existe pas. Aucun de vous n’oserait donner son avis personnel ouvertement. Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur les fils. Notre savoir faire, nos capacités et notre vie même leur appartiennent. Nous sommes les laquais des puissances financières derrière nous. Nous ne sommes rien d’autre que des intellectuels prostitués. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses». (John Swaiton, le premier éditeur du New York Times, lors de son discours d’adieu au départ pour sa retraite ».
Tous les journalistes ne sont pas ainsi heureusement et Amber Lyon en est un exemple, et en France d’autres grands journalistes ont honoré leurs professions.
Je pense par exemple à une journaliste toujours vivante et oubliée des grands médias, peut être à cause de cela d’ailleurs, Madeleine Riffaud qui fut résistante, torturée par les Allemands, avant de devenir journaliste, grand reporter de l’Humanité et qui a couvert les guerres coloniales. Poète, écrivain, également, elle a été la première femme à repousser aussi loin les limites de l’investigation et de son métier.
Diego Diaz
09:36 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Chronique Cubaine, France, Médias, Politique, Société | Tags : journalisme, madeleine riffaud, ani, ambert lyon, usa, cnn, l'humanité, cuba, castro | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
16/04/2013
L’actrice française Sandrine Bonnaire exprime son amour pour Cuba
La Havane, 15 avril, (RHC).- L’actrice française Sandrine Bonaire, qui assiste à La Havane à la 16è édition du Festival du cinéma français a exprimé son amour pour Cuba et ses airs solidaires.
Cette actrice très primée qui fait partie de la délégation de son pays au festival de cinéma français de La Havane a déclaré à Prensa Latina:
"Je voudrais connaître davantage de la cinématographie cubaine, car dans mon pays ont connaît à peine Fresa y Chocolate, pas plus".
Sandrine Bonaire est venue présenter un documentaire politique et biographique intitulé Elle s’appelle Sabine, dans lequel elle dénonce le cas de sa sœur qui souffre les conséquences d’un diagnostic tardif d’une forme d’autisme.
Répondant à une question sur l’utilité sociale du cinéma, Sandrine Bonnaire a signalé que l’art en général sert pour exprimer des positions et partager des idées « à condition de le faire avec responsabilité ».
Sandrine Bonaire est venue à Cuba pour la première fois en vacances, il y a à peine 3 semaines, mais elle avoue qu’en rentrant à Paris elle a éprouvé le besoin d’y revenir pour connaître un peu plus sur ce pays.
"Il y a beaucoup de choses que j’adore, comme la solidarité des Cubains et je dirais aussi que la liberté dont ils jouissent, bien que dans les pays capitalistes on ait un autre concept de liberté.
Par Tania Hernández pour Radio Cuba
12:07 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Culture, France | Tags : sandrine bonnaire, cuba, cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |