08/02/2015
Ils sont gonflés ces yankees !
Par José Fort : Quand l'arrogance des Etats Unis et de leurs "alliés" européens n'a d'égale que leur propension à donner des leçons à Cuba (entre autres)... quelques exemples.
12:13 Publié dans AL-Pays : Cuba, Point de vue, USA | Tags : usa, cuba, josé fort | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
30/01/2015
CUBA Les médias face au défi de l’impartialité
Dans un ouvrage récent, Salim Lamrani (2013), auteur de plusieurs études sur Cuba, analyse la manière dont le quotidien espagnol El País rend compte de la réalité cubaine.
Ce quotidien, certainement l’un des plus actifs sur Cuba, est un bon représentant de ce qui s’écrit sur l’île. Ses articles et reportages sont souvent cités ou repris par d’autres journaux et contribuent à influencer le regard porté sur l’actualité cubaine. Lamrani s’emploie à déconstruire le discours médiatique.
Il montre à quel point El País sélectionne l’information qu’il offre à ses lecteurs, s’attardant sur les « problèmes » qu’il présente hors contexte, en les amplifiant, sinon en les créant de toute pièce, alors qu’il passe sous silence les éléments positifs, les réussites.
Les sujets abordés, les titres qui coiffent les articles, les faits rapportés, les témoignages retenus démontrent un net parti-pris chez ses journalistes et attestent de la ligne éditoriale de ce quotidien dit « libéral ». Nous sommes très loin d’une présentation équilibrée qui inviterait les lecteurs à un jugement nuancé.
Lamrini montre, à l’aide d’autres sources, que ce quotidien n’hésite pas, pour alimenter ses interprétations tendancieuses toujours défavorables à Cuba, à pratiquer les mensonges délibérés, les omissions coupables, les silences complices.
Ce qui vaut pour El País vaut malheureusement pour l’ensemble des grands journaux, des agences de presse et des médias écrits et audio-visuels. Lamrani (2009) avait déjà commis un autre ouvrage dans lequel il débusquait nombre de mensonges et de silences.
L’évidence s’impose: s’agissant de Cuba, l’équilibre et la nuance ne font pas partie des devoirs que s’imposent les journalistes. C’est comme s’ils ignoraient l’histoire de l’île, qu’ils se permettaient de rendre compte de l’actualité sans aucun recul et de juger des événements en dehors de tout contexte, le plus déterminant étant l’hostilité invétérée des États-Unis envers cette expérience originale dans leur voisinage immédiat. Ils s’affranchissent de l’éthique journalistique qui devrait orienter leur pratique.
La Cuba révolutionnaire est ainsi depuis ses origines la cible d’un journalisme éloigné de l’objectivité, comme voué à faire mal paraître les décisions de ses dirigeants, à ajouter encore plus de couleurs sombres à un tableau qui met l’accent sur les manquements, les pénuries, les frustrations. Notre vision de Cuba est amplement affectée par l’image que façonnent journaux et médias de toute sorte, y compris maintenant Internet et toutes les formes de communications qui s’y rattachent."
Par le Pr. Claude Morin, Université de Montréal
Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité
Préface d’Eduardo Galeano
Paris, Editions Estrella, 2013
230 pages
18€
Disponible auprès de l’auteur : lamranisalim@yahoo.fr
Egalement en librairie : http://www.librairie-renaissance.fr/9782953128437-cuba-le...
10:34 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Point de vue, Société | Tags : cuba, vérité, lamrani salami | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
25/01/2015
Omara Portuondo : “La tradition du son cubain est immortelle”
Pourquoi rééditer Magia Negra, votre premier disque solo sorti, en 1959 ?
Etrange idée n'est-ce pas ? Elle est de mon fils [également son manager, ndlr], qui a exhumé par hasard ce vieux 33 tours de la cave et m'a suggéré de le réenregistrer avec de jeunes musiciens cubains. C'était l'occasion de remettre au goût du jour des chefs-d'oeuvre de notre musique traditionnelle.
Des chefs-d'oeuvre oubliés ?
Oui et non... Des classiques comme Besame mucho, ou Caravana, un standard de Duke Ellington à l'origine, sont intemporels. Mais plus personne ne chante aujourd'hui No puedo ser feliz, pourtant signée de l'immense compositeur Adolfo Guzmán.
Personne, sauf les anciens ?
A Cuba, la musique traditionnelle reste jouée partout, dans les festivals, les cabarets et les casas de la música. Mais, comme partout, les jeunes musiciens vont plus vers la pop ou le reggaeton. Ce sont les « anciens » de l'Orquesta Aragón, du Septeto Santiaguero ou du Buena Vista Social Club qui connaissent le mieux ce répertoire. Mais ces formations jouent plus à l'international qu'à Cuba. Le Buena Vista fera ainsi sa tournée d'adieu en 2015, avec Guajiro Mirabal et Eliades Ochoa.
Le son cubain est-il donc voué à disparaître ?
Non, à renaître ! La tradition ne peut pas mourir. Mais la musique est cyclique : tout revient à la mode. J'ai moi-même commencé ma carrière solo en interprétant les chansons de Ernesto Lecuona et Rita Montaner, grandes stars des années 20. Ainsi, la nouvelle génération s'intéresse aux vieux standards en revisitant son cubain et boléros : ce répertoire reste une école pour tous les musiciens. Regardez Roberto Fonseca : il est à la croisée de tous les styles, son, jazz, hip-hop !
Il sera à vos côtés à l'Alhambra. Roberto Fonseca est-il l'avenir du son cubain ?
Roberto a toujours eu la tradition dans le sang. Je me souviens quand il a commencé à remplacer Rubén González au sein du Buena Vista Social Club en 2001 : il connaissait déjà le répertoire sur le bout des doigts ! Au bout de deux jours, il m'a avoué que c'était son rêve de gosse de nous accompagner. On ne peut pas prétendre que tous les musiciens sont aussi ouverts et novateurs que Roberto, mais son exemple donne de l'espoir. Aujourd'hui, il participe à la redécouverte de nos racines africaines. A 83 ans, j'ai ainsi découvert la kora. Dans la musique, on apprend tous les jours.
Vous invitez le chanteur de reggaeton El Micha sur un titre du disque. La jeune génération vous sollicite-t-elle aussi ?
Bien sûr ! A Cuba, les musiques ne sont pas cloisonnées. J'ai même chanté un titre sur l'album de David Blanco [le nouveau Patrick Bruel cubain en termes de popularité, ndlr]. Plus récemment, Laritza Bacallao, la fille d'Ernesto, de l'Orquesta Aragón, m'a invitée à chanter en duo sur Veinte Años, un titre des années 20, composé par María Teresa Vera, et la première chanson que j'ai apprise avec mon père, à l'âge de 4 ans...
18:10 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Musique | Tags : cuba, chanteuse, buena vista, omara portuondo | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
08/01/2015
Des barbares ont tués nos amis.
Wolinski, Charb, Cabu, Tignous, ainsi que sept autres personnes sont mortes dans une attaque terroriste au siège de Charlie Hebdo. Ils étaient nos amis et partageaient nos idéaux.
Souvent ils ont dessiné pour nos associations "Cuba Linda" ou "Cuba Sí-France", Ils étaient, tous les ans, à nos côtés à la Fête de l'Huma.
Certains, comme Wolinski, ont fait partie des voyages solidaires que nous réalisons à Cuba.
Ils sont tombés, victime d'assassins fascistes, se servant de la religion comme prétexte à leur barbarie. Ils sont tombés parce qu'ils représentaient une certaine presse, vivante et libre de toute contrainte, n'hésitant pas à s'attaquer à tous les travers de ce monde à la dérive.
Ils sont tombés parce qu'ils étaient des hommes libres...Mais ils continueront à vivre dans notre combat quotidien pour la liberté et la démocratie.
L'Association "Cuba Linda" adresse à leurs familles ainsi qu'à celles des autres victimes de cet odieux attentat leurs plus sincères condoléances et leur amitié indéfectible...
17:18 Publié dans AL-Pays : Cuba, Société | Tags : charlie hebdo, cuba | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |