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08/02/2015

Ils sont gonflés ces yankees !

USA2.jpgPar José Fort : Quand l'arrogance des Etats Unis et de leurs "alliés" européens n'a d'égale que leur propension à donner des leçons à Cuba (entre autres)... quelques exemples.

Lors des premiers rounds des négociations en vue du rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et La Havane, la délégation US demande, pardon, exige de Cuba « des efforts en matière des droits de l’homme. » Le même jour ou presque, deux débiles mentaux étaient exécutés par injection létale aux Etats-Unis.
 
A Cuba, il n’ y a aucun condamné à mort dans les prisons. Quant à la Convention contre la torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants, elle est strictement observée par Cuba, les seuls cas enregistrés sur son sol ayant été commis sur la base US de Guantanamo.
 
Ils sont gonflés ces yankees.
Au cours des derniers mois, dans plusieurs Etats des USA, la police a froidement abattu des jeunes noirs sous des prétextes fallacieux. Dans le même temps, la ségrégation raciale a considérablement augmenté. Ce n’est pas à Cuba que des enfants noirs sont tirés comme des lapins. Ce n’est pas à Cuba que des milliers d’enfants couchent dans les rues. Ce n’est pas à Cuba que la population carcérale s’élève à environ un million cinq cent mille personnes.
 
Ils sont surgonflés ces yankees.
Pendant plus d’un demi siècle, ils ont soumis onze millions d’habitants de l’île à un blocus économique (comme si la France avait ses frontières fermées avec la Belgique, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne), commandités plus de 600 tentatives d’assassinats contre Fidel Castro, abrité les terroristes responsables d’attentats contre un avion de la Cubana, dans plusieurs hôtels de La Havane et allant même jusqu’à introduire des virus visant le tabac, le porc et la canne à sucre.
 
Ils paient 8.500 euros et attribuent la carte verte aux Cubains arrivés sur leur sol tandis qu’ils pourchassent les latinos qui tentent de franchir le mur érigé à la frontière avec le Mexique et facilitent actuellement les réseaux mafieux chargés de recruter à coups de millions de dollars les talentueux joueurs cubains de baseball. 
 
Ils sont gonflés à bloc ces yankees en évoquant la liberté d’expression alors que sans fortunes en dollars pas de journaux, sans manne des industriels pas de candidatures aux élections. Quant aux « dissidents » cubains qu’ils rencontrent à la Havane, à Miami et à Washington, ils les connaissent bien : pour la plupart, ce sont leurs salariés.
 
Les Européens, plutôt la caste médiatique et politique, celle qui se considère comme le « centre du monde », ils sont, eux aussi, gonflés à bloc.
Faut dire que les Européens pensaient déjà être le centre du monde au Moyen Age, avant de prendre un bateau et de découvrir que la plupart des civilisations au-delà des océans étaient plus développées que la leur, ce qu’ils essayèrent de dissimuler à grands coups de massacres.
 
Aujourd’hui, ils ânonnent bêtement le discours du grand maître nord-américain, radios et télé françaises se distinguant en ouvrant, comme d’habitude depuis des années, leurs micros à  deux incontournables « spécialistes » de l’anti castrisme : Jacobo Machover qui n’a pas mis les pieds sur la Grande Île depuis les années 1960 et une ancienne plus pro-Castro que moi tu meurs,  Zoe Valdes, femme délaissée, oubliée de l’amour et des honneurs d’où sa haine frisant souvent l’hystérie.  Ces deux-là tirent leurs dernières cartouches.
 
En fait, les yankees ne sont pas gonflés. Ils s’adaptent. Avec le même objectif : faire rendre gorge à la révolution cubaine. Simplement, ils changent de méthode. Face à eux, la nouvelle génération cubaine n’est pas prête à se laisser faire.
 
Article publié dans l'Humanité

12:13 Publié dans AL-Pays : Cuba, Point de vue, USA | Tags : usa, cuba, josé fort | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

30/01/2015

CUBA Les médias face au défi de l’impartialité

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Dans un ouvrage récent, Salim Lamrani (2013), auteur de plusieurs études sur Cuba, analyse la manière dont le quotidien espagnol El País rend compte de la réalité cubaine.

Ce quotidien, certainement l’un des plus actifs sur Cuba, est un bon représentant de ce qui s’écrit sur l’île. Ses articles et reportages sont souvent cités ou repris par d’autres journaux et contribuent à influencer le regard porté sur l’actualité cubaine. Lamrani s’emploie à déconstruire le discours médiatique.

Il montre à quel point El País sélectionne l’information qu’il offre à ses lecteurs, s’attardant sur les « problèmes » qu’il présente hors contexte, en les amplifiant, sinon en les créant de toute pièce, alors qu’il passe sous silence les éléments positifs, les réussites.

Les sujets abordés, les titres qui coiffent les articles, les faits rapportés, les témoignages retenus démontrent un net parti-pris chez ses journalistes et attestent de la ligne éditoriale de ce quotidien dit « libéral ». Nous sommes très loin d’une présentation équilibrée qui inviterait les lecteurs à un jugement nuancé.

Lamrini montre, à l’aide d’autres sources, que ce quotidien n’hésite pas, pour alimenter ses interprétations tendancieuses toujours défavorables à Cuba, à pratiquer les mensonges délibérés, les omissions coupables, les silences complices.

Ce qui vaut pour El País vaut malheureusement pour l’ensemble des grands journaux, des agences de presse et des médias écrits et audio-visuels. Lamrani (2009) avait déjà commis un autre ouvrage dans lequel il débusquait nombre de mensonges et de silences.

L’évidence s’impose: s’agissant de Cuba, l’équilibre et la nuance ne font pas partie des devoirs que s’imposent les journalistes. C’est comme s’ils ignoraient l’histoire de l’île, qu’ils se permettaient de rendre compte de l’actualité sans aucun recul et de juger des événements en dehors de tout contexte, le plus déterminant étant l’hostilité invétérée des États-Unis envers cette expérience originale dans leur voisinage immédiat. Ils s’affranchissent de l’éthique journalistique qui devrait orienter leur pratique. 

 

La Cuba révolutionnaire est ainsi depuis ses origines la cible d’un journalisme éloigné de l’objectivité, comme voué à faire mal paraître les décisions de ses dirigeants, à ajouter encore plus de couleurs sombres à un tableau qui met l’accent sur les manquements, les pénuries, les frustrations. Notre vision de Cuba est amplement affectée par l’image que façonnent journaux et médias de toute sorte, y compris maintenant Internet et toutes les formes de communications qui s’y rattachent."

 Par le Pr. Claude Morin, Université de Montréal

Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité

Préface d’Eduardo Galeano

Paris, Editions Estrella, 2013

230 pages

18€

Disponible auprès de l’auteur : lamranisalim@yahoo.fr

Egalement en librairie : http://www.librairie-renaissance.fr/9782953128437-cuba-le...

 

10:34 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Point de vue, Société | Tags : cuba, vérité, lamrani salami | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

25/01/2015

Omara Portuondo : “La tradition du son cubain est immortelle”

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L'unique femme du Buena Vista Social Club est formelle : les jeunes aiment les vieux standards cubains. Car en musique, on apprend tous les jours.

Pourquoi rééditer Magia Negra, votre premier disque solo sorti, en 1959 ?
Etrange idée n'est-ce pas ? Elle est de mon fils [également son manager, ndlr], qui a exhumé par hasard ce vieux 33 tours de la cave et m'a suggéré de le réenregistrer avec de jeunes musiciens cubains. C'était l'occasion de remettre au goût du jour des chefs-d'oeuvre de notre musique traditionnelle.

Des chefs-d'oeuvre oubliés ?
Oui et non... Des classiques comme Besame mucho, ou Caravana, un standard de Duke Ellington à l'origine, sont intemporels. Mais plus personne ne chante aujourd'hui No puedo ser feliz, pourtant signée de l'immense compositeur Adolfo Guzmán.

Personne, sauf les anciens ?
A Cuba, la musique traditionnelle reste jouée partout, dans les festivals, les cabarets et les casas de la música. Mais, comme partout, les jeunes musiciens vont plus vers la pop ou le reggaeton. Ce sont les « anciens » de l'Orquesta Aragón, du Septeto Santiaguero ou du Buena Vista Social Club qui connaissent le mieux ce répertoire. Mais ces formations jouent plus à l'international qu'à Cuba. Le Buena Vista fera ainsi sa tournée d'adieu en 2015, avec Guajiro Mirabal et Eliades Ochoa.

Le son cubain est-il donc voué à disparaître ?
Non, à renaître ! La tradition ne peut pas mourir. Mais la musique est cyclique : tout revient à la mode. J'ai moi-même commencé ma carrière solo en interprétant les chansons de Ernesto Lecuona et Rita Montaner, grandes stars des années 20. Ainsi, la nouvelle génération s'intéresse aux vieux standards en revisitant son cubain et boléros : ce répertoire reste une école pour tous les musiciens. Regardez Roberto Fonseca : il est à la croisée de tous les styles, son, jazz, hip-hop !

Il sera à vos côtés à l'Alhambra. Roberto Fonseca est-il l'avenir du son cubain ?
Roberto a toujours eu la tradition dans le sang. Je me souviens quand il a commencé à remplacer Rubén González au sein du Buena Vista Social Club en 2001 : il connaissait déjà le répertoire sur le bout des doigts ! Au bout de deux jours, il m'a avoué que c'était son rêve de gosse de nous accompagner. On ne peut pas prétendre que tous les musiciens sont aussi ouverts et novateurs que Roberto, mais son exemple donne de l'espoir. Aujourd'hui, il participe à la redécouverte de nos racines africaines. A 83 ans, j'ai ainsi découvert la kora. Dans la musique, on apprend tous les jours.

Vous invitez le chanteur de reggaeton El Micha sur un titre du disque. La jeune génération vous sollicite-t-elle aussi ?
Bien sûr ! A Cuba, les musiques ne sont pas cloisonnées. J'ai même chanté un titre sur l'album de David Blanco [le nouveau Patrick Bruel cubain en termes de popularité, ndlr]. Plus récemment, Laritza Bacallao, la fille d'Ernesto, de l'Orquesta Aragón, m'a invitée à chanter en duo sur Veinte Años, un titre des années 20, composé par María Teresa Vera, et la première chanson que j'ai apprise avec mon père, à l'âge de 4 ans...

Anne Berthod pour Télérama

 

18:10 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Musique | Tags : cuba, chanteuse, buena vista, omara portuondo | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

08/01/2015

Des barbares ont tués nos amis.

charbcuba.jpg

Wolinski, Charb, Cabu, Tignous, ainsi que sept autres personnes sont mortes dans une attaque terroriste au siège de Charlie Hebdo. Ils étaient nos amis et partageaient nos idéaux.

Souvent ils ont dessiné pour nos associations "Cuba Linda" ou "Cuba Sí-France", Ils étaient, tous les ans, à nos côtés à la Fête de l'Huma.

Certains, comme Wolinski, ont fait partie des voyages solidaires que nous réalisons à Cuba.

Ils sont tombés, victime d'assassins fascistes, se servant de la religion comme prétexte à leur barbarie. Ils sont tombés parce qu'ils représentaient une certaine presse, vivante et libre de toute contrainte, n'hésitant pas à s'attaquer à tous les travers de ce monde à la dérive.

Ils sont tombés parce qu'ils étaient des hommes libres...Mais ils continueront à vivre dans notre combat quotidien pour la liberté et la démocratie.

L'Association "Cuba Linda" adresse à leurs familles ainsi qu'à celles des autres victimes de cet odieux attentat leurs plus sincères condoléances et leur amitié indéfectible...

17:18 Publié dans AL-Pays : Cuba, Société | Tags : charlie hebdo, cuba | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg