11/05/2015
Le député Front de Gauche André Chassaigne à Cuba avec François Hollande
Le président du groupe Front de Gauche à l’Assemblée Nationale fait partie des invités de François Hollande au sein de la délégation officielle française à Cuba, du 10 au 12 mai.
Le député du Puy-de-Dôme préside le groupe d’amitié France-Cuba au Palais Bourbon. André Chassaigne est président du groupe d'amitié France-Cuba à l'Assemblée Nationale. Il accompagne François Hollande pour la première visite d'un chef d'Etat français sur l'île des frères Castro le 11 mai 2015.
Dîner officiel au Palais de la Révolution offert par Raul Castro, inauguration du nouveau site de l’Alliance française à La Havane : André Chassaigne, le député Front de Gauche du Puy-de-Dôme, est invité par François Hollande pour un rendez-vous historique.
Il s’agit de la première visite officielle d’un chef d’Etat français à Cuba, le 11 mai 2015, quelques mois seulement aprés la levée de l'embargo américain.
"Ce voyage a pour moi une grande importance affective. Etre présent pour la première visite d’un chef d’Etat français est un moment chargé d’émotion. Il y a un côté sentimental bien sûr, que l’on retrouve en pensant à Che Guevara, mais il est temps désormais d’être dans le temps de la construction et du développement économique avec Cuba" explique André Chassaigne, président du groupe d'amitié France-Cuba à l'Assemblée Nationale.
Au sein de la délégation officielle, le député communiste du Puy-de-Dôme sera aux côtés de grands patrons français venus glaner les fruits de la levée de l’embargo : Orange, qui lorgne sur l’essor du réseau Internet à Cuba, les entreprises Carrefour, Malongo, Air France ou le Crédit Coopératif car les banques françaises ne sont actuellement pas représentées sur le territoire cubain.
Est-ce la fin d’un mythe et la victoire des marchés ? Est-on passé de l’utopie au business ? L'élu du Parti Communiste, compagnon de route du guévarisme, se montre plus pragmatique : " L’idée, c’est de dépasser le symbole et d’être utile au développement de Cuba. Que les relations commerciales puissent se concrétiser, dans un esprit de coopération basé sur le respect mutuel.
Il ne s’agit en aucun cas d’ouvrir les vannes du néolibéralisme. Les cubains ont des attentes et souhaitent la présence de grandes entreprises françaises et européennes. L’autre question importante à mon sens est le débat mondial sur le réchauffement climatique. L’île cubaine est très concernée sur la question du niveau des eaux. Si Fidel Castro reçoit François Hollande, il lui parlera sûrement de cet enjeu.
Publié par France Télévision Auvergne
09:39 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Histoire, Société | Tags : cuba, hollande, voyage, chassaigne | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
19/05/2014
Conséquences pour les entreprises françaises du blocus de Cuba par les États-unis
M. André Chassaigne interroge M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur les conséquences pour les entreprises françaises du blocus de Cuba par les États-unis.
Pour exemple, BNP Paribas est menacée par les autorités américaines de lourdes sanctions financières pour avoir effectué des transactions liées à des activités commerciales avec Cuba. Après d’autres, la banque française se heurte aux effets de l’embargo américain, utilisé comme moyen de pression pour changer le système politique cubain. L’obligation de se fournir sur des marchés lointains entraîne en effet des surcoûts exorbitants, au détriment du quotidien du peuple cubain.
Cet embargo pénalise depuis plus d’un demi-siècle les entreprises étrangères qui veulent travailler avec la République populaire de Cuba.
L’embargo est aussi financier : la traque contre les transactions financières internationales cubaines est un des traits dominants de l’application du blocus. Cuba ne peut effectuer des transactions internationales en dollars ni détenir de compte dans cette monnaie dans les banques de pays tiers. Consolidé depuis 1962 par un empilement de législation (dont les lois Torricelli de 1992 et Helms-Burton de 1996), le blocus américain entrave d’autant plus l’économie cubaine qu’il a une application « extraterritoriale », c’est-à-dire qu’il concerne des entreprises non américaines travaillant hors du territoire américain. L’État cubain et sa population ne peuvent pas acquérir des biens dont au moins 10 % des composants sont américains, ce qui les prive d’un grand nombre de produits incorporant de la technologie américaine, notamment informatique.
Ainsi, sur le sol français, l’ambassade de Cuba à Paris a été dans l’impossibilité de faire procéder à la maintenance puis au remplacement de ses ascenseurs par une entreprise européenne et a dû faire appel à un fournisseur asiatique. À cause du blocus, les entreprises qui veulent travailler à Cuba doivent bénéficier de l’appui de leur État avec des cautions financières plafonnées, comme c’est le cas en France avec la Coface. Mais elles sont ensuite interdites de relations commerciales avec les États-unis.
L’assemblée générale des Nations-unies a condamné l’embargo à de multiples reprises. Les diplomates européens en poste dans l’île dénoncent les procédures lancées contre les banques européennes.
Les banques françaises ont cependant dû fermer leurs agences cubaines et interrompre toutes leurs relations avec l’île. Il l’interroge sur les actions entreprises par la France pour la levée de cet embargo et pour s’opposer à l’ingérence d’un État tiers sur les relations financières et économiques de notre pays avec la République populaire de Cuba.
Il lui demande de condamner ce blocus illégal imposé au peuple cubain et d’exiger publiquement sa levée.
Question N° : 55442 Question publiée au JO le : 13/05/2014 page : 3756
15:45 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, France, Politique, USA | Tags : chassaigne, embargo, cuba, usa | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |