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03/07/2014

Flavia Coelho, l’astre solaire du Brésil

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Trois ans après «Bossa Muffin», la jeune chanteuse brésilienne revient avec le dansant et festif album « Mundo Meu ». Nous en avons parlé avec elle à l’occasion de sa tournée en France qui passera par l’Olympia en octobre.

Flavia Coelho c’est d’abord du bonheur sur scène et une grosse dose de joie et de musique solaire qu’elle adore partager avec son public. La jeune chanteuse brésilienne originaire de Rio, revient avec Mundo Meu. Un album très réussi où se croisent les ambiances de forro, samba, boléro, ou les rythmes inspirés de musiques d’Europe de l’Est. Une joyeuse fusion à l’âme carioca parcourue par un flow teinté d’afrobeat et de hip-hop qui nous parle de l’histoire du Brésil. En tournée en France, nous sommes allés à sa rencontre.
 
Vous avez commencé votre carrière très jeune. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans la musique ?
Flavia Coelho : Je suis montée sur scène à l’âge de 14 ans. C’était à Rio. J’ai commencé à chanter, comme ça, à la maison, car au Brésil tout le monde chante et fait un peu de musique. J’ai répondu à l’annonce d’un journal pour un casting. C’est un groupe qui s’appelait Les Célibataires. Ils ont vu combien j’avais envie de participer, m’ont pris sous leurs ailes et ça a démarré très vite. Après, j’ai fait partie de pas mal de groupes. J’ai appris la musique, comme ça, sur le tas. Ça a duré jusqu’en 2006 au moment où je me suis installée en France.
 
Pourquoi avoir voulu quitter le Brésil ?
Flavia Coelho : J’avais commencé à chanter super tôt, j’ai voyagé dans différents styles de musiques différentes. J’avais 26 ans et l’envie de m’épanouir en tant que femme. Il fallait que je parte de mon pays pour découvrir d’autres choses. J’avais besoin de me mettre un peu en danger. A mon arrivée en France, je ne parlais pas la langue, un cousin lointain m’a hébergé le premier mois et l’aventure a commencé. J’étais venue en France une première fois en 2002, en tournée avec un groupe, j’ai eu un coup de cœur pour Paris. Pas seulement pour son côté historique, étant très fan de l’histoire de France, mais aussi à cause de la quantité de musiciens, les clubs, les mélanges musicaux. Cela m’a permis de rencontrer des Sénégalais, des Maliens, des Congolais, des Camerounais, des Serbes, des Croates…Tout cela mélangé dans la musique brésilienne, du jazz, du blues. Ces univers m’ont enchantée et j’ai pensé que si un jour je faisais un album, il viendrait de cette ville et de tous ces musiciens. Pour moi, ces ambiances musicales, ça été la redécouverte de la musique de mon pays. Au Brésil, on écoute tellement de la musique de chez nous, qu’on n’essaie pas de chercher ailleurs d’autres styles.
 
Votre nouvel album Mundo Meu est imprégné de toutes sortes de couleurs musicales. Comment définiriez-vous son univers?
flavia1.jpgFlavia Coelho : Je le vis comme un album brésilien, en fait. Nous, cela fait longtemps qu’on se mélange, qu’on fait des folies en mêlant le hip-hop, le reggae, la salsa, le calypso. Souvent, tout ce que les gens connaissent de la musique brésilienne, ce sont les grands maîtres, Chico Buarque, Caetano Veloso, etc… Moi, j’ai voulu faire ma musique en mélangeant différentes sonorités en chantant dans ma langue, qui est mon drapeau le plus important. Dans mon premier album en 2011 (« Bossa Muffin»), j’étais dans la découverte des sonorités africaines, des sons latinos. Cela correspondait au chemin vers lequel je voulais aller pour mon deuxième album. J’essaie de toucher à tous les styles, rap, reggae, ambiances balkaniques, brésiliennes….
 
Ses sonorités sont parfois très urbaines….
Flavia Coelho : Je suis née à Rio de Janeiro et j’ai grandi dans un quartier simple, parfois un peu difficile, j’ai de la famille dans les favelas. Aujourd’hui mon père vit en banlieue dans un lieu cool, mais on a vécu dans des endroits durs. Je voulais que la couleur de l’album soit un peu plus «street». Il est plus tourné vers l’histoire du Brésil, la rue, le ghetto, les gens, les paysans.
 
Il va y avoir bientôt la coupe du monde de football. Comment vous apparaît le Brésil d’aujourd’hui ?
Flavia Coelho : En ce moment, la situation est compliquée parce ce qu’ils ont fait ce qu’on appelle «le nettoyage». On a obligé les gens de certains quartiers à déménager pour pouvoir construire des installations sportives et j’espère qu’ils vont bien les reloger. Le Brésil a beaucoup changé. C’est devenu un pays riche grâce aux brésiliens qui travaillent comme des fous depuis trente ans. Pour moi, ce n’est pas surprenant que le pays soit devenu ce qu’il est. Je ne suis plus à Rio depuis 2006, mais je suis au courant de ce qui se passe. Les gens sont assez partagés par rapport à la coupe du monde de foot, un peu comme moi. Je suis heureuse de la construction des stades, des diverses infrastructures parce ce que ce sont des installations dont va pouvoir se servir la communauté par la suite. On avait eu un avant-goût de cela avec les Jeux panaméricains, donc ça va développer le sport. Si j’essaie de voir du positif dans cet événement sportif mondial, je pense d’abord à la communauté, aux travaux publics pour les gens. C’est bien, mais le Brésil a besoin aussi d’autres choses, d’écoles, d’un bon système judiciaire, de la santé…
 
Vous êtes de plus en plus reconnue en tant que chanteuse et musicienne au style unique et original. Heureuse de votre parcours?
Flavia Coelho : Très ! J’ai démarré de zéro quand je suis arrivée ici. Au Brésil, j’avais déjà ma vie, mon appart, mon chien, ma petite voiture, mon boulot, tout allait bien ! (rires). Et du jour au lendemain, je suis partie avec 200 euros en poche, un sac à dos, une petite veste avec le but de faire un album. Je ne jouais pas de guitare, je n’avais jamais écrit de morceaux, ni paroles, ni chanson. Le temps a passé très vite, aujourd’hui, je me produis un peu partout. Je suis merveilleusement bien accueillie dans les festivals par les gens qui sont contents de voir mon évolution. Je suis reconnaissante de tout cela, cela me rend heureuse !
 
Entretien réalisé par Victor Hache pour l'Humanité
Album Mundo Meu chez Discograph. Tournée en France jusqu’au 7 novembre. Concert, le 17 octobre à l’Olympia.
 

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12/06/2014

Aldo Rebelo « Au Brésil, le football est plus qu’un sport »

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rebelo.jpgAldo Rebelo est le ministre des Sports brésilien. Avant le début du Mondial, il revient sur la passion qui lie le football à son pays, et sur les polémiques qui éclaboussent l’événement.

Brasilia, envoyée spéciale

Le Brésil accueille pour la seconde fois la Coupe du monde de football. En quoi votre pays se distingue-t-il des autres nations du football ?

Aldo Rebelo Au Brésil, le football est plus qu’un sport. Par le passé, et encore aujourd’hui, il reste une plate-forme de promotion sociale pour les jeunes, les pauvres, les Noirs, les métis, ou encore les mulâtres. Lorsque le football a fait son apparition au début du XXe siècle, il était pratiqué par l’élite. Les équipes ne comptaient que des joueurs blancs. Puis il s’est diffusé parmi la population la plus défavorisée. Les clubs de masse ont essaimé dans toutes les capitales d’États. Le football a donné aux pauvres ses premières célébrités. Il est donc une institution née en marge du marché et de l’État. Ce n’est que dans les années 1980 que le sponsoring et les droits de retransmission font leur entrée. Auparavant, ce sport était semi-amateur. Les joueurs étaient pour ainsi dire des artisans. Le football s’est marchandisé et cette marchandisation a eu des conséquences plus que néfastes. Le mécénat considère le football comme un produit où seul comptent les bénéfices que rapporteront les résultats. Cette vision écarte toute relation affective, de passion. Ce problème est structurel. Les exigences des sponsors sont souvent intenables pour les clubs. La Coupe du monde n’échappe pas à cela. Elle incarne le rêve et une grande fête populaire et, dans le même temps, le grand commerce des sponsors. Le football est la croisée de ces deux chemins.

Face à cette vision mercantile, avez-vous défendu d’autres choix ?

Aldo Rebelo Nous avons gagné des entrées à des prix plus accessibles que ceux pratiqués par la ligue de la 1re division de football brésilien. Nous offrirons 50 000 places pour les plus défavorisés, et particulièrement aux Indiens. Mais cela ne résout pas le problème. En dehors de la Coupe, les entrées sont chaque jour plus onéreuses. Les administrateurs des stades, qui sont des arènes modernes dont la manutention coûte très cher, demandent toujours davantage. Nous, nous examinons comment une partie des bénéfices contribue à baisser les prix pour les rendre accessibles aux familles en difficulté. Car c’est la population pauvre qui assure la popularité du football et son caractère de masse.

Le Brésil a été agité par de fortes critiques quant au coût de l’événement sportif, qui priverait de financements des secteurs plus stratégiques tels que l’éducation ou la santé. Qu’en pensez-vous ?

Aldo Rebelo C’est une critique crétine avancée par les adversaires du gouvernement, l’extrême droite et des groupes d’ultragauche qui ne se rendent pas compte qu’ils font le jeu de leur ennemi déclaré. Il n’existe pas de coût de la Coupe. Celle-ci repose pour l’essentiel sur l’entrepreneuriat privé. Le journal Diario a calculé que le total des investissements liés à la Coupe est l’équivalent des dépenses mensuelles en éducation. Je précise que le total des investissements inclut les infrastructures et la mobilité urbaine : des métros, des viaducs, des avenues, des aéroports, des tramways. Ces œuvres sont comptabilisées dans le budget de la Coupe mais elles seront utiles après. Tous les travaux de stades compris représentent un total de 9 milliards d’euros depuis 2007. Pour rappel : le Brésil débourse chaque année 30 milliards d’euros en intérêts de la dette publique. Donc, les revendications actuelles n’ont rien à voir avec la coupe. Elles existaient auparavant, et continueront d’exister après. La lutte pour l’amélioration du transport urbain, celles pour la sécurité publique, l’éducation, la santé sont des luttes permanentes. Mais dire que la Coupe se réalise au détriment des budgets de ces questions, c’est ridicule.

Quelles seront les retombées de l’événement sportif, y compris sur le plan économique ?

Aldo Rebelo Une étude sur l’impact socio-économique des grands événements du Brésil relève que Cette coupe pourrait créer 3,6 millions d’emplois. Elle pourrait augmenter la croissance de 0,4 % par an jusqu’en 2019. Cette étude souligne également que chaque réal (0,33 euro) d’investissement public rapporte 3,4 réais d’investissement privé. Les bénéfices sont impossibles à quantifier d’abord pour la publicité du pays. La dernière finale en Afrique du Sud a été regardée par plus de 3 milliards de personnes. Le football est un élément de projection de l’image du Brésil et de ses capacités.

Un pronostic pour la finale ?

Aldo Rebelo Le Brésil est favori. Par tradition, c’est un vainqueur de finales. Avec un avantage unique, il joue à la maison.

Entretien réalisé par Cathy Ceïbe pour l'Humanité

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31/05/2014

Les vautours sont lâchés sur l’Amérique latine

obama_cuba_embargo_2.pngBNP-Parisbas est directement menacé d’avoir à payer 8 milliards de dollars au fisc nord-américain pour avoir effectué des opérations commerciales avec La Havane. Tandis qu’à la Maison Blanche la tonalité est hypocritement au discours doucereux, l’impérialisme US et ses relais européens montrent les dents contre Cuba et l’Amérique latine.
 
Le maintien renouvelé à la tête de leurs pays des gouvernements progressistes latino américains et le développement des structures d’intégration économique et politique dans la région suscitent la haine dans les sphères de pouvoirs étatsuniens. Tandis qu’à la Maison Blanche la tonalité est hypocritement au discours doucereux, au département d’Etat, à la CIA et dans les différents services spéciaux yankees, une feuille de route adaptée et dotée d’énormes moyens financiers vient d’être réactivée avec pour objectif d’aider les « oppositions dans les pays non amis » et, si possible, de renverser les gouvernements issus du suffrage universel.
 
Plusieurs hypothèses de « travail » ont été mises au point. Elles vont depuis l’aide matérielle à la subversion jusqu’à l’étranglement économique, ou encore depuis les actes de terrorisme jusqu’aux campagnes de propagande largement relayées en Europe. Il ne faut pas se tromper : l’heure est à l’affrontement de classes aigu en Amérique latine.
 
Il y a eu les coups d’Etat « institutionnels » au Paraguay et au Honduras. Il y a désormais des opérations ciblées visant le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Salvador, le Nicaragua et Cuba. L’Argentine et le Brésil sont aussi dans le collimateur.
 
Au cours des dernières années, ces pays ont enregistré des avancées sociales importantes et construit des politiques indépendantes et souveraines débarrassées de la main mise des multinationales.
 
Ils ont travaillé à renforcer l’intégration régionale avec notamment la Communauté des Etats latinos américains actuellement présidée par le Costa Rica. Un nouveau paysage politique s’est installé dans ce continent qui était autrefois le « pré carré » des Etats-Unis.
 
Pour l’impérialisme nord-américain, ses banques, ses multinationales et ses intégristes terroristes protégés au plus haut niveau de l’Etat US, un coup d’arrêt s’impose. Il faut donc s’attendre à des événements graves dans cette région du monde.
 
Déjà au Venezuela, les milieux oligarchiques ont déclenché une guerre de rue contre le gouvernement du président Maduro élu légalement et dont la formation politique, le PSUV, remporte actuellement dans le silence des médias internationaux la plupart des scrutins locaux. A Caracas, les manifestants souvent armés, la plupart enfants de la bourgeoisie, sont caillassés dès qu’ils quittent le périmètre du centre des affaires pour les quartiers populaires.
 
En Bolivie et en Equateur, des contrats ont été placés sur la tête des présidents Evo Morales et Rafael Correa. Au Salvador et au Nicaragua, les droites les plus extrêmes tentent avec la complicité US de déstabiliser les gouvernements en place. Quant aux Cubains, ils doivent encore et encore affronter menaces et chantages, calomnies et mensonges.
 
A la Havane, cela fait plus d’un demi siècle que cela dure. Cette fois, alors que Barack Obama avait laissé entendre qu’il était temps de « réviser » la politique nord-américaine à l’égard de Cuba, dans le même mouvement une opération à plusieurs tiroirs a été déclenchée contre la Grande Ile.
 
Première cible, l’économie avec le maintien du blocus accompagné d’une avalanche d’amendes visant les sociétés et les banques ayant des relations avec Cuba : BNP-Parisbas est directement menacé d’avoir à payer 8 milliards de dollars au fisc nord-américain pour avoir effectué des opérations commerciales avec La Havane ; second objectif, tenter de créer l’insécurité et la peur en provoquant des actes criminels avec, pour dernier exemple, l’arrestation de quatre terroristes venus de Miami ; troisième axe, la propagande avec notamment une radio émettant depuis la France grâce à TDF, une « blogueuse » formatée par la CIA disposant de comptes en banque bien fournis dans plusieurs capitales avec toujours en réserve un « témoin » prêt à faire des « révélations » à la carte.
 
Contre Cuba et l’Amérique latine, l’impérialisme US et ses relais européens montrent les dents. Que les peuples latinos sachent qu’ils disposent aussi en France et en Europe d’amis véritables et solidaires.
 
José Fort pour l'Humanité

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24/04/2014

Dilma Roussef conteste le poids des Etats-Unis sur l’Internet

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Sao Paolo accueille mercredi et jeudi le sommet international NETmundial consacré à la gouvernance de l’Internet. Cet événement inédit fait le bilan de la circulation des informations sur le Web, depuis les révélations d’Edward Snowden concernant le cyber espionnage de la NSA.

« Aucun pays ne doit avoir plus de poids que les autres ». C’est ce qu’à affirmé à l’ouverture du sommet la présidente brésilienne Dilma Roussef en pointant du doigt le rôle des Etats-Unis dans la gouvernance de la toile.

Des représentants de 87 pays ont répondu présent à l’appel du NETmundial. Il s’agit du premier sommet inter étatique depuis les révélations de l’interception des communications mondiales des services de renseignements américains. Gouvernements, universitaires, ONG et instituts techniques se sont donnés pour objectif de trouver un compromis concernant la régulation de la circulation des informations sur internet.

Cette gouvernance « doit être multipartite, transparente et ouverte à tous. Nous voulons vraiment avoir des relations qui soient plus démocratiques », a déclaré Dilma Roussef.

Le sommet prévoit de signaler l’hégémonie Américaine sur la gouvernance de l’Internet. A ce sujet, les différents acteurs du sommet ont pour finalité de s’accorder sur des principes généraux ainsi que l’établissement d’une feuille de route définissant les objectifs pour le futur de la toile. « Notre idée n'est pas de remplacer ce qui existe, mais de créer une nouvelle base pour ce débat », a indiqué la présidente brésilienne.

Un nouvel avenir pour la direction d’internet

Dilma Roussef a d’ailleurs signé la promulgation du  « Cadre civil » pour l’Internet, voté mardi soir par le Congrès brésilien, afin de dynamiser la réunion. Décrit une comme une véritable Constitution de l’Internet, ce texte garantit la liberté avant tout la liberté d’expression mais assure aussi la protection de la confidentialité de l'usager, en déclarant l’utilisation injustifiable de ses données passible de sanction.  

Les révélations de l’ex-consultant de la National Security Agency (NSA) Edward Snowden sur les écoutes des communications de la présidence brésilienne avait déclenché la colère de Dilma Roussef contre les services de renseignements américains. Sous la pression diplomatique, les Etats-Unis ont lâché du lest quant au contrôle des informations personnelles par les Américains. En effet, le gouvernement de Barack Obama a annoncé le mois dernier que son pays allait abandonner sa mainmise sur le fonctionnement de l’ Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Ican) en 2015. Cet organisme basé en Californie a pour rôle de distribuer les noms de domaine (notamment le .com et .net). L’Ican est un des principaux centres de gouvernance de l’Internet.

Mardi, le Département d'Etat des Etats-Unis s’est montré favorable à l'idée de « développer une vision partagée pour un modèle multi-acteurs de la gouvernance d'internet en quête d'un système plus ouvert, participatif et réactif ».

Historiquement, les Etats-Unis contrôlent ou hébergent les plus grands organismes régissant les adresses, les noms de domaines, les normes et protocoles du web (Google). Cela provoque depuis quelques temps frustrations et énervement parmi les acteurs du net et certains gouvernements.

Safouane Abdessalem, pour l'Humanité

17:26 Publié dans Actualités, AL-Pays : Brésil, Culture, Médias, Société, Web | Tags : brésil, internet, usa | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg