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25/01/2015

Omara Portuondo : “La tradition du son cubain est immortelle”

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L'unique femme du Buena Vista Social Club est formelle : les jeunes aiment les vieux standards cubains. Car en musique, on apprend tous les jours.

Pourquoi rééditer Magia Negra, votre premier disque solo sorti, en 1959 ?
Etrange idée n'est-ce pas ? Elle est de mon fils [également son manager, ndlr], qui a exhumé par hasard ce vieux 33 tours de la cave et m'a suggéré de le réenregistrer avec de jeunes musiciens cubains. C'était l'occasion de remettre au goût du jour des chefs-d'oeuvre de notre musique traditionnelle.

Des chefs-d'oeuvre oubliés ?
Oui et non... Des classiques comme Besame mucho, ou Caravana, un standard de Duke Ellington à l'origine, sont intemporels. Mais plus personne ne chante aujourd'hui No puedo ser feliz, pourtant signée de l'immense compositeur Adolfo Guzmán.

Personne, sauf les anciens ?
A Cuba, la musique traditionnelle reste jouée partout, dans les festivals, les cabarets et les casas de la música. Mais, comme partout, les jeunes musiciens vont plus vers la pop ou le reggaeton. Ce sont les « anciens » de l'Orquesta Aragón, du Septeto Santiaguero ou du Buena Vista Social Club qui connaissent le mieux ce répertoire. Mais ces formations jouent plus à l'international qu'à Cuba. Le Buena Vista fera ainsi sa tournée d'adieu en 2015, avec Guajiro Mirabal et Eliades Ochoa.

Le son cubain est-il donc voué à disparaître ?
Non, à renaître ! La tradition ne peut pas mourir. Mais la musique est cyclique : tout revient à la mode. J'ai moi-même commencé ma carrière solo en interprétant les chansons de Ernesto Lecuona et Rita Montaner, grandes stars des années 20. Ainsi, la nouvelle génération s'intéresse aux vieux standards en revisitant son cubain et boléros : ce répertoire reste une école pour tous les musiciens. Regardez Roberto Fonseca : il est à la croisée de tous les styles, son, jazz, hip-hop !

Il sera à vos côtés à l'Alhambra. Roberto Fonseca est-il l'avenir du son cubain ?
Roberto a toujours eu la tradition dans le sang. Je me souviens quand il a commencé à remplacer Rubén González au sein du Buena Vista Social Club en 2001 : il connaissait déjà le répertoire sur le bout des doigts ! Au bout de deux jours, il m'a avoué que c'était son rêve de gosse de nous accompagner. On ne peut pas prétendre que tous les musiciens sont aussi ouverts et novateurs que Roberto, mais son exemple donne de l'espoir. Aujourd'hui, il participe à la redécouverte de nos racines africaines. A 83 ans, j'ai ainsi découvert la kora. Dans la musique, on apprend tous les jours.

Vous invitez le chanteur de reggaeton El Micha sur un titre du disque. La jeune génération vous sollicite-t-elle aussi ?
Bien sûr ! A Cuba, les musiques ne sont pas cloisonnées. J'ai même chanté un titre sur l'album de David Blanco [le nouveau Patrick Bruel cubain en termes de popularité, ndlr]. Plus récemment, Laritza Bacallao, la fille d'Ernesto, de l'Orquesta Aragón, m'a invitée à chanter en duo sur Veinte Años, un titre des années 20, composé par María Teresa Vera, et la première chanson que j'ai apprise avec mon père, à l'âge de 4 ans...

Anne Berthod pour Télérama

 

18:10 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Musique | Tags : cuba, chanteuse, buena vista, omara portuondo | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

30/12/2014

SHAKIRA, REINE DES CHANTEUSES COLOMBIENNES

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Shakira, née le 2 février 1977 à Barranquilla, est une auteure-compositrice-interprète colombienne.

Après avoir émergé sur la scène latino-américaine en se produisant dans les années 1990, elle connaît un succès international dès 2002 grâce au titre Whenever, Wherever et l'album Laundry Service.

Célèbre pour ses chansons mélangeant pop latino et musique du monde, elle est également renommée pour ses talents de danseuse (danse orientale, merengue, tango).

Les chansons Whenever, Wherever et Hips Don't Lie sont ses deux plus grands succès avec respectivement 8 et 10 millions d'exemplaires vendus, se classant no 1 dans une trentaine de pays. En 2010, elle interprète Waka Waka (This Time for Africa), qui sera choisi par la FIFA comme chanson officielle de la Coupe du monde de football de 2010, et qui deviendra le single le plus vendu dans l'histoire de cet évènement (plus de 5 millions d'exemplaires1).

Elle détient le record de ventes pour une artiste colombienne2 (80 millions)3, elle est également la seule artiste latino-américaine à avoir placé simultanément un titre à la première place des classements américains, australien et anglais4.

Son travail humanitaire est également reconnu, notamment au travers de son association Pies Descalzos (« Pieds nus » en espagnol), créée en 1995, qui vient en aide aux enfants défavorisés dont les familles ont été victimes de groupes armés, en leur offrant un accès à l'éducation. Beaucoup de ses profits personnels (notamment ceux liés à la publicité) y sont reversés.

Source Wikipédia

15:55 Publié dans AL-Pays : Colombie, Musique | Tags : shakira, chanteuse, colombienne | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

27/12/2014

CUBA : LA CHANTEUSE LIUBA MARIA HEVIA HONOREE

liuba.jpgLa Havane, 26 déc (PL) La chanteuse exceptionnelle Liuba María Hevia détient aujourd'hui la médaille d'Alejo Carpentier, décerné par le Conseil d'Etat,de l'île en reconnaissance de sa contribution à la culture nationale.

Nous aimons son travail et il nous  élargit, dit le compositeur et pianiste José María Vitier à la cérémonie qui s'est tenue au Musée des arts décoratifs dans cette capitale.  

Le ministre de la culture de Cuba, Julián González, a remis le prix à le trovadora qui vient d'avoir 50 ans dans un fabuleux concert au théâtre bondé où le plaisir avec une promenade de nombreux genres comme le guajira, le tango et la comptine. 

L'artiste prépare maintenant un compte rendu de concert avec le folkloriste vénézuélien, Cecilia Todd, pour laquelle chaque déjà sélectionné du répertoire des autres morceaux de choix d'interpréter. 

Todd Estela a choisi sujets cannelle granit, si j'ai besoin de votre sourire, l'absence, la Monte et la ville, ton amour est mon chant et avec la lune, consacré par le grand-père d'asturien fils cubain.

Levia a choisi des titres comme l'oiseau vert, vers le nord est une chimère, aigre, Wow et autres morceaux bien connus de la chanteuse qui a consacré sa carrière principalement pour cultiver la musique traditionnelle du Venezuela. 

Selon les Cubains, ils chantent en outre quelques travaux de duo et titularán le disque il y a qui en ont besoin, en référence à un objet du fondateur du mouvement de la Nueva Trova de ce pays, Silvio Rodríguez, qu'il considère comme source d'inspiration personnelle.

03/07/2014

Flavia Coelho, l’astre solaire du Brésil

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Trois ans après «Bossa Muffin», la jeune chanteuse brésilienne revient avec le dansant et festif album « Mundo Meu ». Nous en avons parlé avec elle à l’occasion de sa tournée en France qui passera par l’Olympia en octobre.

Flavia Coelho c’est d’abord du bonheur sur scène et une grosse dose de joie et de musique solaire qu’elle adore partager avec son public. La jeune chanteuse brésilienne originaire de Rio, revient avec Mundo Meu. Un album très réussi où se croisent les ambiances de forro, samba, boléro, ou les rythmes inspirés de musiques d’Europe de l’Est. Une joyeuse fusion à l’âme carioca parcourue par un flow teinté d’afrobeat et de hip-hop qui nous parle de l’histoire du Brésil. En tournée en France, nous sommes allés à sa rencontre.
 
Vous avez commencé votre carrière très jeune. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans la musique ?
Flavia Coelho : Je suis montée sur scène à l’âge de 14 ans. C’était à Rio. J’ai commencé à chanter, comme ça, à la maison, car au Brésil tout le monde chante et fait un peu de musique. J’ai répondu à l’annonce d’un journal pour un casting. C’est un groupe qui s’appelait Les Célibataires. Ils ont vu combien j’avais envie de participer, m’ont pris sous leurs ailes et ça a démarré très vite. Après, j’ai fait partie de pas mal de groupes. J’ai appris la musique, comme ça, sur le tas. Ça a duré jusqu’en 2006 au moment où je me suis installée en France.
 
Pourquoi avoir voulu quitter le Brésil ?
Flavia Coelho : J’avais commencé à chanter super tôt, j’ai voyagé dans différents styles de musiques différentes. J’avais 26 ans et l’envie de m’épanouir en tant que femme. Il fallait que je parte de mon pays pour découvrir d’autres choses. J’avais besoin de me mettre un peu en danger. A mon arrivée en France, je ne parlais pas la langue, un cousin lointain m’a hébergé le premier mois et l’aventure a commencé. J’étais venue en France une première fois en 2002, en tournée avec un groupe, j’ai eu un coup de cœur pour Paris. Pas seulement pour son côté historique, étant très fan de l’histoire de France, mais aussi à cause de la quantité de musiciens, les clubs, les mélanges musicaux. Cela m’a permis de rencontrer des Sénégalais, des Maliens, des Congolais, des Camerounais, des Serbes, des Croates…Tout cela mélangé dans la musique brésilienne, du jazz, du blues. Ces univers m’ont enchantée et j’ai pensé que si un jour je faisais un album, il viendrait de cette ville et de tous ces musiciens. Pour moi, ces ambiances musicales, ça été la redécouverte de la musique de mon pays. Au Brésil, on écoute tellement de la musique de chez nous, qu’on n’essaie pas de chercher ailleurs d’autres styles.
 
Votre nouvel album Mundo Meu est imprégné de toutes sortes de couleurs musicales. Comment définiriez-vous son univers?
flavia1.jpgFlavia Coelho : Je le vis comme un album brésilien, en fait. Nous, cela fait longtemps qu’on se mélange, qu’on fait des folies en mêlant le hip-hop, le reggae, la salsa, le calypso. Souvent, tout ce que les gens connaissent de la musique brésilienne, ce sont les grands maîtres, Chico Buarque, Caetano Veloso, etc… Moi, j’ai voulu faire ma musique en mélangeant différentes sonorités en chantant dans ma langue, qui est mon drapeau le plus important. Dans mon premier album en 2011 (« Bossa Muffin»), j’étais dans la découverte des sonorités africaines, des sons latinos. Cela correspondait au chemin vers lequel je voulais aller pour mon deuxième album. J’essaie de toucher à tous les styles, rap, reggae, ambiances balkaniques, brésiliennes….
 
Ses sonorités sont parfois très urbaines….
Flavia Coelho : Je suis née à Rio de Janeiro et j’ai grandi dans un quartier simple, parfois un peu difficile, j’ai de la famille dans les favelas. Aujourd’hui mon père vit en banlieue dans un lieu cool, mais on a vécu dans des endroits durs. Je voulais que la couleur de l’album soit un peu plus «street». Il est plus tourné vers l’histoire du Brésil, la rue, le ghetto, les gens, les paysans.
 
Il va y avoir bientôt la coupe du monde de football. Comment vous apparaît le Brésil d’aujourd’hui ?
Flavia Coelho : En ce moment, la situation est compliquée parce ce qu’ils ont fait ce qu’on appelle «le nettoyage». On a obligé les gens de certains quartiers à déménager pour pouvoir construire des installations sportives et j’espère qu’ils vont bien les reloger. Le Brésil a beaucoup changé. C’est devenu un pays riche grâce aux brésiliens qui travaillent comme des fous depuis trente ans. Pour moi, ce n’est pas surprenant que le pays soit devenu ce qu’il est. Je ne suis plus à Rio depuis 2006, mais je suis au courant de ce qui se passe. Les gens sont assez partagés par rapport à la coupe du monde de foot, un peu comme moi. Je suis heureuse de la construction des stades, des diverses infrastructures parce ce que ce sont des installations dont va pouvoir se servir la communauté par la suite. On avait eu un avant-goût de cela avec les Jeux panaméricains, donc ça va développer le sport. Si j’essaie de voir du positif dans cet événement sportif mondial, je pense d’abord à la communauté, aux travaux publics pour les gens. C’est bien, mais le Brésil a besoin aussi d’autres choses, d’écoles, d’un bon système judiciaire, de la santé…
 
Vous êtes de plus en plus reconnue en tant que chanteuse et musicienne au style unique et original. Heureuse de votre parcours?
Flavia Coelho : Très ! J’ai démarré de zéro quand je suis arrivée ici. Au Brésil, j’avais déjà ma vie, mon appart, mon chien, ma petite voiture, mon boulot, tout allait bien ! (rires). Et du jour au lendemain, je suis partie avec 200 euros en poche, un sac à dos, une petite veste avec le but de faire un album. Je ne jouais pas de guitare, je n’avais jamais écrit de morceaux, ni paroles, ni chanson. Le temps a passé très vite, aujourd’hui, je me produis un peu partout. Je suis merveilleusement bien accueillie dans les festivals par les gens qui sont contents de voir mon évolution. Je suis reconnaissante de tout cela, cela me rend heureuse !
 
Entretien réalisé par Victor Hache pour l'Humanité
Album Mundo Meu chez Discograph. Tournée en France jusqu’au 7 novembre. Concert, le 17 octobre à l’Olympia.
 

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