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30/04/2013

Mimi Barthélémy, l’espoir toujours vivant du peuple haïtien

haïti,musique,festivals,conte,mimi barthélémyL’immense Mimi Barthélémy, conteuse, chanteuse, dramaturge et écrivaine haïtienne, est décédée le 27 avril, en France métropolitaine.

La disparition brutale de Mimi Barthélémy, emportée la veille de ses 74 ans par une crise cardiaque, a plongé ses proches et son public dans le deuil. Christian Hervy, maire de Chevilly-Larue, où résidait la grande dame, déclare, à son sujet : « Mimi avait élégance et profondeur. Elle était de ces voix qui portent loin, exprimant avec passion la culture et les souffrances, mais aussi l’espoir toujours vivant, du peuple haïtien. C’était une conscience, acquise à l’idée de sa responsabilité d’artiste dans le combat contre toute forme d’oppression et pour toutes les émancipations. Elle a marqué d’une empreinte indélébile le beau métier de conteur et laissé en sa maison une trace qui ne s’effacera pas. »

Son savant tressage de créole et de français

Née le 3 mai 1939 à Port-au-Prince, Mimi Barthélémy n’a cessé, dans la lignée de la regrettée Toto Bissainthe, de perpétuer le riche patrimoine oral d’Haïti, tout en le vivifiant de son inventivité. Epouse de l’anthropologue français Gérard Barthélémy, elle a voyagé au Sri Lanka, au Maghreb et en bien d’autres contrées. Hautement concernée par les peuples d’Amérique, elle a monté, au tournant de la décennie 1980, un spectacle sur les Amérindiens noirs Garifunas et, ainsi, a exhumé la mémoire des ancêtres déportés.


Mimi Barthélémy, 5 Questions pour Île en île par ileenile

Toute oppression lui perçait le cœur. Mimi a porté ses messages dans les festivals, les salles de spectacles, les bibliothèques, et partout où les portes s’ouvraient : dans les appartements, afin de susciter une véritable proximité avec le public, mais aussi dans des hôpitaux et des prisons. Elle a publié de superbes disques et livres qui, même lorsqu’ils sont destinés au jeune public, enchantent les adultes. Ses publications et son travail scénique lui ont valu une récolte de distinctions –Becker d’or (1989), Chevalier de l’Ordre national du mérite (2000), Officier de l’Ordre des arts et des lettres (2001)… Le prix Arletty de l’Universalité de la langue française a notamment honoré, en 1992, son savant tressage de créole et de français. Mimi Barthélémy embrasse, dans un même élan, les deux langues et, par là-même, donne chair avec sublimité au concept de créolisation du monde défini par Edouard Glissant.

Un univers singulier

Durant presque tout le mois de décembre 2012, l’artiste présentait, avec la Cie Ti Moun Fou, sa création "Kouté Chanté" (Ecouté, chanté), au Théâtre d’Ivry (http://theatredivryantoinevitez.ivry94.fr/les-spectacles/...), coproducteur du spectacle. La directrice du lieu, Leïla Cukierman, a développé, avec elle, une collaboration fidèle et fertile. Sur une mise en scène de Pauline de Coulhac, Mimi Barthélémy emportait l’auditoire au gré de légendes d’Haïti. La Martiniquaise Mariann Mathéus, autre précieuse comédienne, chanteuse et conteuse, a assisté à l’une des représentations. « Mimi avait écrit ce spectacle, qui narrait l’histoire d’Haïti et possédait un univers singulier. Elle conciliait une grande exigence et le soin permanent qu’elle portait à sa famille, à ses proches et aux personnes avec lesquelles elle travaillait. Elle avait toujours la préoccupation de s’adresser  aux plus jeunes de façon précise et, à la fois, ludique. Deux mots la qualifient parfaitement : tendre et solaire ».

Article publié par le journal l'Humanité

27/04/2013

Cuba: le voyage de Beyoncé et Jay-Z met à mal le blocus américain

onu,etats-unis,musiques,barack obama,raul castro,floride,blocus de cuba,beyoncé,jay-z,marco rubioLes républicains et des représentants de la communauté cubaine de Floride ne cessent de fulminer à l'encontre du couple de vedettes rap et r and b, coupables à leurs yeux d'avoir brisé le blocus sur Cuba imposé par les Etats-Unis depuis cinquante ans. Barack Obama est aussi visé.

Ils tapent d'autant plus à bras racourcis sur ces deux stars de la musique américaine que leur voyage d'anniversaire de mariage souligne l'inanité d'un tel blocus de Cuba, condamné depuis cinquante ans par l'ONU, et donne un coup de vieux aux défenseurs de cet état de fait. Dernier à être monté au créneau dimanche, le sénateur de Floride, Marco Rubio. Cette étoile montante du parti républicain, potentiel candidat à la prochaine présidentielle, ne s'est pas privé de critiquer Beyoncé et Jay-Z, deux soutiens publics du président démocrate Barack Obama. Il a ainsi déploré que Jay-Z ne se soit pas "mieux informé sur le passé de Cuba" et n'ait "pas essayé de rencontrer des personnalités culturelles opprimées par le gouvernement de la Havane".

"C'est mal"

onu,etats-unis,musiques,barack obama,raul castro,floride,blocus de cuba,beyoncé,jay-z,marco rubioMarco Rubio a regretté que ce voyage d'une semaine n'ait brisé aucune règle de l'embargo. "Ca montre le côté ridicule des lois. Les règles de voyage doivent être durcies parce qu'elles sont contournées. Ce qu'ils sont en train de faire, c'est de procurer des devises à un régime tyranique qui peut ainsi maintenir sa main de fer sur l'île, ce qui, je pense, est mal", a affirmé le sénateur Marco Rubio.

Les républicains sont d'autant plus vite montés au créneau que cette affaire met en difficulté Barack Obama. Le président américain et son administration sont coupables, à leurs yeux, d'avoir non seulement donné l'autorisation au couple de se rendre à Cuba, mais aussi d'avoir affaibli le blocus via des autorisations délivrées pour les familles de Cubains, les journalistes, les chercheurs ou pour des raisons d'échanges culturelles. Les deux vedettes ont profité de cette dernière dérogation.

Pris à leur propre piège

Mais cette histoire est finalement en train de se retourner contre les virulents défenseurs de cet embargo d'un autre âge. Comme le relève le correspondant du Guardian à Washington, "il s'agit d'un débat interne aux Etats-Unis entre ceux -notamment l'ancienne génération des immigrés cubains- qui estiment l'embargo essentiel pour briser le gouvernement communiste, et les jeunes générations qui n'en ont rien à faire ou même aimeraient bien rendre visite à leurs familles à Cuba."

Les pro-blocus sont ainsi ringardisé, notamment après le clip posté par Jay-Z mercredi dernier, vu plus d'un million de fois sur Youtube (à écouter ci-desous), en réponse à toutes les attaques venues de Floride ou de Washington.Dans Open letter (lettre ouverte), le mari de Beyoncé balance notamment: "J'ai transformé la Havane en Atlanta. Mec venu des quartiers, j'ai eu le feu vert de la Maison-Blanche. Obama m'a dit "calme toi, tu vas me faire destituer". Pas besoin de ses fadaises, viens avec moi à la plage. Laisse moi commettre un vrai crime!"

Article publié par le journal l'Humanité

23/04/2013

CUBA 2012 : CARNET DE VOYAGE (5)

cubamouvement.jpg"Il y a beaucoup de choses que j’adore, comme la solidarité des Cubains et je dirais aussi que la liberté dont ils jouissent, bien que dans les pays capitalistes on ait un autre concept de liberté. » Ainsi c’est exprimé l’actrice Sandrine Bonnaire à l’occasion d’un très récent voyage sur la grand Ile.

Ce qu’elle dit est tout à fait juste. La liberté de mouvement est totale que vous vous déplaciez dans les rues, les bâtiments publics, dans les musées. Une anecdote, en visitant la Place de la Révolution à la Havane, la grande place où se trouve nombre de ministères nous nous sommes rendus au ministère de la poste où se trouve une exposition de philatélie avec des séries de timbres très rares. J’ai pu constater que la surveillance était inexistante en dehors des employés de permanence. Les Cubains n’ont pas peur. Un musée, un ministère public du gouvernement sans vigiles ou policiers, en France vous n’en trouverez pas . A Cuba, oui, en dehors bien sûr des ministères liés à la sécurité du pays.

100_9258.JPGSur cette place nous avons également visité le musée et le mémorial dédié à José Marti, grandiose. Il fut construit en 1958 avant la Révolution. D’une hauteur de 112 mètres vous pouvez accéder au sommet d’où vous avez une vue magnifique sur la Havane. La visite de ce musée est reposante, et surprise en rentrant dans une salle, par hasard, nous avons eu droit à une répétition d’une comédie musicale avec des étudiants plein de talents. Personne ne c’est offusqué de cette visite intempestive.

100_9246.JPG Dans ce même musée nous avons eu droit à la visite d’une exposition remarquable de photos sur le thème de la violence que subissent les femmes.

Cuba n’échappe pas à cette violence, même si le rôle des femmes est ici considéré par la loi et par les actes égal à celui des hommes. Cette exposition du photographe Yamel Santana est là pour le rappeler.

100_9203.JPGLe retour de la place de la Révolution vers notre hôtel se fait en coco-taxi qui est une exclusivité Cubaine. C’est une entreprise publique qui gère ce mode de transport original, et rapide notamment à travers les rues de la capitale, complémentaire aux taxis, au bus notamment.

Modes de transports publics et privés se côtoient harmonieusement pour le bien être des Cubains et des touristes.

Visiter la Havane par coco taxi est assez instructif et révèle un pays divers et très étonnant et en même temps commun à bien des égards à d’autres capitales européennes, dont Paris.

cuba,carnet de voyage,place de la révolution,femme battue,yamel santanaCe sont des villes disparates, belles et grises, attirante et repoussante parfois par leurs encombrements et aussi par la saleté, et en même temps riches par leurs histoires et leurs habitants.

A la Havane vous trouverez des immeubles aux couleurs les plus surprenantes, aux couleurs de ses habitants et de la diversité des ses habitants. La Havane est une ville aussi comme les autres où de nombreuses constructions nouvelles surtout dans la périphérie de la ville sont plus fonctionnelles mais aussi moins charmeuses que celle que vous trouverez dans le centre de la capitale.

22/04/2013

Le Paraguay prend le contre-pied de l’Amérique latine progressiste

inégalités, amérique latine, paraguay, fernando lugoHoracio Cartes a été élu ce dimanche à la présidence du Paraguay. C’est un des rares pays du sous-continent rejeter la vague de gauche, depuis que Fernando Lugo a été renversé en juin 2012. Pourtant ce petit pays est durement frappé par les inégalités.

Horacio Cartes s'est imposé avec 46% des voix, soit six points de plus qu'Efrain Alegre, du Parti libéral. La gauche avançait divisée, suite à la destitution qui s’apparente à un véritable coup d’État institutionnel, fomenté contre l’ancien «évêque des pauvres» Fernando Lugo en juin 2012. Le nouveau chef de l'Etat entamera son quinquennat en août.
Avant son élection, seuls le Chili et la Colombie rejetaient la vague progressiste qui dynamise l’Amérique du Sud.

La trahison des libéraux

Son adversaire Efrain Alegre, un avocat de 40 ans issu du Parti libéral au pouvoir, a reconnu sa défaite. Le Parti libéral avait accédé à la présidence après avoir trahit Fernando Lugo en juin 2012, ce qui a mené à sa destitution forcée. Le chef de file de la gauche avait été tenu  responsable par le Congrès suite aux heurts consécutifs à une expropriation, dans le cadre d’une réforme agraire de gauche. C’est que le Paraguay est le fief du soja transgénique de Monsanto,  pays où  1% des propriétaires terriens détiennent 77% des terres cultivables.
"La grande défaite aujourd'hui est pour le parti libéral. Ils doivent se demander pourquoi ils ont été favorables à la destitution. Les Libéraux ne peuvent battre seuls le Parti Colorado et ils n'ont pas bénéficié aujourd'hui des voix de gauche", a observé le politologue Alfredo Boccia.

Un président de l’argent

Horacio Cartes, qui compte parmi les Paraguayens les plus riches, a fait fortune dans la finance et le tabac. Pendant la campagne, ses détracteurs l'ont accusé d'implications dans le trafic de drogue et le blanchiment d'argent, mais il n'a jamais été inquiété et nie toute inconduite. Il s'est engagé à stimuler les investissements étrangers avec de grands chantiers publics. Près de 40% des 6,6 millions de Paraguayens vivent sous le seuil de pauvreté.

Article publié par l'Humanité

LE PARAGUAY

inégalités,amérique latine,paraguay,fernando lugoLe Paraguay, en forme longue la République du Paraguay, en guarani Paraguái, en espagnol República del Paraguay, est un pays et État souverain enclavé d'Amérique du Sud situé dans la partie centrale de ce continent. Son territoire compte deux régions différentes séparées par la rivière río Paraguay: la partie orientale, qui est la plus peuplée, et l'occidentale, qui intègre le Chaco Boreal. Entouré par l'Argentine, le Brésil et la Bolivie, il occupe une superficie de 406 750 km2. La population du pays est estimée à 6 459 058 habitants en 2011[1]. Sa capitale est Asunción.

Source Wikipédia