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02/10/2014

Les indiens du Paraguay jouaient au foot dès le XVIIe siècle

paraguay2.JPGLe ministère de la Culture du Paraguay a récemment produit un documentaire baptisé "Les Guaranis ont inventé le football".

Il n'y avait pas de buts et le match se terminait par l'abandon d'une des deux équipes. Les Guaranis, indiens du Paraguay, jouaient au XVIIe siècle à un jeu de balle ressemblant au football, selon des textes écrits par des missionnaires jésuites et envoyés au Vatican.

En arrivant dans la jungle du bassin du fleuve Parana, au sud de l'Amazonie, le missionnaire jésuite Antonio Ruiz de Montoya écrit dans son ouvrage Trésor de la langue guaranie (édité à Madrid en 1639) sa surprise de voir les autochtones frapper avec les pieds dans une balle faite de résine d'arbre, qui rebondit.

"Les Guaranis ont inventé le football"

Le ministère de la Culture du Paraguay a récemment produit un documentaire baptisé de manière péremptoire Les Guaranis ont inventé le football, sans pour autant revendiquer l'origine du jeu remontant à l'antiquité et que les Anglais ont réglementé au milieu du XIXe siècle.

"Nous ne formulons pas une revendication pour le compte des Guaranis, nous mettons simplement en avant que le jeu de ballon joué avec les pieds existait quand les jésuites sont arrivés peu après 1600", a déclaré la ministre paraguayenne de la Culture, Mabel Causarano.

Les indiens guaranis occupaient à l'époque un territoire qui allait au-delà du Paraguay, s'étendant de la Bolivie à l'Uruguay, à l'Argentine et au Brésil. Avant l'arrivée des Espagnols, ils n'avaient aucun lien avec d'autres populations ayant pu introduire un jeu de balle dans leur civilisation.

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Un objet rond "qui rebondit"

En 1609, les jésuites ont fondé la mission de San Ignacio Guazu. L'actuel curé espagnol de San Ignacio, Antonio Betancort, raconte que, selon des missives envoyées à Rome, les Guaranis ont alors l'habitude de se disputer un objet rond "qui rebondit".

Le jésuite Bartomeu Melia, spécialiste de la culture guaranie, explique que les Guaranis formaient d'abord une boule de sable humide, qu'ils recouvraient de résine, plantaient une paille de bambou et soufflaient pour lui donner la taille voulue.

"La balle rebondissait beaucoup et les joueurs devaient faire preuve d'agilité pour la contrôler", dit-il. Ce moment de divertissement était partagé par les participants et les spectateurs, selon les récits des jésuites.

Un éternel 0-0

paraguay3.jpg"Le problème c'est que la rencontre se terminait toujours par un 0-0", plaisante Julio Galeano, le directeur du musée de San Ignacio. A partir de la présence jésuite, les rencontres se disputaient le dimanche, après la messe, et pouvaient durer des heures.

En Amérique latine, les Aztèques ou les Incas ont également développé des jeux de balle, sans avoir eu de liens avec les Guaranis, et bien avant l'arrivée des colons espagnols sur le continent américain, rappelle l'historien Jorge Rubbiani.

Article publié par France Télévision

18:46 Publié dans AL-Pays : Paraguay, Société, Sport | Tags : paraguay, foot, invention | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

19/08/2013

Horacio Cartes est assermenté comme président du Paraguay

horacio-cartes.jpgLa fortune familiale de l'homme qui a été assermenté jeudi à la présidence du Paraguay a été amassée dans un des pays les plus inégaux d'Amérique latine, grâce à sa position de force dans des secteurs qui vont du tabac aux boissons gazeuses en passant par le football et les banques.

L'homme de 57 ans, Horacio Cartes, est un néophyte politique dont le nom n'apparaissait même pas sur les listes électorales avant qu'il ne décide de briguer la présidence. Il doit en plus composer avec de fréquentes accusations que la fortune de sa famille est due au blanchiment d'argent, à la contrebande de cigarettes et au trafic de drogues.

Les électeurs paraguayens ont choisi de faire fi de ces allégations dans l'espoir que l'homme d'affaire et son parti politique Colorado, le plus puissant du pays, pourront permettre au Paraguay de tirer encore davantage profit de la manne que représente le soya, une culture qui génère une croissance économique de 10 % par année.

Le conglomérat Grupo Cartes inclut plus d'une vingtaine d'entreprises qui fournissent de l'emploi à quelque 3500 personnes. M. Cartes a remporté le scrutin d'avril avec 46 % des votes quand il a promis d'utiliser son expertise pour créer des emplois. Il devait d'ailleurs rencontrer, jeudi, 150 dirigeants d'entreprises étrangères intéressés à améliorer l'infrastructure économique d'un pays de 6,2 millions d'habitants, mais dont 39 % vivent sous le seuil de la pauvreté.

«Nous avons déclaré la guerre à la pauvreté, et ce gouvernement n'acceptera aucune trêve», a lancé M. Cartes lors de sa victoire.

Son prédécesseur, Fernando Lugo, avait lui aussi promis de combattre la pauvreté. M. Lugo, un ancien évêque catholique romain, a été destitué l'an dernier après avoir perdu la confiance du congrès. Sa présidence avait interrompu plus de 50 ans du pouvoir pour le parti Colorado, dont 35 ans de dictature sous Alfredo Stroessner.

La contrebande, la corruption et l'évasion fiscale sont endémiques au Paraguay et certains experts croient que les hommes d'affaires peuvent difficilement éviter d'entrer en contact avec des criminels. L'organisme anticorruption Transparency International classe le Paraguay au 150e rang mondial sur un total de 176.

horacio.jpgLes soupçons contre M. Cartes ont éclaté au grand jour en 2010, quand le site Internet WikiLeaks a mis en ligne un câble diplomatique du département d'État américain qui affirmait qu'il se trouve à la tête d'un réseau de trafic de drogue et de blanchiment d'argent. M. Cartes a réfuté ces allégations lors de la seule conférence de presse organisée pendant sa campagne avec des médias étrangers.

M. Cartes et ses proches ne font pas l'objet de sanctions de la part des États-Unis. En revanche, il a été emprisonné pendant 60 jours en 1986, en lien avec une complexe affaire de fraude bancaire. Les accusations contre lui ont éventuellement été abandonnées.

Ses activités cigarettières lui ont aussi valu des soupçons dans une région où la contrebande des cigarettes est répandue. Ses entreprises ont fait l'objet d'une enquête au Brésil tandis qu'en Argentine, la moitié des cigarettes de contrebande récemment saisies par les douaniers provenaient de ses compagnies. M. Cartes affirme qu'il n'y est pour rien.

Le nouveau président est aussi à la tête de la principale banque du pays, Banco Amambay. Il a également acheté de vastes terrains le long de la frontière entre le Paraguay et le Brésil; mis sur pied le plus important cigarettier du pays; fait l'acquisition du principal embouteilleur paraguayen de boissons gazeuses; et mis la main sur le meilleur club de football du pays, Libertad.

Il exporte des cigarettes Palermo vers les États-Unis et importe au Paraguay la bière Budweiser et des cigares cubains. Il a profité du fait que son père soit le représentant de Cessna au Paraguay pour lancer une entreprise d'aviation qui compte 80 avions et a formé la plupart des pilotes civils du pays.

La fortune totale de sa famille est inconnue, puisque les lois paraguayennes n'exigent pas la divulgation de telles informations.

Mais les autorités américaines l'ont à l'oeil. Un câble diplomatique rédigé en 2010 affirme que la Drug Enforcement Agency des États-Unis a envoyé des agents infiltrer l'organisation de M. Cortes, qui était apparemment impliquée dans le trafic de drogue dans la zone où se rencontrent le Paraguay, l'Argentine et le Brésil.

Un autre câble, celui-là rédigé en 2007, affirme que le responsable antidrogue du Paraguay, Hugo Ibarra, a déclaré à un diplomate américain que le chef de l'agence anticorruption du pays, Gabriel Gonzalez, était en réalité à la solde de M. Cortes et de Banco Amambay. M. Gonzalez aurait déclaré à M. Ibarra que 80 pour cent du blanchiment d'argent au Paraguay se fait par le biais de cette institution.

M. Cartes a de nouveau attiré l'attention quand il a commencé à écouler ses cigarettes Palermo sur le marché américain en 2008, mais à un coût inférieur de 20 % à celui de la concurrence. Des cigarettiers comme Philip Morris, British-American, Reynolds et Imperial Tobacco ont alors rencontré des agents fédéraux américains pour préparer une contre-offensive.

C'est à ce moment que M. Cartes a commencé à jouer un rôle actif sur la scène politique de son pays. Un ancien agent des renseignements américains croit qu'il a voulu se faire élire à la tête du pays de manière à pouvoir bloquer toute ingérence américaine.

Article diffusé par  LaPresseCanadienne

15:38 Publié dans Actualités, AL-Pays : Paraguay, Politique | Tags : horacio cartes, paraguay, drogue, mafia | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

22/04/2013

Le Paraguay prend le contre-pied de l’Amérique latine progressiste

inégalités, amérique latine, paraguay, fernando lugoHoracio Cartes a été élu ce dimanche à la présidence du Paraguay. C’est un des rares pays du sous-continent rejeter la vague de gauche, depuis que Fernando Lugo a été renversé en juin 2012. Pourtant ce petit pays est durement frappé par les inégalités.

Horacio Cartes s'est imposé avec 46% des voix, soit six points de plus qu'Efrain Alegre, du Parti libéral. La gauche avançait divisée, suite à la destitution qui s’apparente à un véritable coup d’État institutionnel, fomenté contre l’ancien «évêque des pauvres» Fernando Lugo en juin 2012. Le nouveau chef de l'Etat entamera son quinquennat en août.
Avant son élection, seuls le Chili et la Colombie rejetaient la vague progressiste qui dynamise l’Amérique du Sud.

La trahison des libéraux

Son adversaire Efrain Alegre, un avocat de 40 ans issu du Parti libéral au pouvoir, a reconnu sa défaite. Le Parti libéral avait accédé à la présidence après avoir trahit Fernando Lugo en juin 2012, ce qui a mené à sa destitution forcée. Le chef de file de la gauche avait été tenu  responsable par le Congrès suite aux heurts consécutifs à une expropriation, dans le cadre d’une réforme agraire de gauche. C’est que le Paraguay est le fief du soja transgénique de Monsanto,  pays où  1% des propriétaires terriens détiennent 77% des terres cultivables.
"La grande défaite aujourd'hui est pour le parti libéral. Ils doivent se demander pourquoi ils ont été favorables à la destitution. Les Libéraux ne peuvent battre seuls le Parti Colorado et ils n'ont pas bénéficié aujourd'hui des voix de gauche", a observé le politologue Alfredo Boccia.

Un président de l’argent

Horacio Cartes, qui compte parmi les Paraguayens les plus riches, a fait fortune dans la finance et le tabac. Pendant la campagne, ses détracteurs l'ont accusé d'implications dans le trafic de drogue et le blanchiment d'argent, mais il n'a jamais été inquiété et nie toute inconduite. Il s'est engagé à stimuler les investissements étrangers avec de grands chantiers publics. Près de 40% des 6,6 millions de Paraguayens vivent sous le seuil de pauvreté.

Article publié par l'Humanité

LE PARAGUAY

inégalités,amérique latine,paraguay,fernando lugoLe Paraguay, en forme longue la République du Paraguay, en guarani Paraguái, en espagnol República del Paraguay, est un pays et État souverain enclavé d'Amérique du Sud situé dans la partie centrale de ce continent. Son territoire compte deux régions différentes séparées par la rivière río Paraguay: la partie orientale, qui est la plus peuplée, et l'occidentale, qui intègre le Chaco Boreal. Entouré par l'Argentine, le Brésil et la Bolivie, il occupe une superficie de 406 750 km2. La population du pays est estimée à 6 459 058 habitants en 2011[1]. Sa capitale est Asunción.

Source Wikipédia