15/04/2013
Venezuela : Nicolas Maduro succède à Hugo Chavez
Nicolas Maduro, dauphin d'Hugo Chavez, a remporté de peu l'élection présidentielle de dimanche, avec 50,66% des voix, soit 7 505 338 suffrages, contre 49,07%, soit 7 270 403 suffrages à son rival de l'opposition, Henrique Capriles, selon le résultat officiel proclamé par la commission électorale nationale.
La commission, déclarant que 99% des bulletins de vote avaient été dépouillés et que le résultat était "irréversible", a appelé les Vénézuéliens à respecter le verdict des urnes et à ne pas descendre dans les rues manifester. Nicolas Maduro a quant à lui dit appelé au calme et indiqué qu'il demandait à la commission électorale d'effectuer un audit du résultat. "Nous ne voulons pas la violence, nous souhaitons la paix", a dit Nicolas Maduro dans une allocution à la nation. Ils souhaitent un audit, nous y sommes favorables. Je demande officiellement à la Commission électorale nationale d'effectuer un audit". n"Je suis ici pour assumer mes responsabilités avec courage(...). La lutte continue!", a clamé Maduro devant la foule de ses partisans.
Le camp Maduro a aussitôt fêté la victoire de son champion, tirant des feux d'artifice dans le ciel de Caracas. Du côté de l'opposition, les militants ont au contraire protesté contre le résultat en frappant des casseroles. Ce score représente une victoire plus serrée que prévue de la part de celui que Hugo Chavez, décédé le 5 mars d'un cancer, avait présenté comme son dauphin et qui avait dominé les sondages durant la campagne. Mais il semble que Henrique Capriles, 40 ans, ait réussi à refaire une bonne partie de son retard dans les derniers jours de campagne.
Lors de la présidentielle d'octobre dernier, que Hugo Chavez avait remportée, Henrique Capriles, un centriste qui est gouverneur de l'Etat de Miranda, avait recueilli un peu plus de 44% des voix. Quelques heures avant l'annonce du résultat, dimanche soir, Henrique Capriles avait fait état d'un plan consistant à truquer le scrutin de dimanche. "Nous alertons le pays et la communauté internationale de l'intention de certains de modifier la volonté exprimée par le peuple", avait-il affirmé dans un message du Twitter. Les autorités avaient jugé ce message "irresponsable".
Nicolas Maduro devra relever de vastes défis à la tête du pays, comme celui de garder le contrôle d'une coalition chaviste hétérogène qui rassemble idéologues de gauche, hommes d'affaires, officiers de l'armée et miliciens armés regroupés au sein des 'colectivos'.
Publié par l'Humanité
09:01 Publié dans Actualités, AL-Pays : Vénézuela, Amérique Latine | Tags : hugo chavez, vénézuéla, henrique capriles, simon bolivar, nicolas maduro, l'après chavez | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
12/04/2013
CUBA : L'ILE DES CENTENAIRES
Comme beaucoup, vous croyez sans doute que le pays où l’on trouve le plus de centenaires, c’est le Japon. raté ! Selon les dernières statistiques, c’est à Cuba que l’on trouve le plus de personnes dépassant les 100 ans., cinq fois plus que sur l'Ile du pays du Soleil levant en tenant compte de la population de chaque pays.
Les chiffres intriguent, car ils ne correspondent pas à ceux d’un pays du niveau de développement comme Cuba. Certains penchent pour expliquer ce phénomène que l’accès gratuit aux soins de santé joue un rôle non négligeable. On parle aussi d’une alimentation riche en fruits et légumes… Le réalisateur allemand Viktor Stauder a décidé de partir sur les traces de ces vieillards robustes et heureux de vivre pour la chaîne ARTE.
Dans ce reportage de 45 minutes les seniors sont présentés comme des gens actifs, plein de ressources, bénéficiant de soutien de la part de l'Etat, baignant au milieu de la musique reine et des enfants, comme eux roi de l'Ile.
11:16 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Portrait, Société | Tags : cuba, santé, seniors, personnes âgées | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
09/04/2013
CHRONIQUE CUBAINE : ASSEMBLEE NATIONALE : LES DIX HEROS !
Ils sont pratiquement interdits d’expression sur tous les médias publics et privés en raison de leurs idées. Ils sont députés Front de Gauche. Ils se sont seuls opposés au projet de loi sur la sécurisation de l'emploi à l’assemblée nationale. Ils représentent pourtant une opposition syndicale à ce projet très majoritaire composée de la CGT, de FO, de la FSU, de Solidaires.
Ils sont dix héros contre une meute de 550 autres députés UMP, PS, UDI, FN, Verts qui ont défendu farouchement un accord social imposé par le MEDEF avec la CFDT et qui constitue de l’avis de tous les experts sérieux une régression sociale historique.
Cet accord prévoit un recul des salaires, une augmentation du temps de travail, une limitation des recours au strict minimum pour les entreprises qui se déclareraient en difficulté, c’est-à-dire demain pour un nombre considérable d'entreprises, sans permettre de créer un seul emploi, bien au contraire.
Pendant 5 jours, à l’assemblée nationale, nuits et jours ces dix députés, ces héros ont expliqué, proposé, décortiqué inlassablement tous les termes de ce projet de loi.
Retenez bien leurs noms, ils resteront gravés eux dans l’histoire de notre pays : André Chassaigne, Président et porte-parole, élu du Puy-de-Dôme ; François Asensi , Seine-Saint-Denis ; Alain Bocquet, Nord ; Marie-George Buffet, Seine-Saint-Denis ; Jean-Jacques Candelier, Nord ; Patrice Carvalho, Oise ; Gaby Charroux, Bouches-du-Rhône ; Marc Dolez, Nord ; Jacqueline Fraysse, Hauts-de-Seine ; Nicolas Sansu Cher.
Ces dix députés, ces dix héros des temps modernes rappellent les cinq héros Cubains dont l’affiche est placardée dans toutes les villes et village de Cuba, et qui eux aussi n’ont droit qu’au silence glacée et complice des médias Français. Ils se nomment : Gerardo Hernandez Nordelo, Ramon Labanino Salazar, Antonio Guerrero Rodriguez, Fernando Gonzalez Llort et René Gonzalez Schwerert.
Ces cinq hommes sont emprisonnés depuis 14 ans aux États Unis, et cela, malgré les interventions multiples de juristes américains, d'associations nationales d'avocats, de Prix Nobel, d'intellectuels de tout bord, de parlementaires de nombreux pays, de conseils nationaux de nombreuses églises, d'Amnesty International.
Le 12 septembre 1998, le FBI les avait arrêtés. Ils avaient été envoyés aux USA pour essayer de découvrir les auteurs d'expéditions terroristes vers Cuba menées à partir de groupes paramilitaires, d'exilés anticastristes, et qui avaient fait de nombreuses victimes.
Qualifiés injustement d'espions ayant porté atteinte à la sécurité nationale américaine, accusés d'avoir conspiré pour commettre des assassinats, ils sont condamnés le 10 décembre 2001 à la prison à perpétuité, à des peines longues d'emprisonnement.
" Il faut faire parler les silences de l'Histoire " disait Michelet. L’histoire passée, mais aussi l’histoire présente.
15:45 Publié dans Chronique Cubaine, France, Politique | Tags : cuba, député, france, front de gauche, ani | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
06/04/2013
LES CINQ HEROS CUBAINS !
Cinq cubains, Gerardo Hernandez Nordelo, Ramon Labanino Salazar, Antonio Guerrero Rodriguez, Fernando Gonzalez Llort et René Gonzalez Schwerert, sont emprisonnés depuis 12 ans aux Etats Unis.
Des juristes américains, 10 prix Nobel dont Gunter Grass, Rigoberta Manchu, des centaines d’intellectuels de par le monde, des parlementaires anglais, le dramaturge Harold Pinter, soutiennent ou ont soutenu ces cinq cubains.
Historique d’un engrenage implacable
Le 12 septembre 1998, le FBI avait arrêté les cinq cubains.
Ces cinq hommes avaient été envoyés aux Etats Unis pour essayer de découvrir les auteurs d’expéditions terroristes vers Cuba, menées à partir de groupes para-militaires d’exilés anti-castristes, en Floride, à Miami, lieu de regroupement de bon nombre d’exilés cubains.
Des attentats avaient fait près de 2000 morts et des dommages très importants sur des installations touristiques, des aéroports cubains.
Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, coupables de sabotage en plein vol d’un avion civil, avec à la clé 73 morts, sont, à ce jour, toujours impunis.
Dès juin 1998, la sécurité cubaine avait transmis aux USA, pour qu’ils agissent, un dossier exhaustif sur les activités terroristes menées contre Cuba depuis le sol américain.
A leur arrestation, les cinq cubains sont qualifiés d’espions. De cellules disciplinaires en unités spéciales d’isolement (en violation des règlements pénitentiaires US), ils attendent l’ouverture de leur procès le 6 décembre 2000.
Ce procès durera 7 mois, en 103 séances. Ils sont accusés d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale américaine, d’avoir conspiré pour commettre des assassinats, d’avoir utilisé des faux papiers, de n’avoir pas respecté l’obligation de se déclarer agents étrangers.
Pourtant aucune violence, aucune destruction n’ont été perpétrées par eux.
Le 30 avril 2001, le Ministère Public américain indique qu’il n’a pas de témoin avalisant la thèse de l’atteinte à la sécurité nationale.
Le 8 juin, le jury, dont avaient été exclus la majorité des jurés afro-américains potentiels, déclare les cinq cubains tous coupables.
Les cinq avaient adressé un message au peuple américain, dans lequel ils expliquaient leur lutte contre le terrorisme.
Le 10 décembre, le verdict tombe, les peines sont lourdes. Hernandez Nordello : détention à vie ; Labanino Salazar, Antonio Guerrero Rodriguez : perpétuité ; Fernando Gonzalez et Gonzalez Schwerert : respectivement 19 et 15 ans de prison.
Les cinq condamnés sont répartis dans des prisons éloignées. Le 12 novembre 2002, Léonard Weinglass, avocat américain, plaide pour un nouveau procès hors de Miami.
Le 3 mars 2004, un grand article est publié dans le New York Times, présentant l’état exact de la situation des cinq cubains.
Le 9 août 2005, la Cour d’Appel d’Atlanta annule le verdict de Miami. Un nouveau procès aura lieu.
En juin 2008, la Cour d’Appel d’Atlanta constate qu’aucun délit contre la sécurité nationale américaine n’a été commis.
Un contre-amiral, un général de division de l’armée de terre, un ancien chef du commandement sud, un général de corps aérien n’ont rien trouvé qui représente, de la part des cinq, la recherche d’informations secrètes ou portant atteinte à la sécurité.
Le 13 octobre 2008, Guerrero Rodriguez voit sa peine de perpétuité commuée en une peine de 21 ans. Le 8 décembre, Labanino Salazar passe de perpétuité à 30 ans d’emprisonnement, Fernando Gonzalez, de 19 ans à 17 ans ; Gonzalez Schwerert et Hernandez Nordello n’ont pas de nouveau jugement.
Et la vie continue...A l"aéroport José Marti de la Havane, une grande affiche présente les "5" et leur combat à tous ceux qui visitent la Grande Ile.
Un beau livre, deux femmes admirables, et un poème
En octobre 2010, Maurice Lemoine ancien rédacteur en chef du "Monde Diplomatique" publie, aux Editions Don Quichotte "Les cinq cubains de Miami", un talentueux et documenté roman sur cette affaire, afin de faire prendre conscience au grand public du drame de ces cinq hommes ("car les journalistes français n’ont pas fait leur travail").
Les 2 femmes de Gonzalez Schwerert et Hernandez Nordello, Olga Salanueva et Adriana Perez, sont à Paris pour parler de leurs maris.
Depuis sa prison de Florence (Colorado), Antonio Guerrero, arrêté à 39 ans, âgé actuellement de 51 ans, a écrit en 1999 un poème :
"Un jour, je suis parti chercher un peu de soleil. J’ai marché droit devant moi, conscient des dangers.
Arborer un sourire est un choix judicieux, condition indispensable pour s’envoler.
J’ai chanté la paix et j’ai soigné les fleurs, les jours de soleil et les jours d’ombre.
Je vous dis aujourd’hui, derrière ces murs hideux, que l’amour est source de liberté".
Article publié dans Agoravox
ROUMESTAND ALAIN
Rédacteur,, ex proviseur de lycée. Spécialiste de l'étude des medias et historien. Auteur d'ouvrages sur la révolution française et sur la résistance.
16:35 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Histoire, Politique | Tags : cuba, héros, usa, terrorisme, prison | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |