06/01/2014
Le poète et neuro-linguiste haïtien Jean Métellus est mort
Jean Metellus nous a quittés. Il était né le 30 avril 1937 à Jacmel (Haïti), il émigre en France en 1959 à l'époque de la dictature des Duvalier. Il exerçait la profession de neuro-linguiste, en même temps que ses multiples activités littéraires de romancier, poète, dramaturge et essayiste.
Marié, père de trois enfants, il était médecin des Hôpitaux de Paris au Centre Hospitalier Émile Roux, en tant que neurologue spécialiste dans les troubles de la parole.
Après des études secondaires au Lycée Pinchinat de Jacmel, Jean Métellus occupe le poste de professeur de mathématiques au Lycée Célie Lamour de sa ville natale de 1957 à 1959. Il poursuit ses études en France à la Faculté des Sciences de Paris, suivi d'études de Médecine à la Faculté de Médecine de Paris. Docteur en Médecine en 1970 et Docteur en Linguistique en 1975, il conjugue harmonieusement ses deux spécialisations dans son quotidien médical et littéraire qui lui ont valu la reconnaissance de sociétés savantes. Il a été lauréat de l'Académie de Médecine en 1973, 1976, 1984 et de trois prix littéraires qui lui ont été décernés en 1982, 1984 et 1991. Jean Métellus exerçait, en outre, le métier de professeur au Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris.
À la liste de ses publications de romans, de poésies, de pièces de théâtre s'ajoutent des essais historiques et philosophiques sur Haïti, et tout particulièrement de nombreux écrits (près d'une centaine) sur les problèmes du langage. Son premier recueil de poésie Au pipirite chantant a retenu l'attention d'André Malraux et de Maurice Nadeau. Antoine Vitez a remarqué la puissance dramatique et poétique de son théâtre en montant Anacaona au Théâtre de Chaillot.
- Poème extrait du recueil Au pipirite chantant, éditions Les lettres nouvelles, 1995
Femme noire
La femme noire a un enfant qui la tient en alerte
La femme noire a un enfant et des seins douloureux
C’est une accouchée d’hier
Les douleurs l’ont surprise à la cueillette du café
Là sous le caféier sur la veste de son mari, la tête
contre un palmier,
les pieds plantés dans la terre, elle a poussé
son enfant
L’eau de la source est pure
La chaleur du corps tendre
Elle reprit son travail avec au sein l’enfant
dans une main, la machette
Le sarclage recommence, la cueillette de plus
belle, la mère engrosse le terre pour pouvoir
donner du lait à son enfant
Article publié par l'Humanité
12:50 Publié dans Actualités, AL-Pays : Haiti, Culture, Livre | Tags : haïti, poésie, aimé césaire, jean métellus | Lien permanent | Commentaires (0) |
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04/01/2014
Radio Cubana a trouvé le bon tempo
La musique cubaine ne se résume pas à la salsa, loin de là. Hughes Evrard l'a bien compris au fil de ses voyages à Cuba. Il a donné naissance à Radio Cubana. Cette radio digitale est entièrement consacrée à la musique cubaine et à ses multiples facettes. A écouter sur radio-cubana.com.
Hughes Evrard a logiquement voulu créer une radio internet qui reflétait toute la diversité culturelle de ce pays. Radio Cubana est donc arrivée sur la plate-forme Radionomy le 24 décembre 2009. "La musique cubaine est une belle illustration du mélange des cultures africaines et européenes, entre les Africains et les Espagnols, et aussi des Français venus de Haïti, explique ce géomètre de 49 ans, qui ne vit pas à Cuba, mais sur une autre île toute aussi magique : la Corse. Radio Cubana est née du désir de faire partager sur le net, les multiples facettes de la musique cubaine, ajoute-t-il. Le but est de promouvoir une image plus vaste, inattendue, et plus éclectique de cette musique, l'éloigner des clivages politiques et des clichés imposés par les marchés liés à la culture latine, qui laissent croire que cette dernière se limite à la salsa".
Radio Cubana n'a pas fini de faire danser et rêver le monde !
Ecoutez Radio Cubana ICI
16:23 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Médias, Musique | Tags : cuba, cubaine, diversité, facebook, hughes evrard, musique, radio cubana, radio digitale, radionomy, salsa, webradio | Lien permanent | Commentaires (0) |
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28/12/2013
CUBA, CARNET DE VOYAGE (8) : TRINIDAD, VILLE COLONIALE !
Classée au patrimoine mondial de l’humanité en 1988, Trinidad est une des villes coloniales les plus intéressantes des Caraïbes : églises baroques, maisons basses aux couleurs pastelles, patios bâties sur le modèle andalous, rues pavées…
C’est un magnifique joyau architectural. Depuis l’époque coloniale cette ville vit grâce à la culture de la canne à sucre. En effet, non loin de Trinidad se situe la Vallée de los Ingenios (« La Vallée des Génies ») qui regorge de trésors de l’industrie sucrière : sucreries en ruines, résidence d’été des planteurs et autres édifices liés à l’exploitation de la canne à sucre.
Ses rues pavées et ses maisons basses couleurs pastelles nous donne l’impression que le temps s’est arrêté. Pour visiter, il faut se perdre dans les ruelles avec comme point de repère la Plaza Mayor, avec ses palmiers, ses bancs en fer forgé blanc. Tous les musées et sites intéressants sont situés autour de cette place dominée par l’imposante cathédrale, la Iglesia Parroquial de la Santisima Trinidad. »
C’est ainsi que Trinidad est définie par les guides touristiques.
Pourtant cette ville de 52 000 appartenant à la province de Sancti Spíritus, à Cuba à d’autres particularités et d’autres charmes qu’aucun guide ne peut véritablement définir. C’est une ville hors du temps, au charme désuet et aux habitants charmants. C’est une ville où il fait bon marcher et aux rencontres inattendues. Musique, musées, boutiques, restaurants, artistes sont au rendez-vous comme un mille-feuille. Parce que c’est une ville touristique bien sûr, mais pas uniquement, parce que c’est aussi une ville Cubaine, passionnément Cubaine.
Cuba a cette particularité où dans toutes les villes de l’Ile, de la Havane à Cienfuegos, de Vinales à Trinidad où l’homogénéité règne, c’est le sourire qui est roi dans cette Ile de la Révolution.
Dans cette ville tout est sujet à curiosité : les rues, les places, les commerces, les peintres et artistes nombreux, les marchés et bien sûr les restaurants et les lieux festifs, tout est sujet à rencontres.
L’histoire de Cuba est ici présente avec ces rues atypiques larges où voitures anciennes et chevaux se croisent, son musée consacrée aux « bandidos » qui couvre le début de la révolution ou dans l’Ile des foyers de contre-révolutions sous l’impulsion des USA avaient éclatés un peu partout. Cette période de l’histoire est assez méconnue. L’ennemie pour ces « bandidos » c’était le savoir, l’éducation et de nombreux enseignants en payèrent le prix.
Trinidad pour nous c’était aussi le souvenir d’un hôtel, probablement le meilleur rencontré, « las Cuevas ». L’accueil est de grande qualité, le personnel charmant voire parfois adorable. Les bungalows indépendants autour d’une piscine sont confortables et permettent un repos bien mérité pour cette fin de séjour.
10:50 Publié dans AL-Pays : Cuba, Carnet de voyage | Tags : cuba, trinidad, géographie, histoire | Lien permanent | Commentaires (0) |
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22/12/2013
Valle Son - Lagrimas Negras
19:23 Publié dans ACTUSe-Vidéos, AL-Pays : Cuba, Musique | Tags : valle son - lagrimas negras | Lien permanent | Commentaires (0) |
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