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28/10/2013

LA DERNIERE INTERVIEW DU CHE !

RTS / En avril 1964, l'équipe de l'émission Point, conduite par le journaliste Jean Dumur, rencontre Ernesto "Che" Guevara à l'Hôtel Intercontinental, à Genève. Il occupe alors le poste de ministre de l'industrie et se trouve à Genève pour une conférence internationale. C'est pourquoi le "Che" s'exprime en français. A notre connaissance, c'est la seule interview faite en français de Guevara.

Avec décontraction, "Che" Guevara évoque les questions essentielles de la politique cubaine, notamment les conséquences du blocus américain, le rapprochement avec l'URSS et les perspectives d'une extension de la révolution en Amérique latine.

Une année après cette interview, il quitte ses fonctions ministérielles pour organiser la guerre révolutionnaire en Amérique latine. Le 8 octobre 1967, il est arrêté par l'armée bolivienne et exécuté le lendemain.

Retrouvez les impressions du reporter qui à fait cette interview:

17:06 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Histoire | Tags : le che, interview | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

26/10/2013

LE SOJA D'AMERIQUE LATINE !

soja.jpgNous prenons la direction de l'Amérique Latine ce matin pour nous intéresser à la culture du soja. Longtemps critiquée pour contribuer à la déforestation de l'Amazonie, la culture du soja ne peut plus se faire n'importe comment. Mais le moratoire censé encadrer cette culture a ses limites et certains producteurs continuent de participer à la déforestation.

Les pressions exercées par Greenpeace et certains clients comme Carrefour ou Mac Donald ont eu raison de la déforestation effrénée de l'Amazonie provoquée par la culture du soja. Depuis 2006 : les principaux exportateurs brésiliens refusent d'acheter du soja cultivé sur des terres déboisées. Des amendes sont prévues pour sanctionner les acheteurs qui enfreindraient la règle. Et certaines multinationales agroalimentaires comme Cargill ou ADM ont même rejoint le mouvement. De quoi assurer une culture plus respectueuse de l'environnement. De moins pour 90% de la production de soja dans le pays.

Et les 10% restant me direz-vous? Et bien c'est là que me bât blesse. 18.400 ha de forêt amazonienne restent concernés par la déforestation. La faute aux éleveurs brésiliens, de manière indirecte du moins. Bien souvent, les éleveurs brûlent des parcelles de forêt, moins chères, pour semer de l'herbe et y faire venir le bétail. Mais après quelques années, les terres sont trop dégradées pour nourrir les cheptels. Alors les éleveurs se déplacent pour brûler de nouvelles parcelles. Les cultivateurs de soja eux, prennent leur place. Et le même scénario se répète indéfiniment.

soja1.jpgLe deuxième problème est lui à trouver du côté des consommateurs cette fois. Et parmi eux: les Chinois ont la palme. Le pays est le premier consommateur de soja dans le monde. Sa consommation a même explosé ces trente dernières années. Mais l'explication de cette augmentation fulgurante n'est pas à trouver dans la consommation directe de soja.

Seuls 20% du soja importé arrive finalement dans l'assiette des Chinois sous forme de tofu, lait ou sauce d'assaisonnement par exemple. En réalité, si les Chinois ont tant besoin de soja, c'est pour nourrir le bétail. L'élévation du niveau de vie dans le pays a provoqué une hausse de la demande de viande et de poisson des chinois qui peuvent désormais s'en offrir au quotidien. Or, la Chine s'approvisionne massivement au Brésil.

Mais pas question pour les Chinois de respecter les nouvelles règles brésiliennes. Pékin a tout simplement refusé de signer le moratoire de 2006. Mais pour les producteurs brésiliens, la culture du soja, c'est une question de survie. 2% du PIB dépend de cet oléagineux. Alors pour certains, la tentation est grande d'outrepasser la règlementation en vigueur.

Publié par RTBF

15/10/2013

CUBA : QUAND L'ENGAGEMENT SOCIAL EST CE QUI COMPTE LE PLUS

cubaenfants1.jpgQuand en l'an 2 000, l'ONU se traça des objectifs pour engager les dirigeants mondiaux à lutter pour un monde meilleur, un petit archipel des Caraïbes était déjà avantagé en la matière, grâce à une Révolution qui, depuis le 1° janvier 1959 a eu comme drapeau produire le développement social.

Le fait que Cuba soit soumise depuis plus de 5 décennies à une politique hostile comme le blocus économique, financier et commercial imposé par la plus grande puissance de la planète, n'a pas été un obstacle pour impulser des politiques d'inclusion sociale dont le centre a toujours été l'être humain.

La campagne anti-cubaine est tellement énorme que certains voient avec incrédulité le fait que la Plus Grande des Antilles fait partie des pays qui ont atteint la majorité de ce qu'on appelle les Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) dont l'ONU attendait l'accomplissement pour 2015.

Ce qui pourrait être qualifié d'utopie par certains a toujours été une réalité pour les Cubains. Les propositions des 8 ODM :

  1. Eradiquer la pauvreté extrême et la faim

  2. Atteindre l'enseignement primaire universel

  3. Promouvoir l'égalité entre les sexes et l'autonomie de la femme

  4. Réduire la mortalité infantile,

  5. Améliorer la santé des mères

  6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies

  7. Garantir la soutenabilité du milieu ambiant

  8. Susciter une association mondiale pour le développement

mettent en évidence que ceux-ci sont des emblèmes des conquêtes que nous avons faites pendant 54 ans.

Cuba est un des pays signataires de la Déclaration du Millénaire et à seulement 2 ans de la date fixée par l'ONU, elle a accompli plusieurs ODM complètement, selon le plus récent Rapport National sur l'accomplissement des Objectifs dans le pays.

A son tour, le rapport présenté par Cuba le 1° mai comme faisant partie de l'Examen Périodique Universel (EPU) du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies indique que l'archipel se situe parmi les 50 nations qui ont la plus forte proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus (un peu plus de 18%), comme résultat de la politique de développement social et des Droits de l'Homme dont jouissent ses citoyens, avec une espérance de vie de 77,97 ans en moyenne.

Le rapport signale qu'en 2012, le taux de mortalité infantile a été de 4,6 pour 1 000 naissances vivantes, le plus bas en Amérique Latine et la mortalité maternelle de 21,5 pour 1 00 000, parmi les plus bas au niveau international. Dans le texte, on souligne que le pays a approfondi la recherche de vaccins pour le virus du choléra, de la dengue et du VIH. Ainsi, il indique que ces dernières années, le programme national contre le SIDA a obtenu de nombreux succès, la mortalité et les diagnostics tardifs ont diminué, la survie des personnes sous traitement a augmenté et la transmission de la mère à l'enfant de la syphilis et du VIH est toujours pratiquement éliminée.

Cela est possible, de plus, à cause de l'accès universel et gratuit à la santé publique dont jouissent les Cubains indépendamment des difficultés financières et des insatisfactions subjectives. De même, le Programme de Vaccination garantit une des plus larges couvertures d'immunisation dans le monde, pour la prévention d'au moins 13 maladies.

Au sujet de la prise de pouvoir des femmes, on constate que la nomination des femmes à des charges publiques avance et que pour la première fois, deux femmes occupent des vice-présidences du Conseil d'Etat tandis qu'une troisième assume la vice-présidence du Parlement. Les députées occupent presque 49% des sièges au parlement. Les Cubaines atteignent 42,4% des postes de direction et dépassent les hommes en ce qui concerne la force professionnelle et technique (65,6%).

D'autre part, la rapport 2011 de l'UNESCO reconnaît le haut niveau d'éducation de la nation caribéenne et la situe au 14° rang mondial dans son Indice de Développement de l'Education pour Tous.

De même, bien qu'avec ses limitations économiques, l'archipel encourage la solidarité internationale dans le contexte de la coopération Sud-Sud. Le pays met également l'accent sur la soutenabilité du milieu ambiant, souvent lésé par les indisciplines sociales.

Les chiffres parlent de tout ce que nous avons atteint en ces années de Révolution, en particulier si on tient compte de la situation de Cuba avant 1959. Par exemple, la mortalité infantile dépassait les 42 morts pour 1 000 naissances vivantes et l'espérance de vie atteignait à peine 58 ans. Le Bureau National des Statistiques indique, de plus, que 57% de la population était analphabète.

Malgré ces succès, Cuba travaille pour accomplir le reste des objectifs ainsi que pour améliorer les indicateurs de ceux qui ont été atteints depuis plusieurs années. Cependant, pour d'autres pays du globe, 2015 est une date lointaine. Actuellement, quelques 842 millions de personnes ont faim dans le monde, selon un rapport du FAO, le Fonds International de Développement Agricole et du PMA. Au sujet de la pauvreté, le scénario continue à être alarmant avec 1 200 millions de personnes qui vivent dans l'extrême pauvreté dans le monde entier.

D'autre part, 774 millions de personnes sont analphabètes. Si la tendance se maintient, en 2015, il y aura dans le monde 743 millions d'adultes et 98 millions d'enfants analphabètes, suggère l'UNESCO.

Dans ce scénario complexe émerge l'exemple de Cuba, un pays soumis non seulement à une guerre économique qui lui a déjà coûté 1 billion 157 327 millions de dollars mais aussi l'objet d'agressions terroristes et de campagnes médiatiques qui manipulent la réalité dans l'intention de la discréditer.

Laura Becquer Paseiro « Granma » 8 octobre 2013
traduction Françoise Lopez)

Publié par France Palestine

11:55 Publié dans AL-Pays : Cuba, Société | Tags : cuba, enfants, santé, allimentation, social | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

13/10/2013

Le jazz cubain d'Harold Lopez Nussa

Harold.jpg

C'est chez lui à Cuba dans un studio de La Havane que le pianiste Harold Lopez Nussa a choisi d'enregistrer New Day. Depuis qu'il a gagné en 2005 le concours de piano solo au festival de jazz de Montreux, Harold Lopez Nussa enchaine les projets et les tournées.

Dans New Day, il s'est fait plaisir : le pianiste introduit le Fender Rhodes pour la première fois dans un de ses albums. Il  n'hésite pas à le coupler avec le Steinway pour jouer avec les sons. Pur produit de l'école cubaine, Harold Lopez Nussa démontre une nouvelle fois dans New Day son incroyable maitrise technique mais aussi son inventivité. Avec la complicité des fidèles Gaston Joya à la contrebasse, Mayquel Gonzales à la trompette et de son jeune frère Ruy Adrian Lopez Nussa à la batterie et aux percussions, Harold Lopez Nussa nous offre une immersion dans le jazz cubain, ce jazz nourrit par les musiques de la rue.

Rendez-vous

11:15 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Culture, Musique | Tags : jazz, cuba, harold lopez nussa | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg