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13/07/2013

Les livrets d’approvisionnement fêtent leurs 50 ans

ApprovisionnementCuba.jpgLa Libreta, ce carnet de rationnement utilisé au quotidien par les Cubains, fête ses cinquante ans ce vendredi.

Il avait été introduit par Fidel Castro dans le sillage de l’embargo imposé par les Etats-Unis, pour permettre à tous de se procurer des produits de base à très bas prix. Berena Rodriguez, retraitée, l’en remercie encore.

“J’aime Fidel. Enormément”, dit-elle. “Si nous n’avions pas les carnets de rationnement, certains mangeraient et d’autres non ? On dit que le gouvernement va les supprimer, mais je n’y crois pas.”

Pourtant, Raul, petit frère de Fidel, y songerait. La Libreta a déjà beaucoup maigri ces dernières années. Sa suppression entraînerait cependant une inflation de 88% pour les consommateurs. Aussi, attendrait-il de meilleures conditions de marché.

“Quand le gouvernement socialiste a eu l’occasion de la supprimer, quand tout était disponible et abordable, il ne l’a pas fait. Maintenant que rien n’est disponible et que tout est cher, comment ferait-il ?” s’inquiète Hilda Fajardo, une autre retraitée.

La Libreta pèse près de 800 millions d’euros par an dans le budget de l’Etat. Raul Castro envisagerait de la remplacer par un système d’aide aux plus démunis.

Euro-News

 

cubasous.jpg

Un quotidien des îles Vierges américaines pointe les échecs de ce système de ravitaillement à Cuba, qui souffle ses 50 bougies ce 12 juillet. Le gouvernement cubain les appelle "livrets d’approvisionnement".

 Les Cubains "livrets de rationnement" ou simplement "la libreta". Les centaines de magasins d’État fêtent leur 50e anniversaire ce 12 juillet. Le décret d’origine, lui, avait été signé en mars 1962, au moment où les sanctions économiques des États-Unis commençaient à provoquer des manques de nourriture et de médicaments dans le pays.

La persistance de ces magasins symbolise, pour le correspondant à Miami du Virigin Islands Daily News, "l’épique échec du secteur agricole cubain et l’insistance bornée de son gouvernement communiste". Grâce à cette subvention égalitaire, chacun des onze millions de Cubains est aujourd’hui supposé recevoir sept livres de riz [3,15 kg] par mois, la moitié d’une bouteille d’huile de cuisine et un morceau de pain "de la taille d’un sandwich" par jour. A cela s’ajoutent de petites quantités d’œufs, de haricots, de poulet ou poisson, de spaghettis, de sucre brun et blanc et de gaz.

Avec des rations supplémentaires pour les occasions spéciales : gâteaux pour les anniversaires ou rhum et bière pour les mariages. Mais, remarque le journal, "les rations ne sont pas toujours disponibles chaque mois. De même, le nombre d’articles et la taille des rations ont diminué avec les années. Les pommes de terre, le savon, le dentifrice, le sel, les cigarettes et les cigares ont, entre autres, disparu."

Aujourd’hui, le gouvernement dépense environ un milliard de dollars chaque année pour faire fonctionner ce système, un "chiffre énorme dans un pays où le salaire moyen officiel est de moins de 20 dollars par mois", note le quotidien.

11/07/2013

Brésil : Samba sociale

 	brésil, manifestations, dilma rousseff, services publics brésiliensLes Brésiliens redescendent dans la rue. Après la vague de protestations du mois de juin, les principaux syndicats prennent le relais de la contestation, donnant une résonance nationale à des revendications qui ont largement débordé le seul prix des transports publics. Tous, et ils seront rejoints par les étudiants et de multiples mouvements associatifs, parlent du Brésil qu’ils veulent.

Outre les conditions déplorables des transports collectifs dans les grandes villes, les causes les plus visibles de leur insatisfaction résident dans l’état désastreux du système de santé et de l’éducation.
Si depuis l’époque de Lula le pays, porté par 
la croissance, a enregistré des progrès sociaux certains, notamment en direction des plus pauvres, le modèle promu par le Parti des travailleurs (PT) au pouvoir, visant à une meilleure redistribution de la richesse nationale, a atteint ses limites. « Ce qui a été réalisé jusqu’ici allait dans le bon sens mais il faut aller plus loin », considère Marcio Pochmann. 
Cet économiste relève que les critiques adressées à la présidente Dilma Rousseff se sont durcies depuis la fin de l’année dernière, orchestrées par l’opposition de droite, en réaction aux mesures prises par le gouvernement fédéral. La mère des batailles était alors un affrontement direct avec « le noyau dur 
du néolibéralisme », soit la vingtaine de familles vivant 
de leurs rentes et faisant la pluie et le beau temps.

En 2012, le Brésil était encore l’un des plus inégalitaires d’Amérique latine en termes 
de revenus. Environ 40 % du budget fédéral était accaparé par la dette (majoritairement interne et détenue 
par ces familles les plus fortunées) contre 4 % pour 
la santé, 3 % pour l’éducation et moins de 1 % pour 
les transports. Les confédérations ont également inscrit dans leurs doléances la semaine de 40 heures de travail car, disent-ils, les nouvelles formes d’organisation 
de l’activité, principalement dans les services, soumettent les travailleurs à une exploitation infernale où 
la précarisation devient la norme. Là aussi l’État 
paraît défaillant.

Les rassemblements ont mis en exergue des slogans, largement relayés par les réseaux sociaux, tels que « nous allons balayer la corruption ». Ce mot d’ordre illustre une certaine forme de mensonge, non pas que la corruption n’existe pas, mais parce que depuis la Constitution de 1988 cette lutte a connu de réelles avancées. Il est même étrange que la réforme politique (changement de système électoral, fin du financement privé des campagnes) que souhaitait mettre en œuvre « Dilma », se voit systématiquement contrecarrée au Congrès par l’opposition de droite. 
Le comble ayant été atteint par l’oligarchie médiatique privée qui s’est arrogé le monopole du bien commun et de l’intérêt général. La coalition de centre gauche au pouvoir, autour du PT, et « Dilma » se trouvent aujourd’hui interpellées, vivement, par un peuple 
en mouvement. Elles se doivent de s’appuyer 
sur cette énergie qui inonde les rues pour s’en servir
et enclencher des politiques de plus large portée.

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Bernard Duraud

29/06/2013

Air France fête quinze ans de Havane

airfrance.jpgLa compagnie aérienne Air France célèbre le quinzième anniversaire de sa liaison directe entre Paris et La Havane, qu’elle opère tous les jours cet été.

Inaugurée le 28 juin 1998 avec une rotation hebdomadaire en Boeing 747-400, la route reliant les deux capitales a été progressivement renforcée, devenant quotidienne dès la fin 2011 pour répondre à la forte demande touristique vers Cuba. A l’été 2013, Air France propose toujours un vol par jour, opéré en Boeing 777-300ER pouvant accueillir 14 passagers en classe Affaires, 32 en premium et 422 en Economie. Le départ de l’aéroport Paris – Charles de Gaulle se fait à 13h55 pour arriver à 17h40, le vol retour quittant La Havane – José Marti à 20h10 pour se poser le lendemain à 11h10. Air France est en concurrence directe avec le vol de Cubana de Aviacion sur cette route, la compagnie nationale cubaine atterrissant à Orly.

La compagnie de l’alliance SkyTeam souligne que sa partenaire KLM effectue de son côté trois vols par semaine entre Amsterdam – Schiphol et la Havane, opérés en Airbus A330-200. Les autres compagnies européennes atterrissant à La Havane sont Air Europa (depuis Madrid), Condor (depuis Francfort) et Aeroflot (depuis Moscou) – Iberia a laissé tomber sa route, et Turkish Airlines toujours pas confirmé son arrivée.

Air Caraïbes, Aeromexico, Air Canada, American Airlines, Avianca, Copa Airlines ou LAN Airlines figurant parmi les autres transporteurs desservant la capitale cubaine.

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11:57 Publié dans AL-Pays : Cuba, Société, Voyage | Tags : air france, cuba, la havane, anniversaire | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

26/06/2013

CUBA 2.0 : L'OUVERTURE POUR PLUS DE LIBERTES

internetcuba.jpgAvoir accès à une connexion 56kb/s à Cuba, c'est possible, mais seulement depuis un mois … Le gouvernement de Raùl Castro a décidé d'ouvrir 118 « salles de navigation ». L'ouverture du réseau est une avancée encourageante même si les autorités gardent la mainmise sur les télécommunications. Le Journal International a enquêté à Cuba.

Cuba 2.0 : l'ouverture d'Internet pour plus de libertés

Cuba, un gouvernement communiste, des cigares et maintenant … Internet ! Le gouvernement Castro, deuxième du nom, a annoncé que l'accès à l'Internet public serait élargi avec l'ouverture de 118 « salles de navigation ». Les Cubains se réjouissent de cette réforme et s'impatientent de pouvoir découvrir plus amplement le réseau internet. Malgré tout, l'accès reste payant et il faut avoir de bons moyens pour surfer sur la toile. Une heure de connexion coutera environ 3,5 € et l'accès à la plateforme de messagerie RedCubana coûtera environ 1,50 €. Sachant que le salaire moyen d'un Cubain est équivalent à 15 € par mois, l'accès à Internet reste un luxe que peu d'habitants pourront s'offrir. L'État justifie ces prix exorbitants par « un besoin de récupérer ses investissements » utilisés pour la mise en place des salles de navigation.

Des connexions Internet rarissimes

Il faut savoir qu'à Cuba, les habitants ne sont pas autorisés à avoir une connexion Internet à leur domicile. Ce qui pour nous est devenu une simple habitude quotidienne reste un privilège hors de prix sur l'île. Jusqu'à présent, seuls quelques salles publiques et quelques hôtels étaient connectés. L'accès reste très restreint hormis pour les étrangers résidant sur l'île qui ont le droit de posséder une connexion Internet à leur domicile. La condition préalable : avoir obtenu une autorisation auprès de l'Etesca, unique opérateur du pays. De plus, le paiement doit s'effectuer soit en dollar américain soit en devise étrangère. Or, les Cubains ne sont pas censés détenir de peso cubain convertible. La tâche est donc très rude.

Le Journal International a tenté d'en savoir plus sur les modes de consommation du net à Cuba. Felix Lopez (* le nom a été modifié, la personne interrogée préférant garder l'anonymat), 39 ans, réside à La Havane. À la question « comment utilisez-vous Internet ? », il répond : « Je me connecte à Internet par le compte d'un membre de ma famille. Elle est née en Espagne, donc de nationalité espagnole et vit à Cuba depuis l'âge de 4 ans. Donc techniquement, elle est reconnue comme étrangère vivant à Cuba et a accès à Internet depuis son domicile. C'est une connexion à très bas débit, 5kb/s et limitée à 30 heures par mois... Avec ça, aucune chance de pouvoir regarder une vidéo sur Youtube par exemple. »

Pour les autorités, les citoyens lambdas « n'ont pas besoin d'accéder aux pages Internet », considérées comme « ennemies » et mauvaises pour les Cubains. Auparavant, l'accès à Internet restait limité à des corps stratégiques : journalistes, médecins, universités et entreprises. La plupart des Cubains vivent dans la pauvreté au sein d'un pays très fermé. Une situation qui n'est pas sans rappeler que Cuba est l'un des 60 pays à pratiquer la censure sur Internet.

Depuis 2008 seulement, la vente d'ordinateurs personnels et de téléphones portables est devenue légale. L'accès aux mobiles est également très restreint car leur utilisation est quasi inabordable : peu de Cubains sont prêts à payer la moitié de leur salaire mensuel pour s'offrir un ligne de téléphone mobile. La mesure levée par Raul Castro a enclenché le processus de fin des restrictions concernant les outils technologiques et les biens de consommation.

À Cuba, on rationne aussi les médias

Du côté des médias, la situation est quelque peu compliquée. Comme nous le confirme Circles Robinson, rédacteur en chef du site d'information indépendant cubain, Havanatimes, qui a répondu à nos questions. « La plupart de nos rédacteurs n'ont pas d'accès internet. Nous communiquons principalement par e-mail. De mon côté, je me rends à Cuba tous les six mois et à chaque fois je me connecte dans un hôtel ». Les médias cubains ne sont pas censurés mais le coût et le débit plus que restreints ne leur permettent pas d'alimenter leur plateforme. « Le site a été lancé quand je travaillais à Cuba. Aujourd'hui je l'alimente depuis le Nicaragua. À Cuba nos journalistes n'ont pas de carte de presse. »

Felix Lopez insiste sur le fait que ces réformes ne peuvent être que bénéfiques au peuple cubain. « Je pense que ces restrictions sont un outil de censure utilisé par le gouvernement. À ce propos, je reste quand même optimiste avec les réformes qui sont en cours. La situation du pays est en train de changer. »

Le gouvernement cubain détient une dizaine de journaux nationaux dits « officiels », et d'autres provinciaux. C'est la seule presse écrite tolérée. En revanche sur la toile, tout devient possible... ou presque. Le journaliste Circles Robinson nous explique que son journal web est diffusé sur le réseau internet mondial et national (l'intranet). Bien que la rubrique « Opinion » de son site titille quelque peu le régime castriste, il ne dit pas subir de censure….

Extrait d’un article de Ophélie Vernerey et Camille Grange pour le Journal International

 

11:46 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Société | Tags : cuba, internet, médias, liberté, accès | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg