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30/07/2014

Les îles Salomon ouvrent la première ambassade océanienne à Cuba

ile salomon,cuba,coopérationLA HAVANE, mardi 29 juillet 2014 (Flash d’Océanie) – Gordon Darcy Lilo, Premier ministre des îles Salomon, a créé une première le 24 juillet 2014 en inaugurant la première ambassade d’un État océanien à Cuba, sur fond de coopération médicale et éducative.

Cette coopération avec La Havane a été lancée il y a quelques années, avec l’envoi sur place d’étudiant salomonais dont un premier groupe d’une vingtaine de jeunes Océaniens devrait prochainement arriver en fin de cursus, au terme de six années d’études et obtenir leurs diplômes de l’école de médecine.
À terme, cet accord de coopération éducative et sanitaire prévoit de former une centaine de jeunes Salomonais et pourrait ensuite s’étendre à d’autres secteurs comme l’agriculture et le tourisme.

L’ouverture officielle de la première ambassade océanienne à Cuba, qui fonctionnait de fait depuis mars 2013, a été qualifiée d’ « historique » par Rodrigo Malmierca Diaz, ministre cubain du commerce extérieur ainsi que par Rogelio Sierra, chef de la diplomatie à La Havane.

« Notre coopération est basée sur des valeurs de fraternité et de solidarité, ainsi que de respect de la souveraineté nationale et de l’égalité », a souligné M. Darcy Lilo à La Havane en procédant à l’inauguration de cette première mission diplomatique.Il a aussi applaudi la contribution cubaine en vue d’améliorer les systèmes de santé des îles Salomon et de l’Océanie insulaire.

Le chef de l’exécutif salomonais a aussi rappelé les « nombreux défis communs » auxquels doivent faire face les pays océaniens et des pays des Caraïbes, comme les changements climatiques, la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles, la dépendance énergétique ou encore la sécurité alimentaire.
Cuba, dans les mêmes secteurs, a aussi enclenché depuis cinq ans une coopération active avec des États océaniens voisins comme Fidji ou encore Vanuatu.

ILES SALOMON ( Centre Océanie )

ile salomon,cuba,coopérationGéographie : Situées au Sud de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'archipel des 900 Îles Salomon est composé d'îles volcaniques ou d'atolls coralliens dont les plus importantes sont les îles Choiseul, Santa Isabel Guadalcanal (où siège la capitale), Malaita, San Christobal et Nouvelle Géorgie.

Les îles volcaniques présentent un relief accidenté sur lequel courent des forêts tropicales.

Les atolls coralliens ont quant à eux un relief plat. Le point culminant de l'archipel est le mont Makarakomburu qui culmine à 2 447 mètres.

Régime politique :
Monarchie parlementaire (le monarque anglais est représenté par un gouverneur)(Membre du Commonwealth)

Capitale : Honiara

Langues : Officielle : anglais, pidgin mélanésien

Usuelle : 120 langues vernaculaires (langues papoues, gilbertais…)

Superficie : 28 450 km²

Population : 477 000 habitants

16/06/2014

Être révolutionnaire, c'est ne pas se contenter de la réalité ! " (Joël Suarez).

fabien.jpg6 juin 2014 : Séminaire organisé par le Parti communiste français et le Parti... communiste de Cuba : "Cuba, l'actualisation du modèle économique, l'intégration latino-américaine et les relations avec les Etats-Unis, la France et l'UE". (par Michel Taupin pour Cuba Si France)

cubapcf1.jpgIntervention de Joël Suarez (vice-chef du département idéologique du Comité Central du PCC)

La démocratie participative.

Joël Suarez dévoile avec précision, les étapes qui ont jalonné la "réactualisation du modèle économique" cubain décidé par le gouvernement au 6e congrès du PCC en avril 2011. "L'économie doit être un instrument au service de la politique" affirma-t-il. "Ainsi avons-nous d'abord réalisé les diagnostics pour que la révolution avance sur de nouvelles voies." Le travail entrepris, particulièrement complexe, a été abordé d'un point de vue multidisciplinaire.

"Nous avons utilisé 436 enquêtes scientifiques faites pendant la période spéciale d'où sont sorties 279 propositions politiques." Elles ont été ensuite confrontées au peuple cubain qui les ont largement enrichies (8 millions de personnes ont participé au débat). Nous avons pu enregistrer 3 millions d'interventions qui ont permis de modifier 197 des 279 propositions. Seules 32% ont été acceptées en l'état. De nouvelles propositions ont été faites.

L'une des mesures les plus ambitieuses a été celle de créer un secteur non étatique, sachant que les moyens de production stratégiques restent aux mains de l'Etat. Un des points clés du projet a été la recherche permanente de l'égalité en évitant les erreurs égalitaristes.
L'ensemble du processus a été approuvé par le 6e congrès du PCC.

Mise en œuvre du processus.

De nombreuse commissions scientifiques pluridisciplinaires ont été mises en place. 28 centres de recherches avec 378 chercheurs ont été mis à leur disposition. Le processus étant très complexe, le soutien des Sciences sociales était indispensable. La commission "Défense et Sécurité" et la commission "Economique et financière" ont complété le dispositif sans oublier une révision juridique permanente afin d'éviter de freiner le processus.

Deux fois par an, devant l'Assemblée Nationale, ce qui a été fait et la qualité des résultats sont analysés.
Deux fois par an, devant le PC, l'impact des mesures adoptées, est scruté. Des outils d'études d'opinion ont été mis en place à cet effet, avec comme ambition de connaître avec précision : l'impact sur les jeunes, sur les femmes, sur les cubains de couleur, sur le secteur non étatique, sur les secteurs d'Etat et sur le développement durable.

"Comme c'est un processus humain, il y a forcément des erreurs mais c'est un processus vivant qui permet de corriger, de construire, de s'adapter en permanence. "

Recherche d'un socialisme prospère et durable.

Le socialisme, c'est d'abord les moyens de production socialisés et la prospérité, ce sont les conséquences sur le niveau de vie des personnes. La période spéciale et la crise financière plus récente ont eu un impact traumatisant sur la population (l'effondrement des pays socialistes a fait chuter de 85% les exportations cubaines !). Il nous faut donc être très exigeant sur l'efficience économique avec une attention particulière pour le secteur de l'agriculture qui ne contribue pas suffisamment au PIB. L'Etat reste propriétaire des terres mais 80% sont gérées par le secteur non-étatique.

A l'évidence, le secteur d'Etat ne peut pas être restructuré avant le secteur non-étatique. Le transfert brutal de centaines de milliers de personnes dans un secteur non préparé engendrerait une vague de chômage. En 3 ans, 300 000 personnes sont passées dans le secteur non-étatique. Aujourd'hui 462 000 personnes travaillent dans ce secteur.
L'année 2014 sera complexe : Les modifications du secteur étatique en cours sont suivies de très très près, notamment la transformation du secteur financier et bancaire avec l'unification de la monnaie cubaine.

Pour éviter les conséquences néfastes de l'égalitarisme, il a été décidé de ne plus subventionner les produits pour tous les cubains. L'aide sera plus importante mais seulement attribuée à ceux qui en ont besoin. Aujourd'hui 410 000 personnes sont aidées, ce qui représente une dépense de 500 millions de pesos. Evidemment les systèmes scolaire et sanitaire continueront à être totalement gratuits.
Avec l'introduction d'un secteur non-étatique, il est nécessaire de modifier et adapter le code du travail et de réviser la loi sur les impositions qui est l'instrument de redistribution des richesses. "Il nous revient de créer une culture de paiement de l'impôt" que les cubains ne connaissent absolument pas.

Investissements étrangers.

Les économistes cubains estiment qu'une croissance située entre 5 et 7% du PIB sera nécessaire pour atteindre les objectifs fixés. Mais il faut tenir compte du vieillissement de la population cubaine."C'est pourquoi pour faire face à la diminution de la force de travail, nous avons besoin de technologies." L'investissement étranger doit aider Cuba à y parvenir.

Conclusion

"Nous avons la responsabilité de gagner, de réussir."
Cuba est dans une transition décisive. Il lui faut assurer le passage du relai à de nouveaux dirigeants, plus jeunes. José Marti disait : "La qualité d'une génération, c'est d'être une génération de son époque."

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Photos MT :
A la tribune : Joël Suarez, M. Hector Igarza, ambassadeur de Cuba en France, Yves Dimicoli, membre du Comité exécutif du PCF, Xavier Compain, membre du Conseil National du PCF et Obey Ament, animateur.

Une vue de l'assistance.

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10:30 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Economie, Environnement | Tags : séminaire, pcf, cuba | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

29/03/2014

kitesurf - Cuba, le paradis du kitesurf selon Charlotte Consorti

charlottecuba1.jpgDepuis maintenant deux ans, la kitesurfeuse Charlotte Consorti nous fait voyager avec sa série intitulée « Kitesurf Paradise ». Après Zanzibar, Barbuda, la Corse, Oman, l’île Columbus, la Sardaigne et l'Egypte Charlotte découvre les spots de Cayo Guillermo, à Cuba.

Une destination réputée pour le kite, qu’elle partage avec Bruno Dubosq. Entre les immenses lagons et un vent qui ne s’arrête pas de souffler, Charlotte s’offre des sessions kite des jours entiers avec le sourire comme accessoire principal.

Charlotte Consorti nous parle du spot :

" Pour mon dernier Kitesurf Paradise j’ai testé Cuba et plus particulièrement Cayo Guillermo.
charlottecuba.jpgC’est une petite île de 13km2 située sur la côte Est de Cuba. Elle fait partie de l’archipel Jardines del Rey (jardins du roi).

C’est un paradis pour le kitesurf si vous voulez passer des vacances tranquilles sans bouger de votre hôtel car vous pouvez kiter juste devant dans un décor paradisiaque, sable blanc, cocotiers et lagon bleu turquoise.


Tout cela avec un très bon rapport qualité/prix en all inclusive.
Si vous aimez les sorties au restaurant, les visites et activités culturelles, le shopping, les vagues par contre choisissez une autre destination! "

Cliquez ici pour voir le Kitesurf Paradise de Charlotte à El Gouna, en Egypte.

14:19 Publié dans ACTUSe-Vidéos, AL-Pays : Cuba, Environnement, Musique, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

15/02/2014

CAIMANERA : LES VOISINS DE GUANTANAMO !

caiminera.jpgPour RFI Charlotte Cosset

La baie de Guantanamo à Cuba est connue pour la base américaine et sa prison tristement célèbre. Les Américains louent depuis 1903 ces 121 km² de territoire cubain. Dans cette baie, les habitants de la petite ville de Caimanera sont les plus proches voisins des Américains et font frontière commune. Même si les habitants de Caimanera estiment que leur quotidien ressemble à celui de tous les autres Cubains, la vie dans cette ville située en zone militaire y est tout de même un peu particulière.

Caimanera, 10 000 habitants, est la dernière ville avant la zone militaire américaine. Située à 25 kilomètres de la capitale de la province, Guantanamo, le train est l’une des meilleures façons pour s’y rendre. Les rails traversent la campagne cubaine puis plusieurs kilomètres de salines. A partir de cet endroit, il est interdit de prendre des photos jusqu’à nouvel ordre, explique le guide : « zone sensible ».

La ville cubaine, dernier bastion avant la base militaire américaine, est située en plein cœur d’un périmètre de sécurité. Impossible d’entrer librement dans Caimanera. Avant toutes choses, il faut faire des demandes de laissez-passer au « poder popular », les représentations locales du parti. Une fois ces papiers obtenus – après vérification des antécédents de la personne -, les Cubains peuvent entrer dans la ville et rejoindre les gens censés les accueillir. Les étrangers, eux, sont accompagnés d’un guide officiel chargé ni plus ni moins de surveiller leurs déplacements et les conduit à l’hôtel toujours « officiel ».

Caimanera hors circuit

Au premier abord, Caimanera ressemble aux autres villes cubaines : bâtiments surmontés de slogans politiques, présence de comités de défense de la révolution, soleil et humidité… Néanmoins, une ambiance particulière règne dans cette zone. De jour, Caimanera est calme : peu de musique, peu de bruit même dans les grands ensembles. Surmontée de miradors cubains et américains, à la tombée de la nuit la ville devient l’objet d’une surveillance accrue. De gros projecteurs balaient la baie et la frontière entre les deux territoires pour s’assurer que personne ne tente de traverser.

Les touristes sont peu nombreux à s’aventurer jusqu’à Caimanera. Les tours opérateurs prévoient un passage par la ville de Guantanamo, par celle de Baracoa connue pour son chocolat mais évitent Caimanera. La difficulté d’obtention des autorisations d’entrée permet aussi d’éliminer une partie de ceux qui auraient pu être motivés par la visite. Un certain repli qui explique qu’ici, au contraire des villes très touristiques comme La Havane ou Santiago de Cuba, personne n’interpelle les étrangers. Ces derniers sont scrutés avec méfiance et les premiers contacts sont difficiles à établir.

C’est ce qu’expose Arthuro Castro, professeur de football. Nous discutons chez lui autour d’un thé : « A cause de la base, il n’y a presque pas de touristes, regrette-t-il. Ici les gens sont méfiants car c’est une ville très fermée et puis on peut avoir des problèmes si on parle aux étrangers. La ville est petite et la rumeur va vite. On va dire partout que j’ai fait venir chez moi des étrangers et ça va poser beaucoup de questions. "Pourquoi Arthuro a accueilli des étrangers ? Qui sont-ils ?" »

Pêche, sel et canne à sucre

Inquiets, nous lui demandons si nous risquons de lui attirer des ennuis. « J’espère que non », répond-il dans un sourire. Arthuro regrette cette fermeture : « C’est en faisant comme moi, en s’ouvrant petit à petit que nous pourrons développer le tourisme. » Une ouverture que souhaitent beaucoup d’habitants de cette ville dont l’économie est précaire.

L’historien de Caimanera Joaquin Toirac Adames souligne cet état de fait : « A cause du blocus américain et en plus de la proximité de la base, la ville est dans une situation très spéciale et est économiquement isolée. » Pourtant la base a pendant longtemps été un atout pour la ville. De nombreux Cubains traversaient tous les jours la baie pour travailler pour les Américains. Plusieurs milliers de Cubains ont vécu de la présence des « Yankees ». Mais depuis la révolution, Fidel Castro a interdit toute nouvelle embauche de locaux. Aujourd’hui, aucun Cubain ne travaille plus sur la base et le village vivote principalement de la pêche, du sel et de la culture de la canne à sucre.

Depuis la jetée, les habitants de Caimanera observent la présence américaine. L’armée surveille intensément la frontière pour éviter tout incident diplomatique. Un long bâtiment blanc fait face à la ville. Impossible de ne pas penser aux prisonniers invisibles depuis la berge.

19:45 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Environnement, Voyage | Tags : caimanera, guantanamo, cuba, tourisme | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg