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03/04/2014

DOCUMENT : TROIS PRESIDENTS CHANTENT LE CHE !

Fernando Lugo (Président du Paraguay), Hugo Chavez (Président du Venezuela), Rafaël Correa (Président de l'Equateur) avec Aleïda Guevara (la fille du Che) chantant Hasta siempre, lors du Forum Social Mondial qui s'est tenu au Brésil en 2012 à Porto Alegre.

21/03/2014

Laura Alcoba, la plume française de l’Argentine

livres, france, littérature, argentine, salon du livre, laura alcobaL’auteur du « Bleu des abeilles » écrit en français, traduit de l’espagnol et elle est invitée au Salon comme écrivaine argentine.

Née en Argentine, Laura Alcoba arrive en France à l’âge de dix ans. Son père, opposant à la dictature des généraux, est emprisonné, sa mère a fui le pays avec elle. Elle fait ses études en France, puis enseigne à l’université de Nanterre. Manèges décrit la vie sous la dictature, tandis que le Bleu des abeilles raconte sa découverte de la France, l’apprentissage de la langue française et le bonheur qu’elle y a trouvé. Écrivant en français, Laura Alcoba est traductrice de l’espagnol et éditrice. Elle a donc un point de vue privilégié sur la littérature argentine et ses relations avec la France.

On dit beaucoup qu’il y a des relations particulières entre écrivains argentins et français.
Laura Alcoba : Il y a des liens historiques importants. La Mecque des écrivains argentins a longtemps été Paris. Y aller à dans les années cinquante, c’était faire un voyage initiatique. Beaucoup d’écrivains argentins ont fait le choix du français, Hector Bianciotti, Sivia Baron Supervielle. Paris est très présent dans la littérature latino américaine. « Marelle » est un roman parisien autant que latino américain.

La fascination est réciproque. Dans les années trente, Roger Caillois en témoignait.
Laura Alcoba : Son rôle a été très important. Sa revue, « La Croix du Sud » a fait connaitre aux Français de nombreux auteurs argentins, de la génération de Borges, Bioy Casares.

La littérature argentine passe pour un cas à part dans la littérature latino-américaine
Laura Alcoba : Elle a une image plus intellectuelle, plus froide, à mi-chemin entre la philosophie, l’essai et la poésie. C’est une littérature qui est moins marquée par le roman. Le boom latino est un âge d’or du roman, alors qu’en Argentine, jusqu’à une date récente, le genre noble était la nouvelle, le conte, la forme brève. Il y a encore de grands auteurs qui n’écrivent que des nouvelles. Là encore c’est l’empreinte forte de Borges, de Casares, et même de Cortázar, même s’il est aussi passé brillamment au roman.

On la voit comme un peu moins réaliste
Laura Alcoba : Avec un fantastique plus présent, mais plus cérébral que le « réalisme magique » du boom latino. Elles sont plus réflexives, la littérature s’y met plus en scène. C’est un mouvement engagé depuis longtemps par Borges, que poursuivent, différemment, des écrivains comme Rodrigo Fresán, un auteur très expérimental, dont les livres sont traversés par la question de l’écriture, de la création, la représentation de l’écrivain.

Et une réflexion sur les codes du genre.
Laura Alcoba : Oui, pour lui c’est la science-fiction et le fantastique, pour quelqu’un comme Cesar Aira, ce sera le conte pour enfant, avec les petites filles, les princesses…

On sent là l’influence de Borges, et la volonté de s’en libérer.
Laura Alcoba : Borges a fini par devenir un synonyme de littérature, avec ses thèmes, la bibliothèque, le labyrinthe, C’est une référence écrasante, et il est nécessaire de s’en dégager, sous peine de finir par penser qu’il a tout écrit, qu’on ne peut plus rien écrire après lui. C’est peut-être pour cela qu’émergent aujourd’hui des figures originales, très fortes. Rodrigo Fresán en est une, Ricardo Piglia aussi, ou Alan Pauls. Mais ce qui est caractéristique de la littérature argentine d’aujourd’hui, c’est la place prise par le roman. Et il y a parmi les nouveaux romanciers des voix singulières, comme celle de Selva Amada, dont j’ai traduit le premier roman, et qui n’est pas dans une attitude cérébrale et réflexive, mais dans une littérature d’ambiance, avec des personnages très forts, très construits, de vraies interactions, qui est très nouveau en Argentine. Et elle vient du Nord-est, et décrit une nature très différente de Bueños Aires ou de la Pampa. C’est très chaud, tropical, humide, et ce n’était pas jusque là dans le paysage littéraire argentin

Est-ce que ça veut dire qu’il y a une littérature de Bueños Aires et une autre ?
Laura Alcoba : Ce qui est certain, c’est que dans les nouvelles générations, beaucoup viennent d’ailleurs. L’Argentine est très vaste, et mal connue, et même pour un lecteur argentin c’est une découverte. Dans les années cinquante, la Pampa et la Patagonie étaient là, mais presque comme des concepts ou des références culture.

Un thème qu’on ne peut éluder, c’est celui de la dictature et de ses traces dans la mémoire aujourd’hui. Je pense en particulier au roman de Brizuela (1)
Laura Alcoba : Chez lui, comme chez beaucoup d’auteurs de sa génération, cette époque est devenue le point de départ d’une réflexion sur ce nous aurions fait, sur le courage et la lâcheté. Jusqu’où peut-on être lâche et a-t-on vraiment envie de le savoir ? Ce sont des questions qui dépassent le cadre historique argentin et qui pour cela intéressent des lecteurs de tous les pays. On arrive à des interrogations morales universelles. C’est pourquoi l’étiquette « littérature de la mémoire est très réductrice ».

Il y a une génération, peut-être plus jeune, totalement déconnectée de l’histoire, comme Pola Olaixarac
Laura Alcoba : C’est une romancière très forte, qui, comme Rodrigo Fresán, et Eduardo Berti, n’a pas été invitée. Il y a des oublis bizarres et une polémique est née sur ces questions. (2) Je fais partie de ceux qui entendent revenir sur les « oubliés »

Vous-même vous avez décidé d’écrire en français
Laura Alcoba : Ce n’est même pas une décision. Je suis en France depuis mon l’âge de dix ans, et la question s’est posée plutôt en Argentine quand a été traduit mon premier livre, « Manèges ». c’est un roman, mais j’avais travaillé sur des souvenirs d’enfance sous la dictature Ma mère et moi étions cachées dans une maison qui abritait une imprimerie clandestine. On s’est étonné du fait que j’aie pu écrire en français. Et je me suis posé cette question : pourquoi est-il si naturel d’écrire en français ? Pourquoi n’ai-je pu l’écrire qu’en français ? Et « Le bleu des abeilles » est peut-être une réponse à cette question. Je correspondais avec mon père, prisonnier politique, en espagnol. « Manèges » est très marqué par le silence. L’espagnol est une langue où j’ai appris à me taire, à avoir peur, l’entrée en langue française est une libération.

Vous êtes cependant invitée au salon en tant qu’ « écrivain argentin »
Laura Alcoba : Ce n’est pas la première fois. Ça s’était déjà produit à la foire de Francfort. Mais quand mon livre a ét, traduit en espagnol, sous le titre « La casa de los conejos » (« La maison des lapins ») il a été édité sous les couleurs de ceux en langue espagnole, et non des « traductions ». Quand je m’en suis étonnée, l’éditeur m’a répondu « c’est un livre argentin ». J’écris de la littérature argentine en français, voilà ce que je peux dire.

(1) « La nuit recommencée » (Seuil) L’Humanité du 6 février 2014
(2) Depuis la date de cet entretien, Ricardo Piglia a annoncé son intention de ne pas se rendre à Paris, en solidarité avec les écrivains écartés de la délégation.

  • Le Bleu des abeilles
    de Laura Alcoba.
    Gallimard, 128 pages, 15,90 euros.

Entretien réalisé par Alain Nicolas pour l'Humanité

21/02/2014

2000 DOCUMENTS SUR HEMINGWAY REMIS AUX CHERCHEURS AMERICAINS

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Le télégramme annonçant son prix Nobel de littérature au romancier américain Ernest Hemingway fait partie des quelque 2000 documents remis par Cuba à la disposition universitaires des États-Unis, a annoncé mardi une revue culturelle cubaine.

Plus de 2000 documents conservés au musée Finca Vigia de la Havane, la résidence d'Hemingway sur les hauteurs du sud de la capitale cubaine, sont désormais disponibles aux chercheurs américains après leur digitalisation et leur transfert à la bibliothèque et musée John F. Kennedy, explique la revue Cuba Comtemporanea sur son site cubacontemporanea.com.

«Tout ce matériel reflète la vie quotidienne d'Hemingway à Cuba et offre une vision très personnelle de sa vie», a expliqué à la revue Susan Wrynn, curatrice de la bibliothèque Kennedy à laquelle une première livraison de documents digitalisés avait été effectué en 2008.

Entre autres, il y a le télégramme du docteur Anders Osterling, de l'Académie de Suède, annonçant à Hemingway qu'il a gagné le prix Nobel 1954, et des messages de félicitations de Carl Sandburg, Spencer Tracy, Veronica Cooper, l'épouse de Gary Cooper, ou encore John Huston.

Ernest Hemingway vécut de 1939 à 1960 à Cuba qui lui a notamment inspiré Le Vieil Homme et la Mer. Sa Finca Vigia est visitée chaque année par des milliers de touristes.

Sources Canoe

11:17 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Culture, USA | Tags : hemingway, usa, documents, chercheurs | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

31/01/2014

FRANCE : EVRY SUR CUBA !

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Retour sur un événement qui a marqué la ville capitale de l'Essonne : Evry.

A l'occasion de la « Semaine bleue » la ville d'Evry et l’Union des Retraités d'Evry se sont associées pour que Cuba soit l'invitée d'honneur de cette semaine.

Un documentaire au préalable, « l'Ile aux centenaires » a permis de découvrir cette Ile de manière oiginale, puisque Cuba est l'Ile où se trouve en proportion de sa population le plus de centenaires dans le monde.

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Ensuite a suivi un vernissage et le pot de l’amitié traditionnel (avec bien sûr la tequilla) en présence de l'ambassadeur de Cuba à Paris et l'ambassadrice de Cuba à l'Unesco, des conseillers généraux, sénateur, député, du Maire adjoint aux Seniors, Diego Diaz et du Maire d'Evry.

bleueemb.jpgLe Maire d'Evry, Francis Chouat, a ouvert la manifestation et exprimé sa satisfaction de recevoir dans cette ville deux Ambassadeurs cubains : l'Ambassadrice de Cuba devant l'UNESCO, Maria de los Angeles Flores Prida et l'Ambassadeur de Cuba en France, Hector Igarza, ainsi que les membres des deux missions.

cubaem2.jpgL'ambassadeur Igarza, dans son intervention, a évoqué l'importance historique de ce 20 octobre pour notre pays, souligné le rôle de la culture cubaine dans la formation de notre nationalité, fille du métissage et qui partage aussi des liens avec la culture française.

Il a cité comme exemple la Tumba Française, manifestation musicale et de danse apportée dans la région orientale de Cuba par les colons et les esclaves et qui fut déclarée en 2003 Patrimoine Oral et Immatériel de l'Humanité. De la même façon, il a évoqué de célèbres intellectuels et artistes cubains qui, comme Wilfredo Lam et Alejo Carpentier, font aujourd'hui aussi partie de l'histoire et de la culture françaises.

Les arts plastiques cubains étaient représentés par une exposition d'oeuvres des peintres paysagistes de Pinar del Rio Humberto Hernandez, Pablo Fernandez et Quisbel Blanco.

cubapeinture.jpgIntitulée « Une excursion à Vueltabajo », l'exposition nous transporte dans les paysages les plus authentiques et les plus naturels de leur Pinar del Rio natal qui symbolisent en même temps n'importe quel coin de Cuba où un ruisseau, une montagne, un homme ou une végétation toujours verte forment l'inégalable touche de la cubanité.

L'exposition était accompagnée par un ensemble de photos de Thierry Penneteau photographe français qui avec son objectif a enthousiasmé les spectateurs avec les moments et les lieux de la vie quotidienne à Trinidad, Ciego de Avila, La Havane et Santa Clara, entre autres.

cubapeinture1.jpgL'exposition de tableaux absolument superbes. Les textes qui les accompagnaient racontaient comment les artistes entraient dans leurs peintures, leurs rêves, leurs préoccupations, leurs frustrations, leurs sentiments accumulés au cours de sa vie Un repas a permis de goûter les spécialités Cubaine et de découvrir la gastronomie de ce pays

bleue-32.jpgUn après midi rempli de musique, de chants, de danses Cubaines a enchanté le public avec en première partie, un groupe de 4 musiciens excellents, piano, trompette, guitare, percussion, dans du jazz rock cubailin.

La seconde partie, 4 autres musiciens et1 chanteuse dans des musiques typiquement cubaines sur des rythmes de bossa nova. Des danseurs dans des habits « hauts en couleur ». Une musique pleine de soleil.

Une ville de la banlieue populaire de l'Ile de France a ainsi vécu pendant une semaine aux rythmes de la plus belle Ile des Caraibes au plus grand bonheur de ses habitants.