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09/06/2016

VIVA FILM SUR LA COMMUNAUTE DRAG

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Viva a été tourné à Cuba par un réalisateur irlandais Paddy Breathnach et raconte la vie de la communauté drag de La Havane. Présenté ainsi, le film  pourrait ressembler à un documentaire, genre dans lequel Breathnach a excellé et qui lui a valu de nombreux prix. Mais Viva est bien une émouvante fiction empreinte de lyrisme, nourrie certes de longues nuits passées par le réalisateur à assister à des spectacles de drag-queens à La Havane. Le film suit Angel, un jeune cubain gay qui s'occupe des perruques des artistes et qui veut lui aussi «faire le show».

Au cœur du film, il y a le conflit entre Angel et son père, qui sort tout juste de prison et qui ne voit pas d'un très bon œil son fils dans des spectacles de travestis.

Viva est aussi une formidable plongée, naturaliste, dans le centre historique de La Havane, filmé juste avant les accords entre Cuba et les Etats-Unis. Une ville qui devrait se transformer à vitesse grand V (on estime d'ailleurs que c'est à La Havane que se monte le plus de locations par Air BnB en ce moment).

Yagg aime beaucoup ce film émouvant et dans lequel tous les interprètes sont justes et authentiques. Nous présenterons d'ailleurs Viva en avant-première au Gaumont Opéra le 5 juillet prochain.

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La bande-annonce du film:

16:21 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Société | Tags : cuba, film, viva | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

01/03/2016

Les Rolling Stones vont donner un concert à Cuba

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le 25 mars, une première pour un grand groupe de rock dans ce pays, le concert sera gratuit.

Les Rolling Stones vont donner un concert à La Havane (Cuba) le 25 mars. C'est la première fois qu'un "groupe de rock anglais" se produit dans le pays.

Ce spectacle de plein air sera donné gratuitement au complexe sportif Ciudad Deportiva, quelques jours après une visite historique à Cuba du président américain Barack Obama, prévue les 21 et 22 mars.

"Nous avons joué dans de nombreux endroits spéciaux au cours de notre longue carrière, mais ce spectacle à La Havane fera date, pour nous, comme pour, nous l'espérons, nos amis à Cuba", déclare le groupe dans un message publié sur son site. 

En octobre dernier, le chanteur Mick Jagger avait été aperçu à La Havane, dans les rues de la vieille ville, en compagnie de son fils. A l'époque, cette visite avait été relayée par le quotidien d'Etat Granma, qui évoquait déjà des rumeurs de concert.

Après la révolution castriste de 1959, la musique rock, considérée comme une arme de l'impérialisme américain, a été interdite pendant de longues années à Cuba, avant d'être progressivement tolérée jusqu'à s'imposer dans les médias d'Etat au cours de la dernière décennie.

Depuis l'annonce historique fin 2014 du dégel entre Cuba et les Etats-Unis, de nombreux artistes américains et internationaux ont effectué des séjours privés sur l'île, parmi lesquels Katy Perry, Rihanna et le guitariste de Sting Dominic Miller.

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18:45 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Cuba music, Culture | Tags : cuba, les rolling stones | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

08/02/2016

WIFREDO LAM, PEINTRE CUBAIN

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L'artiste cubain, qui rencontra sur son chemin Pablo Picasso et Aimé Césaire, libéra l'imaginaire exubérant de ses frères noirs opprimés. Une rétrospective lui rend hommage jusqu'en février.

Pour comprendre Wifredo Lam (1902-1982), aujourd'hui exposé au Centre Pompidou, il faut recenser les tickets de bateau, cartes d'embarquement, billets de chemin de fer, visas par centaines de ses nombreux voyages entre l'Ancien et le Nouveau Monde soixante ans durant. Cubain de naissance, citoyen du monde dans l'âme, le peintre est à l'origine d'une œuvre métissée unique, fruit de ses déplacements perpétuels et de ses rencontres tout autour du globe. Poètes, intellectuels, artistes des mouvements d'avant-garde, cubistes, surréalistes, membres de Cobra, ou tenants de l'action painting... il les a tous fréquentés.

Entre Occident, Afrique et Caraïbes

lam4.jpg« Tropical, mais d'où ? » résumait l'écrivain français Michel Leiris à son propos. Sur les photos de sa trentaine, son visage paraît familier. Cette silhouette mince, ce charme androgyne rappellent... Michael Jackson époque Beat it ! Hasard prémonitoire, Lam peint à partir des années 1940 des êtres longilignes hybrides, pâles et vaguement inquiétants, dont la gestuelle mécanique forme une chorégraphie fascinante... A la fin de sa vie, Wifredo Lam ressemblera plutôt à Nelson Mandela. Ils ont en commun la grâce absolue et le combat pour l'égalité du peuple noir. Changer l'humanité, « je ne pourrai peut-être pas le faire dans la vie, mais je peux le faire en peinture », répétait-il.

Wifredo Lam, né Wilfredo, a perdu un « l » dans la case d'un formulaire administratif en Espagne, où il débarque à l'âge de 20 ans pour faire les beaux-arts. Il adopte aussitôt ce nouveau prénom, une assimilation parmi tant d'autres dans sa world culture en perpétuelle évolution, où se mixent le modernisme occidental, l'héritage africain et la culture caribéenne. Dans ses veines coule du sang mêlé, celui d'un père chinois commerçant et écrivain public venu de Canton, et d'une mère mulâtresse, descendante d'esclaves Kongo et d'aventuriers espagnols. L'enfant est élevé dans la religion catholique. Sa marraine, grande prêtresse de la santeria, « le vaudou cubain », l'aurait pourtant bien vu devin et guérisseur. Wifredo préférera artiste — ce qui n'est peut-être pas si éloigné.

Le “neveu” de Picasso

Musées, cafés, politique, Velázquez, Goya, le Greco, Bosch... A Madrid, le jeune étudiant engrange tout. A ce stade, ni l'Afrique ni la Caraïbe ne poussent leurs cornes à la surface de ses toiles avides d'art occidental. Trop tôt. Il se marie et devient père d'un petit Wilfredo, avec un « l ». En 1931, femme et fils sont emportés par la tuberculose, drame qui le hantera toute sa vie. La guerre civile survient. Engagé du côté républicain, Lam est gravement intoxiqué par les produits chimiques de l'usine d'armement où il travaille. En 1938, il réussit à gagner la France alors que les troupes de Franco avancent. Dans sa poche, quelques toiles soigneusement roulées, et une lettre de recommandation du sculpteur Manolo Hugué, un intime de Picasso, à la porte duquel vient toquer le Cubain.

« Je crois que tu as de mon sang en toi. » Le petit jeune — qui dépasse d'une bonne tête son aîné — est sitôt adopté. L'Espagnol l'appelle « mon neveu », le colle dans les pattes de Michel Leiris, ethnologue au tout nouveau musée de l'Homme, pour l'initier à la sculpture nègre. Picasso, qui cherche par le primitivisme à remonter aux sources de l'art, est fasciné par le sang noir de Lam, occultant au passage sa moitié asiatique. Durant cette période, la peinture de celui-ci se peuple de visages oblongs aux yeux vides et de silhouettes totémiques. « Il a le droit, lui, il est nègre », jalouse Picasso en plaisantant. Et de l'introduire dans son cercle, soit tout ce que Paris compte d'artistes, de galeristes et d'intellectuels. Parmi eux, Georges Braque, Fernand Léger, Joan Miró, Paul Eluard ou Pierre Loeb, qui lui organise sa première exposition en France. Les surréalistes tiennent alors à Paris le haut du pavé, mais c'est à Marseille, quand la guerre éclate, qu'il les fréquente de plus près. En mars 1941, Lam embarque, comme Lévi-Strauss ou André Breton, sur le fameux bateau emmenant l'intelligentsia française à New York. Un mois plus tard, escale en Martinique. Breton et lui font par hasard la connaissance d'Aimé Césaire. Coup de foudre amical qui va durer toute leur vie, assorti d'une prise de conscience de l'indispensable reconquête identitaire du peuple métis, sur fond de forêt tropicale enchanteresse.

Diables cornus et femmes aux seins de figue

lam3.jpgSans visa pour les Etats-Unis, Lam doit débarquer à Cuba en 1941. Retour à la case départ, après dix-huit ans d'absence. Le choc est rude. Sous le régime de Batista, le pays est devenu le lupanar de l'Amérique et La Havane, un tripot où résonnent la rumba et le mambo. Les campagnes suintent la misère, la malnutrition, la mendicité. Mûri en Europe, l'art de Lam explose dans un remplissage prolifique de la toile. Diables cornus, spectres à bouille ronde, femmes aux seins de figue et aux fesses de pamplemousse, les forces de la santeria refont surface puissamment pour inciter les Noirs à sortir de leur asservissement. En 1943, il peint son chef-d'œuvre, La Jungle, acheté peu après par le Moma de New York. La toile fait scandale. Des personnages longilignes aux mains comme des battoirs et aux pieds arrimés au sol, figures de divinités inquiétantes, surgissent, menaçants, d'un entrelacs de bambou bleu. Scène nocturne de transmutation et de possession, dans le maquis où se cachaient autrefois les esclaves en fuite, et où vivaient les esprits. « Ma peinture ne serait pas l'équivalent d'une musique pseudo-cubaine pour dancings, jamais. Pas de cha-cha-cha ! Je voulais de toutes mes forces peindre le drame de mon pays, mais en exprimant à fond l'esprit des Nègres, la beauté plastique des Noirs. Ainsi, je serais comme un cheval de Troie d'où sortiraient des figures hallucinantes, capables de surprendre, de troubler les rêves des exploiteurs », explique-t-il à Max-Pol Fouchet en 1976.

Wifredo Lam, Cuba, peintreWifredo Lam retournera en France en 1952, séjournera régulièrement à Cuba, solidaire de la révolution castriste. De Caracas à Manhattan, où il souhaite s'établir mais n'obtiendra jamais les papiers nécessaires, du Brésil à la Suède, d'où est originaire la mère de ses fils, du Mexique à l'Italie, où il a acheté une maison dans un village de céramistes, l'artiste décline le vocabulaire plastique inventé lors de son retour en terre natale, en adoucissant peu à peu la charge émotionnelle. Dessins et gravures à la calligraphie fabuleuse (héritage de son chinois de père ?), peintures saisissantes aux personnages accrochés de tous les côtés du tableau, comme des chauves-souris, céramiques éruptives où dépassent les cornes des dieux de la santeria, son univers fantastique peuplé de personnages à tête de cheval, raie manta ou poisson-scie, n'est pas sans rappeler le monde hilarant des monstres des dessins animés Pixar. Avec Lam, pas de cha-cha-cha, mais de l'humour et des divinités déjantées.

Publié dans Télérama

12:55 Publié dans AL-Pays : Cuba, Culture, Vidéo | Tags : wifredo lam, cuba, peintre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

31/01/2016

L'écrivain martiniquais Raphaël Confiant lauréat du prix littéraire "Casa de las Americas" à Cuba

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Pour son livre "Le Bataillon créole", le romancier martiniquais Raphaël Confiant a reçu le prix "Casa de las Americas", pour la seconde fois. Cette distinction est décernée chaque année à Cuba par un jury international composé de personnalités et d'écrivains d'Amérique du Sud et des Caraïbes. 

Et de deux. Raphaël Confiant avait déjà obtenu en 1993 le prix "Casa de las Americas" de la littérature en français ou en créole pour son récit autobiographique « Ravines du devant-jour » (éditions Gallimard). Vingt-trois ans plus tard, le jury lui a une fois de plus décerné le prix, ce jeudi à l’unanimité, pour son roman historique « Le Bataillon créole » (éditions Mercure de France, 2013).
 
Dans cet ouvrage trépidant, que nous avions évoqué à sa sortie, l’écrivain martiniquais revenait sur un aspect peu connu de l’histoire. Celui de ces Antillais qui s'engagèrent volontairement au sein du « Bataillon créole » pour défendre la « mère patrie », la France, durant la guerre de 14-18, et qui combattirent les troupes allemandes dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur les autres fronts de la Grande guerre. Raphaël Confiant racontait les épreuves de ces Martiniquais partis sous le feu à des milliers de kilomètres de chez eux dans des conditions traumatisantes, l'angoisse des familles, l'effroi des combats, les blessures physiques et psychiques, les errements du retour…
 
Les membres du jury du prix "Casa de las Americas" ont souligné dans un communiqué « la valeur sociologique et ethnographique de ce roman, basé sur un vaste travail de recherche qui réalise une grande fresque de la Martinique de la période 1914-1918, et qui montre comment la guerre a marqué le monde colonial ». Raphaël Confiant a su « privilégier les histoires dont ne parle pas l'Histoire, en montrant dans une polyphonie bariolée une mosaïque de personnages pittoresques, réels et émouvants », poursuit le texte. Le jury relève également « la force, l’humour et l’originalité » du romancier, qui témoigne de « l’oralité créole d’une période encore peu connue des Caraïbes ». Notons par ailleurs que l'écrivain guadeloupéen Ernest Pépin a reçu une mention spéciale du jury pour son recueil de poésie "Guadeloupe ouvre ses ailes froissées" (éditions Orphie, 2015)

11:05 Publié dans AL-Pays : Cuba, Amérique Latine, Culture, Livre | Tags : raphaël confiant, livre, prix, guerre 1914 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg