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30/12/2024

Vers une transition énergétique innovante, un partenariat solaire au service de la durabilité entre Cuba et la Chine

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Depuis début 2024, l'île a installé près d'un million de panneaux photovoltaïques chinois et prévoit d'en installer 3,6 millions de plus d'ici deux ans, selon les autorités

Face à une crise énergétique chronique et sous l’étau du blocus économique américain, Cuba s’est tourné vers la Chine pour développer son potentiel en énergies renouvelables. Une coopération technologique et stratégique qui redessine les contours de l’indépendance énergétique et de la solidarité internationale.

Un modèle énergétique à bas-carbone

Cuba panneau 2.jpgCuba, frappé par des coupures de courant récurrentes, a dû trouver une solution rapide pour éviter une crise énergétique majeure. Le blocus économique américain, en augmentant les coûts d’importation des technologies de pointe, complique l’accès à des systèmes énergétiques modernes. C’est en ce sens que l’arrivée de la Chine comme partenaire technologique est cruciale.

Le gouvernement cubain investit aujourd’hui massivement dans des projets d’énergie solaire avec l’aide de la Pékin. Ce partenariat repose sur des transferts de technologie, la fourniture de matériaux et la formation des techniciens locaux. Les centrales solaires installées permettent d’économiser annuellement 18 000 tonnes de carburant et produisent jusqu’à 60 000 kWh d’électricité par jour, réduisant significativement la dépendance aux combustibles fossiles.

Une coopération technologique et sociale

Ce programme ambitieux montre combien la Chine est importante dans le développement des énergies renouvelables à l’échelle internationale. Au-delà de l’aspect technique, la coopération sino-cubaine met en avant une approche inclusive et pragmatique. La Chine ne se contente pas de fournir des infrastructures : elle partage aussi son expertise. Des formations intensives ont été organisées pour permettre aux techniciens cubains de maîtriser l’installation et la maintenance des systèmes solaires, renforçant ainsi leur autonomie.

Par ailleurs, l’initiative du kit solaire « Made in Cuba » illustre l’approche locale du projet. Assemblé à partir de composants importés de Chine, ce kit vise à électrifier des milliers de foyers pour un coût compris entre 150 et 200 dollars seulement. Ces efforts contribuent à améliorer la vie quotidienne des Cubains tout en stimulant l’économie locale.

En misant sur une vision commune de la durabilité et de l’équité énergétique, Cuba et la Chine répondent ensemble à des enjeux globaux tout en stimulant leur développement mutuel..

Chiffres clés

3,5 milliards USD : montant investi par Cuba sur 15 ans dans les énergies renouvelables.

24 % : part d’énergies renouvelables visée dans le mix énergétique d’ici à 2030.

1 500 watts : capacité des kits solaires cubains à bas coût assemblés localement.

Innovations techniques


Panneaux solaires monocristallins : rendement énergétique jusqu’à 22 %.

Onduleurs hybrides : conversion optimale du courant pour des systèmes connectés.

Batteries lithium-ion : stockage de 5 à 20 kWh pour une utilisation adaptée aux besoins domestiques.


Dates clés


2016 : Déclaration des objectifs énergétiques cubains avec un accent sur les énergies renouvelables.

2017 : Signature des premiers accords de coopération énergétique sino-cubaine.

2018 : Construction des premières centrales photovoltaïques avec des technologies chinoises.

2023 : Début de l’initiative des kits solaires « Made in Cuba ».

2023-2024 : Initiative des kits solaires domestiques.

Source Liberté Actus

Pour aller plus loin : Histoire et Société - La technologie photovoltaïque chinoise et Cuba

12:04 Publié dans AL-Pays : Cuba, Economie, Environnement | Tags : cuba, chine, panneaux phltaiques | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

27/12/2024

« Construire le socialisme à 150 kilomètres des États-Unis, voilà notre malheur, notre défi, notre fierté » : à Cuba le difficile quotidien face à la crise économique

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Pénuries, coupures d’eau et d’électricité, la Grande Île connaît les plus graves difficultés économiques de ces dernières décennies. Le blocus que subit la population depuis 1962 et les mesures de rétorsion prises par Donald Trump lors de son premier mandat impactent durablement les habitants qui parlent de solidarité, de craintes pour l’avenir et d’exil.

 

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Vinales, Playa Larga, Trinidad, Santa Clara, Soroa, La Havane (Cuba), correspondance particulière.

Près du bohio des charbonniers qui partagèrent avec Fidel Castro le premier réveillon de la révolution, un immense palmier, tout du long jeté à terre, tente de se redresser au « ciénaga » de Zapata. Derrière cette image exotique, Cuba vit veines ouvertes avec une économie effondrée. La société résiste, comme David, paysan à Vinales : « Il nous a fallu cinq siècles pour devenir les maîtres chez nous. Construire le socialisme à 150 kilomètres des États-Unis, voilà notre malheur, notre défi, notre fierté. »

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Le blocus creuse des plaies. Le plus long, le plus injuste, le plus cruel de l’histoire, qui a été maintenu en 2016, sous la présidence de Barack Obama, malgré le rétablissement des relations, aggravant l’étranglement financier de l’île. Il a été durci par son successeur, Donald Trump (243 mesures de plus pendant la pandémie), et les blessures sont désormais béantes : un change officiel de 120 pesos pour 1 euro, 320 pesos au marché noir, une forte inflation, de nombreuses coupures d’électricité et d’eau, un manque de combustible, de gaz et de pièces de rechange.

Les caisses sont vides

Entre deux pannes de courant, les familles cuisinent au charbon. Marcelo, un guide touristique, constate que « le blocus veut nous ramener à l’âge de pierre. Nous venons de réunir les assemblées des comptes rendus de mandat des députés. Là comme dans les réunions du parti, on entend que s’il faut retourner à la Sierra Maestra on y retournera ».

Un bateau de gaz domestique est resté à quai pendant quinze jours, car l’État n’avait pas les moyens de payer. Nelson, pédiatre à la polyclinique de Playa Larga, raconte : « Nous manquons de fil de suture, de pharmacie de base. Cuba produisait 80 % de ses médicaments. Depuis Trump, on ne peut plus importer de molécules. Nos patients mouraient, faute de respirateurs. Nourrir la population et créer les vaccins ont absorbé les réserves de l’État. Les caisses sont vides. »

Avant la pandémie, le panier de la libreta (une aide subventionnée pour tous les foyers) assurait chaque mois, à chacun, 3 kg de riz, 3 kg de cassonade, 2 kg de sucre blanc, 1 kg de haricots, 6 œufs, 1 litre d’huile pour trois personnes, du sel, du tabac, contre la somme de 300 pesos. Pendant l’épidémie s’y sont ajoutés des suppléments de riz, de haricots, des sardines. Début décembre, à Cienfuegos, à Pinar del Rio, à Trinidad, 1 kg de riz et 2 kg de sucre par personne avaient été livrés. La fourniture du litre de lait, pour chaque enfant jusqu’à ses 7 ans, accuse parfois plusieurs jours de retard.

Une autre source de frustration pour les Cubains provient des inégalités nées avec la création des micro, petites et moyennes entreprises (les Mipymes). Elles échappent au blocus, importent des produits pour le secteur touristique et la construction. Le gouvernement a accéléré leur création pour garantir l’arrivée de marchandises. Problème : sur le marché, tout ou presque est disponible, à des prix prohibitifs. Amado, vétéran du parti, explique : « Ce peuple est égalitaire et ne supporte pas les inégalités. Elles étaient gommées tant que l’État garantissait la subsistance, la santé, l’éducation, la culture. »

Au comité central du Parti communiste, la responsable du secteur Europe déclare : « Nous vivons dans une économie déformée, une économie de guerre. Nous prenons des mesures, toujours en urgence. Elles ne nous plaisent pas forcément, mais sont les seules possibles dans l’instant. Il faut sans cesse résoudre, prioriser, rectifier. »

De fréquents attroupements

Dans la presse, les tables rondes à la télévision, le débat est public. Chacun a son idée sur les dysfonctionnements., certains dénoncent « l’unification monétaire en pleine pandémie » ou avancent qu’« il aurait fallu construire des centrales thermiques et le parc photovoltaïque il y a vingt ans » . D’autres proposent d’« augmenter les travailleurs de l’État », « de prioriser le ramassage des ordures car cela affecte la santé et le moral » ou encore « de contrôler davantage les prix, de lutter contre la corruption et la bureaucratie ».

Parfois, des attroupements se forment. « Normal que le mécontentement s’exprime, souligne Anibal, qui entretient à Villa Clara une maison d’hôte. Militants et voisins se précipitent pour calmer, convaincre. Nous ne laisserons jamais la confusion s’installer. On y parvient toujours : les gens veulent plus de socialisme, pas un renversement du régime. »

Le plus frappant reste, visible partout et tout le temps, une énergie vitale pour résister au blocus et aux catastrophes naturelles, décuplées par les changements climatiques. « La situation est critique, reconnaît Gerardo, le chef du réseau d’espionnage Avispa (les cinq de Miami), aujourd’hui président des 238 000 CDR (comités de défense de la révolution). Ce n’est pas dans notre mentalité de subir, de s’asseoir pour se lamenter. Ce qui ne fonctionne pas, nous le réparerons. Personne ne viendra détruire nos conquêtes. »

À la réserve d’orchidées de Soroa, les jardiniers ont effacé les traces du dernier typhon. Ils avaient photographié les dégâts, les pylônes écroulés, aujourd’hui debout. Au jardin botanique de Cienfuegos, leurs collègues travaillent à la machette. Parmi eux, Niurka, la sous-directrice : « L’État ne fournit plus que 80 litres d’essence par mois au lieu de 1 200. La cantine est supprimée. On se serre les coudes, on s’entraide dans la famille, entre travailleurs. Nous nous sentons des grains de sable indispensables, à inventer chacun pour tenir. »

À chaque coupure électrique, les quelques maisons, munies de groupes électrogènes, ouvrent leurs portes aux voisins, venus tirer un fil, recharger le téléphone, réchauffer un plat. Alors que le salaire moyen ne dépasse pas 4 200 pesos (35 dollars), celui d’un enseignant 6 000, 10 000 pour un médecin, 2 500 pour un retraité, chacun vit d’un double emploi. Dans les maisons d’hôte, le gardien de nuit du samedi soir est instituteur ; le barman de l’hôtel, un médecin.

Chaque restaurant a son groupe de musiciens, beaucoup d’enseignants parmi eux. Alejandro, instituteur, affirme : « Dans notre éducation, pour résister, nous avons appris à tout faire. Chanter, c’est être heureux et rendre heureux. Nous chantons à la fin la chanson du Che. Manière de dire qui on est. Rien, personne, ne fera taire notre musique. »

Des départs dans chaque famille

Il existe une souffrance pudique que l’on interroge avec précaution car elle tire inévitablement des larmes. Oliviero : « Quand le dernier de ses amis d’enfance est parti, mon fils m’a dit : « Papa, moi je reste ! » » Dans la majorité des familles rencontrées, un enfant manque. Immigrés économiques, ils envoient colis, groupes électrogènes, devises. Éduqués par la révolution, ils sapent les bases des anticastristes de Floride. « Quand mes voisins reviennent, on s’embrasse et on partage une bouteille de rhum. » En représailles, cruauté du blocus, les États-Unis ont limité les envois de devises et les voyages à Cuba.

À la veille du 66e anniversaire de la révolution, avant le second mandat de Donald Trump, l’île rassemble ses forces. L’Assemblée nationale du pouvoir populaire a voté de nouvelles mesures de « rectification », annoncé des semailles en hausse, une progression du PIB en 2025 et la poursuite de la modernisation des lois. Après plusieurs réformes (économie, Constitution, famille, Code du travail) le débat public va s’ouvrir sur les droits de l’enfant.

Pendant le dernier comité central du Parti communiste, une enquête a révélé qu’une majorité de la population soutient la révolution et son gouvernement. Preuve que la confiance est réciproque, ce dernier en appelle encore et toujours au peuple. 

Le 20 décembre, derrière Raúl Castro, Miguel Diaz Canel, les dirigeants du parti et de l’État, une manifestation monstre de 700 000 personnes a envahi le Malecon de La Havane et l’ambassade des États-Unis pour dénoncer le blocus et réclamer le retrait du pays de la liste des États terroristes. Plus formidablement qu’un typhon.

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12:12 Publié dans ACTUSe-Vidéos, AL-Pays : Cuba, Politique, Société, USA | Tags : cuba, reportage | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

19/09/2024

Haïti, l’emprise des États-Unis

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Censée prêter main-forte aux policiers haïtiens dans la lutte contre la violence des gangs armés, la nouvelle force validée par l’ONU arrive au compte-goutte. Surtout, l’objectif affiché paraît mission impossible sans une prise en compte réelle des dominations politiques et économiques.

 

Ils sont désormais 426 précisément. Aux 400 policiers kényans débarqués fin juin en Haïti, sont venus s’ajouter 20 militaires et quatre policiers jamaïcains, ainsi que deux soldats du Belize, un petit État du Commonwealth situé en Amérique centrale, sur la mer des Caraïbes.

Le commandant kényan Godfrey Otunge, qui dirige la mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), s’est réjoui que celle-ci soit « désormais une mission entièrement multinationale ». En attendant quelques effectifs du Bénin ou du Bangladesh, qui l’ont promis.

Mais c’est un leurre : derrière cette mission conduite par le Kenya, « ce sont bien la communauté internationale et notamment les États-Unis qui sont à la manœuvre », indiquait le 15 septembre le politologue Frédéric Thomas, chercheur au Centre tricontinental, lors d’un débat consacré à Haïti sur le sujet à la Fête de l’Humanité.

Un président aux ordres de Washington et des gangs qui règnent dans la rue

L’objectif affiché de la MMAS, instaurée par une décision du Conseil de sécurité des Nations unies le 2 octobre 2023, est d’apporter un soutien aux forces de l’ordre haïtiennes dans la lutte contre la violence et les gangs armés. Depuis plus d’un an, la situation est catastrophique : les gangs tiennent près de 80 % du territoire de la capitale, Port-au-Prince, contrôlent de nombreuses routes cruciales pour tout déplacement.

Le pays compte près de 600 000 déplacés internes sur une population d’environ 11,5 millions de personnes. Meurtres, viols de masse et enlèvements contre rançon rythment le quotidien d’une population qui tente souvent l’exil, notamment via la République dominicaine voisine.

La démission d’Ariel Henry, en mars, exigée et obtenue par les gangs puis par la communauté internationale, menée par les États-Unis, n’a rien résolu – comme il était prévisible. Le gouvernement du nouveau premier ministre, Garry Conille, n’a aucune légitimité aux yeux du peuple haïtien.

C’est pourtant lui qui « dirige le pays depuis mai 2024, sur mandat du Conseil de transition présidentiel, dans un contexte de crises politiques à répétition, la dernière depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021 », resitue Christophe Ventura, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques et spécialiste de la région Caraïbe, dans une analyse.

Des élections ont été promises par le Conseil de transition pour mi-2025, mais on voit mal comment elles pourraient se tenir dans un tel contexte d’insécurité. « La seule préoccupation des Haïtiens, c’est de survivre », estime Frédéric Thomas.

Quant à la MMAS, elle s’inscrit en réalité dans la longue histoire des forces d’ingérence étrangère en Haïti, comme l’analyse Frédéric Thomas, qui rappelle que le pays a « connu déjà sept forces d’intervention étrangère ». Quant au choix surprenant du Kenya, il l’explique aisément : « Pourquoi le Kenya ? Parce que personne ne voulait y aller, le Brésil, par exemple, a refusé », précise le politologue.

« Le Kenya de William Ruto est proche de Washington, et sert ses intérêts »

Les États-Unis ne veulent plus apparaître en première ligne, mais refusent de cesser les livraisons d’armes en Haïti et de mettre en place des sanctions contre des élites économiques et politiques corrompues. Pour Christophe Ventura, « l’administration Biden a dit ne pas vouloir gérer et intervenir directement en Haïti, donc ils ont trouvé une autre solution validée par l’ONU. Le Kenya de William Ruto est proche de Washington, et sert ses intérêts ». Cela permet également au pays africain de « faire la démonstration d’une capacité de puissance et de commandement », malgré les vives protestations de l’opposition kényane.

La communauté internationale a beau jeu de s’offusquer de la violence des gangs : « Tant qu’on ne dénoncera pas les liens entre les gangs armés et un personnel politique corrompu, rien ne pourra avancer », dénonce Frédéric Thomas, qui pointe « une impunité généralisée dans le pays parmi les plus inégalitaires au monde, un héritage de la période coloniale ».

Pourtant, alors qu’elle ne compte que 426 policiers et militaires sur les 2 500 promis, le mandat de la MMAS doit arriver à échéance… ce 3 octobre. « On sait très bien que ce mandat sera prolongé », juge Frédéric Thomas. D’autant que c’est bien le Conseil de sécurité qui doit prendre cette décision, et personne ne s’opposera à Washington pour un petit pays comme Haïti, considéré comme faisant partie de la zone d’influence du voisin yankee.

Certainement pas la France, qui a toujours considéré l’île comme ennemie, deux cent vingt ans pile après la révolution qui mit fin à la colonie française et donna naissance à la première République noire au monde.

HAITI, PRESENTATION

Présentation du pays

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Données générales

Nom officiel : République d’Haïti
Nature du régime : République de type présidentiel

Données géographiques

Superficie : 27 560 km2 (Banque mondiale)
Capitale : Port-au-Prince
Villes principales : Cap-Haïtien, Gonaïves, Hinche, Jacmel
Langue (s) officielle (s) : le créole (langue parlée par la majorité de la population) et le français (langue d’apprentissage scolaire)
Langue (s) courante (s) : le créole
Monnaie : la gourde haïtienne (HTG)
Fête nationale : le 1er janvier

Données démographiques

Population : 11 400 000 habitants (Banque mondiale, 2020)
Densité : 403 habitants/ km2 (Banque mondiale, 2020)
Croissance démographique : 1,2 % (Banque mondiale, 2020)
Espérance de vie : 64 ans (Banque mondiale, 2020)
Taux d’alphabétisation : 53,16 % (UNESCO, 2021)
Religion (s) : 55 % catholiques, plus de 40 % protestants, mais la proportion est désormais inverse dans les grandes villes ; la pratique du vaudou reste dominante
Indice de développement humain : 0,510 - 170e (sur 189 pays, source PNUD rapport 2020)

11:45 Publié dans Actualités, AL-Pays : Bolivie CNI, AL-Pays : Haiti | Tags : haiti, usa | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

12/09/2024

Cuba : la solidarité ne peut plus attendre

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Par Charlotte Balavoine et Vincent Govelet, coordinateurs de la campagne de solidarité avec Cuba du PCF.

Il y a des crimes qui ne seront jamais sous le feu des projecteurs. Il y a des souffrances qu’on a intérêt à ne pas rapporter. C’est le cas pour Cuba. Le pays est victime, depuis 1960, du plus long blocus politique, économique et financier de l’histoire contemporaine. Loin d’être « un fantasme pour cacher les responsabilités du gouvernement cubain », comme l’affirment ses opposants, le blocus a des conséquences dramatiques pour la population et dans tous les secteurs de l’économie.

En un an, il aurait causé des dommages économiques estimés à 1 milliard de dollars dans le tourisme, 3 milliards pour le commerce extérieur, 467 millions pour l’industrie, 273 pour l’agriculture, 75,5 pour l’éducation, 202 pour les transports, 143 pour les biotechnologies et l’industrie pharmaceutique, 89 pour le BTP… Si la plupart des médias décident de le passer sous silence, ce n’est pas le fruit du hasard. Cuba est le seul pays à mettre en échec de façon continue l’impérialisme états-unien, et ce depuis 1959. Quand on nous vend le capitalisme comme fin de l’histoire, qu’un petit pays, proche des côtes de la Floride, refuse de se soumettre, c’est parfaitement insupportable pour l’Oncle Sam !

Depuis 1960 nous avons pris l’habitude de voir les Cubain·es résister, persévérer dans une voie socialiste singulière, maintenir à flot la révolution, réaliser des prouesses en matières éducatives ou médicales jusqu’à les exporter partout dans le monde. Nous avons pris l’habitude de nous dire que, si Cuba a survécu à la chute de l’URSS, alors elle tiendra bien quelques années de plus. Le temps… qu’on trouve le temps de s’y intéresser de nouveau.

Oui mais voilà : Cuba seule ne peut pas tout ! Le vieux pari de l’administration états-unienne d’étrangler le peuple jusqu’à ce qu’il se soumette… ou qu’il crève, n’a jamais été aussi proche du but ! Aujourd’hui le blocus touche aux besoins les plus vitaux : se procurer de l’insuline pour soigner le diabète, du lait en poudre pour les enfants, des seringues pour vacciner la population face aux pandémies… Jamais Cuba ne fera la une des médias parce que les États-Unis ont intérêt à continuer de mener leur politique meurtrière en silence !

Alors à nous d’imposer le thème dans le débat public ! À la Fête de l’Humanité sera organisée une collecte de médicaments et de matériel médical sur plusieurs stands du PCF. Tout le monde peut y participer. Il nous faut aussi créer des comités de campagne dans chaque département. Être plus forts, plus nombreux, meilleurs dans notre communication, mieux organisés dans la solidarité. Faire connaître la réalité de Cuba.

Si demain la Révolution cubaine venait à être défaite, ce n’est pas juste un peuple des Caraïbes qui en subirait les conséquences. C’est notre capacité commune à lutter contre l’impérialisme et à construire un monde meilleur qui serait entachée. Alors aujourd’hui plus que jamais : soyons solidaires de Cuba !

19:29 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, France, Point de vue, Politique | Tags : cuba, solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg