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24/04/2014

Dilma Roussef conteste le poids des Etats-Unis sur l’Internet

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Sao Paolo accueille mercredi et jeudi le sommet international NETmundial consacré à la gouvernance de l’Internet. Cet événement inédit fait le bilan de la circulation des informations sur le Web, depuis les révélations d’Edward Snowden concernant le cyber espionnage de la NSA.

« Aucun pays ne doit avoir plus de poids que les autres ». C’est ce qu’à affirmé à l’ouverture du sommet la présidente brésilienne Dilma Roussef en pointant du doigt le rôle des Etats-Unis dans la gouvernance de la toile.

Des représentants de 87 pays ont répondu présent à l’appel du NETmundial. Il s’agit du premier sommet inter étatique depuis les révélations de l’interception des communications mondiales des services de renseignements américains. Gouvernements, universitaires, ONG et instituts techniques se sont donnés pour objectif de trouver un compromis concernant la régulation de la circulation des informations sur internet.

Cette gouvernance « doit être multipartite, transparente et ouverte à tous. Nous voulons vraiment avoir des relations qui soient plus démocratiques », a déclaré Dilma Roussef.

Le sommet prévoit de signaler l’hégémonie Américaine sur la gouvernance de l’Internet. A ce sujet, les différents acteurs du sommet ont pour finalité de s’accorder sur des principes généraux ainsi que l’établissement d’une feuille de route définissant les objectifs pour le futur de la toile. « Notre idée n'est pas de remplacer ce qui existe, mais de créer une nouvelle base pour ce débat », a indiqué la présidente brésilienne.

Un nouvel avenir pour la direction d’internet

Dilma Roussef a d’ailleurs signé la promulgation du  « Cadre civil » pour l’Internet, voté mardi soir par le Congrès brésilien, afin de dynamiser la réunion. Décrit une comme une véritable Constitution de l’Internet, ce texte garantit la liberté avant tout la liberté d’expression mais assure aussi la protection de la confidentialité de l'usager, en déclarant l’utilisation injustifiable de ses données passible de sanction.  

Les révélations de l’ex-consultant de la National Security Agency (NSA) Edward Snowden sur les écoutes des communications de la présidence brésilienne avait déclenché la colère de Dilma Roussef contre les services de renseignements américains. Sous la pression diplomatique, les Etats-Unis ont lâché du lest quant au contrôle des informations personnelles par les Américains. En effet, le gouvernement de Barack Obama a annoncé le mois dernier que son pays allait abandonner sa mainmise sur le fonctionnement de l’ Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Ican) en 2015. Cet organisme basé en Californie a pour rôle de distribuer les noms de domaine (notamment le .com et .net). L’Ican est un des principaux centres de gouvernance de l’Internet.

Mardi, le Département d'Etat des Etats-Unis s’est montré favorable à l'idée de « développer une vision partagée pour un modèle multi-acteurs de la gouvernance d'internet en quête d'un système plus ouvert, participatif et réactif ».

Historiquement, les Etats-Unis contrôlent ou hébergent les plus grands organismes régissant les adresses, les noms de domaines, les normes et protocoles du web (Google). Cela provoque depuis quelques temps frustrations et énervement parmi les acteurs du net et certains gouvernements.

Safouane Abdessalem, pour l'Humanité

17:26 Publié dans Actualités, AL-Pays : Brésil, Culture, Médias, Société, Web | Tags : brésil, internet, usa | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

19/03/2014

CUBA SI !

100_9582.JPGRaúl Castro est en passe de rompre l'isolement diplomatique dont son pays est depuis longtemps victime. L'Amérique latine a déjà succombé, l'Europe s'apprête à le faire, et les États-Unis s'interrogent.

Depuis sa retraite anticipée en 2006 pour raisons de santé, Fidel Castro a fait de la lutte contre le réchauffement climatique l'un de ses chevaux de bataille. Raúl, son frère, qui lui a succédé à la tête de l'État et du Parti communiste, s'est pour sa part érigé en artisan du réchauffement diplomatique. Cinquante-cinq ans après le déclenchement de la révolution, Cuba a rarement semblé moins isolée sur l'échiquier international.

Les 28 et 29 janvier s'est tenu à La Havane le deuxième Sommet de la Communauté des États latino-américains et caribéens (Celac), institution fondée en 2010 sous l'impulsion de Hugo Chávez. La manifestation a été qualifiée d'"immense succès" par la presse hispanophone.

cuba_1.jpgSur les 33 États membres, 31 étaient représentés au plus haut niveau - seuls les présidents du Panamá et du Salvador manquaient à l'appel. Tous les autres étaient là, à commencer par la Brésilienne Dilma Rousseff, qui a réaffirmé l'intérêt que son pays porte à l'île caraïbe ("mon pays veut être un partenaire de premier ordre de Cuba"). Plusieurs chefs d'État conservateurs proches des Américains étaient également de la partie, tout comme José Miguel Insulza, le secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA), structure dominée par les États-Unis et dont Cuba fut exclue en 1962, et Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies. Ce dernier a rendu une visite amicale à Fidel et s'est félicité des "résultats visibles" des réformes économiques engagées depuis quelques années.

Libéraliser l'économie sans toucher aux verrous politiques

Visibles ? Spectaculaires même. Désormais, les Cubains peuvent exploiter des terres à titre privé, lancer leur propre entreprise (dans certains secteurs seulement), voyager à l'étranger (avec quand même quelques restrictions) et acheter des voitures comme bon leur semble (à des prix malheureusement prohibitifs). Et Raúl a promis de mettre prochainement fin à la coexistence du peso cubain et du peso convertible. Cette "actualisation" du modèle castriste évoque ce qui s'est passé naguère en Chine ou au Vietnam : on libéralise l'économie sans toucher aux verrous politiques.

Cette stratégie est la source des inégalités sociales qu'on voit poindre, mais elle est aussi l'une des causes du réchauffement diplomatique. "Désormais, on peut dire que Cuba est complètement réinsérée au sein de l'Amérique latine", analyse Janette Habel, de l'Institut des hautes études de l'Amérique latine, à Paris, qui rappelle que, jusque dans les années 1980, "seul le Mexique entretenait des relations avec lui". L'analyste cubano-américain Arturo López-Levy (cité par le quotidien français Le Monde) va plus loin. Pour lui, ce sont les États-Unis qui, en s'obstinant à soumettre leur voisin à un embargo jugé anachronique par beaucoup, sont aujourd'hui isolés.

Même l'Union européenne, longtemps alignée sur la ligne dure américaine et dont la coopération avec Cuba est au point mort depuis 2003, est en train de reconsidérer sa position. Le 10 février, ses vingt-huit ministres des Affaires étrangères se sont entendus pour entamer un processus de "normalisation" des relations. "C'est la fin annoncée de cette aberration qui, depuis 1996, conditionne tout échange avec l'île à des avancées démocratiques", estime un diplomate français.

Les États-Unis eux-mêmes vont-ils se résoudre à faire des concessions ? En coulisses, les contacts entre administrations américaine et cubaine sont fréquents - et bien antérieurs à la poignée de main historique entre Barack Obama et Raúl Castro lors des obsèques de Nelson Mandela, le 15 décembre. Obama osera-t-il briser un tabou qui perdure depuis John Fitzgerald Kennedy, il y a plus d'un demi-siècle ? Il s'est déclaré favorable à une "mise à jour" des relations. Mais on sait qu'entre ce qu'il souhaite faire et ce à quoi le Congrès l'autorise il y a souvent un gouffre.


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21/02/2014

2000 DOCUMENTS SUR HEMINGWAY REMIS AUX CHERCHEURS AMERICAINS

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Le télégramme annonçant son prix Nobel de littérature au romancier américain Ernest Hemingway fait partie des quelque 2000 documents remis par Cuba à la disposition universitaires des États-Unis, a annoncé mardi une revue culturelle cubaine.

Plus de 2000 documents conservés au musée Finca Vigia de la Havane, la résidence d'Hemingway sur les hauteurs du sud de la capitale cubaine, sont désormais disponibles aux chercheurs américains après leur digitalisation et leur transfert à la bibliothèque et musée John F. Kennedy, explique la revue Cuba Comtemporanea sur son site cubacontemporanea.com.

«Tout ce matériel reflète la vie quotidienne d'Hemingway à Cuba et offre une vision très personnelle de sa vie», a expliqué à la revue Susan Wrynn, curatrice de la bibliothèque Kennedy à laquelle une première livraison de documents digitalisés avait été effectué en 2008.

Entre autres, il y a le télégramme du docteur Anders Osterling, de l'Académie de Suède, annonçant à Hemingway qu'il a gagné le prix Nobel 1954, et des messages de félicitations de Carl Sandburg, Spencer Tracy, Veronica Cooper, l'épouse de Gary Cooper, ou encore John Huston.

Ernest Hemingway vécut de 1939 à 1960 à Cuba qui lui a notamment inspiré Le Vieil Homme et la Mer. Sa Finca Vigia est visitée chaque année par des milliers de touristes.

Sources Canoe

11:17 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Culture, USA | Tags : hemingway, usa, documents, chercheurs | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

01/12/2013

Propagande télévisée contre Cuba : les États-Unis dépensent chaque année 24 millions de dollars

CUBAcarte1.gifIl est difficile de trouver un plan gouvernemental plus dilapidateur de fonds publics. Durant les six dernières années, le gouvernement étasunien a dépensé plus de 24 millions de dollars pour faire voler un avion autour de Cuba en vue de diffuser un programme télévisé à destination des habitants de l’île dans l’espoir de déstabiliser le gouvernement.

Mais le signal d’émission est régulièrement bloqué par les autorités cubaines, si bien qu’à peine un pour cent des Cubains ont accès à la propagande de l’Oncle Sam, les mauvais résultats du programme ont incité l’US Broadcasting Board of Governors, qui en est le bailleur de fonds, à demander au Congrès d’arrêter les frais devant les coûts exorbitants dépensés pour des résultats quasi nuls. 

Mais chaque année, les membres de la ligne dure du Congrès, fortement anticastristes, ont renouvelé le financement du programme, appelé AeroMarti. Ce dernier pourrait bien être remisé au placard dans la mesure où l’ensemble du gouvernement étasunien entame une cure de rigueur, mais son sort est encore loin d’être scellé puisque le dernier mot revient à la commission des finances du Sénat qui décidera de l’opportunité de continuer cette propagande anticommuniste. Entre 2006 et 2010, AeroMarti a coûté annuellement cinq millions de dollars aux contribuables étasuniens. Washington n’a réduit la voilure de son programme qu’en 2010 ; ce sont tout de même deux millions de dollars dilapidés depuis tous les ans.

Les campagnes de déstabilisation des États-Unis contre Cuba sont inutiles, c’est désormais un fait. Elles coûtent cher : depuis 1996, le Congrès a affecté 205 millions de dollars à l’USAID (agence pour le développement international) pour soutenir la « démocratie » à Cuba. Et qu’importe si l’Oncle Sam viole délibérément le droit international… La liberté étasunienne a un prix.

On connaissait l’attachement des Républicains aux valeurs qui ont fondé l’Empire. Mais les Démocrates ne sont pas en reste. Robert Menendez, sénateur du New-Jersey et actuel président des affaires étrangères du Sénat, déclare ainsi qu’il « allait soutenir le programme jusqu’à ce que le gouvernement cubain cesse de priver ses concitoyens de sources objectives et non censurées ».

cubaheros2.jpgCe fringant sénateur, accusé de corruption pour des affaires remontant à l’époque où il était à la chambre des représentants mais néanmoins épris de vérité, nous révèlera probablement dans les jours qui viennent que la campagne de mensonges sur les armes de destruction massive était nécessaire pour surmonter l’impact qu’avait sur l’opinion étasunienne l’opposition mondiale à la guerre… ou que l’administration a bloqué toute enquête sérieuse sur les événements du 11 septembre malgré les preuves que les agences de renseignement ont tiré la sonnette d’alarme bien avant les attaques terroristes…. ou que le déploiement de troupes étasuniennes dans trente-cinq pays africains n’a pratiquement rien à voir avec l’islamisme, et presque tout à voir avec la mainmise sur les ressources et une rivalité croissante avec la Chine.

Les Cubains échappent donc, encore et toujours, à ces « sources objectives et non censurées ». Et honnêtement, on ne va pas les plaindre.

Capitaine Martin pour Agoravox

17:24 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Médias, Politique | Tags : cuba, propagande, usa | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg