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26/06/2013

CUBA 2.0 : L'OUVERTURE POUR PLUS DE LIBERTES

internetcuba.jpgAvoir accès à une connexion 56kb/s à Cuba, c'est possible, mais seulement depuis un mois … Le gouvernement de Raùl Castro a décidé d'ouvrir 118 « salles de navigation ». L'ouverture du réseau est une avancée encourageante même si les autorités gardent la mainmise sur les télécommunications. Le Journal International a enquêté à Cuba.

Cuba 2.0 : l'ouverture d'Internet pour plus de libertés

Cuba, un gouvernement communiste, des cigares et maintenant … Internet ! Le gouvernement Castro, deuxième du nom, a annoncé que l'accès à l'Internet public serait élargi avec l'ouverture de 118 « salles de navigation ». Les Cubains se réjouissent de cette réforme et s'impatientent de pouvoir découvrir plus amplement le réseau internet. Malgré tout, l'accès reste payant et il faut avoir de bons moyens pour surfer sur la toile. Une heure de connexion coutera environ 3,5 € et l'accès à la plateforme de messagerie RedCubana coûtera environ 1,50 €. Sachant que le salaire moyen d'un Cubain est équivalent à 15 € par mois, l'accès à Internet reste un luxe que peu d'habitants pourront s'offrir. L'État justifie ces prix exorbitants par « un besoin de récupérer ses investissements » utilisés pour la mise en place des salles de navigation.

Des connexions Internet rarissimes

Il faut savoir qu'à Cuba, les habitants ne sont pas autorisés à avoir une connexion Internet à leur domicile. Ce qui pour nous est devenu une simple habitude quotidienne reste un privilège hors de prix sur l'île. Jusqu'à présent, seuls quelques salles publiques et quelques hôtels étaient connectés. L'accès reste très restreint hormis pour les étrangers résidant sur l'île qui ont le droit de posséder une connexion Internet à leur domicile. La condition préalable : avoir obtenu une autorisation auprès de l'Etesca, unique opérateur du pays. De plus, le paiement doit s'effectuer soit en dollar américain soit en devise étrangère. Or, les Cubains ne sont pas censés détenir de peso cubain convertible. La tâche est donc très rude.

Le Journal International a tenté d'en savoir plus sur les modes de consommation du net à Cuba. Felix Lopez (* le nom a été modifié, la personne interrogée préférant garder l'anonymat), 39 ans, réside à La Havane. À la question « comment utilisez-vous Internet ? », il répond : « Je me connecte à Internet par le compte d'un membre de ma famille. Elle est née en Espagne, donc de nationalité espagnole et vit à Cuba depuis l'âge de 4 ans. Donc techniquement, elle est reconnue comme étrangère vivant à Cuba et a accès à Internet depuis son domicile. C'est une connexion à très bas débit, 5kb/s et limitée à 30 heures par mois... Avec ça, aucune chance de pouvoir regarder une vidéo sur Youtube par exemple. »

Pour les autorités, les citoyens lambdas « n'ont pas besoin d'accéder aux pages Internet », considérées comme « ennemies » et mauvaises pour les Cubains. Auparavant, l'accès à Internet restait limité à des corps stratégiques : journalistes, médecins, universités et entreprises. La plupart des Cubains vivent dans la pauvreté au sein d'un pays très fermé. Une situation qui n'est pas sans rappeler que Cuba est l'un des 60 pays à pratiquer la censure sur Internet.

Depuis 2008 seulement, la vente d'ordinateurs personnels et de téléphones portables est devenue légale. L'accès aux mobiles est également très restreint car leur utilisation est quasi inabordable : peu de Cubains sont prêts à payer la moitié de leur salaire mensuel pour s'offrir un ligne de téléphone mobile. La mesure levée par Raul Castro a enclenché le processus de fin des restrictions concernant les outils technologiques et les biens de consommation.

À Cuba, on rationne aussi les médias

Du côté des médias, la situation est quelque peu compliquée. Comme nous le confirme Circles Robinson, rédacteur en chef du site d'information indépendant cubain, Havanatimes, qui a répondu à nos questions. « La plupart de nos rédacteurs n'ont pas d'accès internet. Nous communiquons principalement par e-mail. De mon côté, je me rends à Cuba tous les six mois et à chaque fois je me connecte dans un hôtel ». Les médias cubains ne sont pas censurés mais le coût et le débit plus que restreints ne leur permettent pas d'alimenter leur plateforme. « Le site a été lancé quand je travaillais à Cuba. Aujourd'hui je l'alimente depuis le Nicaragua. À Cuba nos journalistes n'ont pas de carte de presse. »

Felix Lopez insiste sur le fait que ces réformes ne peuvent être que bénéfiques au peuple cubain. « Je pense que ces restrictions sont un outil de censure utilisé par le gouvernement. À ce propos, je reste quand même optimiste avec les réformes qui sont en cours. La situation du pays est en train de changer. »

Le gouvernement cubain détient une dizaine de journaux nationaux dits « officiels », et d'autres provinciaux. C'est la seule presse écrite tolérée. En revanche sur la toile, tout devient possible... ou presque. Le journaliste Circles Robinson nous explique que son journal web est diffusé sur le réseau internet mondial et national (l'intranet). Bien que la rubrique « Opinion » de son site titille quelque peu le régime castriste, il ne dit pas subir de censure….

Extrait d’un article de Ophélie Vernerey et Camille Grange pour le Journal International

 

11:46 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Société | Tags : cuba, internet, médias, liberté, accès | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg

01/05/2013

PEUT ON ETRE FEMME, BELLE, SPORTIVE ET MINISTRE DES SPORTS ?

ministresport.jpgAu Vénézuela et en Espagne la nomination par le président Nicolas Maduro de Alejandra Benitez ministre des Sports a déclenché une vague sexiste de grande ampleur de la part de nombreux journaux.

Certains comparent même Maduro à Berlusconi à cette occasion et pensent que sa nomination n’est due qu’à sa beauté, argument jamais utilisé pour les hommes politiques.

Pourtant la promotion pour l'ancienne athlète et championne vénézuélienne Alejandra Benitez ne peut être une grande surprise.

Cette escrimeuse qui a participé à trois olympiades (Athènes 2004, Pékin 2008 et Londres 2012) et a été promue 32 ans, ministre des Sports du nouveau gouvernement vénézuélien formé suite à l'élection du président Nicolás Maduro le 14 avril dernier est députée de Caracas depuis plusieurs années et à ce titre a participé au côté de Hugo Chavez à la vie politique de son pays en tant qu’experte sportive.

En France de nombreux ancien champions olympiques comme Guy Drut ont été nommés ministres des sports sans que cela soulève polémique.

Ce qui est reproché à la nouvelle ministre des sports du Vénézuella et d’être considérée comme l'une des plus jolies sportives au monde, et de s’être rendue célèbre en posant pour plusieurs marques lors de sa carrière.

La nouvelle ministre a commenté à juste raison sa nomination sur son compte Twitter ainsi : "Efficacité ou Rien ! Aujourd'hui un nouveau défi se présente à moi et je vais m'y atteler avec autant d'engagement que celui de l'athlète qui défend sa patrie coûte que coûte !"

07/03/2013

DE CUBA AU VENEZUELA ! CHRONIQUES CUBAINES ET D’AILLEURS !

humachavez.jpg« Si je meurt ce n’est pas grave, d’autres viendront » Hugo Chavez

Cuba c’est la référence diabolique pour la quasi-totalité des médias français et des journalistes formés aux biberons du libéralisme et dont le niveau d’inculture dépasse souvent l’entendement.

Hugo Chavez mort, les hommages rendus par Cuba au président du Vénézuela élu à 4 reprises par son peuple démocratiquement prouvent selon eux qu’il était un dictateur, ou un semi dictateur comme le disait avec élégance un journaliste de BFM.

Et de citer en boucle aussi toute la journée les hommages de l’Iran, de la Syrie pour confirmer ce statut.

Les hommages donnés par la quasi-totalité des gouvernements des autres pays du monde, et en particulier d’Amérique Latine étaient eux censurés, au nom sans doute de la liberté d’information, c’est-à-dire de se taire en l’occurrence.

Les perles sur la désinformation données sur le Vénézuela ont été innombrables, mais France 2 mérite sans doute une palme. Sur son site internet il a donné 10 citations du Président Chavez pour démonter qu’il était « fou », citations toutes sorties de leurs contextes historiques et géographiques.

Hugo Chavez mort, la dépouille non encore refroidie les commentaires négatifs, les insultes se sont succédées toutes la journée sur un Président reélue dès le premier tour en Octobre 2012 avec 54 % des suffrages. Ce n’est pas Hugo Chavez qu’ils ont insulté, c’est son peuple.

Parmi les citations donné par la Télévision Publique figure celle-ci, prononcée par Huo Chavez en 2000 : « Cuba est une mer de félicité qui s’étend jusqu’au Vénézuela ». Tout cela pour démontrer cette alliance avec le diable. Mais savent ils ces journalistes incultes que c’est à Cuba qu’Hugo Chavez a été soigné de son cancer, savent ils ces journalistes incultes que des milliers de médecins Cubains soignent les Vénézuéliens dans leurs pays, que des milliers de professeurs enseignent, que les liens en Cuba et le Vénézuela sont des liens de peuple à peuple. Comprennent-ils quelque chose sur ce qui se passe en Amérique Latine. Savent ils que Cuba a été désigné par ces pays président pour 2013 de la Communauté d'États latino-américains et caraïbes qui regroupe tous les pays de l'emisphère occidental à l'exception des USA et du Canada. Savent ils au moins où se trouve le Vénézuela et l’Amérique. Savent ils comment vivent les gens à 100 mètres de chez eux ?

Tous sans doute ne sont-ils pas à mettre dans le même nid, mais une chose est certaine, le degré de manipulation de l’opinion publique et de la désinformation atteint en France des sommets…

17:25 Publié dans AL-Pays : Cuba, Blog, Chronique Cubaine, France | Tags : france, hugo chavez, médias | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  Facebook | | | | Pin it! | | |  del.icio.us | Digg! Digg