13/10/2013
Le jazz cubain d'Harold Lopez Nussa
C'est chez lui à Cuba dans un studio de La Havane que le pianiste Harold Lopez Nussa a choisi d'enregistrer New Day. Depuis qu'il a gagné en 2005 le concours de piano solo au festival de jazz de Montreux, Harold Lopez Nussa enchaine les projets et les tournées.
Dans New Day, il s'est fait plaisir : le pianiste introduit le Fender Rhodes pour la première fois dans un de ses albums. Il n'hésite pas à le coupler avec le Steinway pour jouer avec les sons. Pur produit de l'école cubaine, Harold Lopez Nussa démontre une nouvelle fois dans New Day son incroyable maitrise technique mais aussi son inventivité. Avec la complicité des fidèles Gaston Joya à la contrebasse, Mayquel Gonzales à la trompette et de son jeune frère Ruy Adrian Lopez Nussa à la batterie et aux percussions, Harold Lopez Nussa nous offre une immersion dans le jazz cubain, ce jazz nourrit par les musiques de la rue.
Rendez-vous
- Harold Lopez Nussa en concert le 17 octobre à Paris au New Morning, le 18 octobre au Tourcoing Jazz Festival et le 14 octobre à Paris au Théâtre du Châtelet avec le flûtiste Orlando Valle Maracca. Harold Lopez Nussa fait partie du Latin Jazz All Stars d'Orlando Valle Maracca qui compte également dans ses rangs le grand pianiste cubain, Gonzalo Rubalcaba
- Article publié par France Info
11:15 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Culture, Musique | Tags : jazz, cuba, harold lopez nussa | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
07/10/2013
Des autorités sanitaires signalent que le blocus affecte la cardiologie pédiatrique
La Havane, 3 octobre, – Des autorités sanitaires de Cuba ont dénoncé les affectations que le blocus des États-Unis cause à la cardiologie pédiatrique, situation qui met en danger la vie de nombreux enfants cubains.
Herminia Palenzuela, responsable du programme de qualité du Centre de Cardiologie Pédiatrique William Soler, de La Havane, s’est référée entre autres difficultés à l’impossibilité d’obtenir du dioxyde nitrique, utilisé pour traiter les crises d’hypertension pulmonaire durant la phase post-opératoire de la chirurgie cardio-thoracique pédiatrique.
Dans des déclarations au journal Granma, cette spécialiste a expliqué que ce gaz intraveineux, très puissant, fabriqué par des compagnies étasuniennes et européennes ne peut pas être transporté par avion et son transfert en bateau exige des précautions très grandes, de telle sorte que l’acquérir dans des pays lointains devient très compliqué.
Herminia Palenzuela s’est référée aux difficultés pour acquérir le Sevoflurane, le meilleur anesthésique pédiatrique pour la chirurgie cardiovasculaire, qui est produit aux États-Unis.
Cette spécialiste a expliqué qu’une autre des conséquences de la politique unilatérale de Washington contre notre pays est le coût élevé des produits à cause des frais concernant les frets intermédiaires et les obstacles mis aux échanges scientifiques entre des professionnels cubains et étasuniens.
Source: RHC
16:26 Publié dans Actualités, AL-Pays : Cuba, Politique, Santé, Société, USA | Tags : enfants, médecine, cuba, embargo, usa | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
04/10/2013
Chili: l'hommage poignant de 1000 guitaristes à Victor Jara
Vidéo. Samedi 28 septembre dernier, mille guitaristes ont joué en hommage à Victor Jara, l'artiste icône chilien assassiné lors du coup d'Etat de Pinochet.
Ils étaient en fait plus de mille guitarites à avoir répondu à l'appel "mille guitares pour Victor Jara" pour jouer six des chansons de l'auteur, compositeur et interprête communiste fait prisonnier, torturé avant d’être sauvagement assassiné par les militaires quelques jours après le coup d'Etat de Pinochet. Une fois les six chansons jouées, les guitaristes se sont rendus en cortège sur la tombe pour demander justice en faveur de Victor Jara.
13:25 Publié dans Actualités, ACTUSe-Vidéos, AL-Pays : Chili, Musique, Vidéo | Tags : chili, chroniques vénézuéliennes, victor jara | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |
01/10/2013
Quand des milliers de juives étaient envoyées dans des bordels en Amérique du Sud
C'est un chapitre peu connu de l'histoire contemporaine sur lequel se penche cette semaine l'hebdomadaire Der Spiegel. Entre 1860 et 1930, en pleine montée de l'antisémitisme, des milliers de jeunes juives pauvres d'Europe de l'Est ont émigré en Amérique du Sud dans l'espoir d'une vie meilleure, dupées par des proxénètes qui les envoyaient dans des bordels à leur arrivée.
A cette époque, les femmes blanches étaient très recherchées sur le marché de la prostitution en Amérique latine, qui se concentrait principalement dans les grandes villes portuaires, comme Buenos Aires et Rio de Janeiro. En Argentine, les prostituées juives étaient surnommées «esclavas blancas», esclaves blanches, tandis qu'au Brésil on les nommait «Polacas», les Polonaises.
L'écrivain Stefan Zweig en a fait une description dans son journal intime après avoir visité le quartier rouge de Rio en 1936:
«Les juives d'Europe de l'Est promettent les perversions les plus excitantes – qu'est-ce qui les a poussées à finir comme ça, à se vendre pour trois francs ? […] Certaines femmes sont vraiment belles – il règne chez toutes une mélancolie discrète – et c'est pourquoi leur avilissement, l'exposition dans le cadre d'une fenêtre, n'apparaît pas du tout vulgaire, émeut plus qu'il n'excite.»
Pour attirer les jeunes femmes, les proxénètes, parmi lesquels de nombreux juifs, leur promettait de leur offrir un emploi ou un mari, explique Der Spiegel:
«Pour assurer le ravitaillement, les proxénètes ne se font pas seulement passer pour des agents d'emploi […] mais pour des marieurs ou des époux. Ils se présentent lors de leurs voyages comme des gentlemen, comme des compatriotes et des coreligionnaires, se présentent bien habillés et mondains, et profitent de la misère et des peurs existentielles qui règnent dans les villes juives d'Europe de l'Est et de Russie, desquelles ils sont souvent originaires. Là-bas règnent la pauvreté, le chômage et la peur face à l'antisémitisme grandissant.»
Toutes ces jeunes femmes n'étaient pas des esclaves, tempère cependant Irene Stratenwerth, curatrice d'une exposition consacrée au destin tragique de ces jeunes femmes, qui a eu lieu l'an dernier au Centrum Judaicum à Berlin. Comme elle l'expliquait alors à Deutschlandradio Kultur:
«Je ne voudrais aussi pas parler absolument de prostitution forcée dans le sens où les filles auraient été contraintes de se prostituer par des forces obscures. Je dirais plutôt que de très, très nombreuses femmes étaient dans le pétrin, n'avaient en fait aucune autre possibilité de subsistance. »
Le pire était que la communauté juive implantée en Amérique du Sud, soucieuse de sa réputation, les bannissait au lieu de leur venir en aide. Ce sont donc les prostituées elles-mêmes qui ont dû s'organiser pour obtenir des droits, notamment celui d'être enterrées selon le rituel juif, qui leur était interdit, en créant leurs propres institutions et en achetant elles-mêmes des sépultures à Buenos Aires, à Rio de Janeiro et à São Paulo. Leurs tombes continuent toutefois d'être séparées par un mur de celles des juifs «intègres», précise Der Spiegel.
Image: Une prostituée juive. Document Der Spiegel.
11:54 Publié dans Amérique Latine, Histoire | Tags : prostitution, amérique latine, juives | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | | |